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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Theme:
Vers des systèmes de
santé résilients en
Afrique
Le rôle de la santé Recherche en économie et politique
6ème Conférence Scientique Biennale AfHEA
7 11 MARS 2022
Livre du programme
et résumés des
présentations
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Edité par AfHEA © 2022
Page de Couverture: nomezo
creative works and Dot Scale
Compilation du programme et
des résumés: Elizabeth Adote
et Daniel Achala
Le contenu scientique des
résumés relève de l'entière
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reètent pas nécessairement
les positions de l'AfHEA.
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La 6ème Conférence Scientique de
l'AfHEA est organisée en partenariat
avec la Fondation Bill et Melinda
Gates, le Bureau Régional pour
l'Afrique de l'Organisation Mondiale
de la Santé, l'Observatoire africain
de la santé - Plateforme sur les
systèmes et politiques de santé
(UNFPA), le Centre de ressources
pour les achats stratégiques en
Afrique (SPARC) et l'Observatoire
africain de la santé - Plateforme sur
les systèmes et politiques de santé.
Vers des systèmes de santé
résilients en Afrique :
Le rôle de la recherche sur l'économie
et les politiques de la santé.
6e Conférence scientique biennale
de l'Association africaine d'économie
et de politique de la santé (AfHEA)
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Table des matières
19
Session organisée 1-1
Comment les ajustements de la gestion des nances publiques et des achats stratégiques ont-ils con-
tribué à la riposte du secteur de la santé de COVID-19 ? Leçons pour mieux reconstruire. 19
Gestion des nances publiques et riposte sanitaire au COVID-19 : Principales leçons pour effectuer une
réforme du système 20
Gestion des nances publiques et riposte sanitaire au COVID-19 en Afrique du Sud 21
Ajustements des accords d'achat dans le cadre de la riposte du secteur de la santé au COVID-19 : une
synthèse mondiale 22
Ajustements des modalités d'achat pour la riposte au COVID-19 au Ghana 23
Session Parallel 1-1 :Orale 24
Investir dans les systèmes de santé post pandémique (COVID -19) 24
COVID-19, Investissement public dans les soins de santé dans les régions EAC et SADC : Le rôle du capital
social dans le soutien public à l'investissement dans les soins de santé 24
Tirer parti de la réponse à la pandémie COVID-19 pour améliorer le nancement du système de santé et
l'investissement dans les infrastructures : les leçons apprises (le cas du Ghana) 25
Analyse des 19 premiers mois du processus de réponse à la pandémie du COVID-19 en Guinée : une ana-
lyse exploratoire 26
Examen de la réponse des systèmes de santé du Nigeria au COVID-19 : leçons tirées pour le renforcement
des systèmes de santé en vue d'une meilleure prestation de services 27
Résilience des systèmes de santé et endémie : Preuves de l'épidémie de COVID-19 28
Session Parallèle 1-2 : Orale 29
Renforcement des systèmes de gestion des nances publiques 29
Examiner la mise en œuvre des lois sur la gestion des nances publiques en vue daccroître l'autonomie
des établissements et leur impact sur la réponse au COVID-19 : aperçu de cinq comtés au Kenya. 29
Suivre les dépenses de santé de Covid-19 pour informer l'efcacité et l'équité de l'investissement futur de
la pandémie, et construire un système de santé plus résilient au Malawi. 30
Améliorer la Gestion des Finances Publiques en vue de la Concrétisations des Objectifs du Ministère
Fédéral de la Santé du Nigeria 32
Renforcer les Systèmes de Gestion des Finances dans les Hôpitaux de Soins Tertiaires : Etude du Cas dun
Hôpital National dAfrique de lOuest 33
Renforcer la Gestion des Finances Publiques aux ns de rendre les réformes du nancement de la santé
plus efcaces 34
Examen de l'inuence de la formulation du budget de la santé sur l'efcacité des systèmes de santé du
comté de santé au Kenya. 35
Session Parallèle 1-3 Orale 37
Modèles de décision et qualité des soins 37
Développement de la base de données EQ-5D-5L pour lOuganda au moyen du protocole allégé 37
L'architecture nancière des maladies vectorielles au Burkina Faso 38
Application des modèles décisionnels analytiques au diabète dans les pays à revenu faible et intermé-
diaire : Une étude systématique 39
Optimisation des investissements dans le domaine de la santé grâce à la modélisation de l'ensemble des
prestations de santé : Une étude de cas du système de santé nigérian (Ward Health System) 40
Effets des pairs et qualité : Réactivité des installations voisines aux changements de qualité 42
L'évaluation économique, son rôle et son éventuel impact dans la gestion des épidémies et des interven-
tions d'urgence en matière de santé publique en Afrique
43
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session parallèle 1-4 : Orale 45
Impact du COVID sur les Services de Santé 45
Impact de la Covid-19 sur laccès aux soins de santé au Madagascar 45
Impact de COVID-19 sur l'utilisation des services de soins maternels au Malawi 46
Impact du connement lié au COVID-19 sur l'économie des régions à faibles revenus 47
Impact socio-économique des mesures d'accompagnement de l'état d'urgence sanitaire déclaré suite à
la déclaration de l'épidémie de Covid-19 en R.D. Congo 48
Recours aux soins de santé et facteurs connexes pendant la pandémie de COVID-19 au Ghana - Une
enquête publique transversale 49
Session organisée 2-1 51
La décentralisation : Allies ou Adversaire de la gestion des nances publiques dans le domaine de la san-
té? 51
Implications de la décentralisation pour la gestion des nances publiques dans le domaine de la santé :
Leçons du Burkina Faso, du Kenya, de l'Indonésie, du Mozambique, du Nigeria, des Philippines, de la Tan-
zanie et de l'Ouganda.
52
L'état de préparation des collectivités locales à la dévolution du nancement de la santé : le cas des com-
munes au Burkina Faso 53
Quelles sont les implications de la décentralisation et des réformes de la gestion des nances publiques
pour la prestation de services au niveau des soins primaires ? Résultats obtenus au Mozambique. 54
L'expérience de la Tanzanie dans la mise en œuvre du nancement direct des établissements dans le
secteur de la santé 56
Session organisée 2-2 58
Comment les systèmes de gestion des nances publiques des pays peuvent-ils permettre une meilleure
riposte aux futures épidémies : Quelles leçons les pays africains ont-ils tirées de COVID-19 ? 58
Prévisibilité et délais des ressources de soins de santé du niveau national aux établissements de santé au
Kenya : Quelles sont les implications à la réponse d'urgence? 59
Structure budgétaire et riposte aux urgences : Exploitation de la transition de l'Ouganda vers une budgé-
tisation basée sur les programmes pour améliorer la préparation et la riposte. 60
Redevabilité des fonds extrabudgétaires pour lutter contre le COVID-19 en Afrique. 61
Session parallèle 2-1 : Orale 62
Renforcement des Systèmes de Soins de Santé Communautaires 62
Volonté de souscrire et de contribuer à l'assurance maladie communautaire, motifs de décision et
facteurs associés chez les ménages ruraux de l'État d'Enugu, dans le sud-est du Nigeria. 62
Efcacité de l'utilisation des ressources allouées aux établissements de santé de niveau local en Ougan-
da : Une étude de cas sur les centres de santé IV 63
Niveau et Déterminants de l'Efcacité Technique du Système de Santé des Comtés au Kenya : Analyse
d'enveloppement des données en deux étapes 64
Développement du système de santé communautaire au Bénin : une analyse de la Politique Nationale
de Santé Communautaire 2020-2024 65
Session parallèle 2-2 : Orale 67
Soins de Santé Primaires 67
Soins de santé primaires et couverture sanitaire universelle : Vers la réalisation de la « santé pour tous 67
Aspect commercial des centres de santé primaire au Nigeria et son incidence sur la prestation de soins
de santé 68
Niveau et corrélats de la volonté de payer pour le test rapide du COVID-19 fourni par des pharmacies de 69
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session Parallèle 2-3: Orale 73
Interventions en matière de santé maternelle, adolescente et infantile 1 73
Charge de l'asthme chez les enfants et les adolescents au Nigeria : Années de vie pondérées de lincapac-
ité. 73
Extension de la chimioprévention du paludisme saisonnier aux enfants de plus de cinq ans : une évalua-
tion quasi-expérimentale de l'efcacité et des effets externes. 74
Comprendre l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les services de santé maternelle et infantile au
Nigeria : leçons tirées pour les prochaines pandémies 75
Aspirations et réalité de la collaboration en matière de gouvernance à plusieurs niveaux : aperçus d'un
processus politique de santé maternelle, néonatale et infantile au Nigeria 76
Décomposition des inégalités socio-économiques dans l'utilisation des inégalités socio-économiques
dans l'utilisation des soins de santeprénatale dans 12 pays de la Communauté de développement de l'Af-
rique Australe.
78
Estimation du fardeau économique de la typhoïde chez les enfants et les adultes à Blantyre, Malawi : une
étude de cohorte sur les coûts 79
Séance dafches 1.1 81
Séance dafches sur le nancement de la santé 1 81
Poursuivre l'assurance maladie nationale à l'ère (post) Covid-19 : implications politiques et options pour
l'avancement de la CSU en Ouganda 81
Intégration des services de planication familiale dans le régime d'assurance maladie sociale : l'expéri-
ence de Lagos, au Nigéria 82
Du mode de projet aux activités courantes : les efforts de l'Ouganda pour institutionnaliser le nance-
ment basé sur les résultats dans les achats publics de services de soins de santé primaires 84
Session dAfches 1-2 86
Séance dafches sur le nancement de la santé 1 86
Approches innovantes du renforcement des systèmes de santé 86
Approche de programmation par objectifs pondérés pour résoudre le budget du traitement du VIH en
Ouganda 87
Du mode de projet aux activités courantes : les efforts de l'Ouganda pour institutionnaliser le nance-
ment basé sur les résultats dans les achats publics de services de soins de santé primaires 88
Informer le développement de produits au bénéce de la santé en Afrique : une approche généralisable
et son application à un vaccin contre la leishmaniose 89
COVID-19 Évaluation des technologies de santé liées aux vaccins dans les pays africains 90
Évaluation des Technologies de la Santé des vaccins Covid-19 au Nigeria 91
Évaluation des technologies de santé des vaccins COVID-19 en Éthiopie 92
L'impact et l'évaluation économique des stratégies vaccinales COVID-19 dans différents contextes de 93
Collecter des preuves pour informer les décisions d'achat de vaccins COVID-19 : Une boîte à outils pour les
pays africains 94
Évaluation des technologies de la santé des vaccins COVID-19 au Kenya 95
Rôle des réseaux d'acteurs dans la mise en œuvre des soins de santé primaires dans les pays à faibles et
moyens revenus : Examen exploratoire 70
Vers des systèmes de soins de santé primaires plus résilients au Bénin : Leçons tirées de l'expérience des
médecins de soins primaires confrontés au COVID-19 71
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session organisée 3-1 96
L'impact de COVID-19 sur le nancement de la santé dans les pays à faible et moyen revenu : Résultats du
Burkina Faso, du Kenya et de l'Ouganda. 96
L'impact du COVID-19 sur le nancement de la santé au Kenya, au Burkina Faso et en Ouganda 97
Réformes de la PFM et gestion du COVID-19 dans le secteur de la santé : le cas du Burkina Faso 98
L'impact de COVID-19 sur le nancement de la santé au Kenya 99
Modalités d'achat et ajustements adoptés pour nancer la riposte au COVID-19 en Ouganda : Aperçus des
gouvernements locaux et des agents de premières lignes 100
Session organisée 3-2 101
L'utilisation des données et des preuves pour la prise de décision dans ETS : adoption d'un processus de
délibération sur les preuves comme mécanisme de renforcement de la prise de décision dans l'évalua-
tion des technologies de la santé.
101
L'utilisation des données probantes et le processus dETS au Ghana 102
Des preuves et un processus de décision en Tanzanie 102
Données probantes et méthodes d'ETS pour la sélection des médicaments en Afrique du Sud 103
Intégration de l'EDP et dETS dans la révision du HBP de la Zambie 104
Parallel Session 3-2: Oral 105
Impact of COVID on Health Services 105
Impact of a free care policy on the utilization of health services during an Ebola outbreak in the Demo-
cratic Republic of Congo: an interrupted time-series analysis 106
Facteurs Associes Aux Connaissances Des Populations Sur La Covid-19 a Abidjan 107
Economic impact of the Covid-19 pandemic in Africa: the case of Côte d'Ivoire 108
Les contributions à la riposte contre le coronavirus au Burkina Faso, dynamique vers un système résili-
ent : résultats dun living mapping 109
Poster 2-1 110
Pricing and Procurement Practices Poster Session 3 110
Price structure of medicines in Côte d'Ivoire and price comparison in the countries of the West African
Monetary and Economic Union 110
Facteurs Associes Aux Connaissances Des Populations Sur La Covid-19 a Abidjan 111
Economic impact of the Covid-19 pandemic in Africa: the case of Côte d'Ivoire 112
Les contributions à la riposte contre le coronavirus au Burkina Faso, dynamique vers un système résili-
ent : résultats dun living mapping 113
114
Afche 2-2 114
Session d'afches sur l'allocation des ressources 4 114
Allouer des ressources pour soutenir la couverture sanitaire universelle : développement d'une formule
de nancement géographique au Malawi 115
Réformes des politiques de nancement de la santé pour une couverture sanitaire universelle en Afrique
orientale, centrale et australe - Communauté de la santé : Des enseignements ont-ils été tirés sur la
manière de nancer la pandémie de COVID-19 à partir des ressources nationales ?
116
Les Allocations budgétaires du secteur de la santé et leurs implications sur la prestation des services de
santé et la CSU en Ouganda 117
Le Contrat unique dans la Province du Lualaba : Analyse de la mise en œuvre d'une politique d'allocation
des ressources au niveau décentralisé en République Démocratique du Congo. 1118
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session organisée 4-1 120
Reconstruire de meilleurs systèmes de santé : Planication dun investissement dans le personnel de
santé en Afrique 120
Planication des investissements dans le personnel de santé en fonction des besoins : Cadre, outils et 121
Investir dans le personnel de santé actuel et futur : Une analyse de l'espace scal en Afrique orientale et
australe 122
Plaider en faveur d'investissements dans le personnel de santé en Afrique en utilisant l'analyse du mar- 123
Reconstruire de meilleurs systèmes de santé en Afrique après COVID-19 : Approches innovantes pour
améliorer la performance du personnel de santé pour la sécurité sanitaire et la couverture sanitaire uni-
verselle
124
Session organisée 4-2 126
Opérationnaliser l'efcacité : opportunités, contraintes et nécessités 126
Analyse de l'efcacité inter-programmes pour soutenir la riposte au COVID-19 au Ghana 127
Inefcacités inter-programmes et implications pour le déploiement contre le COVID-19 en Ouganda 128
Pérennité des services de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme au Soudan 129
Contraintes et possibilités de remédier à l'inefcacité de l'AFRO 130
Synthèse des résultats des analyses d'efcacité inter-programmes 131
Session organisée 4-3 132
Forces et faiblesses de l'achat dans les cinq principaux systèmes de nancement de la santé au Burkina
Faso 132
Forces et faiblesses des achats au Rwanda pour progresser vers la couverture sanitaire universelle 133
Achats stratégiques de santé au Nigeria : Enquête sur la gouvernance et les capacités institutionnelles au
sein du programme d'assurance maladie sociale du secteur formel et des services de santé nancés par
le contribuable.
134
Évaluation des accords stratégiques d'achat de soins de santé dans trois régimes d'assurance publique
en Tanzanien 135
Session Parallèle 4-1 : Oral 137
Processus politiques et réformes de la CSU 137
Examen de l'efcacité des systèmes de la santé en Afrique subsaharienne : Suivi des progrès vers la Cou- 137
Progrès face aux coupures budgétaires : une étude de cas qualitative nigériane sur le maintien des
progrès vers la couverture sanitaire universelle après la perte de l'aide des donateurs 138
Situer la transition des donateurs dans le contexte de la couverture sanitaire universelle (CSU) et de la
résilience du système de la santé : leçons tirées de l'évaluation de l'efcacité des programmes croisés au
Kenya
139
Iniquité socio-économique dans le dépistage et le traitement de l'hypertension au Kenya : résultats d'une 140
Améliorer les processus de CSU en Afrique subsaharienne : qu'est-ce que l'approche méthodologique de 141
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session Parallèle 4-1 : Oral 137
Processus politiques et réformes de la CSU 137
Examen de l'efcacité des systèmes de la santé en Afrique subsaharienne : Suivi des progrès vers la Cou-
verture Sanitaire Universelle 137
Progrès face aux coupures budgétaires : une étude de cas qualitative nigériane sur le maintien des
progrès vers la couverture sanitaire universelle après la perte de l'aide des donateurs 138
Situer la transition des donateurs dans le contexte de la couverture sanitaire universelle (CSU) et de la
résilience du système de la santé : leçons tirées de l'évaluation de l'efcacité des programmes croisés au
Kenya
139
Iniquité socio-économique dans le dépistage et le traitement de l'hypertension au Kenya : résultats d'une
enquête nationale 140
Améliorer les processus de CSU en Afrique subsaharienne : qu'est-ce que l'approche méthodologique de
documentation du processus peut apporter ? 141
Session parallèle 4-2 : Oral 142
Achat stratégique 142
Suivre les progrès vers l'achat stratégique pour les services soins de santé au Nigeria : Étude de cas sur le
système de santé de l'État du Niger 142
La contribution du Nigeria State Health Investment Project (Projet d'investissement dans la santé de
l'État du Nigeria) au renforcement de systèmes de santé résilients : Leçons tirées de dix années de mise
en œuvre du nancement axé sur les résultats au Nigeria
143
Achat stratégique de services de santé pour la couverture sanitaire universelle au Bénin : Une évaluation
critique 144
Financement durable de la santé en Afrique : Projections des dépenses et des recettes et analyse de l'e-
space budgétaire 145
Une analyse critique de l'histoire récente du nancement de la santé dans les pays africains, avec une
attention particulière sur les achats stratégiques et l'établissement des priorités 146
Parallel Session 4-3: Oral 148
Impact of COVID on Health Services 148
Non-linear effects of health crises on economic activity in 27 African countries 149
Role of civil society and contribution of community actors to ght COVID-19 in Burkina Faso 150
Impact of the COVID-19 pandemic and response on the utilization of health services in public facilities
during the rst wave in Kinshasa, the Democratic Republic of the Congo 151
Session organisée 5-1 152
Cas d'investissement pour des résultats transformateurs dans la Décennie daction : Études de cas en
Afrique sub-saharienne 152
Soudan du Sud : L'investissement et les résultats transformateurs d'ici 2030 153
Namibie : L'investissement et les résultats transformateurs d'ici 2030 154
Session organisée 5-2 156
Mise à l'échelle de la chirurgie en Afrique subsaharienne: Exploration de l'économie fondamentale et des 156
Financement de la chirurgie et de l'anesthésie en Afrique sub-saharienne: Une revue de la situation 157
Coûts économiques de la prestation de services chirurgicaux au niveau des districts et des régions en
Tanzanie 157
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session organisée 5-2 157
Mise à l'échelle de la chirurgie en Afrique subsaharienne: Exploration de l'économie fondamentale et des
complexités dynamiques 157
Financement de la chirurgie et de l'anesthésie en Afrique sub-saharienne: Une revue de la situation 158
Coûts économiques de la prestation de services chirurgicaux au niveau des districts et des régions en
Tanzanie 158
Capacité, productivité et efcacité chirurgicales au niveau du district en Afrique sub-saharienne: Une
étude dans trois pays 159
Options pour le mentorat chirurgical: Leçons de la Zambie basées sur la consultation des parties
prenantes et la science des systèmes 160
Session parallèle 5-1 : Oral 161
Coût et rentabilité des interventions en santé 1 161
Évaluer les coûts médicaux directs associés à la prématurité pendant l'hospitalisation initiale au Rwanda :
une étude du coût de la maladie fondée sur la prévalence 161
Analyse coût-efcacité de la chimio-prévention du paludisme saisonnier au Bénin 162
Modélisation du rapport coût-efcacité de la prise en charge critique essentielle et avancée des patients
COVID-19 au Kenya 163
Coût et rentabilité de l'unité d'oncologie pédiatrique en Éthiopie 164
Projection du coût de l'introduction du vaccin conjugué contre la typhoïde (TCV) dans le programme
national de vaccination au Malawi, à l'aide d'un cadre standardisé de calcul des coûts. 165
Session parallèle 5-2 : Oral 167
Coût et rentabilité des interventions en santé 2 167
Coûts directs et indirects du traitement non chirurgical de l'amygdalite aiguë chez les enfants dans le
sud-est du Nigeria 168
Examen des coûts unitaires de la vaccination contre la COVID-19 au Kenya 169
Analyse coût-efcacité de l'extension de la chimio-prévention du paludisme saisonnier aux enfants âgés
de 5 à 9 ans dans un district sanitaire, Mali : Méthodes et constats préliminaires 170
Examen de la rentabilité de léquipement de protection individuelle pour les professionnels de la santé
au Kenya pendant la pandémie de COVID-19 171
Séance par afches 3-1 172
Investissement dans la formation du personnel de santé Séance d'afchage 5 172
Formation des dirigeants stratégiques du secteur de la santé nigérian : Une étude d'évaluation des be-
soins 173
Renforcement de la capacité des acteurs de la surveillance à transformer les données SORMAS en don-
nées probantes pour une prise de décision éclairée sur la riposte à la COVID-19 au Nigeria 173
L'amélioration des systèmes de santé passe par l'accès à des soins de qualité pour les personnes âgées
dans les communautés sélectionnées pour l'octroi de subventions - Implications pour le système de san-
té ghanéen dans la réalisation de la CSU.
173
Comment les planicateurs de la santé peuvent-ils décider des investissements à réaliser pour renforcer
les systèmes de santé ? Examen de la documentation existante et des priorités de recherche future. 175
Résultats de l'évaluation d'une formation de formateurs en évaluation économique pour la prise de déci-
sions en santé publique 176
Capacité, productivité et efcacité chirurgicales au niveau du district en Afrique sub-saharienne: Une
étude dans trois pays 159
Options pour le mentorat chirurgical: Leçons de la Zambie basées sur la consultation des parties
prenantes et la science des systèmes 160
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Séance par afches 3-2 181
Séance d'afchage n°6 sur les déterminants de la santé 181
COVID-19 : Impact sur l'utilisation des soins dentaires parmi les étudiants de l'Université du Nigeria 182
Fardeau socio-économique de la COVID-19 sur les ménages à Blantyre, au Malawi : Preuves d'une
enquête transversale 183
Une analyse empirique des déterminants du développement humain en Afrique : Une approche de gen-
re 184
Impact des accidents de la route sur le bien-être économique des ménages en Afrique subsaharienne 185
Session Organisée 6-1 181
Intégration des soins pour la santé maternelle et les maladies non transmissibles: conception, coûts et
durabilité 181
Réduction des causes indirectes de mortalité et de morbidité maternelles au Nigéria : Expériences de la
mise en oeuvre d'un modèle intégré de soinsre 182
Tirer parti de la technologie de santé numérique pour intégrer les soins : conception, résultats prélimi-
naires, coûts et considérations critiques 183
Coûts, économies potentielles à long terme et viabilité d'un modèle intégré de services de santé mater-
nelle et de soins liés aux maladies non transmissibles 184
Session Organisée 6-2 185
Économie des maladies tropicales de la peau négligée : Résultats obtenus au Libéria, au Ghana et en
Éthiopie 186
Impact économique des maladies tropicales négligées de la peau sur les ménages au Ghana : Une ana-
lyse qualitative 187
« Même sil a faim ou soif, il va tout supporter juste pour le coût du traitement » : Une analyse qualitative
de l'impact économique et nancier de la leishmaniose cutanée et de la lèpre sur les ménages en Éthio-
pie rurale
188
Modèle conceptuel pour évaluer la rentabilité des stratégies intégrées de recherche de cas et de gestion
des maladies tropicales négligées de la peau 189
Financer les soins pour les maladies cutanées sévères et stigmatisantes au Libéria : dés et possibilités 189
Session organisée 6-3 190
Mise en œuvre et économie du diagnostic des maladies transmissibles et non transmissibleses 190
Dénir un continuum de diagnostic des maladies infectieuses de la R-D à l'utilisation : perspectives sur
les lacunes des données 191
Expériences du diagnostic de la schistosomiase génitale féminine et du cancer du col de l'utérus à Mada-
gascar 192
Évaluation d'un programme de dépistage et de traitement de masse du virus de l'hépatite C au Rwanda 193
Initiative d'engagement communautaire pour améliorer l'accès aux services de diagnostic des maladies
cardiovasculaires au Sénégal 194
Le potentiel de l'ETS pour éclairer les décisions sur les nouvelles technologies de santé dans les milieux à
faible revenu. Le cas du Malawi 195
Session organisée 6-4 196
Exploitation des connaissances pour les systèmes de santé - le rôle de la coproduction des connaissances 196
Session parallèle 6-1 : Oral 197
Économie des vaccins : équité, distribution et nancement 1 197
Points de vue des intervenants sur la responsabilisation interne dans un programme d'immunisation
infranational : une étude qualitative dans l'État d'Enugu, au sud-est du Nigéria 198
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session parallèle 6-2 201
Économie des vaccins : équité, distribution et nancement 2 202
Estimation du coût de déploiement et d'introduction du vaccin COVID-19 au Ghana à l'aide de l'outil CVIC 202
Détermination de la prévalence des occasions manquées de vaccination et de ses facteurs associés dans
un État du sud-ouest du Nigéria : Un impératif politique pour le programme de vaccination 2030 203
Une évaluation de la qualité des données sur la vaccination de routine dans les établissements de santé
de l'État de Lagos, dans le sud-ouest du Nigeria. 204
Analyse comparative du risque et des probabilités de décès liés à l'infection par le Covid-19 et aux Vac-
cinations au Cameroun 205
Évaluation de la valeur de l'investissement dans la vaccination contre le virus COVID-19 dans les pays à
faible et à moyen revenu : Une analyse coût-efcacité 206
Session parallèle 6-3 207
Recherche sur le paludisme, les maladies non transmissibles et le VIH 207
Réduction du choc sanitaire, épargne des ménages et investissements dans l'éducation : Cas du palu-
disme au Mali. 207
Revue systématique du coût et du rapport coût-efcacité de la chimio-prévention du paludisme saison-
nier (SMC) 208
Estimation du fardeau économique du VIH/SIDA sur les patients hospitalisés et les patients externes vi-
vant avec le VIH/SIDA à l'hôpital de Nkambe- Cameroun 209
Coût de l'introduction et de la livraison du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 dans le cadre du programme
de mise en œuvre du vaccin antipaludique 210
Double charge relative au diabète sucré et de l'hypertension artérielle - Évaluation des coûts directs et
indirects du traitement et de leurs dépenses de santé catastrophiques dans l'État d'Enugu, au sud-est du 211
Session de Poster 4-1 212
Interventions en matière de santé maternelle 212
Impact de la rupture de stock de la prophylaxie du paludisme sur les résultats maternels et de naissance
au Zimbabwe 212
Parcours de vie en santé reproductive et approche multisectorielle pour améliorer la santé et la survie de
la mère et de l'enfant. 213
L'Effet des Foyers D'attente de Maternité Sur l'Utilisation des Soins de Santé et la Santé Maternelle et In-
fantil1 214
L'effet des politiques d'exemption de frais sur les résultats en matière de santé post-partum ; les résultats
de la politique de soins de santé maternelle gratuits au Ghana. 215
Facteurs qui inuencent la prise du vaccin AstraZeneca par les agents de santé de la région de l'Upper
East au Ghana : Une enquête transversale 199
Prise et couverture de la vaccination contre le COVID-19 au Nigeria : Leçons du Nigéria 200
Afche 4-2 215
Perceptions du secteur de la santé et demande de services : Séance de posters 8 215
Charge économique du diabète sucré au Kenya : Lanalyse du coût de la maladie 216
Ripostes et capacités du système de santé pour le COVID-19 au Nigéria : Une étude Exploratoire 217
Examen des Perceptions des Parties Prenantes du Secteur de la santé sur l'efcacité des Systèmes de 218
La relation entre lappropriation des soins de santé et la demande de services de santé au Malawi 219
Lambigüité des lois : les dilemmes éthiques de l'accès aux services d'avortement du second trimestre
pendant la pandémie de COVID-19 au Ghana. 219
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session organisée 7-1 220
COVID-19 impact et réponse : expériences de plusieurs pays 220
Impact du COVID-19 sur le nancement du VIH au Nigeria 221
L'impact de COVID-19 sur les systèmes de santé et les leçons à tirer pour la préparation aux futures ur- 222
L'assistance sociale en Ethiopie pendant le COVID-19 : Une analyse temps-événement 223
Évaluation de l'état de préparation des pays pour le vaccin COVID-19 : résultats d'une enquête multi-pays
et analyse des obstacles. 224
Session organisée 7-2 225
COVID-19 impact et réponse : expériences de plusieurs pays 225
Technique de coaching: Renforcer les capacités pour un changement durable des systèmes de santé 226
Introduction à la technique de coaching 227
Conception et facilitation de processus de changement efcacies 228
Coaching à distance 228
Session parallèle 7-1 229
Assurance maladie et volonté de payer 229
Soutenir le développement d'un ensemble de prestations de santé en Ouganda : un cadre d'optimisation
sous contrainte 229
Inégalité dans la volonté des ménages de payer pour la mutuelle nationale d'assurance maladie en Zam-
bie 230
Le paiement à la performance a-t-il un effet progressif sur les programmes verticaux de santé ? Une ana-
lyse basée sur l'afchage géographique d'une étude cas-témoins sur le VIH/SIDA en Mozambique 231
Sélection adverse sur les marchés de l'assurance maladie : Evidence from South Africa using panel data 232
Recouvrement dattention politique pour entreprendre des reformes de paiement au sein du Mutuel
dAssurance Maladie au Ghana : Une analyse prospective des politiques 233
Session parallèle 7-2 234
Évaluation des systèmes de nancement de la santé 234
Facteurs opérationnels et structurels inuençant l'inscription aux régimes d'assurance maladie commu-
nautaires : une étude d'observation utilisant 12 vagues de données de panel nationales au Sénégal. 234
Traitement électronique des demandes de remboursement et efcacité : le cas de l'assurance maladie
nationale du Ghana 235
Une évaluation économique de la couverture d'assurance maladie pour les enfants atteints de lym-
phome de Burkitt au Ghana 235
Evaluation du rôle de la protection sociale pour rendre les systèmes de santé et de nancement de la
santé en Afrique plus résilients aux pandémies : Une revue de la littérature 236
Parallel Session 7-3 238
Maternal, Adolescent and Child Health Interventions 238
Public nancial management and health in Sub-Saharan Africa : evidence from a quantitative review
over 2005-2018. 238
Perception of Covid-19 and Behaviours of Pregnant Women in the Bamako District (Mali) 239
Determinants of health care renunciation among women in Côte d'Ivoire: the case of the district of
Abobo Anonkoi-3 240
Adolescents sexual and reproductive health: Identication of priority interventions in Senegal 241
Économie des interventions en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents au Ghana: Une
analyse situationnelle 242
Santé sexuelle et reproductive des adolescents au Sénégal : Analyse des interventions prometteuses ou
efcaces. 243
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session organisée 8-1 244
Vers une amélioration des systèmes de santé : Pourquoi l'efcacité des systèmes de santé est im-
portante 244
L'état et les déterminants de l'efcacité des systèmes de santé en Afrique : Une revue systématique et
une méta-analyse. 244
Évaluation de l'efcacité technique des systèmes de santé dans la région africaine : Une analyse d'en-
veloppe de données en deux étapes avec régression Tobit 245
La transition des donateurs sur la voie de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) : Leçons tirées de
l'évaluation de l'efcacité des programmes au Kenya 246
Session organisée 8-2 247
Les pays à revenu faible et intermédiaire sont-ils prêts à s'éloigner du nancement de la santé par
les donateurs ? L'expérience du Ghana et du Nigeria 247
La transition de l'aide des donateurs pour la santé : perspectives des parties prenantes nationales et
preuves d'une expérience de choix discrets (DCE) au Ghana. 247
Qui bénécie du Programme élargi de vaccination (PEV) au Ghana : preuves tirées de l'analyse de l'inci-
dence des avantages ? 248
Le Nigéria est-il sur la bonne voie pour atteindre la couverture sanitaire universelle dans le contexte de sa
transition épidémiologique et nancière ? Une analyse des lacunes en matière de connaissances, de ca-
pacités et de politiques
249
Surveillance améliorée du nancement de la vaccination de routine au Nigeria : Une stratégie de transi-
tion vers l'autonancement complet de la vaccination de routine 250
Session parallèle 8-1 244
Dynamiques politico-économiques dans le secteur de la santé 244
L'impact de la politique sur les comportements de recherche de soins : Le cas de Covid-19 dans la région 244
Priorité politique pour le nancement basé sur la performance au niveau du comté au Kenya : 2015 à 2018 245
Examen des questions de corruption et de responsabilité en matière de riposte au COVID 19 au Nigeria : 245
La coordination de l'aide internationale entre théorie et pratique 246
La dynamique politique de la vaccination contre le COVID-19 au Ghana : Une approche du cadre des pri-
orités politiques 246
Session parallèle 8-2 247
Construire des systèmes de santé résilients 247
Le nancement de la santé comme pilier essentiel pour accélérer la couverture sanitaire universelle : le
cas des systèmes de santé résilients au Nigeria 247
Coordination des ripostes au COVID-19 par les autorités locales dans le contexte de la réponse nationale
au Ghana 248
Les revenus propres constituent-ils une option pour les établissements de santé primaire de maintenir
leurs opérations pendant la pandémie de COVID-19 ? Résultats obtenus dans le comté de Makueni au
Kenya
248
Examen de l'impact social et économique de la pandémie de COVID-19 sur les personnes déplacées in-
ternes et les communautés d'accueil au Nigeria : Travail pour le renforcement de la résilience des popula- 249
Renforcement du soutien des donateurs au renforcement des capacités - Une analyse systémique de
l'aide mondiale à la santé 250
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Session parallèle 8-3 260
Reconstruire de meilleurs systèmes de santé 260
Un état d'esprit commercial bien ancré et l'engagement de faire en sorte que chaque effort compte : Les
messages de santé publique du gouvernement pendant la pandémie de Covid-19 au Rwanda 260
Examen du mécanisme de nancement COVID-19 de l'Ouganda, de la riposte et des achats pour un sys-
tème de santé résilient : Réexions des gouvernements sous-nationaux et des personnelles de première
ligne.
262
Examen de la résilience du système de santé mentale, de l'accès et de la prestation des services de santé
mentale au Ghana 262
Bâtir un système de santé résilient pour faire face aux épidémies au Nigeria : Les lacunes du renforce-
ment du système de santé et du nancement des urgences sanitaires 263
Collaboration multisectorielle (secteur public et privé) pour la fourniture de services de santé de qualité
dans le contexte de COVID-19 264
Session parallèle 8-4 265
Innovations pour améliorer les systèmes de santé 265
Le Rôle des Modèles Novateurs de Prestation de Services dans l'Amélioration de l'Équité au Ghana - Re-
cherche sur la Mise en Œuvre des Réseaux de Prestataires de Soins Primaires 265
Variation du traitement par le praticien : Une étude de cas sud-africaine sur la pathologie rachidienne 266
Comment Kampala a rapidement déployé un nouveau système d'information sanitaire pour soutenir la
surveillance et la réponse à la pandémie dans la plus grande zone urbaine d'Ouganda. 267
La nécessité a motivé la collaboration public-privé dans la pandémie de COVID-19 : L'approche multisec-
torielle de l'Ouganda dans la réponse au COVID-19 268
Effets de la conception des tarifs d'assurance sur l'approvisionnement en oxygène dans les hôpitaux pub-
lics 269
Lutte contre la Covid-19 en RD Congo: Analyse des principales mesures de controle prises au cours de
trois premières vagues ((Control of Covid-19 in the DRC: Analysis of the main control measures taken dur-
ing three waves from March 2020 to August 2021 )
270
Session parallèle 8-5 272
Inciter les parties prenantes à utiliser des données probantes pour l'élaboration des politiques 272
Engager les parties prenantes au Nigeria pour identier les lacunes et développer des stratégies pour
améliorer l'utilisation des preuves dans la politique de santé. 272
Mesure et décomposition de l'inégalité d'accès aux services de santé essentiels dans le contexte de la
couverture sanitaire universelle dans la région Afrique 273
Des données pour soutenir les décisions : quelle est la qualité des évaluations économiques et de leurs
sources de données pour les maladies non transmissibles réalisées en Afrique subsaharienne ? Une ana-
lyse transversale
274
COVID-19 et les inégalités de santé mentale liées au revenu en Afrique du Sud 276
Session Parallèle 8-6 277
UHC Policy processes and reforms 277
Equity and nancial risks protection in access to health care for all in Côte d'Ivoire 277
Antenatal care utilization in Côte d'Ivoire from 2010 to 2020 and fee exemption policy 278
Health nancing in South Kivu province in Democratic Republic of Congo : evidences from an operational
research. 279
Magnitude and determinants of catastrophic out-of-pocket payments for health care in Burkina Faso 280
NOS PARTENAIRES 281
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Ordre du jour
Conférence scientique de l'AfHEA 2022
Aperçu du programme
Ateliers de préparation à la conférence
DATE/HEURE (GMT):
Du 1er au 3 Mars :
de 12 h à 15 h
Atelier de renforcement des capacités en matière de gestion des achats stratégiques dans le domaine de la santé - Organisé par Le Centre
de Ressources pour Achats Stratégiques en Afrique (SPARC)
3-4 Mars: 15h30-
18h30
Rédaction scientique pour les chercheurs en début de carrière dans le domaine des systèmes et des politiques de santé - Organisé par
AfHEA et OMSAFRO
4 Mars : 12h00-
13h30
Atelier sur l'utilisation effective des outils et méthodes de communication scientique pour la promotion de la recherche - Organisé par
l'Observatoire africain de la santé (AHOP) et The Conversation Africa.
Lundi : 7 Mars 2022
12:00-13:00 GMT 1211: Cérémonie d'ouverture ofcielle
13h15-2h30 GMT Plénière 1 : 1201 : Reconstruire de meilleurs systèmes de santé : le rôle de l'innovation, des approches multisectorielles et de la structure
nancière mondiale dans la construction de systèmes de santé résilients en Afrique
14:45-4:00 GMT
Sessions parallèles 1
Titre de la session:
1115 : Comment les change-
ments dans la gestion
nancière publique et les
achats stratégiques ont-ils
contribué à la lutte contre
le COVID-19 dans le
secteur de la santé ? Des
enseignements pour
mieux reconstruire
Titre de la session:
1165 : Investir dans les systèmes de
santé après le COVID
Titre de la session:
1167 : Impact du COVID sur les
services de santé
Titre de la session:
1183 : modélisations décisionnelles et
qualité des soins
13h15-2h30 GMT
Sessions parallèles 2
1102 : Décentralisation :
alliée ou adversaire de la
gestion nancière
publique dans le domaine
de la santé?
1139 : Comment les systèmes de
gestion des nances publique des
pays peuvent-ils permettre une
meilleure réactivité aux futures
épidémies : Quelles leçons les pays
africains ont-ils tirées de
COVID19 ?
1182 : Soins de santé primaires 1186 : Interventions en matière de
santé de la mère, de l'adolescent et
de l'enfant_1
1209 : Renforcement des
systèmes de santé com-
munautaire
Mardi : 8 Mars 2022
12h00-13h15 GMT Plénière 2: 1202 : COVID-19 Évaluation des technologies de la santé liées aux vaccins dans les pays africains
13:30-14:00 GMT
Séances de présentation d'afches
Session de présentation 1: 1192 : Financement de la san-
té_Session de présentation 1
Session de présentation 2: 1193 : Approches innovatrices du renforce-
ment des systèmes de santé
Sessions parallèles 3
14h15-15h30 GMT
1128 : L'impact du COVID19
sur le nancement de la
santé dans les pays à
faibles et moyens revenus :
Constatations au Burkina
Faso, au Kenya et en Ou-
ganda
1140 : L'utilisation des données et
des preuves pour la prise de déci-
sion dans l'HTA : adopter un pro-
cessus de délibération sur les
preuves comme mécanisme pour
renforcer la prise de décision dans
l'évaluation des technologies de la
santé.
1111 : Achats stratégiques de santé
en Afrique subsaharienne et adap-
tation nécessaire des systèmes de
nancement pour qu'ils
deviennent plus résistants aux
pandémies.
1136 : Reconstruire de meilleurs
systèmes de santé : planier l'inves-
tissement dans le personnel de
santé en Afrique
1106 : Rendre l'efcacité
opérationnelle : opportuni-
tés, contraintes et nécessi-
tés
1189 : Impact du COVID sur les
services de santé_FR
1180 : Impact des dépenses de
santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Mercredi : 9 mars 2022
12:00-13:15 GMT Plénière 3: 1203 : Leçons tirées de six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre sur les mesures prises par les systèmes de santé face à Covid 19
pour renforcer une future réactivité au niveau nationale et sous-régionale en matière de sécurité sanitaire.
13:30-14:00 GMT Séances de présentation de posters
Session de posters 3: 1194 : Pratiques de tarication et
d'approvisionnement
Session de posters 4: 1195: Allocation des ressources
14:15-15:30 GMT
Sessions parallèles 4
1133 : Cas d'investissement
pour des résultats
transformatifs dans la
Décennie d'action : études
de cas en Afrique
subsaharienne
1135 : Mise à niveau de la chirurgie
en Afrique subsaharienne :
Exploration de l'économie
fondamentale et des complexités
dynamiques
1188 : Impact du COVID sur les
services de santé_FR2
1181 : Processus et réformes des
politiques de CHU
1171 : Achats stratégiques 1181 : Processus et réformes des
politiques de CHU
15:45-17:00 GMT
Sessions parallèles 5
1173 : Coût et rentabilité
des interventions
sanitaires_2
1132 : Intégration des soins pour la
santé maternelle et les maladies
non transmissibles : conception,
coûts et durabilité
1117 : Économie des maladies
tropicales négligées de la peau :
résultats obtenus au Liberia, au
Ghana et en Éthiopie
1109 : Mise en œuvre et économie du
diagnostic des maladies
transmissibles et non transmissibles
1156 : Exploitation des
connaissances pour les
systèmes de santé - le rôle
de la coproduction de
savoir
1172 : Coût et rentabilité des
interventions sanitaires_1
Jeudi : 10 mars 2022
12:00-13:15 GMT Plénière 4: 1204 : Accélérer la réalisation de l'accès universel à la santé et aux droits sexuels et de procréation (SDSR) dans le cadre de la
décennie d'action
13:30-14:00 GMT
Séances de presentation d'afches
Session d'afches 6: 1196 : Investissement dans la formation du
personnel de santé
Session d'afches 6: 1197 : Déterminants de la santé
14:15-15:30 GMT
Sessions parallèles 6
1141: COVID-19 Impact et
réactivité au COVID-19 :
expériences vécues dans
plusieurs pays
1129: La Méthode
d'accompagnement :
Renforcement des capacités pour
un changement durable des
systèmes de santé
1176 : Économie des vaccins :
équité, distribution et
nancement_1
1177 : Économie des vaccins : équité,
distribution et nancement_2
1175 : Recherche sur le
paludisme, les MNT et le
VIH
Vendredi : 11 Mars 2022
12:00-12:30 GMT
Séances de présentations
Session d'afches 7: 1198 : Interventions en matière de santé
maternelle
Session d'afches 8: 1199 : Perceptions du secteur de la santé et demande
du services
12:45-14:00 GMT
Sessions parallèles 7
1138: Vers l'amélioration
des systèmes de santé :
Pourquoi la performance
des systèmes de santé est
importante
1137: Les pays à revenu faible et
moyen sont-ils préparés à des
transitions loin du nancement de
la santé par les donateurs ?
Preuves du Ghana et du Nigeria
1178 : Évaluation des systèmes de
nancement dans le domaine de
la santé
1191 : Interventions en matière de
santé maternelle, adolescente et
infantile_FR
1179 : Assurance maladie et
volonté de payer
Sessions parallèles 8
14:15-15:30pm
GMT
1169 : Reconstruire de
meilleurs systèmes de
santé
1170 : Mettre en place des
systèmes de santé résilients
1174 : Inciter les parties concernées
à utiliser des données ables pour
l'élaboration des politiques
1185 : Dynamique
politicoéconomique dans le secteur
de la santé
1190: Processus et réformes
des politiques de CHU_FR
1184 : Innovations pour améliorer
les systèmes de santé
16:00-17:00pm 1212 : Cérémonie de clôture
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Présentations
Orales
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Comment les ajustements de la gestion des nances publiques et des achats straté-
giques ont-ils contribué à la riposte du secteur de la santé de COVID-19 ? Leçons pour
mieux reconstruire.
Auteurs: Dr Hélène Barroy, PhD, OMS, Genève, Suisse, Jonatan Daven, National Treasury, South Africa, Afrique
du Sud, Dr Inke Mathauer, PhD, OMS, Genève, Suisse, Aaron Asibi Abuosi, University of Ghana Business School,
Ghana, Danielle Serebro, CABRI, Afrique du Sud.
Session organisée 1-1
Description
La crise du COVID-19 a mis en évidence les goulots d'étranglement systémiques de la ges-
tion des nances publiques (GFP) dans les dépenses de santé. Elle a contraint les pays à
adapter leurs systèmes de GFP pour offrir une plus grande exibilité nancière et à adapter
les systèmes de responsabilité pour répondre à cette crise sans précédent. De même, les
pays ont dû recongurer leurs dispositifs d'achat pour répondre à des demandes de services
nouvelles et différentes. La GFP et les accords d'achat sont étroitement liés, ce qui nécessite
une orientation commune de la recherche et des conseils politiques.
La session partagera les perspectives mondiales et nationales sur les aspects de la GFP et
des achats stratégiques des pays dans le cadre de la réponse sanitaire à COVID-19. Elle abor-
dera les obstacles et les facteurs favorables à une réponse efcace, les ajustements clés intro-
duits dans les pays pour faciliter la réponse du secteur de la santé, et les leçons à tirer pour
reconstruire et renforcer les systèmes de GFP et les accords d'achat stratégique an de les
rendre plus réactifs aux futures pandémies et capables de soutenir les efforts en faveur de la
santé universelle.
La première présentation d'Hélène Barroy, experte senior en nances publiques de l'OMS,
présentera les principaux enseignements sur les ajustements nécessaires en matière de ges-
tion des nances publiques à la suite de la crise, sur la base d'une enquête menée par l'OMS
dans 180 pays en 2020. Elle sera illustrée par une présentation sur l'Afrique du Sud, faite par
Jonatan Daven, économiste au Trésor national d'Afrique du Sud, pour rééchir aux récents
ajustements apportés à la budgétisation de la santé et aux modalités de dépenses pour faci-
liter une réponse budgétaire efcace à la COVID-19, en équilibrant exibilité et responsabilité
dans les dépenses de santé en Afrique du Sud.
La troisième présentation, faite par Inke Mathauer, spécialiste senior du nancement de la
santé à l'OMS, portera sur la reconguration des modalités d'achat pour fournir des services
de santé liés à COVID-19, ainsi que pour continuer à fournir des services de santé non liés à
COVID-19. Une présentation sur le Ghana, faite par Aaron Abuosi, professeur associé en poli-
tique et gestion de la santé à l'école de commerce de l'université du Ghana, suivra et portera
sur les ajustements apportés au paquet de prestations, au paiement des prestataires et aux
mécanismes contractuels au cours des deux dernières années au Ghana.
Un discutant, Danielle Serebro de CABRI, se joindra à la n de la session pour partager des
remarques nales, en s'appuyant sur les travaux approfondis menés sur le nancement du
COVID-19 et le déploiement du vaccin COVID-19 dans la région.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Gestion des nances publiques et riposte sanitaire au COVID-19 : Principales leçons pour
effectuer une réforme du système
Dr Hélène Barroy, PhD, OMS, Genève, Suisse
Buts et objectifs:
Les systèmes de gestion des nances publiques (GFP), qui désignent les institutions, les poli-
tiques et les processus qui régissent l'utilisation des fonds publics, sont essentiels à la bonne
gestion du secteur de la santé et de la riposte à la pandémie. Un système de GFP solide peut
garantir des allocations budgétaires plus élevées et plus prévisibles, une réduction de la frag-
mentation des ux de revenus et de nancement, une exécution du budget en temps voulu,
ainsi qu'une meilleure responsabilité et transparence nancières. Lors d'une pandémie, les
systèmes de GFP sont mis à l'épreuve de nombreuses manières, comme cela a été dé-
montré lors de précédentes urgences sanitaires telles qu'Ebola et les SRAS, et lors de la crise
actuelle du COVID-19. Les dés auxquels les pays sont généralement confrontés sont les sui-
vants (i) l'estimation et la formulation de provisions budgétaires supplémentaires, (ii) l'assur-
ance que les fonds sont disponibles pour les unités de prestation de services et qu'ils sont
déboursés efcacement tout en maintenant le respect du contrôle, (iii) l'assurance que les
fonds publics déployés pour la réponse d'urgence sont suivis et comptabilisés de manière
transparente. Dans cette Revue rapide, les auteurs documentent la manière dont les pays
ont utilisé les modalités existantes de GFP ou ont afné leurs pratiques habituelles pour per-
mettre une réponse budgétaire rapide à COVID-19. Les principales conclusions sont organi-
sées autour des étapes d'un cycle budgétaire.
Résultat majeur:
Notre principale conclusion est que les pays qui avaient déjà renforcé leurs systèmes de PFM
conformément aux bonnes pratiques mondiales ont été en mesure de répondre plus rapide-
ment aux besoins de nancement public de COVID-19. Nous mettons en avant des exemples
de ces pratiques tels que la budgétisation par programme, des règles de virement souples,
des ajustements budgétaires légalement obligatoires et l'adoption de budgets supplémen-
taires, des mécanismes de transfert intergouvernementaux efcaces. Les pays qui disposent
d'une budgétisation traditionnelle et rigide basée sur les intrants ont eu plus de mal à agir
rapidement pour le déploiement des fonds COVID-19, bien que certaines nouvelles pratiques
aient été adoptées par les pays pour introduire des exibilités dans la budgétisation basée
sur les intrants en regroupant les dispositions budgétaires pour COVID-19 dans une seule en-
veloppe. Les règlements d'urgence ont également permis de simplier et d'accélérer les mo-
dalités de dépenses dans certains pays vers les "lignes de front", en accélérant les processus
d'autorisation des dépenses, en accélérant le décaissement des fonds et en fournissant des
paiements anticipés aux acheteurs et/ou aux fournisseurs. Les pays ayant une budgétisation
stricte basée sur les intrants et des systèmes de GFP faibles ont dû recourir à d'autres
mécanismes - créer des Fonds extrabudgétaires hors budget pour mettre en commun et
déployer les ressources. Ces fonds (puisqu'ils fonctionnent en dehors des règles de budgé-
tisation) peuvent fragmenter davantage les pools budgétaires de nancement de la santé et
ne sont pas soumis à des normes strictes en matière de rapports budgétaires et de re-
sponsabilité.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Il convient de s'attacher davantage à repenser les systèmes de GFP ordinaires qu'à
soutenir de nouveaux mécanismes extrabudgétaires et parallèles. Pour l'avenir, les pays
sont encouragés à s'appuyer sur ces enseignements pour concevoir les futurs systèmes de
GFP pour la santé.
Gestion des nances publiques et riposte sanitaire au COVID-19 en Afrique du Sud
Jonatan Daven, Trésorerie Nationale, Afrique du Sud
Buts et objectifs:
Comme dans de nombreux autres pays, la pandémie de COVID-19 a constitué un choc
sans précédent pour l'Afrique du Sud en tant que société, mais aussi pour ses nances
publiques. Malgré une position scale pré-pandémique déjà contrainte, un plan d'aide de
500 milliards de rands (environ 33 milliards de dollars, soit environ 10% du PIB) a été an-
noncé. L'objectif de cette présentation est de fournir une vue d'ensemble des mécanismes
PFM utilisés dans la réponse de l'Afrique du Sud au COVID-19, et de rééchir à leur ef-
cacité, aux leçons apprises ainsi qu'à certains des dés rencontrés.
Résultat majeur:
L'Afrique du Sud dispose d'une série de mécanismes pour répondre aux urgences et au-
tres événements extraordinaires dans son cadre de GFP, dont plusieurs ont été utilisés
dans la riposte au COVID-19. Certains de ces mécanismes sont spéciquement conçus
pour les urgences, tandis que d'autres sont des mécanismes budgétaires plus courants qui
ont été appliqués ou adaptés à la riposte au COVID-19. Il s'agit notamment de : Un budget
d'ajustement spécial ; des virements au sein des crédits budgétaires ; une subvention pro-
vinciale de secours en cas de catastrophe ; des dispositions pour les allocations d'urgence
dans le PFMA ; une autorisation en cours d'année des dépenses annoncées dans le dis-
cours du budget ; des dispositions pour les achats d'urgence et l'introduction de catégo-
ries spéciques à COVID-19 dans le système comptable de base. Les principaux ensei-
gnements tirés de l'expérience sud-africaine sont les suivants. L'incertitude entourant la
pandémie a nécessité une exibilité considérable et il était utile de disposer d'un large
éventail de mécanismes pour nancer riposte au COVID-19. Différents mécanismes se sont
avérés bénéques pour différents objectifs et dans différentes phases de la réponse. Les
mécanismes permettant d'augmenter rapidement les allocations en cours d'année ont
été particulièrement utiles lorsque les besoins de nancement sont difciles à prévoir, par
exemple lors de la budgétisation du déploiement du vaccin COVID-19. Les systèmes ro-
bustes de reporting des dépenses existantes, avec des catégories supplémentaires pour
l'enregistrement des dépenses liées au COVID-19, ont contribué à l'évaluation continue des
allocations budgétaires, mais dépendent d'une utilisation cohérente et uniforme par les
départements. En plus de ces mécanismes, la budgétisation par programme, qui est utili-
sée de manière routinière dans l'ensemble du gouvernement depuis au moins deux dé-
cennies, a donné aux départements la exibilité nécessaire pour redénir les priorités des
fonds destinés au COVID-19 au sein des programmes budgétaires et entre eux. L'assou-
plissement des règles de passation des marchés, s'il part d'une bonne intention et s'il est
peut-être nécessaire pour accélérer l'acquisition de biens essentiels et rares, comporte
également un risque d'abus et de corruption.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Ajustements des accords d'achat dans le cadre de la riposte du secteur de la santé au
COVID-19 : une synthèse mondiale.
Dr. Inke Mathauer, PhD, OMS, Genève, Suisse .
Buts et objectifs:
COVID-19 continue d'avoir un impact considérable sur les systèmes de santé, les pays du
monde entier ayant reconguré la prestation des services de santé an de répondre aux be-
soins changeants de leur population. Il est important de noter que les accords d'achat jouent
un rôle clé en facilitant et en soutenant les ajustements dans la fourniture de services de san-
té personnels qui sont nécessaires en raison de la pandémie, tant pour les services de santé
COVID-19 que pour les services non COVID-19. Les responsables des politiques de nance-
ment de la santé des pays ont pris des mesures pour ajuster leurs accords d'achat. Les
mesures d'achat essentielles sont les suivantes : étendre les avantages et informer le public
avec des messages clairs et simples ; adapter les méthodes et les taux de paiement aux
nouvelles dispositions de prestation de services et assurer la continuité des ux de nance-
ment vers les prestataires de soins de santé ; utiliser les capacités du secteur privé si néces-
saire ; et établir des dispositions de gouvernance pour accélérer la prise de décision et xer
des normes de rapport claires. Cette présentation résume la façon dont les pays ont ajusté
leurs accords d'achat pour riposter au COVID-10, explore l'impact que ces ajustements ont eu
sur le système de santé et pour les progrès de la CHU, tout en soulignant les dés. Elle se ter-
mine par les leçons à tirer pour mieux reconstruire. La présentation s'appuie sur une enquête
axée sur les pays africains, un examen rapide de documents et diverses études de cas nation-
ales en Afrique et dans d'autres régions.
Résultat majeur et leçons:
Les stratégies les plus courantes utilisées par les acheteurs pour faire face à des besoins de
nancement accrus étaient la réaffectation des fonds existants et la création d'une plus
grande exibilité dans l'utilisation des fonds. Il a également été signalé que certains
acheteurs ont dû se lancer dans le nancement décitaire. La majorité des pays ont élargi
leurs prestations pour inclure les tests, l'hospitalisation et les médicaments, et plusieurs pays
ont également inclus la téléconsultation et les soins à domicile. Une autre mesure
fréquemment introduite par les acheteurs était des incitations nancières pour motiver le
personnel de santé travaillant dans des conditions difciles. En outre, environ un tiers des
pays ont indiqué qu'il fallait payer ou inciter à augmenter la capacité en lits des unités de
soins intensifs. Cependant, l'un des grands dés rencontrés dans un certain nombre de pays
est le décalage entre la conception et la mise en œuvre des ajustements d'achat, en raison
des contraintes de capacité ainsi que de l'interprétation différente des nouvelles règles. Un
enseignement clé est que des modalités d'achat stratégiques doivent être mises en place
pour permettre une adaptation rapide au contexte d'une crise pandémique.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Ajustements des modalités d'achat pour la riposte au COVID-19 au Ghana.
Aaron Asibi Abuosi, École de Business de l'Université du Ghana.
Buts et objectifs:
Pour répondre aux besoins de santé liés au COVID-19 au Ghana, certains ajustements ont
été fait en relation avec les accords d'achat dans le cadre de la reconguration des presta-
tions de services. L'objectif de cet article est de partager les résultats d'une étude qui a éva-
lué les ajustements apportés aux dispositions d'achat au Ghana dans le cadre de la réponse
du secteur de la santé à la COVID-19 et d'analyser ses impacts sur le système de santé et le
système de nancement de la santé ainsi que sur les objectifs de la CHU. L'étude se con-
centre sur les questions de recherche suivantes :
Dans quelle mesure les ajustements des modalités d'achat ont-ils été efcaces pour sou-
tenir la riposte du secteur de la santé au COVID-19 ?
Ces modications rendent-elles les achats plus stratégiques ?
Quels ont été les dés de la mise en œuvre de ces ajustements dans les achats ?
Quelles modications et innovations devraient être maintenues à l'avenir ?
Que faut-il faire pour "reconstruire en mieux" ?
Méthodes
Une étude à méthode mixte a été menée, comprenant une étude documentaire et des en-
tretiens avec des informateurs clés basés sur des techniques d'échantillonnage raisonné. Les
informateurs clés comprenaient des décideurs du ministère de la Santé, du Service de santé
du Ghana et de l'Agence nationale d'assurance maladie, des représentants des établisse-
ments de santé ainsi que des représentants des patients. Pour l'aspect quantitatif, nous
avons obtenu des hôpitaux les données des réclamations COVID-19 en 2020 pour examen,
que nous avons analysées au moyen de statistiques descriptives.
Principaux résultats :
Le Ministère de la Sante de Ghana a introduit plusieurs changements dans les modalités
d'achat : le paquet de prestations a été élargi, en incluant le dépistage, l'isolement et l'hospi-
talisation sans frais pour le public ghanéen ; les médicaments et les équipements de protec-
tion ont été fournis directement aux pitaux par le gouvernement et les donateurs. Toute-
fois, les hôpitaux ont eu besoin de fournitures supplémentaires et ont présenté des de-
mandes de remboursement au gouvernement. Le nombre d'établissements désignés pour
l'isolement et le dépistage a augmenté grâce à un processus d'accréditation accéléré. Bien
que la demande de services de santé non liés au COVID-19 ait légèrement diminué, cela n'a
pas été substantiel en raison du nombre relativement faible de cas de COVID-19. Les pre-
miers résultats suggèrent que ces changements ont été décisifs pour garantir l'accès des
personnes aux services de santé critiques du COVID-19. Cependant, le système de gestion de
l'information est resté un dé pour inuencer l'allocation des ressources aux prestataires de
santé et assurer leur suivi. L'un des principaux enseignements qui se dégage est qu'il est né-
cessaire d'impliquer pleinement les parties prenantes pour discuter des achats stratégiques
en vue d'une réponse efcace à l'épidémie.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
COVID-19, Investissement public dans les soins de santé dans les régions EAC et SADC :
Le rôle du capital social dans le soutien public à l'investissement dans les soins de santé.
Jack Chola Bwalya, University College Dublin, Irlande
Session Parallel 1-1: Orale
La pandémie du COVID-19 a insufé un nouveau dynamisme aux États membres de la Com-
munauté d'Afrique de l'Est (EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique aus-
trale (SADC), qui ont décidé d'investir dans leurs systèmes de santé an de freiner la propa-
gation et d'atténuer l'impact global et durable de la pandémie du COVID-19 sur leurs
secteurs de la santé.
Alors qu'auparavant, l'engagement supposé de la plupart des pays à nancer les soins de
santé publics se traduisait par des niveaux de soutien inadéquats et une faible mise en
œuvre. L'arrivée du COVID-19 a fait prendre conscience aux États membres de lEAC et de la
SADC de la nécessité d'affecter des ressources nancières sufsantes à la santé et à la mise
en place d'un système de santé beaucoup plus résilient.
Cet article présente la première analyse empirique dun lien de causalité entre le capital so-
cial, mesuré par l'adhésion des associations bénévoles, dans la détermination des réactions
de lopinion publique à l'égard des gouvernements de 15 pays appartenant à deux commu-
nautés économiques régionales – lEAC et la SADC qui donnent la priorité aux investisse-
ments dans les soins de santé. L'analyse s'appuie sur les enquêtes de 2014 - 2015 Round 6
basées sur des échantillons probabilistes nationaux menées par l'Afrobaromètre. Les résul-
tats de la régression logistique montrent que le capital social est fortement et correspond
positivement avec l'opinion publique envers les gouvernements qui donnent la priorité aux
investissements dans les soins de santé publics. La probabilité que la première priorité soit
l'investissement dans les soins de santé augmente lorsqu'il y a une diminution d’1 point du
capital social structurel (odds=1,053 (1/0,950), p<0,001).
Mots-clés: COVID-19, Investissement en matière de santé, EAC, SADC, Capital social
Investir dans les systèmes de santé post pandémique (COVID -19)
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Tirer parti de la réponse à la pandémie COVID-19 pour améliorer le nancement du
système de santé et l'investissement dans les infrastructures : les leçons apprises (le
cas du Ghana).
Jacob Novignon et Kwasi Gyabaa Tabiri, Kwame Nkrumah University of Science and Technology, Kumasi, Ghana
La pandémie du COVID-19 a mis en évidence les problèmes de nancement des systèmes
de santé dans de nombreux pays en développement. L'infrastructure nécessaire pour ré-
pondre efcacement à la pandémie était absente dans de nombreux pays en veloppe-
ment. En raison de l'insufsance des ressources, les capacités de test, de recherche des con-
tacts et de traitement étaient limitées et les stratégies de verrouillage étaient inefcaces.
Les responsables politiques ont donc eu recours à diverses stratégies pour mobiliser des
ressources sufsantes en réponse à la pandémie. Ce document passe en revue les efforts
déployés par le Ghana pour mobiliser des ressources intérieures et extérieures pour le sec-
teur de la santé en réponse à la pandémie. Le document analyse également les leçons ti-
rées de ces stratégies et souligne comment ces leçons pourraient être exploitées pour sou-
tenir le nancement du secteur de la santé. Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes
appuyés sur des informations provenant de trois sources principales:
i) le budget national semestriel 2020 produit par le ministère des Finances,
ii) les documents ofciels du site Internet du fonds du secteur privé pour le COVID-19 et
iii) le ministère de la Santé. Nous avons effectué une étude documentaire de ces docu-
ments et extrait les preuves nécessaires.
Les résultats conrment l'existence d'un espace scal grâce à des sources externes, à un
partenariat avec des acteurs non étatiques et à une gestion efcace des nances publiques
(espace budgétaire). Si les sources de nancement externes ont été essentielles dans la ré-
ponse à la pandémie, nous avons constaté qu'elles n'étaient pas durables, en particulier
pour les pays en situation d'endettement. Nous montrons également que la pandémie de
COVID-19 constitue une impulsion importante pour stimuler les investissements dans les
infrastructures de santé dans les pays en développement. L'absence d'une stratégie claire
de réponse à la pandémie a également été identiée comme un facteur important des dif-
cultés de nancement. Il est donc fortement recommandé de prendre des mesures pour
développer des stratégies de réponse à la pandémie. Il sera également important de main-
tenir l'élan créé par la pandémie en vue de lamélioration des investissements dans le sec-
teur de la santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Analyse des 19 premiers mois du processus de réponse à la pandémie du COVID-19 en
Guinée : une analyse exploratoire.
Delphin Kolie1, Fatoumata Namaren Keita1, Alexandre Delamou1, Jean-Paul Dossou2, Jean-Pierre Olivier de
Sardan3, Wim Van Damme4 et Irene Akua Agyepong5, (1)University of Conakry, African Centre of Excellence in
the Prevention and Control of Communicable Diseases, Conakry, Guinea, Conakry, Guinea, (2)Centre de Re-
cherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), Cotonou, Benin, (3)LASDEL, Niamey, Niger,
(4)Public Health Department, Institute of Tropical Medicine of Antwerp, Belgium, Antwerp, Belgium, (5)
University of Ghana, School of Public Health, Accra, Ghana
Introduction
Le premier cas de la pandémie de COVID-19 a été signalé le 12 mars 2020. Cette étude vise à
évaluer le processus dintervention à la pandémie de COVID-19 en Guinée, depuis le début
de la pandémie jusqu'en septembre 2021.
Méthodes:
Nous avons mené une analyse exploratoire en utilisant des documents de politique et des
articles de recherche sur la pandémie de COVID-19 en Guinée. Pour les documents poli-
tiques, nous avons fait des recherches sur les plateformes électroniques nationales sur le
COVID-19 et les sites web du gouvernement et des principales institutions nationales de
santé. Nous avons effectué une analyse thématique, en utilisant une approche déductive,
pour évaluer les études.
Résultats :
Entre janvier 2020 et septembre 2021, la réponse à la pandémie du COVID-19 est divisée en
cinq phases : anticipation de la réponse ; réponse à la première vague avec la relance sou-
daine des actions politiques parallèlement à la mise en place de mesures restrictives strict-
es ; levée des mesures restrictives ; réponse concomitante à la deuxième vague du COVID-19
et à plusieurs maladies à tendance épidémique ; réponse à la troisième vague du COVID-19
incluant le renforcement des activités de vaccination. Lors de l'avènement de la pandémie,
des luttes d'égo et d'inuence ont été observées parmi les acteurs clés du système national
de santé, ce qui a probablement affecté la réponse au COVID-19, et aux épidémies récur-
rentes en Guinée. Par ailleurs, certaines mesures restrictives adoptées au cours de la ré-
ponse ont eu des impacts humains et économiques sur la population.
Conclusion :
Les acteurs du système de santé ont anticipé la réponse à la pandémie du COVID-19 et ont
réadapté les stratégies de réponse au contexte sanitaire et socio-économique du pays au fur
et à mesure de l'évolution de la pandémie. Il est nécessaire de travailler à la mise en place
d'un cadre de gouvernance pour la réponse aux maladies à tendance épidémique avec la
pleine participation des acteurs et institutions du système de santé national.
Mots clés: Décisions politiques, Coronavirus, préparation, réponse, Guinée.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Introduction
La pandémie du COVID-19 a mis au dé les systèmes de santé de presque tous les pays du
monde. Un système de santé solide se caractérise par sa capacité à répondre aux urgences
tout en restant résilient pour fournir rapidement des services essentiels de routine de haute
qualité. Ce n'est pas le cas dans la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire, dont le
Nigeria fait partie, ce qui les rend très vulnérables à la pandémie du COVID-19. Avant la pan-
démie, les systèmes de santé n'avaient pas reçu une attention sufsante. Cependant, avec
cette pandémie, les dirigeants du pays ont fait des efforts pour réagir et réduire sa propaga-
tion. Ces efforts méritent d'être documentés, car ils permettront aux décideurs politiques et
aux autres parties prenantes au Nigeria de rééchir aux moyens d'adopter et d'étendre les
mesures positives identiées.
Méthodes
Une revue de cadrage de la littérature publiée et grise, y compris les journaux, les nouvelles /
documents des médias et les documents ofciels qui ont été publiés du 1er décembre 2019
au 31 décembre 2020 a été réalisée. Les examinateurs ont lu et extrait les données pertinen-
tes en utilisant FACTIVA dans un modèle d'extraction de données uniforme. Le modèle était
structuré en thèmes utilisant les blocs de construction du système de santé et le sous-thème
de prestation de services qui capturait le soutien technique et les interventions ciblant les
agents de santé a été utilisé pour l'analyse de contenu manuelle.
Résultats
Les interventions et stratégies identiées qui ont eu un impact sur la prestation des services
de santé étaient principalement un soutien technique et des interventions ciblant les agents
de santé. Il s'agit notamment de la formation d'environ 17 000 agents de santé, de la supervi-
sion et de l'engagement d'un plus grand nombre d'agents, de la modernisation des la-
boratoires et de la construction de nouveaux laboratoires pour améliorer le dépistage et le
diagnostic, de la motivation du personnel de santé par des incitations (nancières et non -
nancières). Il y a eu un afux de gestes philanthropiques et une amélioration des systèmes
de données et d'information, la fourniture de médicaments, de produits médicaux et de ma-
tériels préventifs non pharmaceutiques par la production locale. Dans l'ensemble, la pré-
sence d'une volonté politique et les efforts du gouvernement dans la réponse des systèmes
de santé à COVID-19 ont facilité ces interventions.
Conclusions
Les interventions des acteurs étatiques et non étatiques ont, dans une certaine mesure, ren-
forcé les systèmes de santé pour une meilleure prestation de services. Cependant, il
Examen de la réponse des systèmes de santé du Nigeria au COVID-19 : leçons tirées pour
le renforcement des systèmes de santé en vue d'une meilleure prestation de services.
Chinyere Cecelia Okeke1, Chioma Amarachi Onyedinma1, Benjamin Chudi Uzochukwu2 et Obinna Onwujekwe3,
(1) HPRG, Enugu, Nigeria, (2) University of Nigeria, Enugu, Enugu, Nigeria, (3) University of Nigeria, Nsukka, Enugu
campus, Enugu, Nigeria
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
reste encore beaucoup à faire pour pérenniser ces acquis et rendre le système de santé
solide et résilient pour absorber les chocs sans précédent.
Mots clés: COVID-19, réponse des systèmes de santé, renforcement des systèmes de santé,
prestation de services, Nigeria.
Contexte
L'importance de la résilience des systèmes de santé pour contenir les endémies et les pan-
démies est devenue une question internationale importante. Car les épidémies augmentent
la mortalité, réduisent la productivité et provoquent des externalités négatives. La maladie à
coronavirus 2019 (COVID-19) est l'une de ces épidémies. Les dépenses de santé reètent l'in-
vestissement dans la santé. Il a été constaté que les dépenses de santé publique augmen-
tent l'accès aux services de santé et améliorent les résultats sanitaires. Il existe toutefois peu
de données sur la relation entre les dépenses de santé publique et la résilience des systèmes
de santé pour contenir les épidémies.
Objectif
Cette étude a exploré la contribution des dépenses de santé publique à la résilience des sys-
tèmes de santé pour contenir l'épidémie de COVID-19.
Méthodes
L'étude a appliqué le modèle de probits sur la régression suivant des données transversales
établis sur 154 pays. Les données proviennent des indicateurs de développement mondial
2021 de la Banque mondiale et des ensembles de données sur le coronavirus 2020 de l'Or-
ganisation mondiale de la santé.
Résultats
Une probabilité plus élevée de contenir le COVID-19 a été associée à une augmentation des
dépenses de santé publique dans le temps que dans l'année précédant l'épidémie. Les résul-
tats ont également montré un effet positif de la densité de population et un effet négatif du
ratio de médecins et du taux de scolarisation dans l'enseignement supérieur sur la probabil-
ité qu'un pays atteigne un statut endémique de COVID-19.
Conclusion
L'augmentation des dépenses de santé publique au l du temps accroît la résilience des sys-
tèmes de santé pour contenir les épidémies. Les dépenses de santé publique allouées aux
établissements de santé publics et privés, et pas seulement aux établissements de santé
publics, permettraient d'accélérer le rythme d'endiguement des endémies.
Résilience des systèmes de santé et endémie : Preuves de l'épidémie de COVID-19.
Albert Opoku Frimpong, Department of Banking and Finance, University of Professional Studies, Accra, Ghana
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Examiner la mise en œuvre des lois sur la gestion des nances publiques en vue dac-
croître l'autonomie des établissements et leur impact sur la réponse au COVID-19 : aper-
çu de cinq comtés au Kenya.
Boniface Mbuthia1, Ileana Vilcu2, Anne Musuva3, Felix Murira3, Felix Murira3 and Nirmala Ravinshankar4, (1)
ThinkWell, Nairobi, Kenya, (2)ThinkWell, Geneva, Switzerland, (3)ThinkWell, Kenya, (4)ThinkWell, WA
Session Parallel 1-2: Orale
Contexte
La Constitution kényane de 2010 et la loi sur la gestion des nances publiques (PFM) de 2012
obligent les comtés à déposer toutes leurs recettes dans le fonds de recettes du comté. Les
comtés gèrent des établissements de santé publique et sont autorisés à élaborer leur
propre législation an de simplier les ux nanciers vers les établissements publics et de
leur accorder l'autonomie nécessaire pour conserver leurs propres revenus. Le ministère de
la santé (MOH) a donné des conseils pour permettre l'autonomie de gestion et nancière
des établissements publics. Cependant, la façon dont les comtés interprètent la loi PFM et
les conseils affectent la prestation de services dans les établissements publics, en particulier
pendant la pandémie du COVID-19.
Buts et objectifs
Cette étude examine l'impact des lois PFM sur la réponse des établissements publics aux
besoins de santé de la population pendant la pandémie du COVID-19. Nous avons sélection-
à dessein cinq comtés (Isiolo, Kakamega, Kili, Makueni et Nakuru) an de saisir les varia-
tions des dispositions de PFM.
Méthodes
Nous avons mené des entretiens avec les responsables de la santé des comtés et des dis-
cussions de groupe avec les responsables des établissements publics an de comprendre
leur expérience des dispositions de GFP et la manière dont celles-ci ont affecté leur réponse
au COVID-19. Nous avons examiné les législations élaborées par les comtés, conformément
à la loi sur la gestion des nances publiques, an d'évaluer leur impact sur les accords de
gestion des nances publiques.
Principales conclusions
Alors qu'un comté est en train d'élaborer une législation pour répondre aux avis du minis-
tère de la Santé, les quatre autres disposent déjà de telles législations. Deux comtés sont en
train de réviser leurs législations pour se conformer à la loi PFM et simplier le ux de fonds
vers les établissements. Actuellement, le ux de fonds dans ces comtés est complexe, ce qui
entraîne des ruptures de stock de fournitures essentielles et des transferts peu ables, affec-
tant négativement la prestation de services essentiels et la réponse COVID-19. Les deux
autres comtés ont des législations conformes qui simplient le ux de fonds et accordent
l'autonomie aux établissements publics. Les revenus des établissements, qui représentent 3
% et 18 % des allocations de santé dans ces comtés, sont utilisés
Renforcement des systèmes de gestion des nances publiques
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
pour couvrir une partie des dépenses de fonctionnement des établissements. Cela a été
bénéque pendant l'épidémie COVID-19 dans ces deux comtés, permettant aux
établissements d'acheter des équipements de protection individuelle et des fournitures dans
l'attente de nancements supplémentaires de la part des comtés.
Conclusion
En tant qu'acheteurs de services de soins de santé primaires, les comtés peuvent mettre en
place des systèmes de santé résilients en s'assurant que les établissements publics disposent
de fonds qu'ils peuvent utiliser de manière exible. Cela s'est avéré essentiel pour les
établissements pendant le COVID-19 mais aussi pour améliorer la qualité de la prestation de
services dans le secteur public. L'application correcte des lois sur la gestion des nances
publiques permet un ux de fonds simplié qui donne aux établissements les moyens de
mieux répondre aux besoins de santé de la population.
Suivre les dépenses de santé de Covid-19 pour informer l'efcacité et l'équité de
l'investissement futur de la pandémie, et construire un système de santé plus résilient
au Malawi.
Emily Chirwa, Ministère de la santé, Lilongwe, Malawi, Atamandike Chingwanda, Health Policy Plus Project-
Palladium Group, Lilongwe, Malawi, Mark Malema, Options Consultancy Services Ltd, Lilongwe, Malawi et
Contexte :
Le suivi des penses de santé dans le cadre de la Covid-19 est un outil politique essentiel
pour informer l'efcacité et l'équité de la réponse à la Covid-19. Le suivi des dépenses dans
les situations d'urgence est également une source importante de transparence et de
responsabilité dans le contexte d'importants ux de fonds et d'évaluations limitées des
risques duciaires. Au Malawi, le suivi des dépenses de santé dans le cadre de Covid-19 était
d'autant plus important que le système de santé est généralement caractérisé par des
fuites, une fragmentation des donateurs et une allocation inefcace des ressources.
Buts et objectifs :
Cette étude a pour but dinformer sur l'efcacité et l'équité des investissements futurs en
réponse à la pandémie du Covid-19 et construire un système de santé plus efcace.
Méthodes :
Un outil de collecte de données Excel a été conçu en accord avec le cadre du Système des
Comptes de la Santé. L'outil a été utilisé pour capturer les données sur les dépenses de
santé de Covid-19 pour 2020 à travers les agents de nancement des soins de santé, les
agents de mise en œuvre et le niveau de mise en œuvre. Les données ont été collectées
auprès d'institutions gouvernementales, de donateurs et d'agents d'exécution non étatiques
de programmes nancés par des donateurs, dans le cadre d'ateliers et par courrier
électronique. L'outil de production des comptes nationaux de la santé a été utilisé pour
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Résultats :
Nos résultats montrent que les dépenses totales de santé de Covid-19 (TCHE) en 2020
étaient de 93, 869, 153 dollars américains, ce qui se traduit par 5,34 dollars par habitant. Les
donateurs ont contribué à 80,6% de la DCT, le gouvernement à 10,2% et le secteur privé à
9,2%. Les dépenses de santé du gouvernement en tant que part de la TCHE sont signica-
tivement faibles par rapport au Burkina Faso (78,7%) qui a des dépenses de santé par habit-
ant similaires (40 dollars américains). 84% de la TCHE étaient de nouveaux fonds sup-
plémentaires pour le système de santé. La exibilité des dépenses était limitée, 84% de la
CMT étant strictement réservée aux activités.
62% de la DCT a été regroupée sous les institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLSM), 27,8% sous les donateurs non-sidents et 10,2% sous le gouvernement. Les dé-
penses curatives, qui représentent 15,8 % de la CMT, sont relativement faibles, bien que le
système de santé ait dû investir massivement dans les infrastructures, les équipements mé-
dicaux et le personnel de santé pour faire face à la pandémie. Les dépenses infranationales
n'étaient pas non plus liées à la charge de morbidité réelle ou anticipée, Lilongwe (24% du
total des cas) et Blantyre (34% du total des cas) ayant respectivement 1,8% et 1,5% des dé-
penses au niveau infranational.
Conclusion :
Le gouvernement du Malawi devrait augmenter les budgets de santé alloués à la pandémie
du Covid-19. L'efcacité et l'équité peuvent être améliorées par une plus grande exibilité
dans l'allocation des fonds entre les activités de Covid-19 et en se concentrant davantage
sur les points chauds potentiels. La principale limite de l'étude est qu'elle n'inclut pas de
données au niveau des ménages en raison de contraintes de temps et de fonds.
Améliorer la Gestion des Finances Publiques en vue de la Concrétisations des Objectifs
du Ministère Fédéral de la Santé du Nigeria.
Felix Obi1, Oluwafeyikemi Agbola1, Simbiat Lawal2, Hope Uweja3 and Stanley Chibuzor Ezenwa3, (1) Des
Résultats pour le Développement (R4D), Abuja, Nigeria, (2) Des Résultats pour le Développement, Abuja,
Nigeria, (3) Des Résultats pour le Développement (R4D), Abuja, Nigeria
Contexte
À mesure que les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFM) s'efforcent d'atteindre la
couverture sanitaire universelle (CSU), l'utilisation stratégique du nancement public
s'avère indispensable pour la concrétisation d'une couverture plus équitable. Cepen-
dant, les gouvernements ne parviennent pas encore à établir un lien entre le nance-
ment et la réalisation de la CSU. Dans de nombreux PFR-PRI, les fonds publics destinés
aux soins de santé, sont souvent déployés par le biais de budgets classiques basés sur
des rubriques budgétaires et des postes de dépenses, et acheminés par des systèmes
de Gestion de Finances Publique de routine.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Une évaluation du cycle de Gestion des Finances Publiques du Ministère Fédéral de la Santé
(FMOH) a mis en évidence la déconnexion entre le budget et les priorités en matière de
soins de santé primaires universels et a servi de base à l'assistance technique fournie par
Résultats pour le développement (R4D) dans le cadre de la forme du processus
budgétaire de la FMOH nancée par la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF).
Buts et Objectifs
Ce document met en évidence la façon dont le R4D a aidé le FMOH à rendre ses budgets
plus spéciques, alignés sur les priorités, avec des mécanismes de contrôle plus efcaces
pour le suivi des résultats dans différents domaines. Il est attendu que lappui octroyé par
R4D, permette à la FMOH de rendre les dépenses de santé plus stratégiques et orientées
vers les résultats.
Méthodologie
Cet appui a adopté une conception centrée sur l'homme (HCD) et trois propositions basées
sur lintervention de R4D dans le pays et visant à réformer les systèmes de GFP pour les
rendre plus stratégiques :
1. Adopter une perspective "pangouvernementale" pour la formulation et l'exécution du
budget.
2. Un suivi de routine ciblé/basé sur les résultats et la production d'éléments probants pour
le suivi des résultats.
Mise en place d'une unité de collaboration clairement identiée et bien conçue : un Comité
de la planication et du budget (Comité P&B) au sein du ministère de la santé.
Principaux Résultats et Leçons Apprises
Cet appui a révélé ce qui suit :
Pour assurer le suivi harmonieux du budget, il est important que les activités prioritaires
des plans opérationnels annuels (POA) soient alignées sur celles du budget.
Pour remédier à la rupture de la communication, il faut mettre en place un langage
commun qui fasse appel aux départements, agences et programmes (DAP) du ministère
pour ainsi constituer une approche uniée du cycle budgétaire lié aux objectifs de santé.
Les fréquents changements dans la composition du comité et l'évolution de la direction
du FMOH ont été des variables clés qui ont inuencé les résultats.
Enn, les obstacles bureaucratiques du système et linadéquat nancement public ont
affecté le calendrier des activités prévues et des résultats attendus.
Conclusion
Cet appui a conrmé limportance du suivi de lexécution du budget dans la mise en place
dun meilleur système de santé. Il a également permis davoir des informations factuelles
pour plaider pour laugmentation des ressources auprès du Gouvernement en vue du
nancement adéquat de ces processus. Enn, les partenaires nanciers, techniques et de la
société civile peuvent donner la priorité à ce programme axé sur le processus budgétaire
comme composante essentielle des réformes de la Gestion des Finances Publiques (GFP) et
des achats stratégiques.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Renforcer les Systèmes de Gestion des Finances dans les Hôpitaux de Soins Tertiaires :
Etude du Cas dun Hôpital National dAfrique de lOuest.
Adesola Ogundiran1, Augustine Aghogho Omodieke2, Olasunmbo Makinde3, Chinwe Weli3, Julie Wieland3 and
Zeluwa Maikori3, (1) Health Strategy and Delivery Foundation, Lagos, Nigeria, (2) Health Strategy and Delivery
Foundation, Abuja, Nigeria, (3)Health Strategy and Delivery Foundation
Contexte :
Les organismes de santé publique des Pays à Faible ou Moyen Revenu sont fortement
affectés par la mauvaise gestion des systèmes nanciers. En matière de soins de santé,
lefcacité du système de budgétisation permet La mauvaise gestion des systèmes
nanciers constitue un dé majeur pour les structures de soins de santé dans les pays à
revenu faible ou intermédiaire (PRFM). Dans le domaine des soins de santé, la bonne gestion
des systèmes nanciers permet d'optimiser les ressources limitées et les risques an
d'atteindre des objectifs nanciers durables et de contribuer à la prestation de services de
santé de qualité aux patients. La mise en place d'une gouvernance nancière et de systèmes
de contrôle efcaces, de rapports nanciers transparents et détaillés, d'une gestion adéquate
des ux de trésorerie et du traitement des liquidités, entre autres, sont des conditions
préalables à l'organisation d'un système de gestion nancière efcace. Cet article met en
évidence les impacts d'un système de gestion nancière faible sur la prestation de services
dans un établissement tertiaire d'Afrique de l'Ouest.
Méthodologie
Notre approche d'évaluation a été à la fois qualitative et quantitative. Dans un premier
temps, nous avons développé un outil complet d'évaluation de la gestion nancière (FMAT),
qui porte sur des domaines clés tels que la gouvernance nancière, le budget et la
planication, le contrôle interne, les systèmes d'information applicables aux rapports
nanciers, l'administration des assurances et des payeurs, la trésorerie et la gestion des
revenus. En outre, un outil d'enquête sur la satisfaction des patients a été mis au point.
Deuxièmement, nous avons évalué le système scal de l'établissement à l'aide de l'outil
d'évaluation en combinant l'observation du processus, les entretiens avec les informateurs
clés et l'examen des documents pertinents. Troisièmement, nous avons analysé les données
d'évaluation en utilisant une approche analytique thématique et narrative. Nous avons
organisé une session de co-création avec l'équipe de gestion de l'établissement pour
développer et prioriser des interventions à fort impact et à faible coût pour remédier aux
faiblesses identiées
Résultats et Discussion
Les sultats de l'évaluation ont révélé des faiblesses importantes dans le système global de
gestion nancière de l'hôpital. Le système de gestion nancière a obtenu un score
quantitatif moyen de 36%, ce qui indique une performance faible et un risque moyen. La
faiblesse des systèmes de contrôle/audit internes, l'inefcacité des systèmes d'information
nancière, les mauvaises pratiques de gestion de la trésorerie et des recettes prédisposaient
l'établissement à des pertes nancières et à la fraude. Plusieurs interventions, élaborées
conjointement avec les parties prenantes, ont été mises en place, notamment
l'accompagnement de l'équipe scale par des experts en matière de rapports et de contrôles
nanciers, ainsi que l'élaboration et l'utilisation des politiques et directives nancières
requises.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Ces interventions ont permis de rationaliser le processus d'encaissement des fonds par le
biais de l'externalisation, la construction d'un point d'encaissement central étant en cours.
L'institutionnalisation d'audits périodiques et de revues mensuelles des performances
nancières a également été mise en œuvre pour renforcer le système scal de la structure et
améliorer l'efcacité de la collecte des recettes et de la gestion des dépenses.
Renforcer la Gestion des Finances Publiques aux ns de rendre les réformes du
nancement de la santé plus efcaces.
Uche Ezeh1, Kimberly Idoko1, Paul Ongboche1, Habibah Umar2, Hauwa Aliyu3, Musa Musa4 and Yewande
Ogundeji5, (1)Health Strategy and Delivery Foundation, (2) Agence d'assurance maladie contributive de l'État
du Niger, (3) Commission de planication de l'État du Niger, (4) Agence d'assurance maladie contributive de
l'État du Niger, (5)Health Strategy and Delivery Foundation, FCT, Canada
Contexte:
La gestion des nances publiques (GFP) dans les systèmes de santé offre la possibilité
d'améliorer l'efcacité des dépenses publiques à travers la responsabilité et la transparence,
la planication et le contrôle des activités nancières. En outre, les réformes du
nancement de la santé dans de nombreux pays intègrent la mise en œuvre de gimes
d'assurance maladie et le nancement décentralisé des installations, qui ont tous deux une
composante essentielle de Gestion des Finances Publiques (GFP). Cependant, par le passé,
on a accordé moins d'importance au rôle de la GFP dans le nancement de la santé et la
réforme des systèmes de santé. Notre article décrit la conception et les effets d'une
intervention de GFP pour les soins de santé primaires au niveau régional au Nigeria.
Méthodes
Les interventions de GFP ont été conçues pour relever les dés spéciques identiés par un
diagnostic antérieur du système de santé, qui a mis en évidence la faiblesse des capacités
techniques et de la supervision nécessaires à une GFP efcace pour les soins de santé
primaires (SSP). Ces interventions GFP comprennent:
Renforcement de capacités: Renforcement ciblé des capacités de 25 comptables de
SSP du GL pour améliorer à la fois les connaissances informatiques et les compétences
de GFP nécessaires pour préparer, examiner et utiliser les rapports nanciers. Les
comptables ont acquis des capacités et ont commencé à soumettre des rapports
mensuels en temps opportun.
Innovation: Entre avril et septembre 2020, une plateforme mobile a été créée au moyen
de l'application mobile WhatsApp pour permettre la communication de résumés des
transactions nancières ainsi que la mise en place d'un soutien technique et d'un
mentorat virtuels.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Institutionnalisation: En vue d'encourager l'institutionnalisation et l'appropriation, des
mentors au sein du groupe de travail technique de la GFP de l'État ont été formés pour
offrir une assistance technique virtuelle sur la plateforme mobile. Cependant, la faible
demande et l'utilisation des rapports nanciers par les agences de contrôle peuvent
affecter la durabilité.
Résultats
Plus de 80 % des directeurs d'établissement formés ont montré une nette amélioration de
leurs connaissances en matière de gestion des nances publiques et ont traité les résultats
des tests préalables et postérieurs. En outre, le taux de soumission en temps opportun des
rapports nanciers est passé de 0 % en mars 2020 à 86,7 % en septembre 2020 dans tous les
établissements pilotes.
Les données des rapports nanciers ont contribué à la transparence des fonds du système
de soins de santé primaires et à la responsabilisation au niveau de la prestation des services.
Cependant, vers la n du projet pilote, la motivation des mentors de l'État pour l'application
virtuelle avait considérablement diminué et la demande de données nancières de la part
des organismes de surveillance des SSP était limitée.
Conclusion
Les interventions ciblées en matière de GFP donnent des résultats remarquables au niveau
de l'amélioration de la capacité des acteurs clés et de l'établissement des meilleures
pratiques et procédures pour les rapports nanciers. Cependant, il est crucial que les
organismes de surveillance aux niveaux sous-nationaux intensient l'efcacité de leur rôle
de coordination en demandant régulièrement des rapports nanciers et le statut de la
gestion nancière dans les établissements de soins de santé primaires an de garantir le
maintien des acquis bien au-delà du projet.
Examen de l'inuence de la formulation du budget de la santé sur l'efcacité des
systèmes de santé du comté de santé au Kenya.
Anita Njemo Musiega1, Benjamin Tsofa2, Lizah Nyawira1, Rebecca Gathoni1, Joshua Munywoki1, Julie Jemutai2,
Sassy Molyneux2, Charles Normand3, Kara Hanson4 and Edwine Barasa1, (1)Health Economics Research Unit,
KEMRI-Wellcome Trust Research Programme, Nairobi, Kenya, (2)KEMRI-Wellcome Trust Research Programme,
Kili, Kenya, (3)Université de Dublin, (4)London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres, Royaume-Uni
Introduction
Les processus de Gestion des Finances Publiques (GFP) déterminent la réactivité du sys-
tème de santé et, en dénitive, son efcacité. Le processus de GFP commence par la for-
mulation du budget. Nous avons examiné la relation entre le processus de formulation
du budget et l'efcacité du système de santé dans quatre districts du Kenya.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Méthodes
Nous avons mené une étude de cas simultanée à méthodes mixtes en utilisant deux
districts efcaces et deux districts inefcaces comme échantillons. Nous avons élaboré un
cadre conceptuel à partir de l'analyse documentaire pour guider le développement des
outils. Nous avons recueilli des données qualitatives par le biais d'examens de documents,
d'observations participantes et d'entretiens approfondis (n=68) avec des partenaires de
développement et des fonctionnaires des départements de la santé et des nances, tant au
niveau national qu'au niveau des districts. Nous avons recueilli des données quantitatives à
partir de sources secondaires, notamment des budgets, des rapports de dépenses et des
rapports d'audit. Nous avons analysé les données qualitatives en utilisant l'approche
thématique et effectué une analyse descriptive des données quantitatives.
Résultats
On a constaté que les plafonds budgétaires, les structures budgétaires, la mise en commun
des ressources et l'implication des parties prenantes dans la formulation du budget
inuençaient l'efcacité du système de santé. Les districts sélectionnés ont alloué entre 20
et 38% (moyenne nationale 27%, minimum recommandé 30%) de leur budget à la santé.
Des plafonds insufsants qui signient que certaines activités clés n'ont pas été nancées et
donc pas réalisées. Les plafonds des départements du Comté étaient alloués de manière
historique ou en fonction des besoins des départements. Les plafonds historiques ne
répondaient pas aux besoins émergents et reportaient les erreurs budgétaires antérieures
sur les années suivantes. Les plafonds opportuns ont fait place à une budgétisation
consultative et fondée sur les faits. Au sein du partement de la santé, 50 à 86% (76% en
moyenne nationale) du budget récurrent était consacré aux rémunérations du personnel.
Cela limitait la partie exible du budget et entraînait un mélange d'intrants disproportionné.
Les districts ont développé à la fois des budgets de programme et des budgets de ligne. Les
budgets de programme ne permettaient pas de faire le lien entre les ressources et les
résultats du système de santé en matière de morbidité, de mortalité et d'amélioration de la
santé. Les budgets sectoriels ne permettaient pas de réaffecter les fonds en cas d'urgence.
Les districts ont reçu des nancements provenant de sources fragmentées. Le nancement
sur budget par les partenaires de développement était perçu comme prévisible et
améliorait la planication. Le nancement hors budget, bien qu'il ait limité la planication,
les participants ont claré qu'il était utile en cas d'urgence lorsque d'autres sources de
nancement étaient retardées ou non honorées. Enn, l'implication des parties prenantes a
permis de s'assurer que les ressources répondaient aux besoins et a renfor la
responsabilité des fonds alloués .
Conclusion
Le processus de formulation du budget donne le rythme de la mise en œuvre des activités
de santé et, à long terme, détermine les résultats sanitaires. Les budgets idéaux nancent
les priorités en fonction des besoins et permettent une certaine exibilité pour répondre
aux urgences.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Développement de la base de données EQ-5D-5L pour lOuganda au moyen du proto-
cole allégé.
Fan Yang1, Kenneth Roger Katumba2, Bram Roudijk3, Zhihao Yang4, Paul Revill5, Susan Grifn1, Perez Nicholas
Ochanda6, Mohammed Lamorde6, Giulia Greco7, Janet Seeley8, Janet Seeley8 and Mark Sculpher1, (1)Centre for
Health Economics, University of York, United Kingdom, (2)MRC/UVRI & LSHTM Uganda Research Unit, Entebbe,
Uganda, (3)EuroQol Research Foundation, Netherlands, (4)Health Services Management Department, Guizhou
Medical University, China, (5)Centre for Health Economics, University of York, York, United Kingdom, (6)Infectious
Diseases Institute, Makerere University, Uganda, (7)MRC/UVRI & LSHTM Uganda Research Unit, Uganda, (8)
London School of Hygiene and Tropical Medicine, United Kingdom
Session Parallèle 1-3 Orale
Contexte:
Dans les pays africains, les méthodes de Dans les pays africains, les méthodes d'évaluation
des technologies de la santé, y compris l'évaluation économique, sont de plus en plus utili-
sées pour orienter les décisions d'allocation des ressources de santé. Cependant, jusqu'en
septembre 2021, un seul ensemble de valeurs EQ-5D-5L était disponible pour l'Éthiopie.
Comme l'ensemble de valeurs EQ-5D reète les préférences sociales d'une population, un
ensemble de valeurs EQ-5D-5L spécique au pays est préférable et fournirait des infor-
mations précieuses pour les évaluations économiques futures dans un contexte où de
meilleures décisions concernant l'allocation des ressources sont essentielles.
Le protocole d'évaluation standardisé de l'EQ-5D nécessite un échantillon représentatif de 1
000 participants issus de la population générale, chacun devant accomplir 10 tâches de
compromis temporel composite (cTTO) et 7 tâches d'expérience de choix discret (DCE), ce
qui peut être très coûteux en ressources et cognitivement contraignant.
Objectifs:
C'est pourquoi, dans cette étude, nous avons proposé une version " allégée " du protocole
d'évaluation de l'EQ-5D-5L, qui nécessite un échantillon plus petit en recueillant plus de don-
nées sur les cTTO de chaque participant, et nous l'avons appliquée pour développer un en-
semble de valeurs EQ-5D-5L pour l'Ouganda.
Méthodes :
Des répondants adultes issus de la population générale ougandaise ont été échantillonnés
par quotas en fonction de l'âge et du sexe. Les participants éligibles ont été invités à réaliser
20 tâches de compromis temporel composite (cTTO) lors d'entretiens personnels sur tablette
à l'aide du logiciel hors ligne EuroQol Portable Valuation Technology, sous contrôle qualité
de routine. Aucune tâche d'expérience de choix discret n'a été administrée.
Les données cTTO ont été modélisées à l'aide de quatre modèles de régression additifs et de
deux modèles de régression multiplicatifs. La performance des modèles a été évaluée sur la
base de la validité apparente (des diminutions plus importantes pour des problèmes plus
graves), de la précision de la prédiction en validation croisée et de la prédiction des états de
santé légers. L'ensemble de valeurs nal a été généré en utilisant le modèle le plus perfor-
mant.
Modèles de décision et qualité des soins
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'architecture nancière des maladies vectorielles au Burkina Faso.
Dr. Fadima Yaya Bocoum, Institut de Recherche en Science de la Santé, Ouagadougou, Burkina Faso, Corneille
Traore, CNRFP, Ouagadougou, Burkina Faso et Eve Worall, LSTMED, Liverpool, Royaume Uni
Introduction
Les maladies vectorielles sont responsables de plus de 17 % de toutes les maladies in-
fectieuses dans le monde et causent plus de 700 000 décès par an. Malgré la disponibilité
d'interventions efcaces pour de nombreuses maladies à transmission vectorielle, le man-
que de ressources empêche leur contrôle efcace. Des ressources nancières supplémen-
taires sont nécessaires pour le contrôle des maladies vectorielles. Mais il existe peu d'infor-
mations publiées sur les ressources nancières nationales et internationales allouées à la
lutte contre les maladies vectorielles. Plus précisément, nous ne savons pas grand-chose sur
les niveaux, les tendances et l'allocation des nancements nationaux et des donateurs pour
les activités liées à la lutte contre la maladie. Ainsi, il est nécessaire de procéder à des évalua-
tions empiriques pour déterminer l'allocation actuelle des ressources. Les objectifs
spéciques de cette étude étaient de cartographier les principaux bailleurs de fonds de la
DVB au Burkina Faso, et d'explorer comment les décisions d'investissement dans la DVB par
les bailleurs de fonds qui ont rapporté des données de 2015 à 2018 ont été réparties entre les
maladies et les activités particulières.
Méthode
Notre cadre de recherche était fondé sur l'analyse de l'économie politique et sur différents
cadres d'analyse des politiques publiques. L'étude était une conception d'étude de cas axée
sur le Burkina Faso et principalement basée sur des données secondaires en plus de cer-
taines analyses qualitatives. Les données sur les allocations budgétaires et les dépenses de
2015 à 2018 ont été recueillies auprès du programme de lutte contre les MTN et d'une institu-
tion de gestion des fonds du ministère de la Santé. Les rapports annuels et les rapports -
nanciers ont été utilisés pour l'extraction des données. Les informations ont été extraites de
ces ensembles de données et regroupées dans une base de données unique. Cette base de
données comprend des variables telles que le budget mobilisé et alloué, les dépenses, la
source de nancement et le type d'activité. L'analyse descriptive a exploré les niveaux, les
tendances et l'allocation des fonds nationaux et des donateurs pour le VBD.
Résultats
La plupart des sources provenaient de donateurs externes (7/8). Le gouvernement n'a -
nancé que 4% des activités. Les modes de nancement ont été discontinus. Au l du temps,
certaines sources ont disparu et d'autres sont apparues. Les sources étaient au nombre de 5
en 2015 et 2016, 4 en 2017 et 6 en 2018. En termes d'activités, 28% des activités étaient liées à
la prévention, suivie de celles de la surveillance et du suivi et évaluation de 2015 à 2018. Il y a
eu peu de variations entre les ressources mobilisées, allouées et les dépenses pendant cette
période. En termes de dépenses, plus de 85% des ressources allouées ont été dépensées. Les
activités étaient principalement concentrées sur la lariose lymphatique, l'onchocercose et
la schistosomiase.
Conclusion
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Les résultats ont mis en évidence la dépendance persistante du nancement de la santé vis-à
-vis des fonds des donateurs. Cette situation remet en question la durabilité des activités de
lutte contre les maladies à transmission vectorielle et la concrétisation de l'élimination des
maladies à transmission vectorielle dans les pays à faible revenu.
Application des modèles décisionnels analytiques au diabète dans les pays à revenu
faible et intermédiaire : Une étude systématique.
Eunice Twumwaa Tagoe1, Justice Nonvignon2, Robert van Der Meer1 and Itamar Megiddo1, (1)Université de
Strathclyde, Glasgow, Royaume Uni, (2) Département des Politiques, de la planication et de la gestion de la
santé, Ecole de santé publique, Université du Ghana, Legon, Ghana.
Contexte:
Les modèles analytiques de décision (DAM) sont utilisés pour développer une base de don-
nées probantes qui est utilisée dans les évaluations d'impact et les évaluations économiques
de la santé, y compris pour évaluer les interventions visant à améliorer la prise en charge du
diabète et les services de santé - un domaine de plus en plus important dans les pays à reve-
nu faible et intermédiaire (PRFM), où la charge de la maladie est élevée, les systèmes de san-
té sont faibles et les ressources sont limitées. Par rapport aux essais de contrôle randomisés
et aux études de cohorte à grande échelle et en vie réelle, les DAM peuvent démontrer les
avantages sanitaires et économiques des interventions à un coût abordable et en temps op-
portun, tout en surmontant les problèmes éthiques, en utilisant des relations mathé-
matiques et logiques pour extraire les aspects vitaux de la réalité/des systèmes à analyser.
Objectif:
Cette étude examine comment les modèles DAM, de Markov, de dynamique des systèmes, à
base d'agents, de simulation d'événements discrets, et les hybrides de ces modèles ont été
appliqués pour étudier les interventions politiques non pharmacologiques (NP), quelles sont
les lacunes dans leur utilisation, et comment faire progresser leur adoption dans la recher-
che sur le diabète dans les PRFM.
Méthode:
Nous avons effectué une recherche systématique d'articles évalués par des pairs et publiés
en anglais entre 2000 et 2020 dans PubMed, Cochrane et la liste de référence des articles
examinés. Les articles ont été évalués en fonction des détails de la publication, de la concep-
tion et des processus du modèle, des interventions modélisées et des limites du modèle.
Principaux résultats:
Treize études ont été incluses (six modèles de Markov, six modèles de micro-simulation et
un modèle à base d'agents), dont la plupart modélisaient des interventions dans une sous-
population chinoise. Toutes les études, sauf une, ont évalué des interventions ciblées sur la
santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Près de la moitié des études n'ont pas fait état du type de validation du modèle effectué.
Parmi les six études faisant état d'une validation du modèle, quatre ont procédé à une vali-
dation externe et deux ont combiné quatre types de validation : validité apparente, interne,
externe et croisée. Douze des treize études examinées ont fait état d'une analyse d'incerti-
tude. La plupart des études ne font pas état de la validation des modèles ou de l'évaluation
économique des interventions. Seules quatre études ont modélisé des interventions poli-
tiques parmi les patients diabétiques ; la plupart des études portaient sur des sous-
populations à risque et une seule politique scale (augmentation d'impôt) a été évaluée.
Toutes les études font état de difcultés à obtenir des données sufsantes pour la mo-
délisation.
Conclusion:
Cette analyse fournit un résumé des DAMs utilisés dans l'étude des interventions de NP sur
le diabète dans les PRFM an d'identier les lacunes existantes dans leur adoption et de dé-
terminer comment faire progresser le développement de DAMs appropriés pour étudier les
politiques d'intervention de NP pour lutter contre le diabète. L'étude recommande que les
PFR-PRI exploitent l'utilité des DAMs pour établir des preuves à même de justier l'évalua-
tion économique des interventions de politique de NP à l'échelle de la population, en par-
ticulier les politiques scales, pour contrôler le fardeau croissant du diabète.
Optimisation des investissements dans le domaine de la santé grâce à la modélisation
de l'ensemble des prestations de santé : Une étude de cas du système de sannigé-
rian (Ward Health System).
Oritseweyimi Ogbe1, Sarah Martin1, Onajite Otokpen2, Hyeladzira Garnvwa1 et Muhammad Awwal Abdullahi3,
(1) National Primary Health Care Development Agency (NPHCDA), Abuja, Nigeria, (2) Solina Group, Nigeria, (3)
Sydani, Abuja, Nigeria
Context:
Les décideurs politiques doivent faire des choix quant à l'allocation de ressources rares
compte tenu des contraintes budgétaires. Les décisions sont devenues de plus en plus
pressantes depuis la pandémie de COVID-19 et les faibles efforts en matière de cantonne-
ment. Pour inuencer les décisions budgétaires, les politiques doivent être fondées sur des
preuves. Les paquets de prestations de santé (HBP) sont un outil fréquemment utilisé
dans les contextes à faibles ressources pour xer les priorités an de s'assurer qu'il est pos-
sible de fournir davantage de services compte tenu des contraintes budgétaires.
But:
L'utilisation d'un cadre pour la conception du RAP pour évaluer le rapport coût-efcacité
des interventions actuellement incluses dans l'ensemble des services de santé des
quartiers (WHS) du Nigeria. Modélisation de l'ensemble optimal de prestations pour le Ni-
geria sur la base du budget actuel et utilisation d'une étude de faisabilité pour évaluer les
pertes nettes de santé qui pourraient être résolues par le renforcement des systèmes et
des investissements supplémentaires dans les SSP.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Méthodes :
Un modèle a été créé dans Microsoft Excel. Les rapports coût-efcacité différentiels (ICER)
ont été appliqués aux interventions basées sur le paquet actuel de la WHS, en utilisant la
base de données mondiale d'analyse coût-efcacité de Tufts. Les interventions ont ensuite
été comparées à un seuil de coût-efcacité (TEC), [1] et ceux dont le RCEI était inférieur au
TEC ont été jugés rentables. Les coûts par patient et les AVCI corrigées pour chaque inter-
vention ont été estimés à partir de l'outil « One Health Tool », puis mis à l'échelle des estima-
tions de population. Le bénéce net pour la santé (BNS) de l'ensemble des services a été
estimé pour comprendre le gain de santé qui peut être obtenu en fournissant des services
à pleine capacité (100%) avec les exigences budgétaires implicites. Des contraintes de faisa-
bilité variables ont été appliquées pour reéter les différents niveaux d'utilisation du sys-
tème de santé. Ces contraintes ont été utilisées pour estimer les conséquences des con-
traintes actuelles des systèmes de santé du Nigeria, principalement le sous-investissement,
c'est-à-dire la perte de NHB due à l'absence d'un système de santé pleinement opération-
nel.
Résultats:
Le modèle estime le HBP optimal pour le Nigeria en fonction du budget actuel de la santé
et de l'impact attendu sur la santé de la population, tout en indiquant le coût pour le sys-
tème de santé des contraintes actuelles (tant du côté de l'offre que de la demande),
comme le démontre la perte du bénéce économique net. Le modèle met également en
évidence les domaines dans lesquels les investissements dans les interventions à grande
échelle pourraient être faits comparativement aux investissements dans le renforcement
du système pour permettre une couverture accrue. Cela peut inuencer les décisions d'allo-
cation des ressources basées sur les dépenses actuelles du RAP et inuencer les nouveaux
investissements dans le renforcement du système.
Conclusions :
Les résultats peuvent être utilisés pour susciter de nouvelles discussions entre le gouverne-
ment, les donateurs et les parties prenantes à propos des compromis à effectuer dans la
fourniture de services de santé, de l'augmentation des investissements dans le domaine de
la santé et de l'allocation des ressources.
[1] Le TEC estimé pour le Nigéria est basé sur la fourchette de 214 à 291 $ d'Ochalek et al.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Effets des pairs et qualité : Réactivité des installations voisines aux changements de
qualité.
Finn McGuire1, Noemi Kreif2, Peter C. Smith2, Nicholas Stacey3, Ijeoma Edoka4 et Rita Santos2, (1) Université
de York, Addis Abeba, Ethiopie, (2) Université de York, York, Royaume Uni, (3) LSE / Université Wits, Johan-
nesburg, Afrique du Sud, (4) Université de Witwatersrand, Johannesburg, Afrique du Sud.
Contexte
Un nombre croissant de systèmes de santé des PFR-PRI développent, standardisent et
mesurent régulièrement des indicateurs de qualité an d'évaluer les normes de qualité et
d'indiquer les zones - tant géographiques que thématiques - de mauvaise performance. Si
la mesure de la qualité peut révéler des lacunes, on peut se demander si, en l'absence d'in-
citations matérielles, elle est sufsante pour améliorer la qualité dans des circonstances où
elle s'avère insufsante. Des données récentes ont suggéré que la mesure des perfor-
mances peut être en mesure d'induire des améliorations de la qualité des soins de santé
par le biais de la motivation intrinsèque et des préoccupations liées à la réputation.
Buts et Objectifs
Nous cherchons à savoir si les établissements de santé en Afrique du Sud adaptent leur
qualité en réponse aux changements intervenus dans les mesures de qualité de leurs
« pairs », même en l'absence d'incitations matérielles à cet effet. Plus précisément, nous
examinons si la publication d'une mesure standardisée de la qualité des installations peut
induire une forme de concurrence basée sur des informations comparatives sur les perfor-
mances.
Méthodes
À l'aide d'un recensement des établissements publics de santé primaire dans le pays, nous
exploitons les données sur dix composantes structurelles et de processus de la qualité, en
examinant comment ces mesures évoluent sur la période 2014/15-2016/17. Nous examinons
les interactions stratégiques des établissements en utilisant à la fois une approche d'é-
conométrie spatiale et une approche plus traditionnelle exploitant un programme d'amé-
lioration de la qualité comme source de variation exogène pour estimer la réponse des
établissements aux changements de qualité de leurs pairs.
Principaux résultats
Nos résultats suggèrent que, même sans réformes nancières d'accompagnement, il suft
de lier le remboursement des installations à des indicateurs, des mesures et des rapports
de qualité pour stimuler l'amélioration de la qualité.
Principales Conclusions
Ces résultats renforcent les arguments en faveur de l'amélioration des systèmes de col-
lecte de données et suggèrent qu'il existe peut-être des alternatives aux réformes du -
nancement de la santé pour améliorer la qualité des soins de santé fournis. Un nombre
croissant de systèmes de soins de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire in-
troduisent et mesurent régulièrement des indicateurs de qualité au niveau des établisse-
ments de santé. Cependant, l'amélioration de la qualité des soins de santé fournis a
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
surtout été axée sur les réformes nancières. Cela suggère que les rapports de qualité entre
pairs peuvent avoir un potentiel d'amélioration similaire. Des recherches supplémentaires
sont nécessaires pour déterminer les mécanismes précis sur lesquels agissent ces rapports
sur la qualité an de comprendre si les rapports publics sont un substitut ou un complément
potentiel aux améliorations de la qualité induites nancièrement.
L'évaluation économique, son rôle et son éventuel impact dans la gestion des épidé-
mies et des interventions d'urgence en matière de santé publique en Afrique.
Elias Asfaw Zegeye, Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC), Health Economics Unit,
Addis Ababa, Ethiopia, Mahlet Kie Habtemariam, 2. Africa Centres for Disease Control and Prevention, East
African Region Collaborating Center (RCCs), Nairobi, Kenya and Nonvingon Justice, 1. Africa Centres for Disease
Control and Prevention, Health Economics Unit, Addis Ababa, Ethiopia
Contextes:
La pandémie de COVID affecte considérablement l'économie mondiale et en particulier le
continent africain. Dans le cadre de la réponse à cette pandémie, une organisation conti-
nentale, Africa CDC, a développé un large éventail de stratégies de réponse et d'atténuation.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, plusieurs théories indiquent que l'évaluation
économique (EE) peut jouer un rôle important dans la dénition des priorités à différents
niveaux. L'applicabilité de l'EE est limitée dans le contexte de la gestion des urgences de
santé publique (GUSP), qui se caractérise par des épidémies récurrentes et inattendues, ain-
si que par son impact sur les ressources destinées à gérer les conséquences sanitaires des
catastrophes naturelles et humaines, des urgences, des crises et des conits.
Objectifs:
L'objectif de cette analyse qualitative est de mettre en évidence le rôle de l'EE dans le con-
texte de la gestion des urgences de santé publique (alerte et réponse aux épidémies), et d'é-
valuer l'impact possible dans la gestion des urgences de santé publique des épidémies et de
la réponse en Afrique.
Méthodes:
Un échantillon raisonné de douze informateurs clés au sein de CDC Afrique a été sélection-
né. Les participants ont acquis une vaste expérience professionnelle au sein de CDC Afrique
et ont été désignés en fonction de l'objectif de l'étude. Une technique d'analyse qualitative,
utilisant le guide de l'informateur clé, a été utilisée pour les sessions d'entretien et une série
de consultations a été menée pour dénir les thèmes. Des documents supplémentaires tels
que des documents stratégiques, des directives politiques et des déclarations ont été exam-
inés. Quatre thèmes ont été identiés à partir de l'analyse qualitative et ont utilisé le modèle
logique pour illustrer davantage le lien occasionnel et la chaîne d'impact possible de l'EE
dans le cadre du PHEM.
Résultats:
Dans le contexte de la poursuite de la pandémie mondiale de COVID-19 et d'éventuelles
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
préoccupations futures en matière de sécurité sanitaire mondiale, l'EE pourrait jouer de
nombreux rôles décrits dans le cycle de gestion des urgences de santé publique
(préparation, alerte précoce, réponse et rétablissement) pour la prise de décisions à l'é-
chelle continentale et pour renforcer les décisions nationales en matière de réponse aux
épidémies émergentes. Le rôle de l'EE a été déni comme étant de générer des données
probantes liées à l'optimisation des ressources, d'investir dans la gestion d'urgence de la
maladie sur le continent, de prendre en compte les ressources et les aspects économiques
dans la préparation et la réponse aux épidémies et de synthétiser ces données pour faciliter
la prise de décision politique.
Conclusion:
Le rôle potentiel de l'EE peut être maximisé dans la gestion des urgences de santé
publique pour une utilisation efcace et efciente des ressources limitées du continent et il
convient d'élargir l'applicabilité des outils et méthodes d'EE à la gestion des épidémies de
maladies émergentes à différents niveaux.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Impact de la Covid-19 sur laccès aux soins de santé au Madagascar.
Diana Ratsiambakaina, Faculté de Médicine, Université de Mahajanga, Madagascar, Antananarivo, Madagas-
car, Franck Maherinirina Rakotomalala, Faculté de Medicine, Université de Mahajanga, Madagascar, Antana-
narivo, Madagascar et Jack Chola Bwalay, Ecole des Politiques Sociales, Action Sociale et Justice Sociale, Uni-
versity College, Dublin, Ireland
Session Parallèle 1-4 Orale
Introduction :
La pandémie de coronavirus (Covid-19), qui a causé des dommages sans précédent aux sys-
tèmes de prestation de services de santé à Madagascar, reste une menace majeure pour la
santé publique. Le premier cas de Covid-19 à Madagascar a été déclaré le 19 mars 2020, et à
la n du mois de septembre 2021, le pays comptait plus de 42 392 cas conrmés et 928 dé-
cès enregistrés. Cette étude décrit l'impact de la pandémie de Covid-19 sur les usagers des
établissements publics de santé communautaires pendant la période 2019 - 2020 à Mada-
gascar.
Méthodes :
Nous avons utilisé les données du Système d'Information du Ministère de la Santé Publique,
DHIS2, couvrant la période du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2020. Nous avons analysé les
indicateurs d'utilisation des établissements de santé communautaires, y compris les taux
d'utilisation des services de planication familiale, la couverture vaccinale (DTP3), les services
de soins prénataux, l'accouchement au centre de santé et les services de consultation ex-
terne.
Résultats :
Une baisse de 3,2 points du taux de prévalence des méthodes contraceptives a été observée,
passant de 27,6 % en 2019 à 24,4 % en 2020. Le taux de couverture du DTC3 a chuté de 92,2%
en 2019 à 86,4% en 2020. Les soins prénataux ont diminué, passant de 35,1 % à 29,2 %. Les
consultations externes (47,3% en 2019 à 46,3% en 2020) et les accouchements dans les cen-
tres de santé ont chuté de 33,7% en 2019 à 28,9% en 2020.
Conclusion & Recommandation:
Cette étude a démontré que l'accès aux établissements de santé au cours des premiers
stades de la pandémie de COVID-19 a eu un impact sur les utilisateurs des services de santé
communautaires, en particulier pour les soins de santé infantile et maternelle. Il est recom-
mandé de concevoir des stratégies efcaces pour maintenir l'accès aux services de santé
pendant que la pandémie de COVID-19 continue de sévir.
Impact du COVID sur les Services de Santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Impact de COVID-19 sur l'utilisation des services de soins maternels au Malawi.
Jacob Mazalale, Université de Malawi, Zomba, Malawi
Contexte
La maladie COVID-19 a fortement perturbé l'ensemble des systèmes de santé à travers le
monde. Le Malawi a signalé ses trois premiers cas de COVID-19 en avril 2020 à Lilongwe,
peu après que le gouvernement ait déclaré l'état de catastrophe nationale pour gérer la
pandémie de COVID-19. Étant donné qu'il s'agit d'une maladie nouvelle, son impact sur
l'utilisation des services n'est pas clair, mais il est possible qu'un être rationnel évite d'utilis-
er les services de santé, soit parce qu'il s'attend à ce que les prestataires de soins de santé
soient débordés par la prise en charge des patients atteints du COVID-19, soit parce qu'il a
peur de contracter la maladie lorsque les établissements de santé sont encombrés de pa-
tients atteints du COVID-19.
Objectif
Cette étude a évalué l'impact de la pandémie de COVID-19 sur l'utilisation des services de
soins maternels au Malawi.
Méthodes
À l'aide d'une analyse des séries chronologiques interrompues des données administra-
tives mensuelles entre janvier 2017 et mars 2021, l'étude a cherché à déterminer si le
niveau et la tendance du nombre de femmes enceintes ayant bénécié d'au moins quatre
visites de soins prénatals (SPN), du nombre de femmes enceintes ayant bénécié de leur
première visite de soins prénatals au cours du premier trimestre et de l'accouchement en
établissement, ont changé.
Résultats
Au niveau national, alors que le niveau est resté inchangé, la tendance des visites de soins
prénatals par femme enceinte a diminué de 100 femmes chaque mois (p=0,045). Aucun
impact n'a été observé sur le nombre de femmes enceintes ayant effectué leur première
visite de soins prénatals au cours du premier trimestre, et sur l'accouchement en établisse-
ment. Dans la zone Nord, le niveau et la tendance du nombre de femmes ayant eu au
moins quatre visites de consultation prénatale ont diminué de 223 (p=0,009) et 13
(p=0,034), respectivement. Le niveau d'accouchement en établissement a diminué de 347
(p=0,009). Pour la zone Centre-Est, le niveau du nombre de femmes ayant effectué au
moins quatre visites de soins prénatals a diminué de 265 (p=0,018) tandis que la tendance
des femmes ayant accouché dans un établissement de santé a diminué de 83 femmes par
mois (p=0,003). Dans la zone Centre-Ouest, le nombre de femmes ayant bénécié d'au
moins quatre consultations de soins prénatals a diminué de 34 femmes par mois
(p=0,008). Enn, dans la zone Sud-Est, le nombre de femmes ayant bénécié d'au moins
quatre consultations de CPN a diminué de 348 femmes par mois (p=0,038).
Conclusion
Les résultats suggèrent que la pandémie a supprimé l'utilisation des services, ce qui
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
implique que, bien qu'il soit très important de répondre aux besoins liés à la pandémie, des
efforts doivent être faits pour assurer que ceux qui ont besoin d'autres services de santé
soient pris en charge, sinon les effets négatifs potentiels pourraient être dévastateurs, en
particulier dans des pays comme le Malawi où les résultats des soins maternels sont in-
sufsants.
Impact du connement lié au COVID-19 sur l'économie des régions à faibles revenus.
Felix Olaniyi Sanni1, Paul Olaiya Abiodun2, Ali Johnson Onoja3, Freddy Rukema Kaniki4 and Elizabeth Abike
Sanni1, (1)Fescosof Data solutions, Ota, Nigeria, (2)Laboratory Services, Management Sciences for Health,
Compliance and Quality control Department, Akesis, Anuja, Nigeria, (3)African Health Project, Abuja, Nigeria,
(4)Department of Health Sciences, Eben-zer University, Minembwe, Congo (The Democratic Republic of the)
Contexte:
La politique de connement imposée en réponse à la pandémie de COVID-19 a restreint
diverses activités, notamment le commerce, les déplacements interétatiques pour l'achat/
la vente et la fourniture de biens et de services, les industries hôtelières et la collecte de re-
cettes publiques. Cette étude a évalué les impacts du connement imposé par le COVID-
19 sur l'économie d'une communauté nigériane à faibles ressources.
Méthodes:
Cette étude est une enquête descriptive transversale menée dans la zone de collectivité
locale (LGA) d'Ado-Odo Ota de l'État d'Ogun, au Nigeria. Un questionnaire structuré a été
utilisé pour collecter des données sur les impacts économiques du connement lié au
COVID-19, auprès de 383 participants âgés de 20 à 60 ans, en janvier et février. L'analyse
des données a été réalisée à l'aide d'IBM-SPSS version 25.
Résultats:
Seuls 29,2 % d'entre eux ont pu effectuer leurs principales activités pendant le conne-
ment, 26,1 % ont perdu leur emploi, 34,5 % ont subi des réductions de salaire, seuls 6,5 %
ont reçu un salaire régulier, 6,0 % ont travaillé à domicile et ont reçu un paiement complet.
En ce qui concerne les moyens de subsistance pendant le connement, plus de la moitié
des personnes interrogées (53,8%) ont déclaré qu'elles ne pouvaient pas satisfaire leurs be-
soins essentiels. Toutes les personnes interrogées (100,0%) ont déclaré que les prix de la
nourriture et des autres produits de première nécessité étaient plus élevés pendant le
connement qu'avant. Le taux de perte d'emploi pendant le connement était de 18,74 [95
% IC-6,20 - 56,60 ; p<0,001] et de 4,32 [95 % IC-1,50 - 12,43 ; p<0,001] plus élevé chez le per-
sonnel des structures privées et des entreprises individuelles que chez les fonctionnaires.
Le taux de perte de clients était de 15,21 [IC 95 % - 7,59 - 30,51 ; p<0,001] et de 7,07 [IC 95 % -
3,26 - 15,34 ; p<0,001] plus élevé chez les indépendants et les entreprises privées que dans
les établissements publics.
Conclusion:
Chaque travailleur devrait bénécier de la sécurité de l'emploi de manière à limiter les per-
tes d'emploi et de revenu en période de crise. Le gouvernement devrait également mettre
des prêts et des subventions à la disposition des petites entreprises, en particulier dans
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
des périodes comme celle-ci. Le gouvernement devrait assurer la sécurité alimentaire en
subventionnant les produits et en fournissant des palliatifs pour aider à répondre aux be-
soins quotidiens des personnes durement touchées pendant les crises, ce qui con-
tribuerait à limiter l'émergence d'activités criminelles.
Mots-clés: COVID-19, connement, économie, pandémie, coronavirus
Impact socio-économique des mesures d'accompagnement de l'état d'urgence sani-
taire déclaré suite à la déclaration de l'épidémie de Covid-19 en R.D. Congo.
Chrispin Kabanga, centre de connaissances en santé en RD.congo, Kinshasa, Congo (The Democratic Repu-
blic of the)
Introduction
Depuis le début de lannée 2020, lépidémie de COVID-19 sest répandue dans le monde.
Dans tous les pays touchés, les pouvoirs publics ont pris des mesures fortes pour arrêter la
propagation de lépidémie. En RDC où le premier cas de Covid-19 a été notié le 10 mars
2020, le Président de la République a décrété létat durgence sanitaire du 24 mars au 21
juillet 2020 assorti de mesures de réduction des interactions et des mouvements des pop-
ulations (fermeture des frontières, suspension des vols en provenance des pays à risque,
interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes, interdiction de louverture des
discothèques, bars, terrasses, restaurants, ...). Lapplication de ces mesures a eu des
conséquences sur le train de vie des populations dont plus de 80% vivent des activités
économiques relevant du secteur informel.
Lobjectif
de cette étude était de déterminer limpact socioéconomique des mesures prises contre
lépidémie de Covid-19 durant la période de létat durgence sanitaire.
Méthodologie
Il sagit dune étude des cas basée sur la revue documentaire, associant la littérature grise
et scientique complétée par des entretiens approfondis avec les autorités sanitaires et
leaders dopinions.
Résultats
La RDC a subi un grave choc sous leffet de la pandémie à Covid-19 : Moins de 6% des en-
treprises de trois grandes villes de la RDC (Kinshasa, Goma, Lubumbashi) ont mis en congé
technique des employés depuis le mois davril 2020. A Goma, 13% des unités économiques
ont donné des congés techniques à leurs employés dont 59% sont des femmes. Les
mesures prises contre la pandémie entraînent des conséquences importantes sur les ac-
tivités locales dépendantes des importations et sur le secteur informel. Environ 55% des
ménages ont vu leurs revenus baisser. On a noté un manque à gagner estimé à 40 mil-
lions$ pour la compagnie daviation Congo Airways ; à 3,3 millions$ la Société nationale des
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
chemins de fer du Congo ; à 6,68 Millions$ occasionné par la fermeture des bars, restau-
rants et terrasses. On a aussi observé une récession économique. Une très forte dépré-
ciation de la monnaie nationale a été notée, passant de 1.750 à 1.850 FC/USD.
Conclusion
En RDC, létat durgence sanitaire contre la covid-19 a mis en péril le secteur informel
dont dépend la majorité de la population. Elles devraient en conséquence être re-
pensées autrement dans leur mise en œuvre pour en atténuer les effets délétères sur la
population.
Mots clés: Covid-19, effets, économie informelle, RDC
Recours aux soins de santé et facteurs connexes pendant la pandémie de COVID-19 au
Ghana - Une enquête publique transversale.
Dominic Dormenyo Gadeka, Université du Ghana, Ecole de Santé Publique, Accra, Ghana
Contexte:
Le déclin de l'utilisation des soins de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire
(PRFM), dû à la pandémie de Covid-19, pourrait annuler des décennies de progrès dans l'a-
mélioration des résultats en matière de santé, et exposer davantage les populations à des
risques accrus de maladies et de décès évitables. Il est essentiel de comprendre l'utilisation
des soins de santé pendant les pandémies pour informer les politiques et préparer les sys-
tèmes de santé aux futures pandémies. Cette étude a examiné le recours du grand public
aux soins de santé et les facteurs connexes au cours de la première vague de la pandémie
de Covid-19 au Ghana.
Méthodes:
Une enquête publique transversale utilisant un questionnaire structuré et auto-déclaré a
été menée entre le 23 mai et le 11 juillet 2020, pendant la première vague de cas conrmés
de COVID-19 et après la cinquième semaine de connement partiel au Ghana. Une ap-
proche d'échantillonnage de circonstance a été utilisée pour recruter les répondants de
manière virtuelle par le biais de publicités sur les plateformes de réseaux sociaux. Au total,
643 répondants ont consenti à l'étude en participant à l'enquête. Les données ont été
analysées au moyen de Stata version 15. Des analyses descriptives, bi variés et de régres-
sion logistique binaire ont été effectuées. Une valeur de P<.050 a été considérée comme
statistiquement importante.
Résultats:
La prévalence de l'utilisation des soins de santé parmi le grand public pendant la première
vague de la pandémie de COVID-19 était de 27,4%. Environ 15,9 % des personnes inter-
rogées ont signalé un traitement inéquitable dans les établissements de santé, tandis que
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
16,5 % n'étaient pas satisfaits des services fournis. Environ 15,6 % des personnes interrogées
n'ont pas eu recours aux soins de santé par crainte de contracter le virus dans un
établissement de santé. Le traitement équitable par les prestataires de santé (OR ajusté =
1,80 ; IC à 95 % = [1,025, 3,165] ; P < 0,05), la consommation d'alcool (OR ajusté = 1,80 ; IC à 95
% = [1,025, 3,165] ; P < 0,05) ou la prise de drogues (OR ajusté = 1,80 ; IC à 95 % = [1,025, 3,165] ;
P < 0. 05) pour aider à surmonter la peur causée par la Covid-19, l'état civil (P < 0,05) et la
possession d'une assurance maladie valide (OR ajusté = 1,80 ; 95 % CI = [1,025, 3,165] ; P <
0,05) étaient associés de manière statistiquement importante à l'utilisation des services de
santé.
Conclusion:
Un système de santé résilient qui garantit un traitement équitable pour tous, est indispen-
sable pour améliorer l'utilisation des soins de santé par le grand public pendant les pandé-
mies, en particulier dans les PFR-PRI. Il est important de sensibiliser le public en temps
utile an d'atténuer la peur au niveau des établissements de santé et de promouvoir le re-
cours anticipé aux soins de santé pendant les pandémies.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
La décentralisation : Allies ou Adversaire de la gestion des nances publiques dans
le domaine de la santé?
Auteurs : Nirmala Ravishankar, ThinkWell, Michael Chaitkin, MPH, ThinkWell, Kampala, Ouganda, Marie-
Jeanne Offosse, ThinkWell, Ouagadougou, Burkina Faso, Salomão Lourenço, ThinkWell, Mozambique, Ge-
mini Mtei, Abt. Associates Inc, Public Sector Systems Strengthening Plus (PS3+) Project, Dar es Salaam, Tan-
zanie, République-Unie de, John Kinuthia, International Budget Partnership, Kenya, Dr. Hélène Barroy, PhD,
OMS, Genève, Suisse et Ileana Vilcu, ThinkWell, Genève, Suisse.
Session organisée 2-1
Description
Au cours des dernières décennies, la plupart des pays du monde se sont engagés dans
des processus de décentralisation qui affectent la prestation des services de santé. Par-
allèlement, le nancement public a augmenté plus rapidement que toute autre source
de dépenses de santé, ce qui a conduit à une attention accrue sur l'efcacité, l'efcience
et l'équité avec lesquelles les gouvernements dépensent les fonds publics pour la santé.
En conséquence, les systèmes de gestion des nances publiques (GFP) sont de plus en
plus reconnus comme des catalyseurs essentiels de réformes efcaces du nancement
de la santé en vue d'une couverture sanitaire universelle. Dans de nombreux contextes,
les performances du système de santé dépendent de la cohérence entre la décentralisa-
tion, la GFP et les réformes du nancement de la santé - lorsque ces éléments sont dé-
connectés ou mal coordonnés, la prestation de services peut en pâtir. Malgré ces rela-
tions importantes, ce n'est que récemment que des efforts ciblés ont été déployés pour
évaluer systématiquement la manière dont la décentralisation affecte les processus de
GFP et, par conséquent, la prestation de services de santé. De nombreuses parties
prenantes de la santé ne comprennent toujours pas comment fonctionne la GFP et
comment les rôles fonctionnels et nanciers sont distribués et remplis dans des con-
textes décentralisés. Par conséquent, an de guider les réponses politiques appropriées,
il est nécessaire d'approfondir les processus de GFP et d'identier les goulots d'étrangle-
ment qui affectent la prestation de services de santé dans les pays décentralisés.
Cette session explorera comment la décentralisation a façonné les processus de GFP
dans le secteur de la santé, y compris le développement, l'approbation, l'exécution et la
responsabilité du budget. Elle s'appuiera sur une initiative d'apprentissage entreprise
par ThinkWell et l'Organisation mondiale de la santé pour documenter les dynamiques
de décentralisation et de GFP qui façonnent les systèmes de santé de huit pays : Burki-
na Faso, Indonésie, Kenya, Mozambique, Nigeria, Philippines, Tanzanie et Ouganda. La
session s'ouvrira par une analyse transnationale des principaux goulets d'étranglement
de la GFP résultant de la décentralisation dans les huit pays, soulignant les implications
des désalignements entre les réformes de la GFP et de la décentralisation pour le -
nancement de la santé et la prestation de services. Ensuite, les auteurs d'études de cas
du Burkina Faso, du Mozambique et de la Tanzanie partageront leurs points de vue sur
les implications de la décentralisation et des réformes de la GFP pour la performance du
système de santé. Deux experts discuteront ensuite des implications politiques des
expériences des pays présentés. Enn, le président animera une discussion entre les pa-
nélistes et les participants, y compris les questions et les commentaires du public
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Implications de la décentralisation pour la gestion des nances publiques dans le do-
maine de la santé : Leçons du Burkina Faso, du Kenya, de l'Indonésie, du Mozambique,
du Nigeria, des Philippines, de la Tanzanie et de l'Ouganda.
Michael Chaitkin, MPH, ThinkWell, Kampala, Ouganda
Contexte
Les systèmes de gestion des nances publiques (GFP) sont de plus en plus reconnus
comme des éléments clés d'un nancement efcace de la santé. Alors que les pays s'effor-
cent d'atteindre une couverture sanitaire universelle, on s'intéresse de plus en plus à la
question de savoir si les gouvernements dépensent les fonds publics de manière efcace,
efciente et équitable. En outre, la plupart des pays ont décentralisé un certain nombre de
fonctions publiques. La manière dont la décentralisation affecte la prestation de services
dépend de sa cohérence avec le nancement de la santé et les réformes de la GFP.
Buts et objectifs de l'étude
Cette étude décrit la manière dont la décentralisation a façonné les processus de GFP
dans le domaine de la santé, examine les goulets d'étranglement et leurs effets sur la
prestation de services de santé, et propose des enseignements politiques basés sur les
expériences de huit pays.
Méthodes
Une analyse de synthèse a été réalisée à partir des études de cas commandées sur les huit
pays. Chaque étude de cas a combiné un examen approfondi des documents et des don-
nées avec des entretiens semi-structurés et des consultations avec des experts et des par-
ties prenantes du système de santé sélectionnés à dessein. Les résultats des pays ont été
rassemblés par phase du cycle budgétaire et analysés pour identier les pratiques com-
munes et divergentes, les dés et les solutions politiques.
Principaux résultats
Les goulets d'étranglement et les remèdes ont été classés par étape budgétaire.
Élaboration du budget : La décentralisation complique la budgétisation de la santé. La dis-
parité des structures budgétaires et la fragmentation des nancements entravent la col-
laboration entre les niveaux, ce qui contribue à la disjonction des plans sectoriels et à la fai-
ble priorité budgétaire accordée à la santé. Les pays peuvent mettre en place des struc-
tures budgétaires plus souples et mieux les aligner entre les niveaux.
Approbation du budget : Les pratiques d'approbation des budgets divergent souvent des
directives. Les pays décentralisés peuvent bénécier d'une plus grande formalisation et
transparence des processus d'approbation.
Exécution du budget : Les prévisions de recettes surestimées nuisent à l'exécution du
budget, tout comme les procédures alambiquées de transfert de fonds dans le système.
Les pays peuvent élaborer des budgets plus réalistes et rationaliser le déblocage des
fonds. En outre, la décentralisation ne garantit pas l'autonomie au niveau des prestataires ;
en fait, les établissements perdent souvent leur indépendance dans les premières phases
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
des réformes de décentralisation. Avec le temps, les pays reconnaissent ces inconvé-
nients et commencent à placer davantage d'argent sous le contrôle direct des établisse-
ments.
Responsabilité budgétaire : Les systèmes d'information restent faibles et fragmentés, ce
qui empêche l'établissement de rapports et l'analyse des dépenses en temps voulu, de
manière efcace et complète. Les pays peuvent déployer des systèmes d'information -
nanciers et de gestion de la santé robustes et numérisés.
Résultat majeur
Les pays décentralisés doivent examiner minutieusement les goulets d'étranglement de
la GFP et adapter les réformes politiquement réalisables à leur contexte, en adoptant par-
fois des changements de paradigme et en affrontant des dés de gouvernance épineux.
Les besoins et capacités variables des acteurs du système de santé conduiront à des con-
ceptions politiques différentes. Là où le besoin de changement n'a pas encore fait son
chemin, il est urgent de faire comprendre les questions de GFP aux décideurs politiques
nationaux et sous-nationaux.
L'état de préparation des collectivités locales à la dévolution du nancement de la
santé : le cas des communes au Burkina Faso.
Marie-Jeanne Offosse, ThinkWell, Ouagadougou, Burkina Faso
Contexte
La Constitution du Burkina Faso de 1991 a fait passer la gouvernance du pays d'un système
centralisé à une structure déconcentrée. Elle a ouvert la voie au transfert de l'autorité déci-
sionnelle liée à quatre secteurs, dont la santé, du gouvernement central aux communes,
l'unité de gouvernement local la plus basse du pays. Pourtant, trois décennies plus tard, la
dévolution d'un pouvoir décisionnel substantiel et efcace n'a pas encore été pleinement
mise en œuvre.
Buts et objectifs de l'étude
L'objectif de cette étude est d'évaluer l'état de préparation du Burkina pour une dévolu-
tion effective du nancement de la santé et de souligner les exigences de la gestion des
nances publiques (GFP) pour une transition réussie.
Méthodes
Nous avons entrepris une analyse documentaire détaillée de la littérature sur les accords
de nancement de la santé, la déconcentration dans le secteur de la santé, et les systèmes
et pratiques de GFP à différents niveaux de gouvernement au Burkina Faso. Ensuite, nous
avons mené des entretiens avec des informateurs clés au niveau national et communal.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Principaux résultats
La plus grande partie des ressources du gouvernement central pour la santé va du gou-
vernement national aux prestataires publics et aux bureaux de santé de district, qui fonc-
tionnent comme les représentants locaux du ministère de la Santé. En revanche, les dé-
penses de santé des communes restent minimes et se limitent à couvrir une partie des
coûts de fonctionnement des établissements publics. Par exemple, en 2017, 75 % des dé-
penses de santé du Burkina ont eu lieu au niveau infranational, mais seulement 3 % de ces
dépenses étaient contrôlées par les communes.
Plusieurs contraintes de GFP compliquent le transfert de ressources sanitaires sup-
plémentaires aux communes. Par exemple, les communes utilisent toujours la budgétisa-
tion par poste alors que le gouvernement central est passé à la budgétisation par pro-
gramme (PBB). Les fonds du secteur de la santé transférés aux communes seront enregis-
trés comme des dépenses gouvernementales pour la décentralisation plutôt que comme
des dépenses de santé. Plus important encore, l'absence de structures de responsabilité
et de mesures de sauvegarde pour la GFP au niveau communal constitue un dé pour
garantir le maintien des niveaux de dépenses de santé.
Un transfert complet des fonctions de dépenses de santé aux communes pourrait être in-
efcace et entraver le recrutement des agents de santé dans les centres de santé
primaire. Le transfert des salaires du secteur de la santé aux communes peut entraîner
des coûts supplémentaires pour le gouvernement et une charge administrative pour les
communes rurales, compte tenu des problèmes de ressources humaines auxquels elles
sont confrontées.
Résultat majeur
La dévolution des dépenses publiques de santé aux niveaux des communes au Burkina
Faso semble être un dé en raison de la faiblesse des systèmes de gestion des nances
publiques au niveau communal. La dévolution des fonctions de nancement de la santé
sera probablement partielle et mise en œuvre de manière progressive. Des activités telles
que la gestion des salaires pourrait rester gérées au niveau central, tandis que toutes les
dépenses non salariales seraient transférées aux communes qui adoptent le PBB.
Quelles sont les implications de la décentralisation et des réformes de la gestion des
nances publiques pour la prestation de services au niveau des soins primaires ? Ré-
sultats obtenus au Mozambique.
Salomão Lourenço, ThinkWell, Mozambique
Contexte
Au Mozambique, le processus de décentralisation a débuté dans les années 1990, après
l'ouverture de l'arène politique, dans le cadre de la Constitution de 1990 et la n de la
guerre civile. Le processus est basé sur la décentralisation administrative et scale dans le
cadre de la loi de 2003 sur les organes de l'État local et sur la décentralisation politique
dans le cadre de la création d'autorités locales et de l'approbation du paquet de décentral-
isation en 2019 et 2020.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Buts et objectifs de l'étude
Cette étude explore comment la décentralisation a façonné les processus de gestion des
nances publiques dans le secteur de la santé au Mozambique.
Méthodes
Nous avons recueilli des données par le biais d'une étude documentaire complétée par
des informations fournies par des experts en nancement et en politique de la santé dans
le pays. L'étude documentaire a consisté en un examen ciblé des documents et des don-
nées accessibles en ligne, notamment ceux du gouvernement du Mozambique, des or-
ganisations internationales, des projets d'aide au développement et de la littérature
évaluée par des pairs. Lorsque des clarications étaient nécessaires, nous avons consulté
des experts en nancement et en politique de la santé.
Principaux résultats
En 2018, la Constitution du Mozambique a été révisée pour créer des organes décentrali-
sés au niveau provincial. Par conséquent, il existe désormais deux organes provinciaux
spéciques au secteur de la santé : la Direction provinciale de la santé, l'organe décentrali-
sé, et les Services de santé provinciaux, l'extension du pouvoir national. Cela met en évi-
dence la nécessité d'une coordination accrue entre ces deux organes pour atteindre les
objectifs de santé. Chaque organe provincial élabore son propre budget. Alors que le
budget des directions provinciales de la santé est approuvé par l'Assemblée provinciale, le
budget des services de santé provinciaux est soumis à la discussion et à l'approbation de
l'Assemblée nationale. Parallèlement, les bureaux de santé de district élaborent leurs pro-
pres budgets dans les limites des plafonds prévus par les ministères provinciaux des -
nances. Leurs budgets sont consolidés avec ceux des services de santé provinciaux pour
être nalement présentés et approuvés par l'Assemblée nationale. Cette situation génère
des goulets d'étranglement dans le nancement des établissements de soins primaires,
car ils relèvent de la compétence de l'organe provincial décentralisé qui xe les priorités
en matière de santé. Cependant, les établissements de soins primaires dépendent du -
nancement des bureaux de santé de district, qui devraient être décentralisés en 2024. Par
conséquent, les établissements de soins primaires ne reçoivent pas sufsamment de
ressources nancières pour fournir des services de qualité et atteindre les objectifs xés au
niveau provincial.
Résultat majeur
Le processus de décentralisation au Mozambique n'est pas achevé. Il y a souvent des dé-
calages entre les différents niveaux de gouvernement infranationaux, chacun ayant son
propre budget et ses propres interventions prioritaires. Cela a des répercussions sur le
mode de nancement des établissements de soins primaires, ce qui entrave la prestation
de services et la réalisation des objectifs de santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'expérience de la Tanzanie dans la mise en œuvre du nancement direct des établis-
sements dans le secteur de la santé.
Gemini Mtei, Abt. Associates Inc, Public Sector Systems Strengthening Plus (PS3+) Project, Dar es Salaam, Tan-
zanie.
Contexte
En 2017, la Tanzanie a introduit des réformes du nancement direct des installations (DFF)
dans le décaissement de l'argent du fonds commun du secteur de la santé (HSBF) à partir
du système du Trésor. Auparavant, l'argent du HSBF était versé aux autorités gouverne-
mentales locales (LGA), qui étaient chargées de planier, de budgétiser et d'acheter des
intrants pour les établissements de santé. Les établissements recevaient des intrants en
nature qui, dans la plupart des cas, ne correspondaient pas aux besoins de la communau-
té. Grâce au DFF, les fonds ont été versés directement du Trésor aux comptes bancaires
des établissements de santé, ce qui a marqué un changement essentiel dans le système
de gestion des nances publiques (PFM).
Buts et objectifs de l'étude
Cette étude documente l'expérience de la Tanzanie dans la mise en œuvre du DFF et met
en évidence les facteurs favorables à une mise en œuvre à l'échelle nationale, en se con-
centrant sur l'extension des systèmes PFM aux établissements de santé.
Méthodes
Il s'agit d'un document descriptif expliquant comment l'extension des systèmes PFM aux
établissements de santé a permis la mise en œuvre réussie du DFF dans un système PFM
rigide. L'étude s'appuie sur la littérature disponible et sur l'expérience des auteurs au cours
du processus de conception et de mise en œuvre du DFF.
Principaux résultats
Les fonds versés par le Trésor public suivent des règles strictes de GFP, parmi lesquelles
l'obligation d'élaborer des plans et un budget et d'utiliser les systèmes de gestion -
nancière du gouvernement pour la comptabilité et l'établissement de rapports. Avant
2017, ces systèmes n'étaient utilisés que jusqu'au niveau des AGL, et les installations
n'étaient pas visibles dans le système PFM. L'introduction du DFF a nécessité l'extension
des systèmes de planication, de budgétisation et de gestion nancière an de garantir
que l'utilisation des fonds versés par le Trésor central directement sur les comptes
bancaires des installations respecte les règles de la PFM. Pour ce faire, le plan comptable
du système de planication électronique (PlanRep) a été révisé an d'inclure les codes des
prestataires de tous les établissements de santé, ce qui a permis à tous les établissements
d'élaborer leurs propres plans et budgets. En outre, un système simple de comptabilité et
de rapports nanciers des établissements (FFARS) a été mis au point pour faciliter l'exécu-
tion du budget au niveau des prestataires de services. L'extension de ces systèmes au
niveau des établissements a permis d'instaurer la conance dans le fait que les fonds
versés aux établissements par le biais d'un mécanisme de paiement par capitation se-
raient gérés efcacement au sein du système PFM.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Résultat majeur
L'expérience de la Tanzanie montre qu'il est nécessaire d'instaurer la conance au sein
du système du Trésor public pour pouvoir mettre en œuvre le nancement direct des
établissements. Cette conance peut être gagnée en s'assurant que des systèmes de
planication, de budgétisation et de gestion nancière solides sont mis en œuvre au
niveau des établissements de santé an de garantir une gestion efcace des fonds
publics.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Comment les systèmes de gestion des nances publiques des pays peuvent-ils per-
mettre une meilleure riposte aux futures épidémies : Quelles leçons les pays afri-
cains ont-ils tirées de COVID-19?
Auteurs : Juliet Nabyonga, Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe, Diane Karenzi Muhon-
gerwa OMS/AFRO, Brendan Kwesiga, Bureau de pays de l'OMS au Kenya, Nairobi, Kenya, Christabell
Abewe, Bureau de pays de l'OMS en Ouganda, Kampala, Ouganda, Anita Njemo Musiega, Institute of
Healthcare Management, Starthmore University Business School, Nairobi, Kenya.
Session organisée 2-2
Description
La pandémie de COVID-19 a démontré que de nombreux systèmes de santé ne sont ac-
tuellement pas sufsamment équipés pour anticiper, prévenir ou atténuer les menaces
sanitaires et les crises économiques qui en découlent. Pour que les pays puissent ré-
pondre à la pandémie COVID-19 et, à terme, se remettre sur la voie de la couverture san-
itaire universelle, il est nécessaire de mieux hiérarchiser les dépenses publiques, tant
dans l'immédiat qu'à moyen terme. Une action immédiate est nécessaire pour garantir
l'accès et la fourniture des services individuels et de population nécessaire dans le cadre
de la réponse, ainsi que la mise en place de systèmes de durabilité et de responsabilité à
long terme. Pour cela, il faut nancer des actions qui ne se limitent pas à la fourniture
d'interventions biomédicales, mais qui renforcent (et dans certaines situations,
établissent) des fonctions de base au sein de la population pour soutenir la préparation
à la sécurité sanitaire. Pour y parvenir, il faudra réorienter les dispositions budgétaires
an de permettre aux pays de mettre en œuvre des interventions de réponse, y compris
la fourniture de vaccins, de produits thérapeutiques et de diagnostics, et de maintenir la
capacité à prévenir, atténuer et répondre aux menaces sanitaires à court, moyen et long
terme. Alors que les besoins en ressources ont été estimés pour la réponse à COVID-19, y
compris le déploiement des vaccins, il y a un manque d'informations sur la façon dont
(et si) ces besoins ont inuencé le processus budgétaire / la réorientation du budget sur
le nancement adéquat de la réponse à COVID-19 et ont permis la préparation aux fu-
tures pandémies dans les secteurs de la santé et de l'habilitation. Cette session
s'attachera à répondre aux questions suivantes sur la base des systèmes de gestion des
nances publiques (PFM) des pays et de leurs expériences/leçons dans la réponse à
COVID-19 ;
Qu'est-ce qui doit être nancé ? les fonctions clés et les apports budgétaires qui doi-
vent être prioritaires pour la préparation et la réponse.
Qui doit être nancé ? Les organismes détenteurs de budget qui sont responsables
de l'exécution de ces fonctions sur la base des domaines de nancement identiés
(santé et non santé, ainsi que les acteurs non étatiques).
Comment doivent-ils être nancés ? -Les instruments scaux disponibles pour -
nancer la préparation et, plus largement, les capacités à assurer la sécurité sanitaire ?
Lesquels sont réalisables et quelles sont leurs implications ? Quels changements
dans les processus de formulation et d'exécution du budget pourraient être néces-
saires pour permettre la réalisation efcace des fonctions clés à moyen terme?
Comment rendre compte des dépenses et des résultats ? - Suivi et responsabilité
an que la exibilité requise pour une réponse agile ne donne pas lieu à des abus.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Prévisibilité et délais des ressources de soins de santé du niveau national aux établis-
sements de santé au Kenya : Quelles sont les implications à la réponse d'urgence?
Brendan Kwesiga, Bureau de pays de l'OMS au Kenya, Nairobi, Kenya
Contexte
En 2013, le Kenya a mis en œuvre la dévolution scale Kenya dans le cadre des nouvelles
réformes constitutionnelles issues de la constitution de 2010. Cela a changé la façon dont
les ressources circulent dans le système de santé et qui prend les décisions sur l'utilisation
des ressources. Les changements qui en ont résulté dans les lois sur la gestion des nanc-
es publiques (PFM) ont également affecté la façon dont la planication et la budgétisation,
l'exécution du budget et la responsabilité, ainsi que les rapports sont effectués. Pour ex-
aminer l'efcacité des ux de ressources pour les services de santé du niveau national vers
les établissements de santé dans les comtés, nous avons évalué la prévisibilité et l'oppor-
tunité des fonds pour les services de santé dans les établissements publics.
Méthodes
L'étude a entrepris une enquête de suivi des dépenses publiques (PETS) qui a utilisé une
approche de méthodes mixtes. Les données quantitatives ont été collectées au niveau na-
tional, auprès d'un échantillon de 18 comtés et de 564 établissements de santé au sein de
ces comtés échantillonnés. Les données quantitatives ont été collectées pour les exercices
2017/18 et 2018/19 en se concentrant sur toutes les ressources du secteur de la santé au
sein du système PFM du gouvernement et des donateurs.
Résultats
Bien que tous les décaissements du niveau national aient été reçus au niveau du comté, il
y a eu des retards importants dans le décaissement des ressources du niveau national au
niveau du comté. Le pourcentage des ressources transférées du comté au niveau national
a varié selon les différentes subventions en fonction de la discrétion de réaffectation exer-
cée au niveau du comté. Dans certains comtés, les dépenses ont été engagées au niveau
du comté sans que les fonds ne soient versés aux établissements, tandis que dans certains
cas où les ressources ont été versées aux établissements, l'autonomie en matière de dé-
penses était limitée. Il y avait un retard supplémentaire à ce niveau qui s'ajoutait au retard
au niveau national. On a constaté que cela affectait la capacité du secteur de la santé à dé-
penser les ressources allouées pour améliorer la prestation de services de santé de qualité
au niveau des établissements.
Conclusion/Recommandations:
Le manque de prévisibilité et les retards dans le ux des ressources sont susceptibles de
limiter l'utilisation efcace des ressources allouées. Ceci a été un obstacle à la réponse du
Kenya au COVID-19 et est susceptible d'affecter également la préparation aux futures
épidémies.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Structure budgétaire et riposte aux urgences : Exploitation de la transition de l'Ougan-
da vers une budgétisation basée sur les programmes pour améliorer la préparation et
la riposte.
Christabell Abewe, Bureau de pays de l'OMS en Ouganda, Kampala, Ouganda,
Contexte
Depuis les années 1990, l'Ouganda a entrepris diverses réformes dans la manière dont les
ressources publiques sont budgétisées et utilisées pour assurer une gestion efcace des
recettes et des dépenses. L'une des réformes les plus récentes est le passage d'une budgé-
tisation basée sur les résultats à une budgétisation basée sur les programmes, grâce au
système de budgétisation basée sur les programmes (PBB), dans lequel les ministères et
les agences gouvernementales (MDA) sont censés établir leur budget en fonction des ré-
sultats. Ce système vise à harmoniser la budgétisation au sein des MDA et entre eux au
sein du gouvernement. Cette étude a pour but de documenter l'expérience de la transi-
tion vers la budgétisation par programme dans le secteur de la santé en Ouganda, tant au
niveau national que sous-national.
Méthodes
Les données ont été collectées par le biais d'une revue documentaire et d'entretiens avec
des informateurs clés au niveau central et dans deux districts sélectionnés à dessein en
fonction de leur implication dans la première phase de déploiement de la budgétisation
par programme.
Résultats
La transition vers la budgétisation par programme a été difcile en raison de la complexité
du système de nancement de la santé et des aspects spéciques à la réforme de la
budgétisation par programme, ce qui a nui à l'alignement complet sur les principes de la
budgétisation par programme. Lorsqu'ils sont pleinement mis en œuvre, les objectifs du
PBB en Ouganda peuvent permettre la réorientation budgétaire nécessaire pour une
préparation et une riposte efcace. Cependant, nous constatons qu'il existe toujours une
fragmentation omniprésente (silos dans la mise en œuvre) et une rigidité qui entravent la
préparation et la réponse efcaces. Les indicateurs utilisés pour l'établissement des rap-
ports reètent toujours les processus et les produits, plutôt que les résultats.
Conclusion/Recommandations
Sur la base des leçons apprises en réponse à COVID-19, il est nécessaire de s'assurer que la
transition du secteur de la santé de l'Ouganda vers le PBB mette l'accent sur des struc-
tures de programme claires qui permettent une action gouvernementale coordonnée si le
pays veut réaliser pleinement le potentiel de cette réforme.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Redevabilité des fonds extrabudgétaires pour lutter contre le COVID-19 en Afrique.
Juliet Nabyonga, Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe
Contexte
La pandémie de COVID-19 a représenté une crise sanitaire et économique sans précédent
à l'échelle mondiale. Compte tenu de l'ampleur de la pandémie, les pays ont eu recours à
plusieurs mécanismes pour nancer la riposte au COVID-19, notamment la réaffectation
de fonds provenant de secteurs non prioritaires, le déblocage de budgets supplémentaires
et la création de fonds extrabudgétaires spéciaux. La mise en place de tels fonds vise à
garantir une réponse agile pour remédier aux retards et aux rigidités existants dans les
systèmes de gestion des nances publiques. Nous avons examiné les mécanismes de re-
sponsabilité utilisés dans les 22 pays africains qui ont déclaré avoir établi des fonds extrab-
udgétaires dans le cadre de leur réponse initiale à COVID-19.
Méthodes
Les données ont été obtenues à partir de la base de données PFM de l'OMS COVID qui a
compilé les informations générées par une enquête web PFM conçue et administrée en
avril-mai 2020 par l'OMS et d'autres sources d'information primaires et secondaires sur les
mesures de dépenses d'urgence, la promulgation de plans de dépenses, la formulation de
plans de dépenses, les modalités de dépenses et les mécanismes de rapport). Pour l'exa-
men des mécanismes de responsabilité, nous nous concentrons sur la présence et la na-
ture des structures de gestion et de contrôle, ainsi que sur les dépenses et les modalités de
responsabilité.
Résultats
Quatorze (14) des vingt-deux (22) pays ayant alloué des fonds extrabudgétaires pour ripost-
er le COVID-19 n'ont fourni aucune information sur au moins un des trois paramètres
analysés, à savoir la présence et la nature des structures de gestion et de contrôle, et les
modalités de dépense. La gestion et la supervision des fonds extrabudgétaires au COVID-
19 étaient assurées par les ministères de la santé et le trésor public dans seulement 3 pays.
Onze pays ont eu recours à des mesures ad hoc, notamment la création de comités et de
structures indépendants pour gérer les fonds Covid-19. Le manque de transparence explic-
ite et la faiblesse de la surveillance, compte tenu des fonds en jeu et de l'ampleur de la ré-
ponse, auraient exacerbé la fraude et la mauvaise gestion de ces fonds publics. Cela a af-
fecté la conance du public dans la réponse du gouvernement à la pandémie.
Conclusion/Recommandation
La réponse à une pandémie majeure dans le contexte d'institutions fragiles et d'une faible
méance du public envers les gouvernements nécessite des systèmes de nances
publiques solides. Les leçons tirées de la mise en place et de la gestion des fonds extrab-
udgétaires offrent la possibilité d'une réponse agile, mais nécessitent une population ha-
bilitée et une bonne gouvernance générale si l'on veut qu'ils fonctionnent efcacement
pour améliorer la capacité de réponse du pays.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Volonté de souscrire et de contribuer à l'assurance maladie communautaire, motifs
de décision et facteurs associés chez les ménages ruraux de l'État d'Enugu, dans le
sud-est du Nigeria.
Chikezie Adolf Nwankwor, Université du Nigeria, Enugu, Nigeria, Eric Oluedo, Université du Nigeria, Enugu,
Eric Obikeze, Université du Nigeria, Nsukka, Enugu Campus, Enugu, Nigeria and Ijeoma Okoronkwo, Univer-
sité du Nigeria, Enugu Campus, Enugu State, Nigeria
Session parallèle 2-1 : Orale
Contexte
La population du Nigéria se caractérise par un secteur informel important et de nom-
breux ruraux pauvres. Plus de 70% de la population n'a pas de protection contre les
risques nanciers, ce qui affecte principalement les populations informelles et rurales.
L'assurance maladie à base communautaire (CBHI) peut être une stratégie d'interven-
tion essentielle pour garantir que des soins de santé de qualité atteignent les popula-
tions informelles et rurales.
But/Objectifs
Cet article explore la volonté des membres de la communauté à souscrire et à con-
tribuer au CBHI, les considérations décisionnelles et les facteurs qui y contribuent dans
l'état d'Enugu, au Nigeria.
Méthodes utilisées
Nous avons adopté un plan d'enquête descriptif transversal. 510 répondants ont été re-
crutés au moyen d'une approche d'échantillonnage à plusieurs degrés et d'un question-
naire validé. La volonté de se souscrire (WTE) et la volonté de débourser (WTP) pour la
CBHI ont été déterminées en utilisant la méthode d'évaluation contingente de la de-
mande. Un test de corrélation/association (chi carré et régression par moindres carrés
ordinaires) a été effectué pour vérier la relation entre le WTP pour le CBHI et d'autres
variables à un intervalle de conance de 95%. L'indice du statut socio-économique (SSE)
a été généré à l'aide d'une analyse en composantes principales (ACP). Un test d'associa-
tion a été réalisé entre les caractéristiques démographiques et les variables WTE et
WTP.
Principaux résultats
Au total, 501 ménages ont été inclus dans l'étude, ce qui a donné un taux de retour de
98,2%. Les résultats montrent que la plupart (92,4 %) des répondants ont indiqué qu'ils
étaient prêts à s'inscrire au programme CBHI. 86,6 % ont indiqué qu'ils étaient prêts à
payer en espèces pour le CBHI, tandis que 84,4 % ont indiqué qu'ils étaient prêts à payer
pour les autres membres du ménage. Il existe une association signicative entre le sexe,
l'état civil, l'éducation et le lieu de résidence et la volonté de payer. 81,6% des répondants
ont déclaré que la disponibilité de personnel qualié les incite à s'inscrire et à payer pour
le CBHI. 78,1% seraient prêts à s'inscrire et à payer pour le CBHI si les services
Renforcement des Systèmes de Soins de Santé Communautaires
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
étaient gratuits, et 324 (74,6%) ont déclaré que la proximité d'un établissement de santé
les encouragerait à s'inscrire et à payer pour le CBHI.
Principales conclusions
En ce qui concerne l'équité dans les services de santé, les préoccupations des personnes
interrogées doivent faire l'objet d'une attention adéquate de la part du gouvernement. Le
NHIS et l'ENSUHCA devraient créer un fonds commun pour subventionner et exempter
les plus pauvres et autres personnes défavorisées de l'inscription au CBHI. L'étude ne peut
être généralisée à toutes les zones urbaines en raison de la nature mixte de la LGA dans
laquelle elle a été réalisée.
Efcacité de l'utilisation des ressources allouées aux établissements de santé de ni-
veau local en Ouganda : Une étude de cas sur les centres de santé IV.
Ezrah Trevor Rwakinanga, Organisation Mondiale de la Santé, Kampala, Ouganda
Contexte
Tout le monde a droit à une vie de qualité avec un ménage en bonne santé ; le nance-
ment du secteur de la santé devrait donc être une priorité absolue, car lorsque la popula-
tion est en bonne santé, elle est très productive et riche. En Ouganda, les centres de santé
IV (HCIV) créés dans le cadre du programme national minimum de soins de santé, offrent
des services de soins curatifs, de prévention et de promotion. L'efcacité de ces HCIV est
donc aussi importante que la santé de la population.
Buts et Objectifs
Évaluer l'efcacité de l'utilisation des ressources aux niveaux les moins élevés en Ouganda
en partant du fait que de nombreuses recherches à ce sujet se sont concentrées sur les
hôpitaux et les établissements de soins de santé tertiaires et que par conséquent, il y a peu
de connaissances sur l'efcacité des niveaux inférieurs et sur la possibilité d'appliquer des
méthodes quantitatives telles que l'analyse d'enveloppement des données (DEA) à ces
établissements.
Méthodes Utilisées
L'étude a utilisé les données du recensement des hôpitaux et du HCIV de 2014 et les don-
nées du secteur de la santé pour l'exercice 2015/16 communiquées par le MOH dans le rap-
port annuel sur les performances du secteur de la santé. Le logiciel STATA a été utilisé
pour effectuer la DEA pour un modèle privilégié orienté vers les résultats qui optimise les
rendements variables à l'échelle ; des coefcients d'efcacité ont été calculés pour chaque
HCIV. En outre, un modèle de régression Tobit a été appliqué pour estimer les facteurs
contribuant aux coefcients d'inefcacité ajustés des HCIV.
Principaux résultats
Dans l'ensemble, 7 HCIV (23,3 %) fonctionnaient avec des rendements d'échelle constants,
ce qui implique qu'ils étaient efcaces (efcacité technique pure et efcacité d'échelle),
tandis que 19 (63,3 %) fonctionnaient avec des rendements d'échelle croissants, ce qui
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
implique que les résultats de leurs services de santé augmenteraient dans une plus
grande proportion par rapport à toute augmentation proportionnelle des services de san-
té si davantage de moyens étaient utilisés dans l'établissement. Quatre HCIV (13,3 %) fonc-
tionnaient avec des rendements d'échelle décroissants, ce qui signie qu'un apport sup-
plémentaire aux HCIV produirait un changement moins proportionnel des résultats.
L'étude a révélé que la population desservie, la durée moyenne de séjour, le taux d'occu-
pation des lits et le nombre de visites au service de consultation externe par rapport au
nombre de jours d'hospitalisation étaient les principaux facteurs d'efcacité des HCIV.
Principales Conclusions
Cette étude a montré comment les méthodes DEA peuvent être appliquées au niveau
des HCIV du système de santé an d'avoir un aperçu de la variation de l'efcacité entre les
centres de santé à partir de données couramment disponibles. Et comme la majorité des
HCIV fonctionnent avec des rendements d'échelle croissants, l'étude montre qu'il est
nécessaire d'augmenter les ressources comme le personnel, les médicaments et les lits
pour atteindre l'échelle optimale souhaitée en cas de rendements d'échelle constants.
Niveau et Déterminants de l'Efcacité Technique du Système de Santé des Comtés au
Kenya : Analyse d'enveloppement des données en deux étapes.
Anita Njemo Musiega1, Edwine Barasa1, Kara Hanson2, Lizah Nyawira1, Andrew Mulwa3, Sassy Molyneux4, Isa-
bel W Maina5, Benjamin Tsofa4, Charles Normand6 and Julie Jemutai4, (1)Health Economics Research Unit,
KEMRI-Wellcome Trust Research Programme, Nairobi, Kenya, (2)London School of Hygiene and Tropical Med-
icine, London, United Kingdom, (3)Council of Governors, (4)KEMRI-Wellcome Trust Research Programme, Kili,
Kenya, (5)Ministry of Health, Nairobi, Kenya, (6)University of Dublin
Contexte :
L'amélioration de l'efcacité du système de santé est une stratégie essentielle pour ac-
croître les performances du système de santé et accélérer les progrès vers la couverture
sanitaire universelle. En 2013, le Kenya est passé à un système de décentralisation des pou-
voirs qui confère aux administrations des comtés une autonomie en matière de budgets
et de priorités. Nous avons évalué le niveau et les déterminants de l'efcacité technique
des 47 systèmes de santé des comtés du Kenya.
Méthodes :
Nous avons effectué une analyse d'enveloppement des données (DEA) en deux étapes en
utilisant la méthode du double bootstrap de Simar et Wilson, avec des données provenant
des 47 comtés du Kenya. Dans la première phase, nous avons dérivé les notes bootstrapée
DEA en utilisant une orientation de sortie. Nous avons utilisé trois variables d'entrée
(dépenses publiques des comtés en matière de santé, dépenses privées des comtés en
matière de santé, nombre d'établissements de santé), et une variable de résultat (années
de vie corrigées de l'incapacité) en utilisant les données de 2018. Dans un deuxième temps,
les notes d'inefcacité technique corrigées du déséquilibre ont été régressées par rapport
à 14 facteurs exogènes en utilisant une régression bootstrapée tronquée.
Résultats:
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
La notation moyenne d'efcacité technique corrigée du déséquilibre des 47 comtés était de
69,72% (95%CI 66,41-73,01%), ce qui indique qu'en moyenne, les systèmes de santé des
comtés pourraient augmenter leurs résultats de 30,28% avec le même niveau de ressources.
Les notations d'efcacité technique des comtés variaient de 42,69% (IC 95% 38,11%-45,26%) à
91,99% (IC 95% 83,78%-98,95%). Une prévalence plus élevée du VIH était associée à une plus
grande inefcacité technique des systèmes de santé des comtés, tandis qu'une densité de
population plus élevée, l'absorption par les comtés des budgets de développement et la
qualité des soins fournis par les établissements de santé étaient associées à une moindre
inefcacité des systèmes de santé des comtés.
Conclusions :
Les résultats de cette analyse soulignent la nécessité pour les départements de santé des
comtés d'envisager des moyens d'améliorer l'efcacité des systèmes de santé des comtés.
Les approches pourraient inclure la priorisation des ressources vers les interventions qui ré-
duiront la charge élevée des maladies chroniques, la correction des lacunes structurelles en
matière de qualité, la mise en œuvre d'interventions visant à améliorer la qualité des pro-
cessus, l'identication des dés liés aux taux d'absorption et la réforme des systèmes de
gestion des nances publiques pour améliorer leur efcacité.
Développement du système de santé communautaire au nin : une analyse de la Po-
litique Nationale de Santé Communautaire 2020-2024.
Luc Mahougbé Kouwanou1, Clara Affun-Adegbulu2, Kirsten Accoe2, Remco van de Pas2, Vanessa Pridith Nou-
koudodji Tohoubi3 et Bruno Marchal2, (1)Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie
(CERRHUD), Cotonou, Benin, (2)Institute of Tropical Medicine (ITM), Antwerp, Belgique, (3)Conseil National de
Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites, les Infections Sexuellement Transmis-
sibles et les Epidémies (CNLS-TP), Cotonou, Benin
Contexte:
Les agents de santé communautaires (ASC) contribuent efcacement à l'atténuation du
problème mondial de la pénurie de personnel de santé. Ils contribuent à l'amélioration des
résultats sanitaires et l'accès aux soins. L'extension des programmes d'agents de santé
communautaires est une étape clé vers la couverture sanitaire universelle (CSU), en par-
ticulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Bénin.
Objectif :
Ce document analyse la Politique Nationale de Santé Communautaire (PNSC) 2020-2024
du Bénin, et identie et traite les dés potentiels qui peuvent entraver sa bonne mise en
œuvre.
Méthodes:
Nous avons analysé de manière déductive le nouveau système de santé communautaire
du Bénin, et plus particulièrement son personnel de santé communautaire, par le biais
d'une revue documentaire, en utilisant comme cadre, respectivement, le cadre de dy-
namique du système de santé de l'Institut de Médecine Tropicale (IMT) et la matrice
d'amélioration de l'évaluation du travailleur de santé communautaire (AIM). Les analyses
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
ont été fortement inuencées par le « Guide de l'OMS sur la politique de santé et le
soutien du système pour optimiser les programmes des agents de santé communau-
taires ».
Résultats:
Selon le nouveau système de santé communautaire (NCHP), la gouvernance et le fonc-
tionnement du système de santé communautaire sont assurés par une collaboration
multisectorielle, basée sur l'approche « One Health ». Une « composante locale du sys-
tème de santé » (CoLoSS) est censée être l'extension du système de santé dans chaque
village ou quartier, et fournir un espace pour une participation communautaire effective.
En ce qui concerne la main-d'œuvre, le NCHP a identié deux cadres d'ASC : l'agent de
santé communautaire qualié (ASCQ) et le relais communautaire (RC). Tous deux sont
supposés intégrer l'ensemble du personnel de santé, avec des rémunérations formelles.
Cependant, il n'existe pas de base institutionnelle ou légale pour soutenir le statut ofciel
des ASC. En outre, les représentants communautaires sont sélectionnés dans leur com-
munauté où ils doivent dispenser des services de promotion et de prévention par le biais
de visites à domicile, d'actions de proximité et de campagnes. L'ASCQ, couvrant chaque
arrondissement, est un agent de santé qualié qui soutient et supervise les CR sous ses
responsabilités et fournit des soins curatifs de première ligne dans un poste.
Certains dés potentiels de mise en œuvre ont été identiés, avec des recommandations
spéciques pour aider à les surmonter. La pérennisation du programme est un dé im-
portant qui nécessite un engagement politique et nancier fort de la part du gouverne-
ment. D'autres dés sont liés à la charge de travail non optimale des ASC et au caractère
imprécis de leur formation ; ce qui peut entraver leur performance et leur rétention à
long terme.
Conclusion:
Le nouveau NCHP du Bénin est ambitieux et prometteur dans sa conception, et pourrait
contribuer à améliorer efcacement les résultats en matière de santé de la population, si
les dés identiés sont relevés rapidement et de manière adéquate.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Soins de santé primaires et couverture sanitaire universelle : Vers la réalisation de la
« santé pour tous »..
Emmanuel Nembundah Tangumonkem, Academic and Career Development Initiative Cameroon
(ACADI), Bamenda, Cameroun
Session parallèle 2-2 : Orale
L'année 2015 a marqué un tournant décisif dans l'agenda mondial du développement, pu-
isque l'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 25 septembre 2015 les Objectifs
de développement durable (ODD), qui visent à induire un développement inclusif et dura-
ble dans les États membres, an de surmonter les limites des Objectifs du millénaire pour
le développement (OMD), à savoir une orientation limitée, entraînant une verticalisation
des programmes de santé et de lutte contre les maladies, un manque d'attention au ren-
forcement des systèmes de santé, l'accent mis sur une approche de planication du dé-
veloppement « uniformisée », et une concentration sur des objectifs globaux plutôt que sur
l'équité. Les ODD comprennent 17 objectifs et 169 cibles, dont un objectif spécique pour la
santé avec 13 cibles, à savoir : « Assurer une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à
tout âge ». L'ODD 3.8 stipule : « Assurer une couverture sanitaire universelle, y compris la
protection contre les risques nanciers, l'accès à des services de soins de santé essentiels
de qualité et l'accès à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efcaces, de qualité et
abordables pour tous. »
Le paragraphe 26 de l'agenda 2030 évoque la santé comme suit : « Pour promouvoir la san-
té physique et mentale et le bien-être, et pour prolonger l'espérance de vie de tous, nous
devons assurer une couverture sanitaire universelle et l'accès à des soins de santé de quali-
». Personne ne doit être laissé pour compte. Nous nous engageons à accélérer les
progrès réalisés à ce jour dans la réduction de la mortalité néonatale, infantile et mater-
nelle en mettant n à tous ces décès évitables avant 2030... Nous accélérerons également
le rythme des progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme, le VIH/sida, la tuberculose,
l'hépatite, le virus Ebola et d'autres maladies transmissibles et épidémies, notamment en
nous attaquant à la résistance croissante aux antimicrobiens et au problème des maladies
non prises en charge qui touchent les pays en développement. Nous sommes engagés
dans la prévention et le traitement des maladies non transmissibles, notamment les trou-
bles du comportement, de la croissance et neurologiques, qui constituent un dé majeur
pour le développement durable. »
La couverture sanitaire universelle (CSU) est le véhicule adopté pour la mise en œuvre du
vaste et ambitieux programme de santé dans tous les pays. Il est nécessaire que les dé-
cideurs politiques intègrent les soins de santé primaires dans le discours global visant à
garantir la réalisation des objectifs du SDG, compte tenu des observations faites à partir du
contexte local du système de santé camerounais. L'auteur estime que les soins de santé
primaires complets restent une approche précieuse et intégrée qui pourrait garantir la
santé de toutes les populations de manière universelle, et non un simple concept à né-
gliger, comme cela a été le cas au cours des deux dernières décennies.
Mots-clés: Soins de santé primaires, Couverture sanitaire universelle, Renforcement du sys-
tème de santé, ODD, Santé communautaire, Accès, Équité.
Soins de Santé Primaires
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Aspect commercial des centres de santé primaire au Nigeria et son incidence sur la
prestation de soins de santé.
Aloysius Odii1, Obinna Onwujekwe2, Prince Agwu3, Pamela Ogbozor4, Tochukwu Orjiakor5, Eleanor Hutchin-
son6 and Dina Balabanova6, (1)University of Nigeria, Nsukka, Nsukka, Enugu, Nigeria, (2)University of Nigeria,
Nsukka, Enugu Campus, Enugu, Nigeria, (3)University of Nigeria, Nsukka, Nsukka, United Kingdom, (4)Enugu
State University of Science and Technology, (5)University of Nigeria, Nsukka, (6)The London School of Hygiene
& Tropical Medicine
Contexte
Les établissements de soins de santé sont généralement considérés comme étant fonda-
mentalement une ou plusieurs institutions abritant des services ou des pratiques médi-
cales locales. Ainsi, les interactions humaines et les transactions économiques durables
dans ces espaces sont souvent négligées. Pourtant, cela pourrait constituer un dé pour la
prestation des soins de santé et l'intention générale d'atteindre les objectifs liés à la santé.
Objectif
Dans cette étude, nous expliquons comment les établissements de santé fonctionnent
comme un marché, et nous attirons l'attention sur son implication dans la prestation des
soins de santé. Notre description des marchés s'inscrit dans une perspective d'anthropolo-
gie économique, qui les considère comme des sites de processus sociaux complexes, des
instigateurs d'activités culturelles et des lieux d'échanges économiques.
Méthodes
L'étude s'est basée sur huit semaines d'observation de six centres de santé primaires (SSP)
et de deux sièges de collectivités locales par quatre travailleurs sociaux dans l'État d'Enu-
gu, au Nigeria. Les données ont été complétées par des entretiens semi-structurés avec
des agents de santé, des utilisateurs de services et des gestionnaires de santé. Les don-
nées ont été analysées à l'aide de NVivo, et ont suivi une approche analytique narrative.
Résultats
Le récit indique que les établissements de santé ne sont pas seulement des centres de
soins, mais aussi des centres d'activités économiques, liés à des processus sociaux et cul-
turels qui inuent à leur tour sur l'accès aux soins. Outre les produits pharmaceutiques,
des friandises, des vêtements et des boissons sont vendus par les commerçants et les
agents de santé en service dans les locaux. Parfois, cela interfère avec les soins lorsque les
agents de santé s'absentent pour s'occuper de leurs affaires privées. Notre exposé a égale-
ment démontré que l'accès aux produits pharmaceutiques ainsi qu'à d'autres services mé-
dicaux peut être inuencé par les relations sociales et la capacité perçue à payer, alors que
des services gratuits peuvent être proposés moyennant paiement. Ces activités sont le ré-
sultat de la faiblesse des structures institutionnelles qui ne communiquent guère les poli-
tiques ou ne réglementent pas les activités des agents de santé.
Conclusions
L'étude conclut qu'en plus de servir de centre de prestation de soins, les établissements de
santé soutiennent également des activités sociales et économiques qui interfèrent parfois
avec la prestation de services. Les gestionnaires de la santé doivent contrôler les structures
informelles dans cet espace an d'améliorer la prestation des soins de santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Mots-clés: Marché, Centres de santé primaires, Économique, Absentéisme, Paiement
informel.
Niveau et corrélats de la volonté de payer pour le test rapide du COVID-19 fourni par
des pharmacies de détail privées au Kenya.
Jacob Kazungu1, Audrey Mumbi2, Precious Kilimo3, Jessica Vernon3 et Edwine Barasa1, (1) Health Economics
Research Unit, KEMRI-Wellcome Trust Research Programme, Nairobi, Kenya, (2)Health Economics Research
Unit, KEMRI-Wellcome Trust Research Programme, (3)Maisha Meds
Contexte:
La pandémie de COVID-19 a accentué la morbidité, la mortalité et le fardeau social et
économique au niveau mondial. Alors que la plupart des pays développés ont fait des
progrès dans la mise au point de vaccins et la vaccination de leurs citoyens, les pays en dé-
veloppement comme le Kenya ont toujours du mal à garantir que l'ensemble de la popu-
lation puisse accéder au test de dépistage du COVID-19, les méthodes de dépistage ex-
istantes étant soit trop coûteuses, soit inaccessibles, ou encore les deux. Le dépistage du
COVID-19 en pharmacie est une composante essentielle de la stratégie de réponse. Ce-
pendant, on ne sait pas exactement combien les gens seraient prêts à payer pour de telles
approches au Kenya. Cette étude a examiné le niveau et les corrélats de la volonté de pay-
er (WTP) pour un test rapide de COVID-19 fourni par des pharmacies privées au Kenya.
Méthodes:
Nous avons mené une enquête transversale d'évaluation contingente à choix di-
chotomique et à double limite auprès de 341 clients visitant cinq pharmacies privées de
détail dans les comtés de Nairobi, Kisumu et Siaya au Kenya. Nous avons calculé la VDP
moyenne et médiane, les courbes de demande ainsi que les corrélats de la VDP.
Résultats:
Nos résultats indiquent une VDP moyenne de 611 KES (5,5 USD) (IC 95 % : 418 - 666) et une
VDP médiane de 506 KES (4,6 USD) (IC 95 % : 385 - 572). En outre, l'étude montre que le
CAP du client augmente avec le revenu du ménage et l'intérêt à obtenir le test COVID-19
dans une pharmacie de détail privée.
Conclusion:
Ces résultats donnent un aperçu de la xation des prix des tests COVID-19 fournis par les
pharmacies de détail privées au Kenya. Cette analyse souligne le rôle des pharmacies de
détail privées dans l'extension de la capacité de dépistage du COVID-19 au Kenya et l'utilité
de la VDP des clients dans la xation des prix. Les décideurs politiques et les autres acteurs
peuvent adopter ces estimations pour concevoir et mettre en œuvre des subventions et
des prix adéquats qui tiennent compte de la volonté des clients, ce qui pourrait améliorer
l'utilisation du test COVID-19 au Kenya.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Rôle des réseaux d'acteurs dans la mise en œuvre des soins de santé primaires dans
les pays à faibles et moyens revenus : Examen exploratoire.
Dominic Dormenyo Gadeka, University of Ghana School of Public Health, Accra, Ghana and Lucy Gilson, Uni-
versity of Cape Town, South Africa
Contexte:
Les pays à revenu faible et moyen (PRFM) ont répondu à la déclaration d'Alma Ata sur les
soins de santé primaires (SSP) en adoptant des stratégies communautaires. La mise en
œuvre de ces stratégies est restée largement médiocre. Une myriade de facteurs liés à la
gestion et à l'utilisation des services ont été attribués aux difcultés de mise en œuvre. On
a accordé beaucoup moins d'attention aux acteurs impliqués dans la mise en œuvre, aux
réseaux qu'ils forment par leurs interactions et aux rôles que ces réseaux jouent, soit
comme obstacles, soit comme facilitateurs dans le processus de mise en œuvre. Pourtant,
la mise en œuvre des SSP exige qu'on travaille avec un ensemble d'acteurs ou de réseaux
et à travers leurs relations pour communiquer les objectifs politiques, en accordant une
attention particulière aux intérêts de ces acteurs et aux relations structurées entre eux.
Cette étude a pour but d'identier les réseaux d'acteurs et leurs rôles dans la mise en
œuvre des soins de santé primaires dans les pays à faible et moyen revenu et de com-
prendre, à partir des expériences existantes, dans quelle mesure les réseaux contribuent à
notre compréhension des processus de mise en œuvre.
Méthodes:
L'étude a suivi le cadre méthodologique en cinq étapes de l'examen exploratoire d'Arksey
et O'Malley. Nous avons effectué des recherches dans quatre bases de données bibli-
ographiques an d'identier toutes les études de recherche primaire pertinentes, de type
universitaire ou non, rapportées en langue anglaise, quel que soit leur statut de publica-
tion et sans limite de date. Nous avons également consulté les listes de référence et effec-
tué des recherches manuelles dans certains journaux et sites Web. Pour être éligibles à la
revue, les études primaires devaient décrire et rapporter les résultats qui déterminent la
relation entre les réseaux (réseaux d'acteurs) ou les réseaux sociaux et tout aspect des SSP
dans les PRFM. Toutes les références ont été exportées vers la bibliothèque Mendeley. Un
tri des titres et des résumés a été effectué et les doublons ont été supprimés. Une
synthèse narrative a été appliquée pour décrire les études incluses et les résultats.
Résultats:
Nous avons identié 13 études primaires. Les différents documents ont examiné différents
réseaux. Dix types de réseaux différents ont été identiés : réseaux de soutien profession-
nel, réseaux d'amitié, réseaux d'orientation, réseaux de collaboration intersectorielle, ré-
seaux de comités de santé communautaire, réseaux de pairs, réseaux de coordination san-
itaire et d'orientation d'urgence, réseaux de partenariat, réseaux inter organisationnels et
réseaux de communication. On a observé que les réseaux de conseils professionnels des
travailleurs de la santé dans les unités de soins de santé primaires permettaient de mieux
modier les pratiques des prestataires de soins de santé ; les réseaux de pairs augmentent
la probabilité d'un examen prénatal précoce et de l'achèvement des soins prénatals. Il a
également été observé que les réseaux de collaboration intersectorielle renforcent la ca-
pacité des organisations à servir de gardiens de l'information et que les réseaux de
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
communication améliorent le ux d'informations entre les responsables de la mise en
œuvre des SSP.
Conclusion:
Notre revue fournit des preuves que les éléments relationnels tels que les réseaux exist-
ent et qu'ils inuencent la mise en œuvre des SSP dans les PRFM. Tirer prot des réseaux
d'acteurs dans les SSP pourrait conduire à leur mise en œuvre efcace dans les PRFM.
Vers des systèmes de soins de santé primaires plus résilients au Bénin : Leçons tirées
de l'expérience des médecins de soins primaires confrontés au COVID-19.
Kélath Bello, Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), Cotonou,
Benin, Jan De Lepeleire, KU Leuven - University of Leuven, Leuven, Belgium, Ludwig Apers, Institute of Tropical
Medicine, Antwerp, Belgium, Djimon Marcel Zannou, Université d'Abomey Calavi, Faculté des Sciences de la
Santé, Cotonou, Benin et Bart Criel, Institute of Tropical Medicine, Antwerp, Antwerp, Belgique
Introduction
COVID-19 constitue un dé pour les systèmes de santé africains, en particulier pour la
première ligne de soins, qui est responsable de l'opérationnalisation d'une grande partie
des soins de santé primaires. Cet article analyse l'expérience des médecins travaillant à ce
niveau du système et en tire des leçons pour améliorer les soins de santé primaires.
Méthodologie
Nous avons mené une étude explicative séquentielle à méthode mixte entre avril et juillet
2020. Les données quantitatives ont été collectées auprès de 90 médecins de soins
primaires (PCP) dans quatre districts sanitaires du Bénin. Nous avons effectué des analyses
descriptives et bivariées sur ces données. Nous avons ensuite effectué une analyse de con-
tenu thématique sur les données qualitatives, recueillies auprès de 14 PCP. Les résultats
quantitatifs et qualitatifs ont été triangulés.
Résultats
Selon les PCP, leurs établissements de santé avaient mis en œuvre 74,8% des mesures de
contrôle de la COVID-19, sans différence signicative entre les secteurs public et privé. Ce-
pendant, plusieurs mesures importantes étaient mal appliquées. En outre, seuls 54,7% des
PCP se sentaient conants pour gérer efcacement un cas suspect de COVID-19, avec une
proportion plus faible dans le secteur privé. Alors que 80,2% des PCP ont déclaré être
stressés, seul un quart d'entre eux ont déclaré recevoir un soutien adéquat de la part des
autorités sanitaires locales. Ce soutien semblait être plus faible pour les PCP privés. Enn,
près des trois quarts des PCP ont déclaré que la pandémie avait réduit la fréquentation
des services et avait eu un impact sur leur travail quotidien. Il y a eu des impacts négatifs
tels qu'une diminution de la qualité des soins ou de la disponibilité des services. Cepend-
ant, il y avait aussi des points positifs tels que des innovations pour maintenir les services
essentiels, des stratégies pour réduire les coûts pour les patients, et le rôle joué par les PCP
dans le renforcement des capacités du personnel non médical des soins primaires.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Conclusions
Nos résultats rappellent la nécessité d'améliorer l'organisation des soins de santé primaires
dans nos milieux. En effet, la pandémie semble avoir exacerbé des dysfonctionnements ex-
istants tels que la faible qualité des soins ou l'absence d'un mécanisme structuré de soutien
aux agents de santé, notamment dans le secteur privé. Cependant, l'étude a également ré-
vélé plusieurs opportunités. Si elles sont correctement exploitées, ces opportunités pourraient
constituer des leviers d'action pour renforcer les soins de santé primaires.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Charge de l'asthme chez les enfants et les adolescents au Nigeria : Années de vie pon-
dérées de lincapacité.
Maduka Ughasoro, University of Nigeria Enugu Campus, Enugu, Nigeria
Auteurs : Ughasoro D. Maduka 1, Eze N Joy 1, Oguonu Tagbo1, Onwujekwe Obinna Emmanuel2
Session Parallèle 2-3: Orale
Contexte:
Une meilleure représentation de la charge de l'asthme infantile devrait reposer à la fois sur
la morbidité et la mortalité, et non uniquement sur la mortalité. Cela permettra de réduire
le manque d'informations sur la charge de l'asthme infantile et d'améliorer la prise de dé-
cision fondée sur des données probantes. Dans cette étude, la charge de l'asthme infantile
a été analysée à l'aide d'années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI), en tenant compte
de la pondération de l'incapacité liée à l'asthme, de l'âge au moment de la mort et de l'es-
pérance de vie.
Méthodes:
L'étude a été menée à lHôpital Universitaire de lUniversité du Nigeria, Enugu. Un ques-
tionnaire administré par un enquêteur a été utilisé pour recueillir des informations auprès
des parents d'enfants asthmatiques qui se sont présentés à la clinique respiratoire sur : le
niveau de contrôle de leur asthme (asthme contrôlé, partiellement contrôlé et mal con-
trôlé), leur répartition par âge et par sexe. La prévalence de l'asthme, la prévalence de l'in-
validité associée et la létalité ont été obtenues à partir de publications antérieures. Les
DALYs ont été estimés en additionnant les années perdues en invalidité (YLDs) et les an-
nées perdues en vie (YLLs) à cause de l'asthme (DALYs = YLD + YLL). Les DALYs ont été dé-
sagrégés par groupe d'âge et selon que l'asthme était contrôlé, partiellement contrôlé ou
mal contrôlé.
Résultats:
Un total de 66 enfants souffrant d'asthme a été étudié. Les proportions de sujets dont
l'asthme était contrôlé, partiellement contrôlé et mal contrôlé étaient respectivement de
26 (39,4 %), 31 (47 %) et 9 (13,6 %). Les sujets présentant une forme de handicap lié à l'asth-
me étaient au nombre de 16 (24,3 %). L'asthme infantile a causé 23,6 à 34,24 AVI pour 1000
habitants, 0,01 à 1,28 AVI pour 1000 habitants et 24,23 à 34,41 AVCI pour 1000 habitants. Les
différences d'AVAI entre les trois catégories cliniques étaient minimes, mais elles étaient
systématiquement plus élevées chez les enfants plus âgés de 12 à 17 ans. Le nombre esti-
mé d'AVCI au niveau national était de 407 820,2, soit 1,6% des 24,8 millions d'AVCI tous
âges confondus (enfants et adultes).
Conclusion:
Les AVCI dues à l'asthme infantile étaient élevées et ne variaient pas beaucoup entre les
catégories cliniques, mais augmentaient avec l'âge. Il est donc impératif de ne pas
Interventions en matière de santé maternelle, adolescente et infantile 1
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
mettre l'accent sur les seules réponses cliniques comme indicateur de l'efcacité des in-
terventions de contrôle de l'asthme infantile, mais d'adopter une approche holistique qui
tienne compte des limitations subies par l'enfant en tant que composante des modica-
tions de la vie et de l'environnement dans une tentative délibérée de prévenir les crises. La
capacité de l'enfant à fonctionner de manière optimale pendant le traitement doit être
pris en compte dans l'évaluation de l'impact du traitement.
Extension de la chimioprévention du paludisme saisonnier aux enfants de plus de cinq
ans : une évaluation quasi-expérimentale de l'efcacité et des effets externes.
Yaya Togo1, Hannah Marker2, Mahamoudou Touré3, Mark McGovern4, Hamadoun Sangho3, Peter Winch2, Jos-
hua Yukich5 and Seydou Doumbia3, (1)National Institute National de Santé Publique (INSP) and Université des
Sciences, Techniques et Technologies de Bamako (USTTB), Bamako, Mali, (2)Bloomberg School of Public
Health, Johns Hopkins University, Baltimore, MD, (3) Université des Sciences, Techniques et Technologies de
Bamako (USTTB), Bamako, Mali, (4)Department of Biostatistics and Epidemiology, Rutgers School of Public
Health, Piscataway, (5)Tulane University, New Orleans, United-States
Contexte:
Le paludisme reste une priorité mondiale, avec 229 millions de cas dans le monde en 2019.
Plusieurs stratégies prometteuses sont mises en œuvre pour lutter contre le paludisme,
notamment la chimioprévention du paludisme saisonnier (SMC). La SMC est générale-
ment administrée aux enfants de moins de cinq ans, cependant, peu d'études antérieures
ont considéré l'impact de son extension à d'autres groupes d'âge. Nous avons évalué l'ef-
cacité de l'extension de la SMC aux enfants de moins de 10 ans, et les externalités poten-
tielles du traitement de ce groupe d'âge sur les enfants plus jeunes.
Méthodes:
Nous avons mené une évaluation quasi-expérimentale de différence dans les différences
d'une intervention de SMC au Mali en 2020. Trois villages témoins de Koulikoro ont reçu un
traitement standard avec la SMC pour les enfants âgés de 0 à 4 ans, tandis que six villages
d'intervention ont reçu un traitement SMC pour les enfants âgés de 0 à 9 ans. Dans les
analyses de régression des résultats pour 6 908 enfants, nous avons comparé les diffé-
rences dans la présence de parasites sanguins du paludisme entre les villages de
traitement et de contrôle en utilisant des tests de diagnostic rapide, avant et après l'inter-
vention.
Résultats :
La prévalence des parasites du paludisme a été considérablement réduite dans les villages
d'intervention par rapport aux villages de contrôle après l'intervention, avec un odds ratio
pour la présence de tout parasite sanguin dans un test rapide de 0,23 (IC 95% .08 - 0,63).
Nous avons trouvé quelques preuves d'effets externes chez les jeunes enfants avec une
réduction similaire, bien que moins précisément estimée, des parasites chez les moins de
cinq ans dans les villages où les enfants de plus de cinq ans ont reçu le traitement. Bien
que nous ne l'ayons pas mesuré dans cette étude, le traitement des jeunes enfants
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
atteints de SMC peut également avoir des externalités positives pour les membres adultes
de la communauté, par la réduction du nombre de porteurs de gamétocytes dans la com-
munauté.
Conclusions:
L'extension du SMC aux enfants plus âgés est une approche prometteuse permettant de
contribuer à l'éradication du paludisme dans le monde, notamment en raison des exter-
nalités positives que nous documentons dans cet article. La recherche devrait évaluer le
rapport coût-efcacité an d'examiner la possibilité d'étendre les interventions futures.
Mots-clés: Chimioprévention du paludisme saisonnier (SMC), méthodes quasi-
expérimentales, méthodes de différence dans les différences, externalités de santé, santé
des enfants, Mali.
Comprendre l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les services de santé maternelle
et infantile au Nigeria : leçons tirées pour les prochaines pandémies.
Ismail Salihu, Hyeladzira Garnvwa and Sarah Martin, National Primary Health Care Development Agency
(NPHCDA), Abuja, Nigeria
But:
Analyser les effets de la pandémie de COVID-19 sur les services de santé essentiels au Ni-
geria, en examinant comment la pandémie a eu un impact sur la prestation et l'utilisation
des services de santé maternelle et infantile (SMI) dans le pays. Comprendre dans quelle
mesure les services de santé maternelle et infantile ont été affectés peut aider à guider les
décideurs politiques dans leur réponse aux chocs futurs, en particulier dans les politiques
visant à maintenir les services essentiels.
Justication :
Avant la pandémie, les indices de SMI au Nigeria étaient faibles. La pandémie de COVID-19
a encore menacé ces services, car elle a eu un impact sur la disponibilité des soins de santé
essentiels, ainsi que sur les comportements de recherche de la santé, tant pour les soins
d'urgence que pour les soins préventifs. La compréhension de l'impact direct et indirect de
COVID-19 sur les services de santé essentiels peut aider à guider les décideurs politiques
dans la mise en place de systèmes de santé plus résilients et à mieux répondre aux futures
pandémies et crises sanitaires.
Méthode :
Les données quantitatives nationales de la plateforme DHIS2 ont été utilisées pour analys-
er les données mensuelles d'utilisation des services de certains établissements de soins de
santé primaires, en se concentrant sur plusieurs services essentiels de santé maternelle et
infantile (accouchements, contrôles pré et postnatals, diagnostic et traitement des princi-
pales maladies - paludisme, VIH, tuberculose -, vaccinations des enfants, services de nutri-
tion et de planication familiale).
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Ces données ont été utilisées pour analyser l'évolution des indicateurs des services de
soins de santé essentiels avant et après l'épidémie de COVID-19, an de comprendre com-
ment la pandémie a affecté la prestation de services.
Résultat:
L'analyse des tendances de l'utilisation des services de santé essentiels à travers le Nigéria
a été entreprise, an de mettre en lumière les services de santé maternelle et infantile les
plus perturbés par la pandémie. L'ampleur de la perturbation de la prestation de services
par rapport aux tendances postérieures au COVID a été examinée, en comparaison avec
les tendances des années précédentes. Une analyse plus approfondie de l'utilisation des
services dans les zones rurales par rapport aux zones urbaines a été entreprise. L'effet de
COVID-19 sur la structure de la prestation de soins de santé a également été examiné,
comme les tendances dans la nature et l'emplacement de la prestation de services, an
de comprendre les changements dans les préférences en matière d'accouchement en
établissement, de proximité et à domicile.
Conclusion:
Les résultats de l'étude peuvent être utilisés pour informer les décisions politiques qui
contribueront à rendre les systèmes de santé plus résilients après l'impact du COVID-19.
L'étude aborde également les méthodes permettant de renforcer le système de soins de
santé primaires an qu'il soit mieux préparé à fournir et à maintenir des services de santé
maternelle et infantile face aux futures pandémies, ainsi qu'à améliorer la réponse aux fu-
tures crises sanitaires, en appelant à davantage de recherches sur la manière d'identier
et d'atténuer les causes de la baisse de l'utilisation des services de santé maternelle et in-
fantile à l'avenir.
Aspirations et réalité de la collaboration en matière de gouvernance à plusieurs ni-
veaux : aperçus d'un processus politique de santé maternelle, néonatale et infantile au
Nigeria.
EnyiEtiaba, Université du Nigéria, ENUGU, Nigéria et Uta Lehmann, Université de Western Cape, Cape Town,
Afrique du Sud
Contexte
Le Nigeria est devenu une fédération en 1954 et présentement administrativement décen-
tralisé au niveau national, au niveau intermédiaire 36 États et le territoire de la capitale
fédérale (FCT) et 774 gouvernements locaux (niveau inférieur). Les soins de santé sont une
responsabilité constitutionnellement concurrente des trois niveaux, mais les rôles et re-
sponsabilités spéciques ne sont pas constitutionnellement prescrits. Les modalités de
gouvernance, le niveau de collaboration intergouvernementale, les acteurs et le contexte
de mise en œuvre inuencent l'adoption des politiques infranationales et la mise en
œuvre des politiques nationales. Les États en tant qu'unités fédératrices peuvent adopter,
remodeler ou rejeter les politiques nationales et peuvent également élaborer des poli-
tiques au niveau de l'État. Cette étude explore historiquement (2007-2019) trois
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
programmes nationaux de la stratégie intégrée de santé maternelle, néonatale et infantile
(IMNCH), qui avaient des aspirations de collaboration intergouvernementales au sein de la
structure de gouvernance à plusieurs niveaux (MLG) décrite.
Méthodes
Cette étude s'est déroulée dans un cadre national (Abuja-FCT) et dans deux sous-
nationaux (États d'Anambra et d'Ebonyi) dans la zone sud-est. Le fardeau de la SMNI varie
d'un bout à l'autre du pays, étayé par les différences culturelles et socio-économiques. Une
conception d'étude de cas qualitative a été utilisée, triangulant les informations des docu-
ments (69) et des entretiens approfondis (44), pour produire une description des résultats.
Les données ont été organisées et codées avec NVivo 11. L'analyse a été guidée par le ca-
dre de gouvernance collaborative intégrée (CG). Le contexte et les moteurs du système
(leadership, incertitude, interdépendance et incitations) génèrent une dynamique de col-
laboration (capacité conjointe, motivation partagée et engagement fondé sur des princi-
pes) qui interagissent de manière itérative pour générer des actions collaboratives. Les dy-
namiques et actions de collaboration constituent un Régime CG (CGR).
Résultats
L'activité collaborative clé (signature et engagement envers les protocoles d'entente) n'a
pas été honorée lors de la mise en œuvre, dans les deux États de l'étude, malgré les varia-
tions contextuelles de la SMNI. Le leadership et les primes dencouragement n'ont pas été
répartis de manière adéquate pour franchir les frontières de la collaboration malgré une
interdépendance constitutionnellement déterminée des niveaux de gouvernance. Les
pratiques de pouvoir des acteurs étaient principalement des contestations plutôt que col-
laboratives. Cela s'appuyait sur la structure de gouvernance existante. Les deux premiers
programmes n'étaient pas sufsamment collaboratifs pour garantir une action et des ré-
sultats collaboratifs. Les leçons apprises ont contribué à une conception différente du
troisième programme, qui était plus consultatif des parties prenantes infranationales,
mais la mise en œuvre a également été sapée par la structure de gouvernance infranatio-
nale.
Discussion/Conclusions
La CG amène les parties prenantes à s'engager dans une prise de décision axée sur le con-
sensus. Les dialogues, le renforcement de la conance, l'engagement et la compréhension
partagée sont cruciaux pour surmonter les conits et les contestations et permettre des
actions collaboratives. Par conséquent, un CGR n'a pas été atteint. Nous notons cepend-
ant que la CG a des coûts de transaction élevés (temps et ressources), et n'est pas facile-
ment réalisable au Nigeria et dans d'autres LMIC avec des systèmes de santé faibles. Cette
étude propose une structure intérimaire de coordination et de coopération dans ces con-
textes.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Décomposition des inégalités socio-économiques dans l'utilisation des inégalités so-
cio-économiques dans l'utilisation des soins de santeprénatale dans 12 pays de la
Communauté de développement de l'Afrique Australe.
Keolebogile Selebano, Unité de l'économie de la santé, Université du Cap et John Ataguba, Université du
Cap, Le Cap, Afrique du Sud.
Bien que de nombreux pays progressent vers la réalisation des objectifs mondiaux de dé-
veloppement durable, l'Afrique subsaharienne (ASS) est à la traîne. L'ASS supporte un
fardeau relativement plus élevé de morbidité et de mortalité maternelle que les autres ré-
gions malgré les interventions rentables existantes.
Cet article évalue l'utilisation des services de soins prénatals (CPN) chez les femmes des
pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), l'une des quatre
régions d'ASS. Plus précisément, il évalue l'inégalité socio-économique dans le nombre de
visites de soins prénatals, l'utilisation de l'absence de service de soins prénatals, entre une
et trois visites de soins prénatals et au moins quatre visites de soins prénatals, précédem-
ment recommandées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les données proviennent des enquêtes démographiques et sanitaires les plus récentes
dans douze pays de la SADC. L'indice de concentration normalisé (IC) de Wagstaff a été
utilisé pour évaluer les inégalités socio-économiques. Les facteurs expliquant ces inégali-
tés ont été évalués à l'aide d'une méthode standard et de variables similaires contenues
dans les données de l'EDS. Un IC positif signie que la variable d'intérêt est concentrée
parmi les femmes les plus riches, tandis qu'un IC négatif signie le contraire. Le document
a révélé que les femmes les plus riches des pays de la SADC sont généralement plus sus-
ceptibles d'avoir plus de visites prénatales que leurs homologues les plus pauvres. En de-
hors de la Zambie, les IC étaient positifs pour les inégalités dans au moins 4 consultations
prénatales et négatifs pour entre 1 et 3 visites prénatales.
Les femmes les plus pauvres sont signicativement plus susceptibles de ne déclarer aucu-
ne visite prénatale que les femmes les plus riches. Outre la partie qui n'était pas explicable
en raison des limites des variables incluses dans le modèle, des déterminants sociaux cri-
tiques de la santé, notamment la richesse, l'éducation et le nombre d'enfants, expliquent
les inégalités socio-économiques dans la couverture des soins prénatals dans la SADC.
Une considération politique vitale est de ne laisser aucune femme de côté. Par
conséquent, s'attaquer aux déterminants sociaux critiques expliquant les inégalités dans
l'utilisation des soins prénatals, tels que l'éducation et le bien-être économique des
femmes, peut potentiellement corriger les inégalités dans la couverture des soins pré-
natals dans la région de la SADC.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Estimation du fardeau économique de la typhoïde chez les enfants et les adultes à
Blantyre, Malawi : une étude de cohorte sur les coûts.
Department of International Health, Bloomberg School of Public Health, Johns Hopkins University, Baltimore
MD
Dr Fumbani Limani, MBBS, MMedmédecine interne1, Christopher Smith2, Richard Wachepa2, Hlulose
Chafuwa2, James Meiring2, Patrick Noah1, Pratiksha Patel2, Priyanka Patel2, Fréderic Debullut3, Clint Pecenka3,
Melita Gordon4 et Naor Bar-Zeev5, (1)Kamuzu University of Health Sciences, Blantyre, Malawi, (2)Malawi
Liverpool Wellcome Research Program, Blantyre, Malawi, (3)PATH, Seattle, WA, (4)Institute of Infection,
Veterinary and Ecological Sciences, University of Liverpool, Liverpool, United Royaume-Uni, (5)International
Vaccine Access Center, Department of International Health, Bloomberg School of Public Health, Johns
Hopkins University, Baltimore MD
Contexte
La èvre typhoïde entraîne une morbidité et une mortalité élevées dans les pays à revenu
faible et intermédiaire. L'Organisation mondiale de la santé recommande l'introduction du
vaccin conjugué contre la typhoïde (TCV) dans les pays où l'incidence de la maladie ou la
charge de Salmonella Typhi (S. Typhi) résistante aux antimicrobiens est élevée. Les don-
nées sur la charge de morbidité, le coût de la maladie, les coûts de livraison et le rapport
coût-efcacité sont essentiels pour éclairer les décisions sur l'introduction du TCV. Nous
avons estimé le fardeau économique de la èvre typhoïde sur les ménages et les soins de
santé à Blantyre, au Malawi.
Méthodes
Une étude de cohorte prospective sur l'établissement des coûts a été entreprise dans deux
grands établissements publics de soins de santé primaires et dans un hôpital de district de
référence. Les coûts de maladie des ménages comprenaient les coûts médicaux directs,
non médicaux directs et indirects supportés par les patients atteints de èvre typhoïde
conrmée par hémoculture et leurs familles. Les coûts des prestataires de soins de santé
étaient le total des coûts médicaux et non médicaux directs de la prise en charge d'un cas
conrmé de èvre typhoïde dans les trois établissements de santé. Les coûts moyens, en
dollars américains de 2020, ont été rapportés séparément pour les patients externes et les
patients hospitalisés.
Résultats
De juillet 2019 à mars 2020, sur 109 patients présentant un S. Typhi conrmé par culture, 63
(58 %) avaient moins de 15 ans et 44 (40 %) ont été hospitalisés. La durée moyenne d'hospi-
talisation était de 7,7 jours (écart type 4,1). Pour les patients hospitalisés, les coûts totaux
moyens pour le ménage et les prestataires de soins étaient de 93,85 $ (intervalle de con-
ance (IC) à 95 % : 68,87, 118,84) et de 296,52 $ (IC à 95 % : 225,79, 367,25), respectivement.
Pour les patients externes, ces coûts étaient de 19,05 $ (IC à 95 % : 4,38, 33,71) et de 39,65 $
(IC à 95 % : 33,93, 45,39), respectivement. Les coûts médicaux directs pour les ménages
étaient faibles. Étant donné que les soins sont gratuits dans les établissements de santé
publics, la charge des coûts pour les ménages était principalement due aux coûts directs
non médicaux et indirects. Le coût de la maladie catastrophique, déni comme un coût >
40 % des dépenses mensuelles non alimentaires des ménages, s'est produit dans 48 (44
%) ménages contenant des cas.
Conclusion
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
La èvre typhoïde et ses séquelles peuvent être catastrophiques pour les familles,
entraînant des difcultés économiques majeures malgré des soins médicaux gratuits
largement disponibles. La typhoïde est également coûteuse pour la provision des soins
de santé par le gouvernement. Ces données constituent un argument économique en
faveur de l'introduction du TCV au Malawi et dans la région et seront ensuite utilisées
pour dénir plus complètement le rapport coût-efcacité du vaccin.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Dés à linscription du secteur informel au programme de santé de lÉtat de Lagos :
résultats dune évaluation rapide.
Chidumga Ohazurike et Olajide Sobande, Health Policy Plus (HP+), Lagos, Nigéria
Séance dafches 1.1
Introduction :
LÉtat de Lagos, situé dans le sud-ouest du Nigéria, est un État cosmopolite dont lécon-
omie du secteur informel représenterait environ 65 % de la population active et environ
42 % des activités économiques de lÉtat. Cela illustre la pertinence du secteur dans le
cheminement vers une couverture universelle. Cette évaluation rapide a été menée
pour comprendre les facteurs de linscription limitée des groupes du secteur informel
au programme de santé de lÉtat de Lagos (LSHS) et formuler des recommandations
pour relever les dés liés à lexpansion de linscription du secteur informel au pro-
gramme de santé de lÉtat de Lagos.
Méthodologie :
Nous avons mené des entretiens avec des informateurs clés avec des examens docu-
mentaires gratuits. Les informateurs clés ont été délibérément sélectionnés en fonction
de leur expertise et de leur expérience en matière d'inscription dans le secteur informel
et comprenaient des gestionnaires de programme de l'Agence nationale de gestion de
la santé (LASHMA) et des organisations partenaires de mise en œuvre. Les entretiens
ont capturé comment les répondants comprenaient les dés actuels de l'expansion de
l'inscription dans le secteur informel. Les entretiens ont été menés en anglais à l'aide de
guides d'entretien. Les enregistrements audios ont été transcrits, nettoyés et examinés
pour des ns de qualité. Les entretiens ont été codés et analysés pour identier les
thèmes tournant autour des dés de l'inscription dans le secteur informel.
Résultats :
Les dés du côté de la demande comprennent l'application inadéquate de la nature ob-
ligatoire du régime en raison de la faible capacité de réglementation, la mobilisation in-
adéquate des associations professionnelles en raison de l'existence de plusieurs organ-
ismes de coordination nécessitant de multiples engagements avec des ressources hu-
maines et des coûts administratifs, la disponibilité des primes, les facteurs culturels tels
que la perception du risque de mauvaise santé et les croyances religieuses concernant
l'assurance maladie. Les dés du côté de l'offre incluent la perception de la mauvaise
qualité des soins, des tarifs peu attrayants et un paquet limité des avantages sociaux.
Recommandations :
Cela comprendra la mise en œuvre des stratégies visant à inclure, du côté de la de-
mande, le renforcement des capacités de la branche de réglementation de l'agence na-
tionale d'assurance maladie, ciblant les non pauvres informels par le biais de mandats
d'inscription à l'assurance maladie comme condition préalable à l'accès aux services
Séance dafches sur le nancement de la santé 1
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
publics tels que comme les permis scaux, les enregistrements d'entreprises, le ren-
forcement des arrangements d'accessibilité nancière par le paiement échelonné des
primes, la communication comportementale pour répondre aux croyances sociocul-
turelles, le plaidoyer pour plus de nancement gouvernemental pour couvrir les pauvres
et les vulnérables dans le secteur informel. Du côté de l'offre, améliorer la qualité des
soins et opérationnaliser les paiements/primes basés sur la performance et les mesures
dissuasives pour la qualité, accroître la voix des patients en engageant et en utilisant les
organisations de la société civile (OSC) comme défenseurs des patients, renforcer les
mécanismes de recours existants pour les personnes inscrites en tenant compte des
niveaux d'éducation et les préférences des inscrits pour rapporter l'expérience de ser-
vice.
Mots clés: dé, inscription, informel, assurance maladie
Poursuivre l'assurance maladie nationale à l'ère (post) Covid-19 : implications poli-
tiques et options pour l'avancement de la CSU en Ouganda.
Aloysius Ssennyonjo1, Richard Ssempala2, Moses Tetui2 et Chrispus Mayora1, (1) École de santé publique, Col-
lège des sciences de la santé, Université Makerere, Kampala, Ouganda, (2) École de santé publique de l'Univer-
sité Makerere, Kampala, Ouganda
Aloysius Ssennyonjo1, Richard Ssempala1 Moses Tetui1 et Chrispus Mayora1.
Introduction
En réponse à la pandémie de COVID-19, l'Organisation mondiale de la santé, d'autres
acteurs mondiaux de la santé et les gouvernements nationaux ont adopté des mesures de
contrôle pour réduire la propagation du virus et ses impacts. La pandémie de COVID-19 a
augmenté dans un contexte d'efforts mondiaux de développement vers la couverture san-
itaire universelle (CSU). Cependant, des analyses antérieures ont souligné que les prob-
lèmes contextuels, les systèmes de santé et les cas conçus facilitent ou entravent le succès
des réformes de la CSU.
Objectifs de la recherche
Cette étude visait à établir les effets de la pandémie de COVID-19 sur le contexte de pro-
tection sociale en Ouganda et son implication sur la conception et la mise en œuvre des
régimes nationaux d'assurance maladie (NHIS) - une intervention majeure de la CSU dans
le pays.
Méthodes
Une étude documentaire des principaux documents gouvernementaux et de la littérature
publiée et non publiée a été effectuée. Une analyse de contenu a été entreprise.
Résultats
En ce qui concerne la protection sociale, la crise du COVID-19 a exposé et exacerbé les vul-
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
nérabilités de certains groupes de la population tels que les travailleurs informels et les
pauvres urbains qui ont souvent été moins visibles. Les blocages liés au COVID-19 ont eu
un impact négatif sur les opérations commerciales et les recettes générales du pays. Par-
mi les autres effets, citons l'augmentation du chômage parmi les travailleurs formels et
informels. Les effets liés aux systèmes de santé comprenaient la perturbation de la presta-
tion des services de santé, l'adoption de nouvelles polices d'assurance maladie par cer-
taines assurances maladie privées et des mécanismes de protection contre les risques -
nanciers pour permettre à la population d'accéder aux soins de santé, en particulier aux
services de prévention, de dépistage et de traitement. De nouvelles initiatives de protec-
tion sociale telles que la fourniture de vivres aux groupes vulnérables, en particulier dans
les zones urbaines, ont été mises en place. La pandémie de COVID-19 a démontré les fai-
blesses et les risques de lier l'inscription et les prestations du NHIS à l'emploi formel. Les
implications politiques comprenaient des considérations délibérées pour l'inclusion des
groupes vulnérables et l'exploitation des contributions du secteur privé.
Conclusion
La pandémie de COVID-19 a entraîné des dés et des opportunités sans précédent pour
les réformes politiques liées à la CSU. L'Ouganda et les pays similaires devraient recon-
sidérer le rôle du NHIS dans l'avancement des objectifs du système de santé à court et à
moyen terme. L'intégration et le repositionnement du NHIS dans le programme de pro-
tection sociale en expansion seront cruciaux.
Mots-clés: Covid-19, Protection sociale, CSU, Régime national d'assurance maladie, Ou-
ganda.
Intégration des services de planication familiale dans le régime d'assurance maladie
sociale : l'expérience de Lagos, au Nigéria.
Tolulope Oyekanmi, Nkata Chuku, Oluwatosin Kolade, Emmanuel Ndenor Sambo et Kingsley Adimabua,
Health Systems Consult Limited, Abuja, Nigeria
Contexte/Objectifs
Le gouvernement de l'État de Lagos a commencé la mise en œuvre du régime d'assur-
ance maladie sociale de l'État en tant que voie vers une couverture maladie universelle
pour les résidents de l'État - estimée à 25 millions. Jusqu'à récemment, l'ensemble des
prestations du programme couvrait la plupart des services de santé maternelle et infantile,
mais les services de planication familiale (PF) étaient exclus, limités aux seuls conseils. Les
preuves provenant d'autres pays ont montré que l'accès aux services de PF et leur aug-
mentation sont essentiels pour améliorer les indices de santé globaux, réduire la pression
sur les systèmes de santé et stimuler la croissance économique. Cet article présente le par-
cours qui a conduit à l'intégration réussie de l'ensemble des services de PF dans le sys-
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
tème de santé de l'État de Lagos (LSHS) - Ilera Eko.
Méthodes
Le parcours de l'intégration a été développé à la suite des examens de référence menés
pour glaner les enseignements des autres pays, des entretiens avec des informateurs
clés avec les acteurs étatiques pertinents et d'une série de séances de remue-méninges
avec les parties prenantes concernées travaillant dans le domaine de la PF au sein de
l'État.
Principaux Résultats
Nous avons conçu un parcours d'intégration en 4 étapes qui comprend le plaidoyer et
la gestion des parties prenantes ; accélération de la préparation à la PF dans toutes les
installations LSHS ; examen de l'ensemble des prestations de santé et analyse actuariel-
le, et intégration complète. Le résultat de l'étude actuarielle n'a montré aucun coût sup-
plémentaire signicatif à la prime pour l'intégration proposée, ce qui a conduit à l'inclu-
sion des méthodes modernes de PF dans l'ensemble des prestations de la LSHS. Les
facteurs qui ont contribué au succès du plan d'intégration sont l'adhésion des organ-
ismes publics concernés, des donateurs, des parties prenantes et des dirigeants poli-
tiques de l'État. Un système de chaîne d'approvisionnement durable en PF pour les
prestataires publics et privés garantira un approvisionnement ininterrompu en produits
dans tous les types d'établissements.
Conclusion clé
On s'attend à ce que lintégration des services de PF dans le LSHS augmentent le taux
de prévalence contraceptive de l'État avec un accès et une utilisation accrue des
méthodes contraceptives modernes. Cela se traduira par des avantages signicatifs
pour la santé des femmes et des enfants, en évitant les grossesses non désirées et en
réduisant les décès maternels et infantiles. En outre, cela se traduira par des économies
de coûts sur la santé maternelle et néonatale, tandis que les femmes et les lles seront
mieux en mesure de poursuivre des études, d'obtenir un emploi rémunéré, d'augment-
er leur potentiel de gain et de constituer l'épargne du ménage. Ceux-ci se traduiront à
leur tour par une société plus forte et plus prospère.
Du mode de projet aux activités courantes : les efforts de l'Ouganda pour institution-
naliser le nancement basé sur les résultats dans les achats publics de services de
soins de santé primaires.
Éric Tabusibwa1, Espilidon Tumukurate2, Collins Kityo3, Gideon Olaja2, Tapley Jordanwood4, Michael Chaitkin5,
Angellah Irene Nakyanzi6 et Sarah Byakika, (1) Ministère de la santé, Ouganda, (2) ThinkWell, Ouganda, (3) Mi-
nistère des nances, de la planication et du Développement économie, Ouganda, (4) ThinkWell USA, (5)
ThinkWell, Kampala, Ouganda, (6) ThinkWell, Kampala, Ouganda.
Contexte
Le Programme ougandais des transferts scaux intergouvernementaux (UgIFT) pour les
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
résultats est dirigé par le Ministère des Finances, de la Planication et du Développement
économique (MOFPED), avec un nancement du Gouvernement Ougandais et de la
Banque Mondiale, an d'assurer un nancement adéquat et un accès équitable aux ser-
vices publics. Dans le cadre de l'UgIFT, le Gouvernement Ougandais s'emploie à institution-
naliser le nancement basé sur les résultats (FBR) dans les achats publics, des services de
soins de santé primaires. Grâce au nancement de la Banque Mondiale et de l'USAID, tous
les centres de santé publics et privés à but non lucratif III et IV et les hôpitaux généraux et
régionaux participent actuellement au FBR.
Buts et objectifs de l'étude
Cette étude partage les enseignements tirés de l'expérience ougandaise de la transition
d'un système de FAR basé sur des projets à un système intégré dans les systèmes de ges-
tion des nances publiques et de transferts scaux intergouvernementaux de routine du
pays. Il décrit comment les enseignements tirés de la mise en œuvre initiale du FAR
éclairent l'élaboration d'une stratégie d'intégration, ainsi que des réexions sur les discus-
sions politiques en cours liées à la durabilité et à la gestion des performances. Enn, il met
en évidence les principales caractéristiques de la stratégie d'intégration et la manière dont
le FBR sera mis en œuvre au sein des systèmes gouvernementaux.
Méthodes
Toutes les données proviennent de documents ofciels et de projets de politiques, ainsi
que des souvenirs et des dossiers personnels des auteurs. Tous les auteurs contributeurs
ont été directement impliqués dans l'examen des performances et des expériences du
FBR lors du projet et l'élaboration de la stratégie d'intégration et du manuel opérationnel
qui l'accompagne.
Principaux Résultats
Des résultats prometteurs sur une gamme d'indicateurs de suivi - y compris la présence de
lANC, la disponibilité de la section césarienne, la satisfaction des clientes, la qualité et la
participation communautaire à la gouvernance des établissements, les décideurs poli-
tiques motivés à institutionnaliser le FBR au sein des systèmes gouvernementaux. Un pro-
cessus consultatif dirigé par le Ministère de la Santé a été entrepris pour faire le point sur
les expériences de FBR à travers le pays, tirer des enseignements et élaborer une stratégie
d'intégration et des directives opérationnelles. Les principales caractéristiques de la straté-
gie comprennent l'intégration de la planication nancière du FBR dans le cycle
budgétaire national ; reconvertir les subventions intergouvernementales pour les SSP an
d'inclure un fonds de base amélioré et variable lié aux performances ; et une attribution
claire des rôles entre les entités gouvernementales concernées. Les projections de coûts
indiquent ABC..
Principales conclusions
Le maintien du FBR au-delà des cycles de vie des projets nécessite des preuves d'impact,
un examen attentif de l'expérience de mise en œuvre et un leadership fort pour traduire
les modalités de fonctionnement en systèmes et pratiques gouvernementaux. Les règles
des nances publiques et de la fonction publique peuvent imposer des adaptations des
caractéristiques courantes de conception du FBR, telles que le paiement direct des primes
aux agents de santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Approches interprétatives critiques innovatives pour la synthèse de la littérature sur
les facteurs inuençant l'accès aux services de traitement du cancer au Ghana.
Chloe Tuck1, Robert Akparibo1, Laura Gray1, Richmond Aryeetey2 et Richard Cooper1, (1) Université de Shef-
eld, Shefeld, Royaume-Uni, (2) Université du Ghana, Accra, Ghana
Session dAfches 1-2
Contexte:
Malgré l'intérêt politique pour l'amélioration de la couverture des services de lutte
contre le cancer par le biais du régime national d'assurance maladie du Ghana, de
multiples facteurs socioculturels, économiques et des systèmes de santé inuencent la
manière dont les patients contactent, négocient et acceptent les soins appropriés
contre le cancer au Ghana, ce qui entrave les efforts visant à réduire les inégalités.
Comprendre ces facteurs et leurs relations est important pour permettre aux décideurs
de planier les services futurs et de comprendre les impacts associés sur la rentabilité et
l'équité. Cependant, ces facteurs n'ont pas écartographiés et l'analyse des méthodes
les plus appropriées pour les explorer d'un point de vue systémique n'a pas encore été
entreprise.
Objectifs :
Examiner et critiquer systématiquement la littérature pour comprendre les facteurs
inuençant l'accès aux services de traitement du cancer au Ghana et les méthodes les
plus appropriées pour effectuer des recherches à ce sujet.
Méthodes :
Une approche de synthèse interprétative critique a été utilisée pour incorporer plusieurs
types de preuves. Des recherches documentaires à plusieurs niveaux ont été menées à
l'aide de Medline via Ovid, Web of Science, CINAHL et African Index Medicus. Des
recherches supplémentaires ont été menées dans six revues ghanéennes et africaines,
en vériant les références et en suivant les citations. La sélection a été effectuée à l'aide
du cadre PerSPECTiF par l'auteur principal et vériée par un auteur de la revue. Le
modèle socio écologique (intra personnel, interpersonnel, communautaire, système de
santé et politique) a guidé l'extraction et la synthèse des données pour identier les
thèmes. Les résultats ont été cartographiés par rapport au cadre de candidature
(recadrage de l'accès pour englober la négociation et l'acceptation). Une critique des
hypothèses, de la méthodologie et de l'interprétation au sein de l'ensemble des preuves
a été menée pour identier les thèmes dans les lacunes de la recherche.
Résultats:
Sur 312 citations initiales identiées, 203 résumés et 78 textes entier ont été passés au
crible après la suppression des doublures. 16 autres résumés ont été examinés après une
recherche de citations et de références. Vingt-cinq articles ont été sélectionnés pour
inclusion.
Plusieurs facteurs dynamiques et interactifs ont été identiés à chaque niveau du
Approches innovantes du renforcement des systèmes de santé
Afche Session 2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
modèle socio écologique et à travers les étapes du cadre de candidature, qui ont
inuencé la façon dont les patients accèdent aux services de traitement du cancer.
L'analyse préliminaire a vélé que les obstacles tournant autour des coûts et des idées
fausses comprenant les points de vue spirituels traditionnels, les inuencés par les
réseaux communautaires. La documentation a souligné que l'acceptation des services
était complexe, ce qui impliquait les retards, les interruptions et les arrêts dans le suivi, et
n'était pas pleinement reétée dans le cadre de candidature actuel.
Des limites ont été identiées dans la façon dont l'accès aux soins contre le cancer a été
déni et exploité. La plupart des études quantitatives ont utilisé des dossiers hospitaliers
rétrospectifs sans informations psychosociales individuelles et des études qualitatives
échantillonnées principalement dans des cliniques tertiaires, sous-représentant les
populations les plus négligées.
Conclusion:
Les recherches futures devraient se concentrer sur les populations sous-représentées
dans les cliniques tertiaires pour comprendre les obstacles et les inégalités auxquels elles
sont confrontées et que les innovations politiques pourraient chercher à résoudre.
Approche de programmation par objectifs pondérés pour résoudre le budget du
traitement du VIH en Ouganda
KizitoMubiru, Université de Kyambogo, Kyambogo, Ouganda
Dans le marché concurrentiel et rapide d'aujourd'hui, l'allocation optimale des dépenses
budgétisées pose une préoccupation essentielle parmi les professionnels de la santé du
monde entier. Alors que la demande sur les systèmes de santé augmente en raison des
patients atteints du VIH, les contraintes sur les budgets de la santé sont importantes en
raison des contraintes budgétaires dans les pays moins développés. Dans les pays à faible
revenu, les coûts de recherche et d'obtention de soins sont considérables en raison de la
prévalence des frais pour les services et des distances que les gens doivent souvent
parcourir pour obtenir des soins de santé.
Dans cette étude, un modèle de programmation ciblé a été développé pour allouer les
dépenses budgétaires au traitement des patients séropositifs à l'hôpital de Mulago en
Ouganda.
Les éléments de coût pertinents à l'étude comprenaient les médicaments, les matériaux,
la main-d'œuvre et les coûts divers. Le modèle de programmation par objectifs pondérés
proposé dans un premier temps dénit lobjectif de la fonction. Le modèle cherche à
minimiser les variables d'écart par rapport aux dépenses réelles ; sous réserve des valeurs
cibles des dépenses budgétisées pour le traitement du VIH. La somme des écarts
pondérés est minimisée an que les dépenses réelles en médicaments, matériel, main-
d'œuvre et coûts divers correspondent aux dépenses budgétées. La méthode du
simplexe pour la programmation linéaire est utilisée pour résoudre le modèle de
programmation par objectif ; et un exemple numérique est présenté pour déterminer la
sur-réalisation ou la sous-réalisation des priorités budgétaires.
Les résultats obtenus à partir du modèle développé visent à fournir des preuves
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
empiriques et des informations aux cideurs et aux analystes politiques pour la
planication budgétaire dans les établissements de santé. Certains objectifs concernant
les dicaments, les matériaux, la main-d'œuvre et les coûts divers peuvent être
entièrement, partiellement ou pas du tout atteints. Cela dépend toutefois des niveaux de
priorité et des objectifs de coût xés conformément aux dépenses budgétisées pour le
traitement du VIH. Les résultats indiquent également que la solution de programmation
des objectifs pondérés basée sur les priorités pour le traitement budgéti du VIH est
plus sensible à la fonction de l’'objectif prioritaire la plus élevée.
L'exemple numérique présenté fournit des indications utiles pour une planication
nancière efcace du traitement du VIH. Sur la base des résultats, la planication
budgétaire du traitement du VIH est cruciale pour une prestation de services de santé
durable an de permettre aux hôpitaux d'identier une allocation satisfaisante des
dépenses ; sur la base des niveaux de priorité ou des objectifs xés pour les dépenses
ciblées sur le traitement du VIH. Les résultats associés au modèle indiquent qu'une
priorité donnée dans une dépense budgétaire n'entraîne pas nécessairement un sacrice
signicatif dans une autre dépense. Le modèle peut cependant être efcace ; les
catégories de coûts pertinentes peuvent être hiérarchisées si nécessaire.
Informer le développement de produits au bénéce de la santé en Afrique : une
approche généralisable et son application à un vaccin contre la leishmaniose
Sakshi Mohan1, Paul Revill2, Stefano Malvolti3, Melissa Malhame3, Mark Sculpher4 et Paul M. Kaye5, (1) Center
for Health Economics, Université de York, York, Royaume-Uni, (2) Centre for Health Economics, Université de
York, York, Royaume-Uni, (3) MMGH Consulting, Zurich, Suisse, (4) Centre for HealthEconomics, Université de
York, Royaume-Uni, (5) York Biomedical Research Institute, Hull York Medical School, Université de York,
Royaume-Uni
Contexte
Il existe un besoin pressant de développer de nouveaux produits de santé, tels que des
vaccins contre des maladies négligées telles que la leishmaniose, qui ont le potentiel
d'offrir des avantages pour la santé de la population. Le développement de produits
dépend de la valeur, comme l'ont vu mes deux acteurs clés - les développeurs/fabricants
de produits, qui doivent avoir conance dans la demande mondiale pour s'engager dans
la recherche et la production ; et les gouvernements (ou d'autres bailleurs de fonds
internationaux) qui doivent signaler la demande en fonction des avantages potentiels
pour la santé publique et de l'amorçabilité.
Méthodes
Une analyse épidémiologique mondiale détaillée est rarement disponible pour les
nouveaux produits avant leur entrée sur le marché, en raison du manque de ressources
ainsi que des données mondiales généralement insufsantes nécessaires pour de telles
analyses. Cette étude vise à combler ce manque d'informations en fournissant une
approche généralisable pour estimer la valeur commerciale et de santé publique d'un
vaccin contre la leishmaniose en cours de développement en s'appuyant principalement
sur les données publiquement disponibles sur la charge mondiale de morbidité
(GBD).Sur la base d'estimations de l'incidence dans certains pays, du potentiel
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
d'amélioration de la santé individuelle (mesuré à l'aide des DALY) et des estimations de
la capacité des pays à payer pour une intervention d'amélioration de la santé, une
courbe de demande mondiale est construite pour démontrer la taille du marché et
stimuler l'investissement dans le développement de produits. Cette approche
simpliée est facilement reproductible et peut être utilisée pour guider les discussions
et les investissements dans d'autres nouveaux produits de santé.
Résultats
La capacité de paiement maximale d'un vaccin contre la leishmaniose (par traitement,
y compris les frais de livraison), compte tenu des estimations actuelles de l'incidence et
de la population à risque, est supérieure à $5 pour près de la moitié des 24 pays
considérés, avec une valeur médiane basée sur prix maximum de $4,4 à $5,3 et
demande totale de plus de 560 millions de cours.
Conclusion
Les résultats indiquent la viabilité commerciale et le potentiel d'amélioration rentable
de la santé de la population. Ils sont utilisés pour soutenir le développement continu du
candidat vaccin le plus prometteur. Le développement de cette approche de
modélisation générique est en cours.
COVID-19 Évaluation des technologies de santé liées aux vaccins dans les pays
africains
Organisateur principal : Justice Nonvignon, Chef de l'Unité Economie de la Santé Afrique CDC
Co-organisateurs : Tom Drake, Centre pour le développement mondial, Anna Vassall, École d'hygiène et
de médecine tropicale de Londres
Description
La vaccination contre le COVID-19 reste un problème crucial pour les pays africains et
les gouvernements africains doivent encore prendre des décisions difciles sur la
manière d'obtenir un approvisionnement sufsant en vaccins sans mettre en péril les
services essentiels et sur la manière de distribuer efcacement et équitablement
l'approvisionnement disponible. Dans cette session, nous présentons les résultats d'un
programme de travail sur l'évaluation des technologies de la santé (ETS) des vaccins
Covid-19, coordonné par l'Unité d'économie de la santé du CDC Afrique et l'Initiative
internationale d'aide à la décision. Les présentations comprendront des ETS appliquées
au Nigeria, en Éthiopie et au Kenya, y compris des évaluations du rapport coût-
efcacité comparatif de différents vaccins COVID. Il y aura une présentation des
stratégies optimales de distribution dans les pays africains, évaluées à l'aide d'une
modélisation économique et épidémiologique avancée. Enn, il y aura une introduction
à une boîte à outils destinée aux pays africains qui cherchent à collecter des preuves
pour éclairer la prise de décision concernant l'achat du vaccin Covid-19. Cette boîte à
outils a été publiée par le Center for Global Development en novembre 2021 et peut
être consultée ici. Les présentations techniques seront suivies d'un débat d'experts. La
liste dénitive des intervenants reste à déterminer, mais les participants actuellement
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
retenus sont le professeur Justice Nonvignon (Africa CDC) et le docteur Raymond
Hutubessey (OMS).
Résumé des présentations :
A. Évaluation des technologies de santé des vaccins Covid-19 au Nigeria (Professeur
Benjamin Uzochukwu, Université du Nigeria)
B. Évaluation des technologies de santé des vaccins Covid-19 en Éthiopie (Firmaye
Bogale, Institut éthiopien de santé publique)
C. Modélisation économique et épidémiologique des stratégies de distribution du vaccin
COVID dans les pays africains (Dr Yang Liu, London School of Hygiene and Tropical
Medicine)
D. Collecte de données probantes pour éclairer les décisions d'achat du vaccin COVID-
19 : Une boîte à outils pour les pays africains (Dr Tom Drake, Center for Global
Development
E. Évaluation des technologies de santé des vaccins Covid-19 au Kenya (Stacey Orangi,
KEMRI)
Évaluation des Technologies de la Santé des vaccins Covid-19 au Nigeria
Présentateur : Benjamin S.C. Uzochukwu, Université du Nigeria
Introduction
La pandémie de COVID-19 a eu un impact variable à plusieurs niveaux au Nigeria. Dans le
cadre de son contrôle, trois vaccins COVID-19 très efcaces (Moderna, Oxford-Astra
Zeneca, et Johnson and Johnson) ont été déployés au Nigeria. Cependant, l'accès à ces
vaccins a été limité et leur déploiement lent. On dispose également de peu de données
probantes sur l'efcacité clinique et le rapport coût-efcacité comparatifs des
interventions alternatives contre le COVID-19, y compris la vaccination contre le COVID-19
dans le contexte nigérian. Par conséquent, il est urgent de soutenir les principales
priorités politiques nationales et régionales sur le COVID-19 en présentant des approches
fondées sur des données probantes dans l'évaluation des technologies de la santé (ETS)
pour conceptualiser et évaluer les stratégies de vaccination contre le COVID-19 au
Nigeria.
Objectif
L'objectif de cette ETS est de fournir aux décideurs des données probantes sur la
stratégie optimale de vaccination contre le COVID-19 an de soutenir les priorités
politiques découlant du contexte nigérian. L'ETS porte sur quatre vaccins : Moderna,
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Pzer-BioNTech, Oxford-Astra Zeneca, et Johnson and Johnson. Quant à l'analyse coût-
efcacité (ACE), elle s'est concentrée sur les questions suivantes :
1. Quels vaccins Covid-19 faut-il acheter et à quel prix ? Quel est le prix maximum à
payer ?
2. Quelle est la meilleure façon d'administrer chaque vaccin ou tous les vaccins ?
3. Quel est le coût et le rapport coût-efcacité de la vaccination des personnes âgées de
18 à 49 ans ?
L'analyse coût-efcacité suppose une période de mise en œuvre de 12 mois pour tous les
scénarios et toutes les stratégies de distribution (campagne, campagne ciblée,
établissement de santé).
Résultats majeurs
Les résultats montrent que les vaccins COVID-19 évalués dans le cadre de cette ETS
peuvent être très efcaces et rentables, bien que le prix par dose et les groupes d'âge
prioritaires pour la vaccination constituent un déterminant important de ce dernier. Si
l'on se place uniquement du point de vue du système de santé, l'ECA de novo présentée
suggère que les vaccins produits par AstraZeneca et Johnson & Johnson pourraient
représenter des choix optimaux du point de vue du Nigéria. Si les fonds sont prélevés sur
les budgets de santé actuels, les vaccins dont le prix est inférieur à 10 USD/dose et, de
préférence, à 6 USD/dose ou moins, se comparent favorablement à d'autres technologies
qui pourraient être fournies dans le cadre du budget de santé. En outre, il est plus
rentable de donner la priorité à la cohorte des 50 ans et plus pendant la phase 2 du
déploiement. Cependant, les différents types de stratégies de distribution font peu de
différence dans les résultats.
Implications
Les coûts de chacune des stratégies de diffusion (campagne, campagne ciblée,
établissement de santé) ne diffèrent que légèrement et ne semblent pas avoir d'impact
sur le rapport coût-efcacité relatif. Cependant, les coûts ne sont pas ajustés en fonction
des différents scénarios de mise à l'échelle et il est possible que des contraintes non
modélisées affectent la mise en œuvre.
Évaluation des technologies de santé des vaccins COVID-19 en Éthiopie
Présentateur : Firmaye Bogale, Institut éthiopien de santé publique
Objectif:
Comme tous les pays, l'Éthiopie a subi d'importantes conséquences économiques et
sanitaires du COVID-19 et espère utiliser les vaccins pour atténuer la plupart de ses effets.
Cependant, les questions concernant les vaccins à acheter et les personnes à vacciner
n'ont toujours pas de réponse claire. Compte tenu des incertitudes entourant le COVID-
19, il est nécessaire de procéder à une évaluation des technologies de la santé an de
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
prendre des décisions éclairées sur le vaccin COVID-19. Cette évaluation devrait éclairer
la stratégie nationale en matière de vaccins et permettre d'obtenir le meilleur rapport
qualité-prix pour la campagne.
En conséquence, ce projet vise à répondre aux trois questions politiques ci-dessous :
1. Quels vaccins COVID-19 faut-il acheter, et en quelle quantité ?
2. Quelle est la meilleure façon de distribuer les vaccins - postes xes, campagnes de
vaccination ou postes de sensibilisation ?
3. Quel est le coût et le rapport coût-efcacité de la vaccination des différents groupes
cibles ?
Cette question a été modélisée pour quatre vaccins, Pzer-BioNTech, Oxford-Astra
Zeneca, Johnson and Johnson et Sinopharm. L'analyse coût-efcacité suppose une
période de mise en œuvre de 24 ou 36 mois pour tous les scénarios et stratégies de
distribution.
En outre, l'interprétation des preuves a été contextualisée en tenant compte de l'équité/
l'accès, de l'hésitation à se faire vacciner, de l'impact budgétaire, des questions de mise
en œuvre et des avantages et inconvénients plus généraux.
Résultats majeurs:
Du point de vue du système de santé, cette recherche a montré que certains vaccins
étaient très rentables en Éthiopie. Dans certains cas, l'impact des vaccins sur la
réduction des hospitalisations et des autres coûts de traitement lié au COVID-19 a
permis à l'ensemble du système de santé de réaliser des économies.
Cette étude a révélé que le coût des vaccins était un facteur beaucoup plus important
que l'efcacité pour déterminer quels vaccins offraient le meilleur rapport qualité-prix
en Éthiopie. Cela suggère que les vaccins fabriqués par Johnson and Johnson ou
AstraZeneca pourraient constituer le choix optimal. Toutefois, si d'autres fournisseurs
devaient duire le prix auquel ils sont prêts à vendre leurs vaccins en Éthiopie, ils
pourraient devenir comparables.
L'impact et l'évaluation économique des stratégies vaccinales COVID-19 dans
différents contextes de population et d'épidémie dans les pays africains
Présentateur : Dr Yang Liu, École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres
L'énorme charge de morbidité résultant de la pandémie de COVID-19 a suscité des
efforts sans précédent pour développer et distribuer des vaccins COVID-19. D'ici la n de
l'année 2021, près de 30 vaccins auront été approuvés dans au moins un pays. Alors que
la demande de vaccins continue d'augmenter (en raison de l'émergence de variantes
préoccupantes (VoC) ou de l'affaiblissement potentiel de l'immunité), la production et
l'approvisionnement en vaccins ont eu du mal à rattraper le retard. Tirer le meilleur parti
d'un nombre limité de vaccins reste une question politique pertinente pour les
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
décideurs de santé publique du monde entier.
Dans le cadre de notre projet, nous avons évalué les résultats sanitaires et économiques
associés à différentes stratégies vaccinales dans un large éventail de contextes de
population et d'épidémies parmi les pays africains. Les données existantes sont
principalement basées sur des contextes à revenu élevé et aux ressources abondantes,
avec un bon accès et la capacité de distribuer de grands volumes de vaccins.
Cependant, une taille unique ne convient pas forcément à tous. Les contextes qui ont
déjà été explorés partagent souvent des caractéristiques clés (par exemple, la structure
d'âge de la population, les conditions d'approvisionnement en vaccins) qui affectent la
dynamique de la transmission du COVID-19 mais qui ne sont pas applicables ailleurs
dans le monde.
le monde. Nous avons abordé cette question en paramétrant ces caractéristiques en
fonction des contextes locaux. Nous avons également examiné le dé unique que
représente le déploiement des vaccins au fur et à mesure de la propagation des VoCs
(par exemple Omicron).
Au niveau national, nous avons utilisé les tailles de population, les structures d'âge et les
matrices de contact synthétiques pour construire la dynamique de base de la
population, puis Google Mobility et l'indice de rigueur des politiques Oxford COVID-19
pour approcher la déviation des comportements humains par rapport à la ligne de base
susmentionnée. Nous avons adapté un modèle de dynamique de transmission par âge
pour observer la mortalité liée au COVID-19 an d'estimer la taille des épidémies
existantes avant (et pendant) le déploiement du vaccin. Nous avons considé cinq
types d'effets du vaccin (c'est-à-dire la prévention des infections, des maladies, des
maladies graves, de la mortalité et de la transmission) et exploré une gamme de
dynamiques de dosage potentiellement réalisables.
Nous avons projeté les résultats sanitaires associés à différentes stratégies de
dynamique de dosage du vaccin et présenté les coûts totaux, les pertes en années de
vie corrigées de l'incapacité (DALY) et en années de vie corrigées de la qualité (QALY)
évitées, tant au niveau national que régional.
Collecter des preuves pour informer les décisions d'achat de vaccins COVID-19 : Une
boîte à outils pour les pays africains
Présentateur : Dr. Tom Drake, Centre pour le développement global
Les vaccins sont essentiels pour contrôler le COVID-19 en Afrique, mais les stocks
disponibles sur le continent restent extrêmement faibles - dans la plupart des pays, les
doses ne sufsent même pas à vacciner 1 personne sur 10. Les institutions mondiales,
régionales et nationales ont créé des mécanismes pour se procurer des vaccins et les
déployer auprès de leurs populations. Ces organisations sont confrontées à des
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
décisions importantes, susceptibles de protéger les sociétés et les économies de
nouveaux chocs COVID-19, mais présentant également un risque pour les services
essentiels si le coût des vaccins COVID-19 épuise les rares budgets de santé.
Nous avons mis au point une boîte à outils destinée à aider le personnel technique et les
décideurs des pays qui souhaitent utiliser l'évaluation des technologies de la santé (ETS)
pour l'achat des vaccins COVID-19. Après avoir présenté le processus d'ETS, il se concentre
sur la collecte de données probantes, en soulignant les types d'informations utiles pour
prendre des décisions éclairées, et les options de cadres pour exploiter les données. La
boîte à outils indique également les preuves existantes pertinentes, les ressources et les
considérations clés tirées des expériences recueillies depuis le début de la pandémie.
La présentation décrira brièvement l'objectif et la structure de la boîte à outils, en
soulignant ce à quoi elle peut servir et ce à quoi elle ne peut pas servir. La boîte à outils
est disponible ici.
Évaluation des technologies de la santé des vaccins COVID-19 au Kenya
Présentateur : Stacey Orangi, KEMRI-Wellcome Trust
Contexte :
Le gouvernement kenyan a donné la priorité à la vaccination comme mesure de santé
publique vitale pour contenir la maladie COVID-19 dans le pays. Cependant, les
contraintes de ressources nécessitent une analyse coût-efcacité de la mise en œuvre de
diverses stratégies de vaccination dans le pays.
Méthodes:
Nous avons utilisé un modèle de transmission SEIRS SARS-CoV-2 structuré par âge avec
vaccination pour projeter les résultats épidémiologiques de la mise en œuvre de diverses
stratégies de vaccination dans le pays. Ensuite, nous avons estimé le rapport coût-
efcacité des différentes stratégies de vaccination. Nous avons comparé 3 scénarios de
vaccination par rapport à un cas d'absence de vaccination : une couverture de 30 %
(minimale), 50 % (médiane) et 70 % (optimiste) de la population adulte d'ici juin 2022 en
donnant initialement la priorité aux groupes d'âge à haut risque. Ces scénarios ont été
évalués dans deux contextes : 1) sans variante d'échappement immunitaire et avec une
variante d'échappement immunitaire, et 2) un déploiement rapide de la vaccination et
un déploiement non rapide de la vaccination. Le rapport coût-efcacité différentiel
(RCED) de chaque option par rapport à l'absence de vaccination a été estimé en
calculant le coût différentiel d'une stratégie par année de vie corrigée de l'incapacité
(AVCI) évitée. Une stratégie est considérée comme rentable si le coût différentiel par
AVCI évitées est inférieur à 50% du PIB par habitant du Kenya (919,105 USD).
Conclusions/Interprétation :
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
En l'absence d'une nouvelle variante au Kenya, une couverture minimale (30 %) avec un
déploiement rapide permet d'obtenir le coût le plus bas par AVCI évitée car une telle
politique permet de vacciner rapidement toute la population la plus à risque. En cas de
cinquième vague due à une variante d'échappement immunitaire, les RCED sont réduits
car il y a plus de cas à prévenir pour le même niveau de couverture. Les investissements
réalisés dans le programme de vaccination COVID-19 pour augmenter la couverture
permettront de réduire le nombre d'hospitalisations et de décès, mais ces avantages
s'accompagnent d'une charge nancière élevée. La situation actuelle au Kenya, après
quatre vagues de COVID-19, est que l'on pense que plus de 80% de la population a connu
une infection naturelle et une immunité de haut niveau. La présente étude montre que le
rôle de la vaccination dans un tel contexte favorise un déploiement rapide auprès des
personnes les plus exposées au risque de maladie grave, c'est-à-dire les groupes d'âge
plus élevés et les personnes présentant des comorbidités.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'impact de COVID-19 sur le nancement de la santé dans les pays à faible et moyen
revenu : Résultats du Burkina Faso, du Kenya et de l'Ouganda.
Anooj Pattnaik, ThinkWell, Edwine Barasa, Health Economics Research Unit, KEMRI-Wellcome Trust
Research Programme, Nairobi, Kenya, Marie-Jeanne Offosse, ThinkWell, Ouagadougou, Burkina Faso et
Orokia Sory, Recherche pour la Santé et le Développement (RESADE), Ouagadougou, Burkina Faso, Stacey
Orangi, Institut de gestion des soins de santé, Université Strathmore, Nairobi, Kenya, Angela Kairu, Kemri-
Wellcome Trust, Nairobi, Kenya et Ileana Vilcu, ThinkWell, Genève, Suisse, Freddie Sengooba, Département
de politique, planication et gestion de la santé, École de santé publique de l'Université Makerere, Ougan-
da.
Description
Le COVID-19 a eu un impact considérable sur la santé, la société et l'économie dans le
monde entier. Une dynamique clé de la pandémie est son interaction bidirectionnelle
avec le système de santé. D'une part, la capacité des fonctions du système de santé af-
fecte l'efcacité de la réponse du pays à la pandémie, et d'autre part, la nature, l'échelle,
les impacts sanitaires et non sanitaires de la pandémie, et les stratégies de réponse des
pays affectent les fonctions du système de santé d'une manière qui inuence la rési-
lience des systèmes de santé. C'est particulièrement le cas dans les pays à revenu faible
et intermédiaire (PRFM) dont les systèmes de santé sont fragiles. La résilience réduit la
vulnérabilité des systèmes de santé aux crises et garantit qu'ils s'adaptent pour conti-
nuer à fournir des services de bonne qualité et pondre de manière appropriée aux
nouveaux besoins sanitaires. La compréhension de cette interaction entre la pandémie
et les fonctions du système de santé est importante pour fournir des preuves sur la ma-
nière de : a) renforcer les systèmes de santé pour mieux répondre à la pandémie et b) fa-
çonner la réponse du gouvernement à la pandémie de manière à minimiser les impacts
sanitaires et socio-économiques involontaires et nuisibles. En d'autres termes, ces don-
nées sont utiles pour trouver des moyens de renforcer la résilience des systèmes de san-
té face à COVID-19 et à d'autres pandémies futures.
Cette étude transnationale menée dans trois pays africains de PRFM (Burkina Faso, Ke-
nya et Ouganda) se concentre sur la fonction de nancement de la santé du système de
santé et examine a) comment la pandémie de COVID-19 et la réponse du gouvernement
à celle-ci ont eu un impact sur leurs systèmes de nancement de la santé, et b) com-
ment les arrangements de nancement de la santé existants et adaptés ont affecté la
capacité de ces pays à répondre à la pandémie.
En utilisant le Burkina Faso, le Kenya et l'Ouganda comme études de cas, cette session
explorera comment la pandémie de COVID-19 et les systèmes de nancement de la san-
té des PRFM ont inuencé la résilience des systèmes de santé. Le KEMRI-Wellcome Trust
ouvrira la session par une présentation de l'étude transnationale et de ses principales
conclusions. Ensuite, des intervenants de ThinkWell et de Recherche pour la Santé et le
Développement (RESADE) au Burkina Faso, de KEMRI-Wellcome Trust au Kenya, et de
l'école de santé publique de l'université de Makerere en Ouganda partageront les expé-
riences de leurs pays, en expliquant comment les dispositions en matière d'achat et de
gestion des nances publiques ont été adaptées pour répondre à COVID-19 et comment
elles ont inuencé la réponse à la pandémie dans leur pays. ThinkWell animera une ses-
sion de "questions-réponses", en transmettant les questions du public aux intervenants.
Session organisée 3-1
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'impact du COVID-19 sur le nancement de la santé au Kenya, au Burkina Faso et
en Ouganda
Edwine Barasa, Unité de recherche en économie de la santé, KEMRI-Wellcome Trust Research Programme,
Nairobi, Kenya.
Contexte
La pandémie de COVID-19 a eu des impacts sanitaires et socio-économiques considé-
rables dans le monde entier. L'une des principales dynamiques de la pandémie est son
interaction bidirectionnelle avec le système de santé. D'une part, la capacité des fonc-
tions du système de santé affecte l'efcacité de la réponse du pays à la pandémie ;
d'autre part, l'impact de la pandémie et les stratégies de réponse des pays mettent à
l'épreuve la résilience des systèmes de santé et de leurs fonctions. L'une de ces fonctions
est le nancement de la santé, qui joue un rôle essentiel dans la réponse à la pandémie
et le maintien de la prestation des services de santé de base. Nous avons mené une
étude au Burkina Faso, au Kenya et en Ouganda qui s'est concentrée sur l'interaction
entre la pandémie et la fonction de nancement de la santé de leurs systèmes de santé.
Buts et objectifs
Nous avons cherché à examiner a) comment la pandémie de COVID-19 et la réponse du
gouvernement à celle-ci ont eu un impact sur leurs systèmes de nancement de la san-
té, et b) comment les dispositions existantes et adaptées de nancement de la santé ont
affecté la capacité de ces pays à répondre à la pandémie.
Méthodes
Nous avons utilisé une approche d'étude de cas comparative qui fait appel à des -
thodes quantitatives et qualitatives. Les données quantitatives (par exemple, les don-
nées sur les budgets et les dépenses) ont été extraites de l'examen des documents et
analysées de manière descriptive dans MS Excel. Pour les données qualitatives, nous
avons échantillonné à dessein des décideurs et des gestionnaires nationaux et régionaux
du secteur de la santé, des gestionnaires d'établissements de santé et du personnel de
première ligne (au niveau des soins de référence et primaires) dans chaque pays. Nous
avons recueilli des données en combinant des entretiens approfondis semi-structurés et
des examens de documents et de dossiers administratifs. La triangulation des données
qualitatives et quantitatives a été utilisée pour renforcer la rigueur de l'étude. Une ap-
proche thématique a été utilisée pour l'analyse.
Résultats
Cette étude transnationale a mis en évidence (1) la manière dont les gouvernements du
Burkina Faso, du Kenya et de l'Ouganda ont mobilisé les ressources pour répondre à la
pandémie, (2) les services COVID-19 achetés et les modalités d'achat utilisées, (3) l'évolu-
tion des règles et des pratiques d'achat pendant la pandémie et les opportunités saisies
et/ou manquées, et (4) les leçons sur les adaptations de la gestion des nances pu-
bliques, en particulier pendant les urgences telles que la pandémie de COVID-19.
Conclusion
Il est important de comprendre l'interaction entre la pandémie et les différents aspects
de la fonction de nancement de la santé an de fournir des preuves sur la façon de a)
renforcer le système de nancement de la santé pour mieux répondre aux crises et b)
façonner la réponse du gouvernement aux pandémies de manière à minimiser les im-
pacts sanitaires et socio-économiques involontaires et nuisibles. Cette analyse transna-
tionale renforce la transférabilité de ces résultats à des contextes similaires dans les pays
d'Afrique subsaharienne.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Réformes de la PFM et gestion du COVID-19 dans le secteur de la santé : le cas du
Burkina Faso
Marie-Jeanne Offosse, ThinkWell, Ouagadougou, Burkina Faso et Orokia Sory, Recherche pour la Santé et le
Développement (RESADE), Ouagadougou, Burkina Faso.
Contexte
Les premiers cas de COVID-19 au Burkina Faso ont été conrmés le 9 mars 2020. Début
mai, le gouvernement a mis en place le Comité national de gestion de la ponse. Cinq
ministères, dont le ministère de la Santé, ont été impliqués dans la mise en œuvre du
plan de réponse au COVID. Pour répondre à la pandémie tout en continuant à fournir
d'autres services de santé essentiels, le gouvernement du Burkina Faso a adopté des
réformes rapides du nancement de la santé, notamment en matière de gestion des
nances publiques (GFP) pour la mobilisation des recettes.
Buts et objectifs
Cette étude vise à évaluer les principaux changements dans les dispositions de
nancement de la santé en relation avec la ponse du Burkina Faso à la pandémie de
COVID-19.
Méthodes
L'étude fait partie d'une évaluation transnationale avec un questionnaire standard ajusté
pour se concentrer sur les parties prenantes pertinentes au Burkina Faso. Une analyse
documentaire détaillée de la littérature sur les systèmes et pratiques de GFP à différents
niveaux de gouvernement au Burkina Faso a été entreprise, suivie d'entretiens avec des
informateurs clés sur les changements dans les dispositions et pratiques de mobilisation
des recettes au niveau national. Une approche thématique a été utilisée pour l'analyse.
Principaux résultats
Le budget 2020 du ministère de la Santé a été révisé pour allouer 78 millions USD au
nancement de la ponse à la pandémie, y compris des incitations pour motiver les
agents de santé. La nouvelle ligne budgétaire a été conancée par le gouvernement en
réaffectant certains fonds alloués au MdS et à d'autres ministères de tutelle, et par les
donateurs par le biais d'un soutien budgétaire direct. L'amendement budgétaire a
permis d'ajouter 43 millions USD aux 335 millions USD initialement prévus dans le
budget 2020 du ministère de la Santé.
Pour mobiliser davantage de ressources, un compte de trésorerie (compte MoH COVID-
19) a été créé pour le dépôt direct et les transferts bancaires. Le ministère de la Santé a
organisé des événements de collecte de fonds pour recueillir des espèces et des chèques
auprès d'entreprises privées et de particuliers. Ces fonds ont ensuite été déposés sur ce
compte de trésorerie.
Pour faciliter la mise en œuvre du plan d'intervention COVID-19, le gouvernement a
rationalisé les procédures d'achat du ministère de la Santé. Le recours à une source
unique (accord direct) a été autorisé, ce qui a permis de raccourcir les processus
d'approvisionnement en équipements de traitement du COVID-19.
Conclusion
Bien que la pandémie de COVID-19 ait perturbé la prestation des services au Burkina
Faso, en particulier les services préventifs, elle a ouvert la voie à des réformes des
dispositions de GFP dans le secteur de la santé. La réaffectation du budget général du
gouvernement pour répondre à une crise sanitaire, les approches innovantes pour la
mobilisation des fonds publics et privés, ainsi que la rationalisation des procédures de
passation de marchés sont des réformes qui peuvent être employées lors de futures
crises sanitaires.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'impact de COVID-19 sur le nancement de la santé au Kenya
Stacey Orangi, Institut de gestion des soins de santé, Université de Strathmore, Nairobi, Kenya, Angela Kairu,
Kemri-Wellcome Trust, Nairobi, Kenya et Ileana Vilcu, ThinkWell, Genève, Suisse.
Contexte
Fin octobre 2021, plus de 252 000 cas conrmés de COVID-19 et plus de 5 000 décès ont
été signalés au Kenya. Face à la pandémie, le système de santé kenyan a continuer à
fournir des services de base tout en veillant à ce qu'il soit en mesure de répondre à la
pandémie. Le nancement de la santé est une fonction clé du système de santé dont la
performance a un impact sur ces deux objectifs.
Buts et objectifs
Cette étude a examicomment le gouvernement du Kenya a adapté ses dispositions
en matière d'achats et de gestion des nances publiques (PFM) pour répondre à COVID-
19 et comment celles-ci ont inuencé la réponse à la pandémie dans le pays.
Méthodes
Pour mieux comprendre cette situation, nous avons mené une étude transversale
qualitative et quantitative au niveau national et dans trois comtés du Kenya sélectionnés
à dessein. Nous avons recueilli des données qualitatives à l'aide d'entretiens approfondis
(n=55) et effectué des examens de documents pour extraire des données budgétaires
quantitatives. Les données qualitatives ont été analysées en utilisant une approche
thématique, tandis que les données qualitatives ont été analysées de manière descriptive
dans MS Excel.
Principaux résultats
Les services COVID-19 proposés dans les comtés comprennent le dépistage, l'isolement
et la gestion des cas, ainsi que la vaccination. Dans les trois comtés, ces services sont
achetés par le département de la santé du comté et le ministère national de la santé et
sont fournis en grande partie par les établissements de santé publics. Les services COVID
-19 sont payés à l'aide de budgets basés sur des programmes. Bien que le Fonds national
d'assurance hospitalière (NHIF) n'ait pas formellement intégré les services COVID-19 dans
son paquet de prestations, des efforts sont faits pour inclure la gestion des cas COVID-19
dans certains de ses programmes et les rembourser par le biais des méthodes de
paiement existantes (capitation, rémunération des services, paiements par cas et
indemnités journalières).
Les systèmes PFM existants dans les trois comtés sont restés inchangés, mais le
processus de budgétisation a été assoupli pour inclure les activités liées à la COVID-19.
Les comtés (deux sur trois) les établissements de santé manquaient d'autonomie
opérationnelle et nancière étaient moins à même de répondre aux besoins urgents des
établissements, ce qui a entraîné des retards dans les achats.
Conclusion
Nos résultats montrent qu'il est nécessaire d'accroître l'accès aux services COVID-19 en les
incluant dans le paquet de prestations du NHIF et en invitant davantage
d'établissements privés et confessionnels à offrir ces services. En outre, bien que les
systèmes actuels de gestion des nances publiques aient été exibles pour répondre à la
pandémie, des adaptations telles que la garantie de l'autonomie nancière des
établissements sont essentielles pour rendre le système de nancement de la santé plus
résistant aux pandémies.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Modalités d'achat et ajustements adoptés pour nancer la riposte au COVID-19 en
Ouganda : Aperçus des gouvernements locaux et des agents de premières lignes
Freddie Sengooba, Département des politiques de santé, de la planication et de la gestion, École de santé
publique de l'Université de Makerere, Ouganda.
Contexte
Comme dans de nombreux pays, le système décentralisé de l'Ouganda transmet la
responsabilité de la prestation des services de santé aux gouvernements locaux. La
capacité de ces gouvernements locaux à sister aux pandémies et à maintenir la
prestation des services de santé est essentielle. Au début de la pandémie de COVID-19, le
gouvernement de l'Ouganda (GoU) a mobilisé des fonds pour nancer les réponses des
gouvernements nationaux et locaux. La mobilisation, l'allocation et l'utilisation efcaces
des ressources sont essentielles à la résilience des systèmes de santé lors des urgences
sanitaires. Les interactions entre la réponse de l'Ouganda à la pandémie de COVID-19 et
ses systèmes de gestion des nances publiques (PFM), ainsi que les adaptations
entreprises lors de cette crise, peuvent nous apprendre beaucoup.
Buts et objectifs
Cette étude évalue les mécanismes de nancement de l'Ouganda dans le cadre de
COVID-19, en documentant la manière dont les accords d'achat de produits de santé ont
été adaptés et en comparant les niveaux d'autonomie de jure et de facto pour la prise de
décision scale et opérationnelle par les districts et les établissements de santé. L'étude
décrit l'évolution du nancement COVID-19 pendant la pandémie, en s'intéressant à la
manière dont les fonds ont été mobilisés et utilisés pour payer les prestataires, ainsi qu'à
la manière dont ils ont été comptabilisés.
Méthodes
Une étude transversale a été menée dans 43 établissements de santé de 8 districts. Des
entretiens approfondis au niveau national ont permis de clarier les décisions d'achat de
COVID-19. Des statistiques descriptives et comparatives ont été calculées pour montrer
les progrès de la mise en œuvre, et les données qualitatives recueillies par le biais de
questions ouvertes ont été analysées à l'aide d'une analyse de contenu conventionnelle
(CCA) pour déterminer le schéma des ux nanciers et les priorités de dépenses pour les
interventions COVID-19. Des informations supplémentaires ont été extraites des lois,
politiques et directives pertinentes.
Principaux résultats
Cette étude a déterminé l'autonomie scale et opérationnelle dont disposent les
gouvernements et les établissements infranationaux au sein du système de santé
publique. Les résultats ont mis en évidence (1) comment le GoU a mobilisé les ressources
pour répondre à la pandémie, (2) quels services COVID-19 ont é achetés, et les
modalités d'achat utilisées, (3) l'évolution des règles et des pratiques d'achat stratégique
pendant la pandémie et quelles opportunités ont été saisies et/ou manquées, et (4) les
leçons sur les adaptations concernant les ajustements vitaux dans la PFM, en particulier
pendant les urgences comme COVID-19.
Conclusion
La pandémie COVID-19 a suscité des efforts rapides de la part du gouvernement pour
mobiliser des fonds et des allocations aux prestataires de services. De nouvelles
approches d'achat sont apparues, ce qui a entraîné des ajustements des pratiques de
GFP. L'expérience de l'Ouganda permet de savoir si les urgences sanitaires peuvent
inciter le gouvernement à accorder une plus grande autonomie scale et opérationnelle
aux gouvernements locaux et aux établissements de première ligne.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'utilisation des données et des preuves pour la prise de décision dans ETS : adop-
tion d'un processus de délibération sur les preuves comme mécanisme de renforce-
ment de la prise de décision dans l'évaluation des technologies de la santé.
Auteurs : M. Gavin Surgey, Radboud University Medical Center, Nijmegen, Pays-Bas, Brian Asare, Ministère
de la Santé, Accra, Ghana, Tommy Wilkinson, Banque mondiale, Washington, DC, Warren Mukelabai Si-
mangolwa, HEARD, Health Economics Aids Research Division, UKZN, Lusaka, Zambie.
Description
L'utilisation des données et des preuves pour la prise de décision dans ETS : adopter un
processus de délibération sur les preuves comme mécanisme pour renforcer la prise de
décision dans l'évaluation des technologies de la santé.
Résumé du panel
Avec des ressources limitées, des choix difciles doivent être faits sur ce qui est couvert.
On a de plus en plus recours aux données probantes de l'économie de la santé pour ap-
puyer la prise de décision, mais on se rend compte que la prise de décision ne doit pas
reposer uniquement sur le rapport coût-efcacité (ACE) et qu'il faut intégrer les critères
de valeur d'un pays, comme les critères liés à la maladie et à l'intervention, les critères
liés aux caractéristiques des groupes sociaux et ceux liés à la protection contre les effets
nanciers et sociaux de la mauvaise santé [1].
Il est nécessaire de disposer de processus et de procédures équitables pour prendre en
compte les multiples considérations et gérer les tensions et les compromis. Étant donné
que les gens ne seront pas d'accord sur les compromis à faire, un engagement envers
des processus équitables peut aider à relever ces dés. C'est dans ce contexte qu'un pro-
cessus de délibération fondé sur des données probantes peut aider à gérer ces compro-
mis, ce qui permet une prise de décision plus juste et plus légitime.
Les pays utilisent et prennent en compte des données différentes dans leur processus
décisionnel. Quelles preuves prennent-ils en compte et comment ? Cette session réé-
chira à la manière dont les différents pays prennent en compte les différents types de
preuves pour prendre des décisions légitimes.
Structure de la session
La session commencera par le modérateur qui plantera le décor en donnant un aperçu
des expériences en matière de xation des priorités et des preuves utilisées pour la prise
de décision. Il y aura des commentaires sur le rôle des critères de valeur et sur la façon
dont ils sont dérivés et utilisés dans les processus d'ETS des différents pays. Ensuite, les
cinq panélistes présenteront leurs travaux relatifs à l'utilisation des données probantes
dans ETS dans les différents pays, suivis d'une séance de questions-réponses.
Résultats et objectifs
Les objectifs de ce panel seront de partager les expériences de l'utilisation de différents
critères alors que les pays se dirigent vers l'institutionnalisation de ETS pour l'établisse-
ment des priorités.
[1] Norheim, O.F., Baltussen, R., Johri, M. et al. Guidance on priority setting in health care
(GPS-Health) : the inclusion of equity criteria not captured by cost-effectiveness analysis.
Cost Eff Resour Alloc 12, 18 (2014). https://doi.org/10.1186/1478-7547-12-18
Session organisée 3-2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'utilisation des données probantes et le processus dETS au Ghana
Brian Asare, ministère de la Santé, Accra, Ghana
Le Ghana s'est engagé à réaliser la couverture sanitaire universelle (CSU) et s'est efforcé à
encourager la prise de décision fondée sur des données probantes an de garantir que la
mutuelle nationale d'assurance maladie (NHIS) fonctionne pour les 30 millions de
citoyens ghanéens en mettant en place lETS. Pour parvenir à une couverture sanitaire
universelle durable, le Ghana a reconnu qu'il fallait élaborer des cadres pour la xation
des priorités. Sur la voie du CHU, le Ghana devait faire des choix dans la conception des
cadres et des processus dETS. Il a été convenu de suivre un processus délibératif fondé
sur des données probantes (EDP), adapté au contexte du pays et basé sur les leçons
tirées de l'utilisation de données probantes et de la négociation dans l'examen des
directives nationales de traitement standard et de la liste des médicaments essentiels.
Un travail a été effectué avec le comité dETS du Ghana sur les types de critères pouvant
être utilisés pour la prise de décision, y compris des facteurs autres que les données
cliniques et économiques, tels que les questions éthiques, juridiques ou sociales. Tout au
long du développement du ETS, des travaux ont été réalisés avec les parties prenantes du
pays pour améliorer la compréhension des choix dans les processus et le cadre théorique
des EDP. Ce travail présentera le processus que le Ghana a suivi pour concevoir son cadre
d'ETS, depuis la création de ses structures d'ETS, en passant par la rédaction de chaque
étape des lignes directrices du processus ETS par les structures dETS du pays, jusqu'à la
mise en œuvre des premiers projets liés à lETS pour éclairer l'élaboration des politiques.
Nous constatons que l'incorporation des idéaux des processus existants et l'implication
des décideurs dans la conception plus peuvent contribuer au succès dETS. De plus,
l'incorporation de données probantes au-delà de la concentration exclusive sur le rapport
coût-efcacité se traduira par des processus d'établissement des priorités plus
équitables.
Des preuves et un processus de décision en Tanzanie
M. Gavin Surgey, Centre médical de l'Université Radboud, Nijmegen, Pays-Bas
Le rôle de lETS est de plus en plus reconnu comme une composante importante pour
atteindre la CHU grâce à une allocation plus efcace des ressources. Il n'existe pas de
mécanisme formel d'établissement des priorités en Tanzanie, et les processus
décisionnels actuels n'intègrent pas l'analyse économique de la santé (efcience,
efcacité, valeur et comportement). Les décisions sont prises par les dirigeants au niveau
national et sont prises de manière bureaucratique, avec peu ou pas de preuves à l'appui.
Des débats très animés entre les chercheurs, les politiciens et les communautés ont
appelé à des discussions plus systématiques au niveau du ministère. Alors que la
Tanzanie se dirige vers une couverture universelle, les réformes sont axées sur
l'amélioration de l'efcacité. Les services de santé ne sont pas bien dénis et il y a un
besoin désespéré d'ETS pour aider à dénir les services prioritaires ainsi qu'un processus
pour le faire, an d'assurer le meilleur rapport qualité-prix et l'adhésion des parties
prenantes aux décisions de couverture. Ce travail vise à présenter, en tant qu'étude de
cas, la mise en place réussie du comité dETS de Tanzanie en 2017/18. Il vise à répondre à
la question suivante : Comment introduire lETS de telle sorte qu'elle devienne une partie
intégrante de la prise de décision de routine pour la planication et la politique
opérationnelle au sein du système de soins de santé lorsqu'il y a un manque de capacités
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
et de données. La présentation mettra en évidence la manière dont les décisions sont
prises et dont les données probantes sont utilisées dans un environnement elles sont
rares. Nous montrerons comment le processus d'ETS a été simplié, mais en utilisant les
preuves disponibles, nous pouvons améliorer le processus de prise de décision, ce qui
conduit à un système de soins de santé plus efcace.
Données probantes et méthodes d'ETS pour la sélection des médicaments en Afrique
du Sud
Tommy Wilkinson, Banque mondiale, Washington, DC
Le programme des médicaments essentiels (EDP) en Afrique du Sud vise à garantir que
des médicaments essentiels abordables et de bonne qualité soient disponibles à tout
moment, en quantités sufsantes, dans des formes de dosage appropriées, pour tous les
citoyens. Les nouvelles technologies de santé introduisent des coûts supplémentaires
pour le système de santé, ce qui signie que leur disponibilité pose des dés pour la
dénition des priorités, l'allocation des ressources et les choix de soins aux patients. Des
choix doivent être faits entre les interventions alternatives pour une maladie donnée et le
traitement ou la prévention de celle-ci. An de faire ces choix complexes, l'EDP vise à
utiliser les meilleures preuves disponibles en utilisant une approche qui est systématique,
impartiale et transparente.
Un processus d'ETS a été veloppé pour l'EDP qui se concentre sur les méthodes de
production et d'utilisation des preuves pour les médicaments. Ce processus s'inscrit dans
le contexte du système d'évaluation des technologies de la santé (ETS) en cours de
développement en Afrique du Sud. Ce système d'ETS en Afrique du Sud va au-delà d'un
exercice technique et incorpore une série de jugements de valeur sociaux et scientiques
pour informer une approche responsable pour déterminer quelles technologies de santé
sont nancées dans le système de santé publique. Cette présentation décrit les
méthodes d'ETS utilisées dans le cadre du processus décisionnel existant dans le
contexte actuel de l'Afrique du Sud et dans les structures futures de l'assurance maladie
nationale.
Intégration de l'EDP et dETS dans la révision du HBP de la Zambie
Warren Mukelabai Simangolwa, HEARD, Health Economics Aids Research Division, UKZN, Lusaka, Zambie
Contexte
Le ministère zambien de la Santé a récemment lancé un processus de révision du
programme national de soins de santé (NHCP) de 2012. Cette démarche s'inscrit dans le
cadre d'un processus plus large d'efcacité de l'allocation des ressources en matière de
santé, visant à améliorer la rentabilité des dépenses de santé. Pour y parvenir, une feuille
de route dénissant un processus par étapes, contextualisé à partir des initiatives
internationales d'aide à la décision en dix étapes - what's in and what's out - a été
adoptée pour la mise en œuvre. L'évaluation économique appliquée, la mesure des coûts
des interventions sanitaires, l'analyse de l'impact budgétaire, la modélisation analytique
des décisions et la mesure des utilités et des préférences en matière de santé sont des
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
concepts clés de l'économie de la santé qui sont pertinents pour ce processus.
Approche:
Cet article passe en revue les processus que la Zambie entreprend pour améliorer
l'expertise nationale en économie de la santé an de réviser son paquet de
prestations. En particulier, nous explorons deux étapes critiques de son processus de
révision par étapes et nous vérions quelles initiatives de développement des
capacités sont entreprises pour le groupe multipartite nommé par le gouvernement
pour diriger ce processus. Le groupe multipartite est un forum inclusif pour les
partenaires de coopération, les universités, les groupes de la société civile, les ONG
locales et internationales, le secteur privé, les institutions de régulation, les autres
ministères de tutelle du gouvernement, les groupes de patients et les représentants
du public. Leur rôle est de générer des preuves pour éclairer la prise de décision sur
les processus d'ensemble de prestations et d'orienter le consensus sur la révision. Les
étapes examinées sont la collecte et la synthèse des preuves et les étapes
d'évaluation, correspondant aux étapes 4 et 5 du processus en dix étapes. Les
résultats de ces processus comprendront la synthèse et l'évaluation des preuves sur
le coût des interventions, l'espace scal, l'impact budgétaire, l'ACE, l'équité et la
synthèse des preuves du PRF. Résultats.
Le gouvernement de la Zambie a lancé un webinaire mensuel de 60 à 90 minutes
pour le groupe multipartite an de renforcer ses capacités en économie de la santé
pour le processus de révision. Ces webinaires accueillent des experts du réseau iDSI
spécialisés dans l'économie de la santé. Le gouvernement a également collaboré
avec l'Initiative internationale d'aide à la décision, la Banque mondiale, l'UNICEF et
l'OMS pour soutenir les capacités en économie de la santé. Pour y parvenir de
manière adéquate et systématique, le gouvernement entreprend une évaluation des
capacités pour le groupe multipartite an d'examiner les besoins spéciques de
développement des capacités des parties prenantes de manière à mieux cibler
l'initiative de développement de l'économie de la santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Élargir l'espace budgétaire au niveau de l'État à l'ère de la réforme du secteur de la
santé : Preuves des États d'Abia et d'Osun au Nigéria.
Dr Iboro Nelson, USAID State2State Project of Development Alternative Incorporated (DAI) - Nigeria, Uyo-
Akwa Ibom State, Nigeria, Dr Adenekan Abayomi, USAID Health Policy Plus (HP+) Project of Palladium
International Development Company - État d'Osun, État d'Osun , Nigéria, Dr Janet Ekpenyong, Agence de
développement des soins de santé primaires État de Cross River, État de Calabar-Cross River, Nigéria,
Andrew Carlson, Projet USAID Health Policy Plus (HP+) de Palladium International Development Company
États-Unis et Dr Frances Ilika, USAID Projet Health Policy Plus (HP+) de Palladium International
Development Company – Abuja, Abuja, Nigeria
Introduction:
Malgré une pluralité de mécanismes de nancement de la santé au Nigéria, le sous-
nancement agrant par rapport aux besoins projetés, l'inefcacité et le gaspillage
réduisent le fonctionnement efcace du système de santé. Pour soutenir le processus de
réformes stratégiques du nancement des soins de santé actuellement en cours et
pousser davantage de fonds au niveau de l'État, il est nécessaire de disposer de preuves
pour éclairer les politiques qui mobilisent puis aident à utiliser le nancement pour la
santé et soutiennent l'engagement des acteurs essentiels.
Méthodes :
Nous avons mené une revue des dépenses publiques (RDP), une analyse de l'espace
budgétaire (FSA) et aidé les gouvernements des États à élaborer des plans de
mobilisation des ressources (PMR) dans deux États : Abia et Osun. La RDP et la FSA ont
étudié la croissance du PIB, les recettes publiques, le budget et les indicateurs de
dépenses à partir des sources ofcielles sur la période de cinq ans 2013-2017. Sur cette
base, nous avons projeté trois scénarios d'espace budgétaire pour la santé (référence,
modéré et optimiste), en utilisant des hypothèses pour tenir compte de l'incertitude
dans la hiérarchisation de la santé et des conditions macro-scales dans chaque État. Les
résultats de ces analyses ont guidé l'élaboration de PGR qui ciblent l'augmentation du
nancement de la santé à partir de quatre sources : (1) les dépenses publiques de santé
discrétionnaires, (2) les affectations, (3) l'aide extérieure et le secteur privé, et (4) les gains
de l'efcacité. Les résultats ont été validés par des séances de travail dirigées par les
parties prenantes.
Résultats:
Dans les deux États, le nancement public du système de santé est tombé en dessous
de l'objectif de 15 % de la déclaration d'Abuja. La proportion des dépenses publiques de
santé par rapport aux dépenses publiques générales variait d'une moyenne de 5 % à
Abia à 7 % à Osun pour la période. Les budgets accordent la priorité aux dépenses de
personnel (moyenne historique de 69 % du budget de la santé dans les deux États), ce
qui évince d'autres intrants dans la prestation des services de santé ; tandis que les
dépenses en capital sont mal priorisées (moyenne de 27%-28%). L'efcacité des dépenses
en capital est encore réduite par une mauvaise exécution (moyenne de seulement 8 % à
10 % dans les deux États). Le RMP nal de l'État d'Osun vise à mobiliser 85 milliards de
nairas sur la période 2020-2024 ; en s'appuyant sur les scénarios FSA sous-jacents et les
Session Parallèle 3-1 : Oral
Impact des dépenses de santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
stratégies d'accompagnement. A Abia, le RMP rapportera 61 milliards de nairas au cours
de la même période.
Conclusion:
Dans leurs PGR, chaque secteur de la santé de l'État s'est engagé à améliorer
considérablement à la fois la hiérarchisation de la santé et la performance budgétaire
grâce à un meilleur suivi des données nancières et aux efforts de plaidoyer fondés sur
des preuves. En outre, les stratégies RMP ciblant l'inscription des non pauvres du secteur
informel dans les régimes d'assurance de l'État sont très prometteuses pour mobiliser des
ressources intérieures supplémentaires. Ensemble, cette approche visant à lier les
résultats du nancement de la santé à la planication stratégique devrait être envisagée
dans d'autres États nigérians aspirant à la CSU.
Dépenses de santé catastrophiques et appauvrissement en Tanzanie : données de la
récente enquête nationale auprès des ménages
Peter John Binyaruka1, August Kuwawenaruwa2, Mariam Ally3, Moritz Piatti3 et Gemini Mtei4, (1) Ifakara
Health Institute, Dar Es Salaam, Tanzanie, (2) Ifakara Health Institute, Dar es Salaam, Tanzanie, (3) The
World Bank Tanzania, (4) Env. Associates Inc., Projet de renforcement des systèmes du secteur public Plus
(PS3+), Dar es Salaam, Tanzanie.
Atteindre l'objectif de la couverture sanitaire universelle (CSU) en garantissant l'accès à
des services de santé de qualité sans difcultés nancières est un objectif politique dans
de nombreux pays. Ainsi, des évaluations de routine de la protection contre les risques
nanciers sont nécessaires pour suivre les progrès des pays vers la réalisation de cet
objectif de couverture universelle. Cette étude visait à entreprendre une évaluation à
l'échelle du système des dépenses catastrophiques de la santé en utilisant les données de
la récente enquête nationale en Tanzanie.
Méthodes :
Nous avons utilisé des données transversales de l'enquête nationale sur le budget des
ménages 2017/2018 couvrant 9 463 ménages et 45 935 individus dans les 26 régions de la
Tanzanie. Ces données comprennent des informations sur l'utilisation des services, les
paiements de soins de santé et les dépenses de consommation. Deux mesures de la
protection contre les risques nanciers (c'est-à-dire les dépenses de santé
catastrophiques (CHE) et l'effet d'appauvrissement des paiements de soins de santé) ont
été estimées. La prévalence du CHE a été estimée à partir de la fraction des coûts de
santé par rapport aux dépenses de consommation des ménages. Nous avons utilisé le
seuil de 10 % des penses totales et le seuil de 40 % des dépenses non alimentaires.
L'incidence de la pauvreté a été estimée à l'aide des dépenses de consommation totales
des ménages en considérant à la fois avec et sans les dépenses directes pour les soins de
santé par rapport au seuil de pauvreté national.
Résultats :
Environ 2,6 % des ménages tanzaniens ont souffert de la catastrophe nancière parce
qu'ils consacrent plus de 10 % de leurs dépenses totales aux soins de santé. En outre, 1 %
des ménages tanzaniens ont souffert de la catastrophe nancière parce qu'ils ont
consacré plus de 40 % de leurs dépenses non alimentaires aux soins de santé. De même,
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
environ 1 % de la population était appauvrie en raison des paiements directs.
Conclusion:
La Tanzanie devrait donner la priorité à l'expansion des mécanismes de prépaiement tels
que l'assurance maladie et la scalité progressive pour assurer la protection nancière des
groupes vulnérables, en particulier les pauvres, les personnes âgées et les personnes
souffrant de maladies chroniques. Une évaluation plus approfondie du suivi est nécessaire,
en particulier pour comparer la protection nancière avec la performance de la couverture
des services dans l'hypothèse de la réalisation de la CSU.
Les Inégalités socio-économiques et les déterminants des dépenses de santé
catastrophiques au Nigeria.
Patrick Vidzo Katana, Programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust, Centre de recherche en médecine
géographique (Coast, Kili, Kenya
Les paiements directs élevés sont l'un des principaux facteurs qui entravent l'accès aux
soins de santé au Nigéria et dans d'autres pays à revenu faible ou intermédiaire. Les
informations disponibles indiquent une tendance à la hausse des paiements directs,
exposant de nombreuses personnes au risque de dépenses de santé catastrophiques
(CHE) et d'appauvrissement, en particulier chez les personnes pauvres. Comme la plupart
des études se limitent uniquement aux montants payés de leur poche, cela peut conduire
à une sous-estimation du phénomène pour les ménages qui ne peuvent pas se permettre
ces paiements. Peu d'études ont examiné l'étendue des inégalités et les déterminants du
CHE en Afrique subsaharienne.
En utilisant les données du panel Nigeria General Household Survey (GHSP) pour 2018-
2019, cette étude examine les inégalités socio-économiques et les déterminants du CHE.
Les effets catastrophiques des paiements directs dans cette étude ont été mesurés à l'aide
de la méthode d'Ataguba, en appliquant un seuil initial de 10 % et y=0,8, un paramètre
d'aversion à l'inégalité. L'analyse des correspondances multiples (AMC) a été utilisée pour
générer l'indice de richesse et des indices de concentration pour évaluer l'inégalité ont été
dérivés. La régression logistique a été utilisée pour analyser l'association entre le CHE et les
variables sociodémographiques. Les résultats indiquent que 22,3 % des ménages ont subi
un CHE au seuil de 10 %. 6 % des patients ambulatoires et 4 % des patients hospitalisés
étaient appauvris ou passaient en dessous du seuil de pauvreté en raison de la prise en
charge des soins de santé. Les indices de concentration calculés pour les services de soins
de santé ambulatoires et hospitaliers étaient négatifs, ce qui indique que le CHE était
concentré parmi les nages pauvres. En outre, les résultats suggèrent que l'absence
d'assurance maladie (OR=3,41, SE= 2,38, p<0,001), la vie en milieu rural (OR=2,01, SE= 1,02,
p<0,005) et le faible statut socio-économique (OR= 1,48, SE= 0,57, p<0,005) étaient les
variables associées au CHE. Ces résultats ont des implications politiques pour différentes
parties prenantes telles que les ministres de la santé, les prestataires de soins de santé, les
compagnies d'assurance.
Des politiques visant à renforcer la protection contre les risques nanciers, en particulier
parmi les ménages pauvres et les habitants des zones rurales, sont nécessaires pour
renforcer l'équité et améliorer l'accès aux soins de santé au Nigéria.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'impact des dépenses personnelles sur les rendez-vous manqués dans les centres
de soins et de traitement du VIH dans le nord de la Tanzanie
Carl Mhina1, Hayden Bosworth1, John Bartlett2 et Charles Muiruri1, (1) Duke University-Department of Popu-
lation Health Sciences, Durham, NC, (2) Duke Global Health Institute, Durham, NC
Contexte
Les rendez-vous manqués à la clinique ont un impact négatif sur le ux des patients et
les résultats de santé des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). La probabilité pour les
PVVIH de manquer des rendez-vous à la clinique est associée aux dépenses directes et
indirectes effectuées lors de l'accès aux soins du VIH. L'objectif de cette étude était
d'examiner la relation entre les dépenses de santé directes et la probabilité de rendez-
vous manqués.
Méthode
Au total, 618 PVVIH âgés de plus de 18 ans fréquentant deux centres de soins et de trai-
tement du VIH (CTC) dans le nord de la Tanzanie ont été inscrits à l'étude. La fréquenta-
tion de la clinique et les caractéristiques cliniques ont éextraites des dossiers médi-
caux. Les informations sur les dépenses de santé directes, la démographie et les fac-
teurs socio-économiques ont été autodéclarées par les participants. Nous avons utilisé
un modèle d'obstacle. La première partie du modèle d'obstacle a évalué l'effet marginal
d'une augmentation d'un shilling tanzanien (TZS) des dépenses de santé directes sur la
probabilité d'avoir un rendez-vous manqué et la deuxième partie a évalué la probabilité
d'avoir des rendez-vous manqués pour ceux qui avaient manqué un rendez-vous sur la
période d'étude.
Résultats
Parmi ces 618 participants, 242 (39 %) avaient manqué au moins un rendez-vous à la cli-
nique au cours de la dernière année. Les dépenses directes n'étaient pas signicative-
ment associées au nombre de rendez-vous manqués à la clinique. Le montant médian
des OOP payés était de 5 100 TZS par visite, soit environ 7 % du revenu mensuel médian.
Les participants qui étaient séparés de leur partenaire (odds ratio ajusté [AOR] = 1,83,
intervalle de conance à 95 % [IC] : 1,11‒8,03) et ceux âgés de plus de 50 ans (AOR = 2,85,
IC à 95 % : 1,01‒8,03) étaient signicativement associé à l'absence d'un rendez-vous.
Pour ceux qui avaient manqué au moins un rendez-vous au cours de la période
d'étude, la probabilité de manquer un rendez-vous à la clinique était signicativement
associée à la recherche de soins dans un CTC public (P = 0,49, IC à 95 % : 0,88‒0,09) et
Conclusion
Les interventions axées sur l'amélioration du respect des rendez-vous cliniques de-
vraient cibler les CTC publics, les PVVIH âgés de > 25 à 35 ans, de plus de 50 ans et ceux
qui sont séparés de leurs partenaires.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Les dépenses catastrophiques de la santé parmi les personnes vivant avec le VIH
recherchant les soins dans deux centres tertiaires de soins et de traitement au
Nord de la Tanzanie
Carl Mhina1, John Bartlett2, Charles Muiruri1 et Hayden Bosworth1, (1) Duke University-Department of Popu-
lation Health Sciences, Durham, NC, (2) Duke Global Health Institute, Durham, NC
Introduction
Les dépenses de santé catastrophiques (CHE) signient que les dépenses de santé d'un
individu dépassent sa capacité de payer. Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en-
courent des CHE en raison des dépenses directes effectuées lors de l'accès aux soins du
VIH. Le CHE est associé à des obstacles à l'accès et à l'observance qui ont un impact né-
gatif sur les résultats de santé et le risque de transmission du VIH. Nous avons évalué le
CHE et ses facteurs associés chez les PVVIH dans deux centres de soins et de traite-
ment (CTC) du nord de la Tanzanie.
Méthodes
Nous avons interrogé 618 PVVIH âgés de plus de 18 ans et évalué les données sur leur
démographie, leurs caractéristiques cliniques, leur statut socio-économique, leur reve-
nu mensuel, leurs dépenses médicales directes, non dicales et indirectes et leurs
stratégies d'adaptation lors de l'accès aux soins du VIH. Nous avons évalué le CHE
au VIH comme des dépenses de santé dépassant 10 % du revenu mensuel total. Un
modèle de régression logistique multivariée a été utilisé pour déterminer les prédic-
teurs des dépenses de santé catastrophiques.
Résultats
Le total moyen des dépenses directes de la santé par visite du VIH était de 7242 TZS
(écart-type [SD] 2998). Les CHE ont été vécues par près de la moitié (45%) des PVVIH
fréquentant les deux CTC. La fréquentation d'un CTC privé (AOR 1,77 ; IC à 95 % 1,19-2,64)
était associée au CHE tout en étant dans le statut socio-économique supérieur (AOR
0,42 ; IC à 95 % 0,23-0,79) et en emploi (AOR 0,19 ; IC à 95 % 0,13- 0,29) protégeaient
contre CHE. Emprunter de l'argent (AOR 3,69 ; IC à 95 % 2,46-5,52) et réduire le nombre
de repas pour payer les soins du VIH (AOR 1,57 ; IC à 95 % 1,05-2,32) étaient des straté-
gies d'adaptation importantes du CHE.
Conclusion
La mise en œuvre des programmes de protection économique à long terme dans les
programmes de lutte contre le VIH, tels que les projets générateurs de revenus, est es-
sentielle pour garantir la protection des PVVIH contre le CHE. Les futures études de-
vraient évaluer de manière longitudinale comment le CHE et ses stratégies d'adapta-
tion peuvent avoir un impact sur les résultats de santé chez les PVVIH.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Impact d'une politique de gratuité des soins sur l'utilisation des services de santé
lors d'une épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo : une analyse de
séries chronologiques interrompues..
Prof. Serge Mayaka, MD PhD, ECOLE DE SANTE PUBLIQUE DE KINSHASA, KINSHASA, Congo-Kinshasa
Contexte
Lors des précédentes épidémies de maladie à virus Ebola (MVE), l'utilisation des services
de santé a diminué, ce qui a retardé les comportements de recherche de soins et a affec-
té la santé de la population.
De mai à juillet 2018, la République démocratique du Congo a connu une épidémie de
MVE. Le ministère de la Santé a introduit une politique de gratuité des soins (PGS) dans
les zones de santé affectées et voisines. Nous avons évalué l'impact de cette politique sur
l'utilisation des services de santé.
Buts
Cette étude visait la détermination de l'impact de la MVE sur l'utilisation des services de
santé et sur la performance du système de santé dans les zones touchées ou non où
sont expérimentées, sous forme de projet pilote, des stratégies de nancement.
Objectifs de la recherche
(1) Intégrer linformation sanitaire de routine dans les réponses à Ebola en RDC et en tirer
des leçons pour les futures crises de santé publique
(2) Déterminer les facteurs favorisants et les obstacles à la performance du système de
santé qui pourraient être pertinents pour les futures urgences de santé publique en RDC
Méthodes utilisées
Nous avons utilisé une analyse contrôlée de séries chronologiques interrompues avec un
modèle à effets mixtes pour estimer les changements dans les taux d'utilisation des ser-
vices pendant et après la politique de gratuité des soins (PGS)
Découvertes clés
Dans l'ensemble, l'utilisation des services a augmenté par rapport aux zones de santé té-
moins, y compris les zones touchées par la MVE. Le nombre total de visites pour pneu-
monie et diarrhée a initialement plus que doublé par rapport aux zones de contrôle
(p<0,001), tandis que les accouchements assistés et les premiers soins prénataux ont
augmenté entre 20 % et 50 % (p<0,01). Les visites pour le DTC, les quatrièmes visites de
soins prénataux et les visites de soins postnataux n'ont pas ésignicativement affec-
tées. Au cours de la PGS, les taux de visites ont suivi une tendance à la baisse. La plupart
des augmentations n'ont pas persisté après la n de la PGS
Résultat majeur
La PGS a é efcace pour augmenter rapidement l'utilisation de certains services de
santé à la fois dans les zones de santé affectées et non affectées par la MVE, mais cet ef-
fet n'a pas été maintenu. De telles politiques peuvent atténuer l'impact négatif des épi-
démies de maladies infectieuses sur la santé de la population.
Parallel Session 3-2: Oral
Impact de la COVID sur les services de santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Facteurs Associes Aux Connaissances Des Populations Sur La Covid-19 a Abidjan.
Desquith Angele Aka, Direction de coordination du programme élargi de vaccination, Abidjan, Côte
d'Ivoire, Lepri Nicaise Aka, Direction de coordination du programme élargi de vaccination de Cote d'Ivoire,
Alla Annita Emeline Hounsa, UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques de l'Université Félix Hou-
phouët Boigny, ABIDJAN, Côte d'Ivoire, Stephane Sable, UFR des sciences médicales de l'Université Felix
Houphouet Boigny and Kouadio Daniel Ekra, Direction de coordination du programme élargi de vaccina-
tion, Côte d'Ivoire
AKA Desquith Angèle : +2250707812934, Direction de coordination du programme élargi de vaccination de
Côte dIvoire, aka.desquith2017@gmail.com.
AKA Lepri Nicaise, HOUNSA Alla Annita, SABLE Stéphane, EKRA Kouadio Daniel
Introduction:
La réponse sanitaire du système de santé à la Covid-19 doit impliquer les populations car
leurs connaissances sur cette pathologie a des effets signicatifs sur la pandémie. La
Côte dIvoire ayant enregistré son premier cas le 11 Mars 2020 a mené de nombreuses ac-
tions pour faire face à cette pandémie.
Lobjectif de cette étude était danalyser les facteurs associés aux connaissances des po-
pulations sur la Covid-19.
Matériel et Méthodes:
Létude transversale avec une approche mixte quantitative et qualitative sest déroulée
du 01 au 06 juin 2020 dans la région sanitaire du Grand Abidjan constituant lépicentre
de lépidémie en Côte dIvoire. Cette enquête a concerné les personnes issues des mé-
nages âgées dau moins 18 ans. La collecte des données quantitatives sest faite à laide
dun questionnaire. Les données ont été saisies à laide du logiciel CSpro et analysées à
laide du logiciel R pour lenquête quantitative. Pour le volet qualitatif, les interviews ont
été enregistrées et une analyse de contenu a été effectuée. Une régression logistique a
été utilisé.
Résultats:
Les enquêtés étaient au nombre de 165 avec un sex ratio H/F de 0,57. La majorité des en-
quêtés avait un âge compris entre 40 - 49 ans avec une moyenne dâge de 39,5 ans ± 13,2.
Sur le plan scolaire, 14,5% des enquêtés navaient aucun niveau dinstruction et 27,3%
avaient un niveau primaire. Les moyennes des scores sur les connaissances étaient
faibles. En effet, la moyenne attendue était de 6, cependant la moyenne de notre popu-
lation était de 4,5 et la médiane était de 4,8. La régression logistique a montré que lâge
avancé était le seul facteur favorisant les mauvaises connaissances. Lenquête qualitative
a révélé 3 formes représentationnelles de létiologie de la maladie à savoir létiologie de
type biomédicale où la maladie est due à un virus, létiologie de type traditionnelle où les
populations lient cette pathologie à une sanction divine et une approche fataliste.
Conclusion :
Certains Abidjanais émettent des doutes sur lexistence de la maladie et préconisent la
voie des soins traditionnels dans le recouvrement du capital santé. Les résultats de cette
étude pourraient permettre de développer des interventions adaptées.
Mots clés: Connaissances, Covid-19, Abidjan
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Economic impact of the Covid-19 pandemic in Africa: the case of Côte d'Ivoire
Zohore Olivier Koudou, Université Félix Houphouët Boigny Cocody,, Abidjan, Cote d'Ivoire
La maladie à coronavirus (COVID-19) sest rapidement propagée de son épicentre chinois
vers toutes les régions du monde, entraînant une crise sanitaire et économique mon-
diale. Elle a traduit au propre comme au guré la fameuse maxime populaire qui dit que
Quand la Chine éternue, le reste du monde attrape le rhume”! Fin octobre 2020, le
nombre de cas de COVID-19 avait dépassé 1,5 million en Afrique. La documentation limi-
tée existante sur léconomie des pandémies portait sur les épidémies de grippe espa-
gnole, du syndrome respiratoire aigu en Asie et dEbola en Afrique. Les débats portaient
souvent sur la mortalité, avec peu de détails sur les conséquences économiques dune
pandémie. Quelques études ont examiné limpact macroéconomique des pandémies
(Lee et McKibbin, 2003 et Edwards, 2005), malgré leurs importantes implications pour
lélaboration des politiques, elles ne se sont pas explicitement consacrées à lAfrique. Plus
récemment, la Commission économique pour lAfrique (2015) a évalué limpact macroé-
conomique dEbola dans les pays dAfrique de lOuest touchés par le virus.
Des études se penchent rarement sur les effets économiques de la pandémie de COVID-
19, qui ont souvent été sous-estimés ou minimisés, se concentrant plutôt sur la mortalité.
La COVID-19 a montré à quel point les activités économiques peuvent être perturbées,
combien il est important de comprendre les effets économiques des pandémies, et
quelles sont les politiques économiques qui peuvent être adoptées pour en atténuer les
conséquences sanitaires et économiques. Notre article tente de combler cette lacune en
étudiant les effets macroéconomiques de la pandémie de COVID-19 en Afrique en géné-
rale, en Côte dIvoire particulièrement, en recourant à un modèle macroéconométrique
agrégé à léchelle du continent.
Notre analyse montre que la croissance du PIB en 2021 sera inférieure à 6,2% en compa-
raison avec la situation de base sans COVID-19. Le décit budgétaire se sera creusé et la
dette publique aura augmenté, mais les décits commerciaux se seront légèrement
améliorés.
Nous présentons dans un premier temps un cadre conceptuel qui examine les canaux
de transmission et les voies par lesquelles la pandémie pourrait affecter lactivité écono-
mique à court terme. Le modèle macroéconomique de la Commission économique pour
lAfrique sera examiné brièvement en tant que méthodologie utilisée pour étudier lim-
pact de la pandémie sur les économies africaines. Puis, nous présentons les effets ma-
croéconomiques de la pandémie. La dernière partie examine les politiques qui pour-
raient atténuer les effets négatifs de la pandémie et accélérer le processus de reprise
après la crise.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Les contributions à la riposte contre le coronavirus au Burkina Faso, dynamique vers
un système résilient : résultats dun living mapping
Dr. Fadima Yaya Bocoum, PhD1, Siaka Lougue2, Djamina Diallo2 and Maxime Drabo2, (1)African Population
Health Research Center, Dakar, Senegal, (2)Institut de Recherche en Sciences de la Santé, Ouagadougou,
Burkina Faso
Contexte
Partie de Wuhan en Chine, la crise de la Covid-19 a rapidement gagné lensemble des
continents. Pour faire face à cette pandémie, un plan de riposte avec un budget a été
élaboré au Burkina Faso. Soutenir les efforts de la riposte a nécessité de mobiliser davan-
tage de ressources auprès de divers acteurs. Les initiatives nationales ont permis de mo-
biliser des ressources nancières et matérielles. De ce fait notre étude a eu pour but def-
fectuer un living maping de la mobilisation des différents acteurs.
Méthode
Notre étude a consisté à faire une revue de toutes les contributions faites dans le cadre
de la covid19 de Mars 2020 à Mars 2021 au Burkina Faso. Un recensement exhaustif des
contributions a été effectué à travers lutilisation de mots clés pour la recherche qui
étaient « don », « covid-19 », « coronavirus », « Burkina Faso ». Un système de veille a été
mis en place à partir doctobre 2020 sur les sites web Burkinabè. Les variables concer-
nant la date du don, la nature du don, le nom du donateur et du bénéciaire, la nature
du donateur et du bénéciaire et le montant du don ont été collectées. Les données ont
ensuite été compilées dans une grille crée dans le logiciel Excel et une analyse en a été
faite à laide de SPSS version 20.
Résultats
Au total 252 dons ont été recensés sur la période. La majorité des dons était en nature
(72%) et peu en espèce (13%). Lestimation nancière sélève à plus de 17 millions deuros.
Le secteur privé est le premier contributeur (30,5%) à la riposte contre la covid 19 alors
que les partenaires nanciers traditionnels du secteur de la santé représentaient 17%. Les
principaux contributeurs du secteur privé étaient principalement les entreprises privées
(20%), les sociétés minières (6,1%) et les sociétés nancières (4,5%). Les principaux béné-
ciaires étaient ladministration publique (45%) et les populations (19%).
Conclusion
Le dé de la riposte à la covid-19 a vu naitre une mobilisation inédite au Burkina Faso.
Ainsi le secteur privé est le premier contributeur. Cela pourrait sexpliquer les effets dure-
ment ressentis par ce secteur. Cette dynamique des contributions, doit être comprise
pour en faire un levier de mobilisation des nancements domestiques en vue d'en faire
une base pour la construction d'un système de nancement résilient au Burkina Faso.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Structure des prix des médicaments en Côte d'Ivoire et comparaison des prix dans
les pays de l'Union Monétaire et Economique Ouest Africaine.
Stéphane Serge Agbaya Oga1, Régine Attia1, Eric Kouamé2, Jerome Kouame1 and Kouame Kof1, (1) Univer-
site F H Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire, (2)AIRP
Structure et Comparaison de prix de médicaments
Contexte
De nombreuses personnes n'ont pas accès à des produits vitaux, plusieurs années après
la découverte de ces produits, particulièrement en Afrique. Limportation de médica-
ments, pour couvrir plus de 90% des besoins, limite les capacités de négociation de prix
et entraîne des charges supplémentaires dans le prix payé par les patients. Ainsi, les prix
inabordables des médicaments restent une barrière pour les patients et les systèmes de
santé sur le chemin vers la couverture sanitaire universelle.
Buts et objectifs
Déterminer la structure du prix et la contribution des charges dans lapprovisionnement
de médicaments en Côte dIvoire
Identier des différences de xation de prix de médicaments dans les pays de lUEMOA
Méthodes
Une étude a été réalisée en 2020 dans 4 établissements de soins, 1 district sanitaire, 4 of-
cines privées de pharmacie, 4 grossistes-répartiteurs privés et la centrale dachat pu-
blique, en remontant du patient aux importateurs, et aussi auprès des Autorités Natio-
nales de Réglementation Pharmaceutique de lUEMOA, sur 26 présentations pharma-
ceutiques. Les données ont été collectées pour les produits de marque dorigine et le gé-
nérique équivalent le moins cher. Les prix ont été comparés en parité de pouvoir dachat
en utilisant Actual individual consumption Purchasing Power Parities, Les Etats Unis ser-
vant de base avec USD équivalent à 1.
Principales conclusions
Entre le Prix Grossiste Hors Taxes (PGHT) ou le Prix de livraison à destination (DAP) et le
prix nal payé par le patient, vingt-deux (22) items de charges ont été identiés dans
lensemble. La contribution de chaque charge à la formation du prix payé par le patient
variait entre le secteur public et le secteur privé, dune part et entre les produits importés
et les produits de fabrication locale. Les charges étaient superposables pour les médica-
ments de marque dorigine et génériques importés. Pour les génériques locaux, le report
des charges dimportation était sur le pourcentage du PGHT. Cinq valeurs de Rapports
du Prix de Vente Public (PVP) au PGHT ont été principalement trouvées dans les pays de
lUEMOA. Il nexistait pas de différence statistiquement signicative de prix par unité de
forme pharmaceutique en parité de pouvoir dachat ni sur le PVP ni sur le PGHT.
Résultat majeur
Ces résultats font apparaître le lourd fardeau que fait peser limportation sur laccessibili-
des médicaments. Ils permettent didentier des leviers daction à différents niveaux
pour une politique de prix.
Session d'afches 2-1
Pratiques de tarication et d'approvisionnement
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Allouer des ressources pour soutenir la couverture sanitaire universelle : développe-
ment d'une formule de nancement géographique au Malawi
Finn McGuire1, Paul Revill2, Pakwanja Twea3, Sakshi Mohan4, Gerald Manthalu3 et Peter C. Smith5, (1) Univer-
sité de York, Addis-Abeba, Éthiopie, (2) Centre for Health Economics, University of York, York, Royaume-Uni,
(3) Ministère de la Santé, Lilongwe, Malawi, (4) Centre d'économie de la santé, Université de York, York,
Royaume-Uni, (5) Université de York, York, Royaume-Uni
Contexte
La couverture sanitaire universelle (CSU) exige que les institutions locales du secteur de
la santé, telles que les autorités locales, soient correctement nancées pour remplir leurs
engagements en matière de prestation de services. Dans cette étude, nous examinons
comment la formule de nancement peut aligner les allocations de ressources infrana-
tionales sur les priorités nationales. Ceci est illustré en décrivant des options alternatives
pour l'utilisation de formules mathématiques pour guider l'allocation des budgets natio-
naux de prestation de médicaments et de services aux conseils de district au Malawi en
2018/2019.
Méthodes
Nous utilisons des données démographiques, épidémiologiques et budgétaires du sec-
teur de la santé avec des informations sur les contraintes de mise en œuvre pour cons-
truire trois variantes de formules d'allocation. La première donne une allocation égale
par habitant à chaque district et est inclus comme référence pour comparer les alterna-
tives. La seconde alloue des fonds aux districts en utilisant des estimations des res-
sources nécessaires pour fournir le paquet sanitaire essentiel d'interventions prioritaires
rentables du Malawi à l'ensemble de la population ayant besoin de chaque intervention.
La troisième ajuste ces estimations pour reéter un niveau pratique de couverture attei-
gnable pour chaque intervention, sur la base des congurations actuelles des services de
santé et de la demande des interventions.
Résultats
Par rapport aux allocations actuelles des districts, non étayées par une formule explicite,
les formules présentées dans cette étude suggèrent des changements importants dans
les allocations reçues par de nombreux districts. Dans certains cas, l'ampleur de ces
changements dépasse les réductions de 50 % ou le doublement des budgets des dis-
tricts. Les grands changements illustrent les inégalités dans le système actuel d'alloca-
tion budgétaire et les améliorations potentielles possibles.
Conclusion
L'utilisation des formules mathématiques peut guider l'allocation efcace et équitable
des fonds de santé aux autorités sanitaires locales. Les formules développées ont été fa-
cilitées par l'existence d'un paquet explicite d'interventions prioritaires. L'approche peut
être reproduite dans un large éventail de pays cherchant à atteindre la CSU.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Réformes des politiques de nancement de la santé pour une couverture sanitaire
universelle en Afrique orientale, centrale et australe - Communauté de la santé : Des
enseignements ont-ils été tirés sur la manière de nancer la pandémie de COVID-19
à partir des ressources nationales ?
Takondwa Mwase, Université des Sciences de la Santé de Kamuzu, Blantyre, Malawi
Contexte
Avant la pandémie de COVID-19, les pays de la communauté ECSA-Santé avaient intro-
duit diverses réformes du nancement de la santé an de parvenir à la couverture sani-
taire universelle (CSU) en réponse à l'augmentation de la charge de morbidité et à la de-
mande croissante de services de santé de qualité, dans un contexte de ressources éco-
nomiques limitées., et des taux de croissance démographique élevés.
Buts et objectifs
Documenter et partager les expériences à travers la région en ce qui concerne les ré-
formes du nancement de la santé pour atteindre la CSU an d'éviter les erreurs cou-
rantes pendant et après la pandémie de COVID-19 ; et apprendre également des meil-
leures pratiques de la région qui pourraient être utilisées pour rendre le système de san-
té plus résilient pendant et après la pandémie de COVID-19.
Méthodes
Un examen de la portée des manuscrits évalués par des pairs et de la littérature grise ; et
des entretiens avec des informateurs clés concernant trois politiques clés de nance-
ment de la santé pour atteindre la CSU : suppression des frais d'utilisation dans les éta-
blissements publics, mise en œuvre des régimes nationaux d'assurance maladie et mé-
canismes de nancement innovants. Les données ont été analysées à l'aide du cadre de
l'OMS sur la fonction de nancement de la santé (2000) : perception des recettes, mise
en commun et achats ; et approfondi par deux autres cadres : le cadre de McIntyre
(2007) : faisabilité, équité, efcacité, durabilité ; et le cadre de Walt & Gilson (1994) :
Triangle d'analyse des politiques – contenu, processus, acteurs et contexte.
Principaux Résultats
La suppression des frais d'utilisation dans les établissements publics, bien qu'il y ait pro-
bablement eu certains avantages, le processus a été caractérisé par la hâte, une plani-
cation inadéquate et une incohérence politique conduisant à de sérieux dés, y compris
la détérioration de la qualité des soins. En outre, l'impact de l'équité sur les pauvres était
mitigé ; principalement avec peu de changement dans les dépenses catastrophiques/
appauvrissantes parmi les pauvres et la surcharge continue des frais d'utilisation non of-
ciels, aucune disponibilité de fonds pour payer les soins gratuits, et toujours avec de
longues distances pour se rendre aux établissements de santé dans les zones rurales. La
mise en œuvre de régimes nationaux d'assurance maladie s'est avérée irréalisable inca-
pacité à accroître la couverture par l'utilisation d'une approche volontaire pour les em-
ployés du secteur informel ; les inégalités exacerbées dans le nancement et l'utilisation
des services de santé ; inefcace avec plusieurs pools et des coûts administratifs élevés ;
et insoutenable. Certains mécanismes de nancement innovants se sont révélés être
une source efcace et durable de nancement de la santé en temps de crise nancière.
Conclusion
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Tout comme le contexte de chaque pays et la réforme identiée sont uniques, l'expé-
rience de l'ECSA-Health Community fournit des leçons précieuses sur ce qui pourrait
être mis en œuvre ou évité pendant et après la pandémie de COVID-19 an d'atteindre la
CSU. Le partage d'expériences sur les réussites et les faux pas pourrait aider les pays à
surmonter les complications potentielles de la mise en œuvre des réformes du nance-
ment de la santé.
Les Allocations budgétaires du secteur de la santé et leurs implications sur la
prestation des services de santé et la CSU en Ouganda.
Richard Ssempala1, Francis Kintu2, Boniface Okuda2, Freddie Ssengooba3 et Christine K. Tashobya1, (1)
Makerere University School of Public Health, Kampala, Ouganda, (2) Department of Research Services -
Parliament of Uganda, Kampala- Ouganda, Kampala, Ouganda, (3) École de santé publique, Collège des
sciences de la santé, Université Makerere, Kampala, Ouganda
Auteurs. Richard Ssempala1, Francis Kintu2, Boniface Okuda2, Freddie Ssengooba1 Christine K. Tashobya1.
Introduction
Le nancement insufsant de la santé reste une contrainte cruciale pour le secteur de la
santé dans de nombreux pays en développement. La situation n'est pas unique à
l'Ouganda, compte tenu de l'engagement du pays à atteindre la couverture sanitaire
universelle (CSU). Cela a suscité un débat parmi les décideurs politiques, les
gestionnaires et les sociétés civiles du secteur de la santé qui ont insisté sur le fait que les
faibles allocations budgétaires ont entraîné une qualité et une couverture médiocres des
services de santé. Le suivi des tendances de nancement est crucial pour éclairer les
efforts politiques et de plaidoyer, en particulier à l'avènement de la pandémie de COVID-
19.
Buts et objectifs
Cette étude a analysé les tendances du nancement du secteur de la santé, en mettant
l'accent sur les allocations budgétaires pour les exercices de 2010/2011 à 2018/19 an
d'informer les décideurs, en particulier les députés, sur les interventions et les stratégies
alternatives de nancement du secteur de la santé pour la réalisation de la CSU.
Méthodologie
Les données nancières ont été extraites de différents documents gouvernementaux et
analysées de manière descriptive à l'aide de Microsoft Excel pour résumer les données
dans divers tableaux et graphiques. La validation des parties prenantes par le biais d'un
atelier a été réalisée. Les implications des tendances budgétaires sur la prestation des
services de santé ressortant des documents et des délibérations de l'atelier ont été
analysées par thème.
Résultats
L'allocation budgétaire du gouvernement au secteur de la santé était faible, avec une
allocation par habitant (17,85 USD) bien inférieure au minimum de 84 USD par habitant
recommandé par l'OMS. La contribution du gouvernement aux dépenses totales de la
santé était lamentable à 15,7 %. Des uctuations ont été observées au l du temps,
principalement expliquées par des changements dans les priorités de nancement du
gouvernement envers les secteurs des infrastructures et de l'énergie. La faible allocation
budgétaire s'est manifestée par 1) des agents de santé inadéquats et peu motivés et b)
des ruptures de stock de médicaments essentiels. Ces décits de nancement
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
contribueraient à un accès médiocre aux services, augmenteraient des dépenses de santé
catastrophiques et saperaient les efforts nationaux de CSU.
Discussion et conclusion
Plusieurs considérations politiques pour des systèmes de santé plus solides comprennent
une augmentation substantielle et soutenue du budget de la santé du gouvernement,
l'optimisation des ressources disponibles en s'attaquant aux gaspillages et en donnant la
priorité à la promotion de la santé. L'inuence de la pandémie de COVID-19 sur le
nancement de la santé devrait être explorée. Des réformes telles que le régime national
d'assurance maladie doivent être poursuivies pour combler les lacunes en matière de
protection contre les risques nanciers, en particulier liées à la pandémie de COVID-19 en
cours.
Mots-clés : Allocations budgétaires, nancement de la santé, couverture sanitaire
universelle, prestation de services de santé, COVID-19.
Le Contrat unique dans la Province du Lualaba : Analyse de la mise en œuvre d'une
politique d'allocation des ressources au niveau décentralisé en République
Démocratique du Congo.
Gerard Mwambu1, Godefroid Mayala2, Basile Yangala3, Pascal Ngoy4, Body Ilonga5 et Richard Matendo2, (1)
Ministère de la Santé, Province du Lualaba, Kolwezi, Congo (République Démocratique du), (2)USAID,
Kinshasa, Congo (République Démocratique République du), (3) Projet de santé intégrée/USAID, Kinshasa,
Congo (République démocratique du), (4) Projet de santé intégrée/USAID, Kinshasa, Congo (République
démocratique du), (5) Ministère national de la Santé, Kinshasa, Congo (République Démocratique du)
Contexte
Le système de santé de la RDC, organisé à travers ses 26 provinces, fait l'objet des réformes
visant à améliorer la performance du secteur de la santé par la décentralisation. Le
déploiement en temps opportun des ressources nécessaires est une action clé pour
atteindre les résultats escomptés. Pour améliorer l'allocation des ressources, les parties
prenantes au niveau provincial ont convenu de planier ensemble et de couvrir des lignes
budgétaires spéciques pour éviter les doubles emplois. L'accent mis sur l'augmentation
des ressources nationales fait également partie de ce contrat. Le Contrat unique, approche
nancière innovante, représente un fonds commun virtuel rassemblant toutes les
ressources nancières des acteurs identiés pour mettre en œuvre le plan opérationnel
provincial annuel de la division provinciale de la santé grâce à des fonds prévisibles et
sécurisés provenant de partenaires nanciers et techniques, y compris la contrepartie
gouvernementale.
But et Objectifs
Évaluer la mise en œuvre du contrat unique dans la province du Lualaba (121 308 km² ; 2
570 000 habitants en 2020) entre 2017 et 2021 et évaluer l'évolution de l'apport des
ressources domestiques.
Méthodes
Identier les proportions des contributions des partenaires par rapport au budget total du
contrat et les tendances réalisées dans le temps. Regrouper les partenaires selon leurs
afliations et retracer les ressources selon leur origine. Suivi du décaissement des fonds et/
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
ou d'autres indicateurs connexes comme l'amélioration de la performance sanitaire,
l'évaluation du niveau de réalisation des engagements tels qu'inclus dans le contrat
unique par les différentes parties prenantes.
Résultats
L'allocation des ressources a doublé en quatre ans (2017-2021), passant de 1 002 650,7 $ à 2
585 301,8 $. Cependant, incapacité à capturer tous les décaissements des partenaires en
raison d'une mauvaise coordination et communication.
Allocation des ressources des acteurs dans la province du Lualaba, 2017-2021 (Graphique
1)
Pourcentage de décaissement dans le temps, sur une base trimestrielle (Graphique 2)
Conclusions
1. L'allocation globale des ressources a augmenté au l du temps parallèlement à la
contribution de l'entité décentralisée.
2. Même si le niveau des ressources reste faible au niveau provincial, le contrat unique en
tant qu'instrument des réformes sanitaires a réussi à attirer l'attention du
gouvernement local sur son rôle dans la planication et la contribution du budget de
la santé.
3. Des efforts supplémentaires de coordination sont nécessaires pour améliorer le
décaissement et le suivi des fonds.
4. L'effet du Covid-19 sur l'allocation et le décaissement du budget provincial doit être
évalué plus avant.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Reconstruire de meilleurs systèmes de santé : Planication dun investissement
dans le personnel de santé en Afrique.
Auteurs : James Avoka Asamani2, Adam Ahmat1, Sunny Okoroafor1 et Jennifer Nyoni1, (1) Organisation mon-
diale de la santé, Brazzaville, Congo, (2) Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe, Christmal
Dela Christmals2 et Gerda Marie Reitsma2, (2) North-West University, Potchefstroom, Afrique du Sud, Adam
Ahma2, Jennifer Nyoni2, Juliet Nabyonga-Orem2, (2) Organisation mondiale de la santé, Brazzaville, Congo.
Description
L'Afrique a été confrontée et continue d'être confrontée à d'importantes menaces sani-
taires dans un contexte les systèmes de santé présentent de nombreuses faiblesses
qui les empêchent de pondre de manière adéquate à ces menaces. Le personnel de
santé (HWF) reste l'un des maillons les plus faibles des systèmes de santé en Afrique.
Avant la pandémie, on prévoyait que d'ici 2030, l'Afrique serait confrontée à une pénurie
de 6,1 millions de médecins, d'inrmières et de sages-femmes, mais malheureusement,
quelque 29 % des agents de santé qualiés pourraient être soit au chômage, soit sous-
employés - un phénomène d'excédent paradoxal qui frappe déjà durement de nom-
breux pays, comme le Lesotho, le Ghana, le Kenya et l'Éthiopie.
La rapidité avec laquelle les systèmes de santé peuvent se remettre de la longue pandé-
mie de COVID-19 dépend de la contribution de leurs agents de santé et des investisse-
ments qui leur sont consacrés. Plus de 2 000 agents de santé de la région africaine [1]
sont morts du COVID-19 au troisième trimestre de 2021, ce qui a contribué à réduire le
nombre d'agents de santé et affaibli la capacité des systèmes de santé à faire face à la
maladie. Le choc économique imposé par le COVID-19 et les mesures de riposte adop-
tées par les pays ont également limité la capacité des gouvernements et du secteur pri-
à mobiliser des ressources et à élargir l'espace scal et nancier pour recruter des
agents de santé nouvellement formés. Cela a exacerbé le chômage et l'exode des agents
de santé dans le contexte de la situation créée par le COVID-19, qui a nécessité au con-
traire le recrutement et la délisation d'un plus grand nombre d'agents de santé.
Pour relever les dés du HWF en Afrique, liés aux pré-pandémies et aux pandémies, il
faut bien comprendre la dynamique de ces dés et changer de paradigme en faisant du
HWF une priorité d'investissement. Cette session organisée présentera cinq (5) articles
issus de divers travaux analytiques entrepris par l'unité HWF de la Couverture Sanitaire
Universelle - Cluster Parcours de Vie du Bureau Régional de l'Afrique de l'Organisation
Mondiale de la Santé, an de plaider en faveur d'une meilleure planication pour investir
dans la lutte contre la crise actuelle et imminente de la HWF et la formation du person-
nel de santé pour l'avenir en Afrique.
[1] L'impact du COVID-19 sur les agents de santé et des soins : un regard plus attentif sur
les décès. Département du personnel de santé - Document de travail 1. Genève : Organi-
sation mondiale de la santé ; septembre 2021 (WHO/HWF/WorkingPaper/2021.1). Licence :
CC BY-NC-SA 3.0 IGO.
Session organisée 4-1
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Etat du personnel de santé en Afrique : en sommes-nous au milieu d'une
pandémie?
Adam Ahmat1, James Avoka Asamani2, Sunny Okoroafor1 et Jennifer Nyoni1, (1) Organisation mondiale de la
santé, Brazzaville, Congo, (2) Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe.
Contexte:
Les pays africains ont enregistré des gains modestes dans leurs indicateurs de santé,
dont le rôle du personnel de santé (HWF) ne peut être surestimé. Cependant, l'évolution
des besoins sanitaires de la population et la nécessité de résister aux chocs aigus et
chroniques continuent de mettre à rude épreuve le personnel de santé existant. Cet
article fournit un aperçu approfondi de l'état du personnel de santé en Afrique et
propose des considérations pour le développement du futur personnel.
Méthodes:
Le Bureau régional de l'Afrique de l'Organisation mondiale de la santé a mené une
enquête sur le FFH dans 47 États membres entre 2018 et 2020. Elle a porté, entre autres,
sur le stock, la distribution, la formation, le recrutement et les conditions de travail du
HWF. Pour faire face à la nomenclature variable des professions/cadres HWF dans
différents pays, la Classication internationale type des professions (CITP-08) a été
utilisée pour harmoniser la classication des professions pour l'analyse. A l'aide de
l'ensemble des données mises à jour, diverses estimations du FPM ont été effectuées.
Résultats:
La région Afrique compte 3,6 millions dagents de santé (tous cadres/professions
confondus), soit environ 3,6 agents de santé pour 1 000 habitants - 1 315 801 inrmières/
sages-femmes, 372 236 agents de santé communautaire, 334 167 médecins, 370 104
techniciens de laboratoire, 94 098 pharmaciens et 45 047 dentistes. Neuf pays (19%)
comptaient chacun plus de 100 000 agents de santé, mais sept pays (~15%) en
comptaient moins de 5 000. Le nombre d'agents de santé en Afrique augmente de 12%
par an, mais les inrmières et les médecins ont des taux inférieurs à la moyenne. Le
secteur privé contribue à 45% de la formation des GHT mais moins (seulement 12%) de
leur emploi. Neuf pays (19%) avaient une densité de médecins, d'inrmières et de sages-
femmes supérieure à 2,28 pour 1000 habitants (le seuil minimal de densité des OMD),
mais seuls quatre pays (8,5%) avaient atteint le seuil de densité des ODD de 4,45 pour
1000 habitants. Si l'on considère l'ensemble des agents de santé l'exclusion des
gestionnaires de la santé et du personnel d'appui), la densité régionale moyenne de
HWF était de 2,9 pour 1 000 habitants, mais il a é déterminé que 13,4 étaient
nécessaires à la réalisation progressive d'au moins 70 % des objectifs de l'UHC (10,9 si l'on
exclut les CHW), un critère que seules les Seychelles avaient atteint. On a constaune
augmentation du nombre d'agents de santé recrutés dans le secteur public, passant de
48 482 en 2015 à 89 763 en 2016, mais une baisse de 14,5 % à 76 693 en 2017. La plus forte
baisse du recrutement a été observée pour les inrmiers et les sages-femmes.
Conclusion :
Le stock et la densité de HWF en Afrique s'améliorent mais à un rythme qui laisse encore
la région vulnérable. Des investissements plus importants sont nécessaires pour combler
les lacunes et les disparités au sein des pays et entre eux.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Planication des investissements dans le personnel de santé en fonction des
besoins : Cadre, outils et perspectives d'une application empirique au Ghana.
James Avoka Asamani1, Christmal Dela Christmals2 et Gerda Marie Reitsma3, (1) Organisation mondiale de
la santé, Harare, Zimbabwe, (2) North-West University, Potchefstroom, Afrique du Sud
Contexte:
Le personnel de santé (HWF) est essentiel au développement de systèmes de santé
réactifs qui répondent aux besoins de santé courants de la population et aux urgences
sanitaires, notamment les épidémies et les pandémies. Cependant, au l des ans, la
planication ciente du personnel de santé a é le maillon le plus faible de la
planication des systèmes de santé. Une approche valable pour la planication du HWF
est la méthode basée sur les besoins de la population. Cette méthode combine l'état de
santé de la population avec les normes professionnelles de soins et les mesures de la
productivité des agents de santé pour déterminer le nombre et le calibre des agents de
santé nécessaires pour servir la population et le coût associé. Les lacunes
méthodologiques et le manque d'outils simples ont limité son application réelle pour la
politique et la planication. La densité du personnel de santé au Ghana s'est
considérablement améliorée depuis 2005, mais la distribution inéquitable, la pénurie de
certains cadres et le chômage d'autres restent des dés pertinents, que l'analyse basée
sur les besoins a permis d'explorer.
Méthodes:
Nous avons effectué une revue systématique des applications empiriques de l'approche
de planication du HWF basée sur les besoins. Nous avons synthétisé six considérations
critiques sur lesquelles nous nous sommes appuyés pour développer un modèle
conceptuel et empirique accompagné d'un outil en accès libre basé sur Microsoft®
Excel. Nous avons triangulé des données provenant de sources multiples an d'appliquer
systématiquement le modèle pour prévoir les besoins et l'approvisionnement en eau
chaude sanitaire au Ghana.
Résultats:
Cet article discute de l'impératif d'une approche basée sur les besoins pour la
planication du personnel de santé an de faire face aux charges de maladies actuelles
et futures, y compris les urgences sanitaires. Le cadre conceptuel et empirique sous-
jacent, les outils pour l'utilisateur nal, les exigences en matière de données et les
processus pour son application seront discutés avec des démonstrations. Un exemple
appliqué au Ghana a démontré que le stock de professionnels de la santé répond à
environ 74 % du besoin global en 2020, mais qu'un écart de 26 % persiste, ce qui se
traduit par 51 841 agents de santé dans 11 professions. Sans aucune intervention
corrective, l'offre représentera 77 % des besoins en 2030, avec une pénurie absolue de 83
657 personnes. Sous l'agrégat se cachent d'énormes déséquilibres, car l'offre de 5 des 11
professionnels de la santé (~45,5%) ne peut même pas pondre à 50% des besoins d'ici
2035, alors que les inrmières et sages-femmes inscrites semblent surproduites. Un
investissement d'environ 2,7 milliards de dollars US est nécessaire dans l'éducation et
l'emploi pour corriger les déséquilibres prévus d'ici 2035, sans quoi le lange de
compétences inapproprié et le chômage des agents de santé formés seront énormes.
Conclusion:
Une approche de la planication du personnel de santé fondée sur les besoins favorise
l'équité et soutient la alisation de la CMU. L'étude de cas du Ghana a montré qu'elle
pouvait être utilisée pour générer des preuves adaptées à l'objectif visé, an de justier
les investissements dans le personnel de santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Investir dans le personnel de santé actuel et futur : Une analyse de l'espace scal en
Afrique orientale et australe.
James Avoka Asamani1, Sunny Okoroafor2, Adam Ahmat2, Jennifer Nyoni2, Christmal Dela Christmals3 et
Juliet Nabyonga-Orem2, (1) Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe, (2) Organisation
mondiale de la santé, Brazzaville, Congo, (3) North-West University, Potchefstroom, Afrique du Sud
Contexte et objectif:
Le personnel de santé (HWF) est au cœur de la garantie d'un système de santé efcient,
efcace et fonctionnel. De plus en plus d'appels ont été lancés pour obtenir un
nancement adéquat de la part de sources nationales an de réaliser des
investissements appropriés dans le secteur de la santé. An de générer un plaidoyer
soutenu en faveur d'investissements plus importants et plus dispersés dans le HWF, ce
document présente une analyse de l'espace scal de vingt pays d'Afrique orientale et
australe.
Méthodes :
Nous avons adapté un cadre empirique établi pour l'analyse de l'espace scal et l'avons
appliqué à des données spéciques au pays triangulées à partir d'ensembles de données
disponibles publiquement et de rapports gouvernementaux an de modéliser l'espace
scal pour le FMH dans chacun des vingt pays d'Afrique orientale et australe. Sur la base
des connaissances actuelles, trois scénarios (comme dhabitude, optimiste et très
optimiste) ont été modélisés et comparés.
Résultats
L'analyse du scénario de maintien du statu quo montre que l'espace scal cumulé dans
les 20 pays a été estià 12,09 milliards de dollars US, susceptible d'augmenter de 29 %
pour atteindre 15,6 milliards de dollars US en 2026. Cette augmentation devrait être la
plus forte au Kenya (83 %) et en Tanzanie (82 %), mais une baisse de 10 % est attendue en
Zambie. Selon des hypothèses optimistes (en supposant que les économies se
développent comme prévu et que les dépenses de santé en proportion du PIB
augmentent de 1,5 %), l'espace scal cumulé augmenterait de 39 %, passant de 12,09
milliards USD à 16,82 milliards USD d'ici 2026. Ainsi, l'allocation de 1,5 % supplémentaire
du PIB à la santé, même sans prioriser davantage l'allocation proportionnelle à la masse
salariale, pourrait augmenter l'espace scal cumulé de 4,73 milliards de dollars US. Dans
un scénario très optimiste (en supposant que l'économie se développera comme prévu,
que les dépenses de santé en tant que proportion du PIB augmenteront de 1,5 % et que
le nancement de la santé sera hautement prioritaire au sein des dépenses de santé),
l'espace scal cumulé pour le nancement de la santé est estimé augmenter de 6,35
milliards de dollars US pour atteindre 18,45 milliards de dollars US en 2026. Ce scénario
pourrait améliorer l'espace scal pour le HWF d'environ 53% sur cinq ans, allant de 28%
en Afrique du Sud à 361% au Lesotho. Cependant, la Zambie devrait encore enregistrer
une baisse de 3%.
Conclusion:
À moins que le HWF ne soit sufsamment prioritaire dans le budget des dépenses de
santé, le fait de n'augmenter le budget global de la santé qu'aux niveaux recommandés
laissera toujours le HWF fortement sous-investi, avec un chômage croissant dans un
contexte de pénuries incessantes, ce qui aura des conséquences désastreuses sur la
prestation de services de santé de qualité.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Plaider en faveur d'investissements dans le personnel de santé en Afrique en
utilisant l'analyse du marché du travail dans le secteur de la santé (HLMA) : Leçons
tirées de 16 pays.
James Avoka Asamani1, Sunny Okoroafor2, Adam Ahmat2 et Jennifer Nyoni2, (1) Organisation mondiale de la
santé, Harare, Zimbabwe, (2) Organisation mondiale de la santé, Brazzaville, Congo
Contexte:
Face à une pénurie imminente de 6,1 millions dagents de santé d'ici 2030, la crise
persistante du personnel de santé en Afrique a été aggravée par la hausse du chômage
parmi les agents de santé qualiés. En effet, 20 à 30 % dagents de santé formés en
Afrique ne trouvent pas d'emploi approprié un an après l'obtention de leur diplôme. Ces
dés sont en grande partie liés à des politiques scales rigides et à une priorité
budgétaire insufsante pour les investissements dans le secteur de la santé, ce qui laisse
peu de place à l'expansion de l'emploi et exacerbe l'exode des agents de santé
hautement qualiés. Ce document montre comment les pays peuvent traduire les
preuves du marché du travail en actions politiques pour un meilleur investissement dans
le HWF.
Méthodes:
Depuis 2017, l'OMS a utilisé des approches normatives de pointe pour aider 16 pays à
réaliser des analyses complètes ou partielles du marché du travail dans le secteur de la
santé (HLMA). Les différents pays ont pris des mesures différentes (en fonction de leurs
résultats spéciques et de leur contexte) et en sont à divers stades de mise en œuvre ;
certains s'en sont servis pour des actions de plaidoyer et de politique générale qui ont
débloqué des opportunités pour investir davantage et intelligemment dans le HWF.
Résultats:
Plusieurs pays sont passés de la preuve à l'action politique concrète qui a permis
d'augmenter l'investissement et/ou la priorité du HWF. Par exemple, le Rwanda est
passé de la génération de preuves à l'action en utilisant l'AMHA pour contribuer à un
plan de développement décennal du HWF et en augmentant le nombre de postes
approuvés pour les agents de santé. Au Ghana, le budget du ministère de la Santé a été
augmenté pour employer environ 54 000 agents de santé au chômage, sur la base de
preuves du marché du travail. En 2018, le Mali a utilisé les preuves du marché du travail
pour mobiliser des ressources externes an de recruter davantage de personnel pour les
établissements de SSP. Le ministère de la Santé et des Services sociaux de Namibie a
utilisé l'AMHA pour justier le retour sur les investissements du HWF, ce qui a conduit à
l'adoption d'une nouvelle structure et à l'augmentation de l'allocation budgétaire pour
recruter 300 decins et inrmiers et pharmaciens supplémentaires au chômage. Au
Lesotho, le résultat de l'étude HLMA 2021 a été utilisé pour informer une stratégie sur 10
ans et pour justier une demande d'augmentation budgétaire de 15% du personnel de
santé pour absorber 27% des professionnels de santé formés mais sans emploi.
Conclusion :
Les expériences de plusieurs pays d'Afrique ont montré que HLMA est un outil puissant
pour générer des preuves de l'état de l'art vers le dialogue politique et stratégique dans
les investissements HWF.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Reconstruire de meilleurs systèmes de santé en Afrique après COVID-19 : Approches
innovantes pour améliorer la performance du personnel de santé pour la sécurité
sanitaire et la couverture sanitaire universelle.
Sunny Okoroafor1, James Avoka Asamani2, Adam Ahmat1 et Jennifer Nyoni1, (1) Organisation mondiale de la
santé, Brazzaville, Congo, (2) Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe
Contexte:
L'épidémie de COVID-19 a mis en évidence les problèmes persistants de personnel de santé
dans le système de santé de la région Afrique. La pandémie a mis la pression sur les
gestionnaires de la santé pour équilibrer la disponibilité des agents la santé avec les
capacités nécessaires pour répondre à la forte demande d'activités de réponse pour assurer
la sécurité sanitaire, ainsi que pour soutenir la fourniture de services de santé essentiels de
qualité vers la réalisation de la couverture sanitaire universelle (CSU). Cette étude a exploré
les stratégies innovantes mises en œuvre par 16 pays de la Région Afrique pour améliorer les
performances du personnel de santé dans le cadre de la réponse à la pandémie de COVID-19
et pour maintenir la fourniture de services de santé essentiels de qualité.
Méthodes:
Nous avons procédé à une analyse documentaire de 16 études de cas nationales sur l'impact
de la pandémie de COVID-19 sur le personnel de santé. Ces études de cas ont été élaborées
de janvier à août 2021 en utilisant une approche mixte avec des données qualitatives et
quantitatives obtenues par le biais d'entretiens semi-structurés et de l'examen de
documents nationaux sur la sécurité sanitaire, la réponse à COVID-19 et la continuité des
services de santé essentiels.
Résultats:
Les 16 pays - Angola, Burkina Faso, Tchad, Eswatini, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Côte
d'Ivoire, Kenya, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Togo - ont mis en œuvre
des activités de préparation et de réponse pour assurer une performance optimale du
personnel de santé. Ces activités comprenaient une planication conjointe avec les
départements des ressources humaines an d'accélérer les activités d'attraction, de
recrutement et de déploiement, ainsi que la mise en place de mesures incitatives pour
motiver les agents de santé. Tous les pays ont collaboré avec les institutions de santé
publique pour développer et organiser des formations en cours d'emploi basées sur les
compétences an de renforcer les capacités des agents de santé en matière d'évaluation des
risques et de gestion des cas de COVID-19. Certains pays ont également collaboré avec le
secteur privé et d'autres partenaires (organisations de la société civile, partenaires du
développement, organisations non gouvernementales, organismes professionnels et
institutions religieuses et traditionnelles). Ils ont tiré parti de l'expertise de leurs ressources
humaines et de leurs installations pour accroître l'accès aux services de gestion du COVID-19,
augmenter le nancement des activités de réponse, développer la communication sur les
risques liés au COVID-19, encourager la participation des communautés aux activités de
réponse et assurer la continuité de la fourniture des services de santé essentiels dans les
établissements.
Conclusion:
Les agents de santé sont essentiels à la réalisation de la sécurité sanitaire et du CHU, et la
réalisation de ces deux objectifs nécessite une coordination et un partenariat avec les parties
prenantes concernées à tous les niveaux. Les approches appliquées par les pays pour assurer
une performance optimale du personnel de santé sont également pertinentes après le
COVID et pour assurer la résilience du système de santé. Par extension, elles sont également
fondamentales pour assurer la sécurité sanitaire mondiale et la réalisation de la santé
universelle en Afrique.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Opérationnaliser l'efcacité : opportunités, contraintes et nécessités.
Auteurs : Susan Sparkes, Organisation mondiale de la santé, Chambéry, Suisse. Diane Karenzi Muhon-
gerwa, OMS/AFRO, Alexandra Earle, OMS Ama Pokuaa, Université du Ghana, Accra, Ghana, Christabell
Abewe, Bureau de l'OMS en Ouganda, Kampala, Ouganda, Ghada Muhjazi, OMS EMRO, Le Caire, Egypte,
Juliet Nabyonga, Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe.
Description
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les faiblesses et la fragilité sous-jacentes
des systèmes de santé. Cette fragilité découle non seulement du sous-investissement,
mais aussi de la manière dont les investissements (tant des donateurs que nationaux)
ont été canalisés pour soutenir les objectifs de santé. Il a été démontré que les investisse-
ments orientés vers des programmes qui se concentrent sur des objectifs uniques, sou-
vent au détriment du renforcement global du système, ne sont ni efcaces ni adap-
tables. Face à l'émergence de nouvelles menaces, qu'il s'agisse de pandémies, du chan-
gement climatique ou d'autres problèmes de santé, les systèmes de santé et les nance-
ments qui les sous-tendent devront être exibles et agiles pour se protéger et réagir.
Compte tenu de ces réalités, aucun pays ne peut se permettre de gérer les ressources de
manière inefcace. Toutes les ressources doivent être utilisées dans l'ensemble du sys-
tème pour répondre aux besoins immédiats en matière de santé, tout en se préparant et
en s'adaptant aux demandes futures. Cette session se concentrera sur ces adaptations
dans la façon dont les fonds sont canalisés, et les systèmes sont organisés pour promou-
voir l'efcacité, la durabilité et l'adaptabilité. Des preuves générées par des études natio-
nales constitueront la base des présentations et des discussions connexes. Ces preuves
concrètes des coûts de la fragmentation sont nécessaires pour identier les possibilités
de réforme susceptibles d'améliorer l'utilisation efcace des ressources d'une manière
qui s'aligne le mieux sur les objectifs et les besoins globaux du système de santé.
La session présentera trois articles qui évaluent des aspects spéciques de l'agenda de
l'efcacité au Ghana, en Ouganda et au Soudan. L'éventail de ces documents met en lu-
mière différentes perspectives et questions qui peuvent entraver l'utilisation efcace des
ressources disponibles. Il s'agit de la dynamique politique, de la manière dont les fonds
des donateurs sont canalisés et gérés, et de la manière d'équilibrer les demandes à court
terme associées à COVID-19 par rapport à la dynamique globale du système de santé. Il
fera ensuite ressortir les principaux enseignements tirés de la mise en œuvre de l'analyse
de l'efcacité inter-programmes dans sept pays africains, an de mettre en évidence les
domaines transversaux de fragmentation, de désalignement et de duplication injustiés.
Le dernier article fournira une synthèse des opportunités et des contraintes pour abor-
der les types d'inefcacités qui sont discutées et présentées dans les autres articles de la
session.
L'ensemble des articles fournira des preuves concrètes de l'endroit et de la manière dont
l'efcacité peut être améliorée au niveau du système an d'aligner le nancement de la
santé vers des systèmes plus résilients et durables et des résultats connexes.
Session organisée 4-2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Analyse de l'efcacité inter-programmes pour soutenir la riposte au COVID-19 au
Ghana.
Ama Pokuaa, Université du Ghana, Accra, Ghana
Contexte :
COVID-19 a entraîné dans son sillage des perturbations sans précédent. Les pays ont géré ce
dé différemment. Les gouvernements ont imposé des restrictions telles que des
quarantaines, des fermetures de frontières, des fermetures de lieux de travail et des règles de
distanciation sociale pour ralentir le taux de transmission et les décès associés à la pandémie.
Au Ghana, la réponse nationale à la pandémie de COVID-19 a été initiée lorsque les deux
premiers cas ont été signalés le 12 mars 2020. La réponse du gouvernement à la pandémie a
été principalement inuencée par les leçons tirées de certains pays, qui ont été plus tôt
touchés par le COVID-19, comme ceux d'Asie et d'Europe. Cette réponse a été soulignée dans
le Plan national de préparation et de réponse à l'urgence COVID-19 (EPRP) qui a été
largement nancé par les 100 millions de dollars US (560 millions de GH¢) de la Banque
mondiale. Inspiré par les succès signicatifs de la mise en œuvre du PRPE et considérant
l'impact durable de la pandémie à moyen terme, le gouvernement a déployé un plan plus
holistique, le " Plan stratégique national de riposte au COVID-19 : Juillet 2020 - Décembre
2024' (NSCRP) (Ministère des Finances, 2021).
Ces développements ont présenté des contraintes sur les nances publiques, avec une
augmentation des dépenses publiques due aux dépenses liées au COVID. En outre, le
système de santé n'a pas été assez robuste pour faire face à la pression croissante sur les
installations hospitalières, notamment en raison du manque de laboratoires médicaux dans
le pays, où des recherches efcaces et des tests placebo pourraient être effectués.
Méthodologie :
L'étude utilise l'analyse d'efcacité inter-programmes (AIP) relative à la prestation de services
et d'interventions liés à COVID-19 dans le contexte du système de santé global. Elle utilise des
méthodes qualitatives et quantitatives qui sont ancrées dans l'analyse des fonctions du
système de santé (nancement, prestation de services, gouvernance/gestion et génération
de ressources/intrants humains et physiques). L'objectif principal est d'identier des options
ciblées et réalisables les ressources et les fonctions existantes peuvent être utilisées,
renforcées et maintenues pour la réponse du Ghana au COVID-19, et des ressources
supplémentaires peuvent être nécessaires. Cette évaluation se concentre sur la fourniture
efcace et efciente des outils COVID-19 qui minimisent les distorsions potentielles sur les
autres services de santé essentiels. Elle mettra également en évidence les résultats de la
coordination avec les autres priorités et processus de réforme du secteur de la santé.
Résultat :
Cette analyse à l'échelle du système engagera les parties prenantes du secteur de la santé et
d'autres secteurs à établir des priorités et à développer des options politiques pour réduire
les domaines de duplications, de chevauchements et de désalignements qui ont un impact
sur l'utilisation efcace et efciente des ressources disponibles. Les résultats de cette analyse
auront également des implications directes sur la durabilité des programmes qui dépendent
de l'aide extérieure.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Inefcacités inter-programmes et implications pour le déploiement contre le COVID-19
en Ouganda.
Christabell Abewe, Bureau de pays de l'OMS en Ouganda, Kampala, Ouganda
Contexte:
La couverture sanitaire universelle garantit un accès abordable à des services de san de
haute qualité pour tous ; cependant, cela exigera inévitablement des gouvernements qu'ils
trouvent des ressources budgétaires supplémentaires et qu'ils augmentent l'espace scal
pour la santé. S'il existe un certain nombre de moyens d'accroître les ressources du secteur
de la santé, l'attention s'est récemment portée sur l'amélioration de l'efcacité de l'utilisation
des ressources sanitaires disponibles. Ceci est particulièrement pertinent en Ouganda les
contributions nancières des partenaires de développement dans le domaine de la santé ont
diminué de manière constante au cours des dernières années, en particulier dans les
programmes de santé prioritaires. Étant donque l'Ouganda aspire à atteindre le statut de
pays à revenu intermédiaire supérieur d'ici 2040 et qu'il s'éloigne de l'éligibilité des
donateurs, il est nécessaire d'identier des mécanismes permettant d'accroître l'efcacité de
l'allocation actuelle des ressources. À ce titre, les programmes VIH/SIDA, TB, paludisme,
RMNCAH et PEV, tous des programmes qui dépendent fortement de l'aide extérieure, seront
analysés dans le contexte du système de santé global an d'identier les domaines
d'inefcacité qui limitent la capacité du gouvernement à fournir des services de santé
prioritaires à la population pour atteindre les objectifs du système de santé.
Méthodes :
La collecte de données pour cette analyse provient de données qualitatives recueillies lors
d'entretiens avec des informateurs clés et de réunions avec les parties prenantes concernées,
grâce à l'utilisation d'un guide d'entretien semi-structuré. Les données quantitatives seront
collectées pour le budget et les dépenses nancières, les intrants (installations, agents de
santé, médicaments, etc.), les services de santé, les produits et les résultats en utilisant les
données disponibles au niveau national ainsi que les comptes nationaux de la santé du CSA11
via la base de données des dépenses mondiales de santé. Les données seront collectées au
niveau national et sous-national dans la mesure du possible. Les données collectées sont
d'abord organisées par fonction du système de santé (nancement, prestation de services,
gouvernance/gestion, et génération de ressources/intrants humains et physiques) à travers
les programmes de santé sélectionnés. Une analyse transversale des fonctions peut ensuite
être menée pour identier les domaines spéciques d'inefcacité qui entravent la réalisation
et la durabilité des objectifs.
Résultats :
Les résultats de cette analyse montrent les inefcacités identiées suivantes :
Des systèmes d'information distincts pour tous les programmes de santé
De multiples ux de nancement de donateurs spéciques à une maladie
Mécanismes de soutien salarial des ressources humaines fragmentés
Régimes de supervision disjoints et faibles dans l'ensemble du système de santé
Des mécanismes d'aiguillage dysfonctionnels
Le budget et le processus de planication des programmes de santé ne sont pas alignés
sur les processus généraux du secteur de la santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Pérennité des services de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme au Soudan.
Ghada Muhjazi, OMS EMRO, Le Caire, Égypte
Contexte :
Le Bureau régional de la Méditerranée orientale (EMRO) de l'Organisation mondiale de la
santé a commandé des études de cas sur la durabilité et la transition pour les programmes
de lutte contre le VIH, la tuberculose (TB) et le paludisme (HTM) soutenus par le Fonds
mondial an de maintenir ou d'accroître les progrès réalisés dans ces pays. Au Soudan en
particulier, l'étude de cas se concentrera sur le renforcement de la durabilité de leurs
programmes HTM dans le cadre du système de santé global, dans le but de fournir des
options d'action pour aller de l'avant. Les résultats serviront également à alimenter le projet
d'orientation de l'EMRO pour les pays de la région an qu'ils commencent à planier
rapidement des programmes durables en vue d'une transition réussie du soutien du Fonds
mondial pour maintenir et accélérer les progrès contre les maladies prioritaires.
Méthodes :
La collecte de données consistera à mener des entretiens avec des informateurs clés et à
examiner des documents clés ainsi que des données nancières nationales sur les
indicateurs macroéconomiques et programmatiques. Les données quantitatives seront
recueillies à partir des données de conancement du Fonds mondial soumises dans les
demandes des pays, ainsi qu'à travers les données des comptes nationaux du SCS 2011
utilisant la base de données des dépenses mondiales de santé. Les données quantitatives
collectées permettront d'éclairer les données qualitatives recueillies lors des entretiens.
Résultats :
Les résultats de ce document décriront le contexte du nancement de la santé dans le pays
ainsi que l'étendue actuelle de la dépendance du Soudan vis-à-vis du soutien des donateurs
pour leurs programmes de MHT. Il identiera les domaines prioritaires d'inefcacité des
programmes de santé et du système de santé dans son ensemble, ainsi que la manière dont
ces inefcacités entravent la durabilité et la prestation des services de santé prioritaires. Elle
se terminera par une liste d'options politiques à mettre en œuvre pour assurer la durabilité
des programmes soutenus par les donateurs dans le pays.
Contraintes et possibilités de remédier à l'inefcacité de l'AFRO.
Juliet Nabyonga, Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe
Contexte :
Dans le contexte de la transition des donateurs et alors que la responsabilité du nancement
de certains programmes de santé se déplace davantage vers les ressources nationales, le
maintien d'arrangements organisationnels distincts et séparés par programme de sana
peu de chances d'être durable. Par conséquent, l'identication des doublons et des
désalignements offre l'opportunité de recongurer les programmes de manière à renforcer
la capacité des gouvernements nationaux à maintenir la fourniture de services prioritaires à
leurs populations. À ce jour, cette approche a été mise en œuvre dans 7 pays de l'OMS/AFRO.
Même si les analyses varient en termes de motivation pour chaque étude, il y a des leçons à
tirer et à partager entre ces pays sur les dés et les possibilités de remédier aux inefcacités
identiées.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Méthodes :
Une analyse d'efcacité inter-programmes a été menée dans chacun de ces 7 pays.
L'analyse de base a consisté à cartographier et à décrire chacune des quatre fonctions et
sous-fonctions du système de santé pour le système de santé global et les programmes de
santé sélectionnés. Cet exercice de cartographie a servi de base pour identier les
domaines critiques de désalignement, de duplication et de chevauchement au sein du
groupe de programmes de santé et avec le système de santé dans son ensemble. Dans le
cadre d'un atelier, qui réunira tous les pays concernés et les points focaux des sept pays, les
pays discuteront ensemble des questions liées à la manière de soutenir efcacement les
réformes pour améliorer la durabilité et l'efcacité. Les meilleures pratiques et les dés à
relever seront au centre de cet atelier. Un résumé des résultats clés synthétisés qui se
concentrent à la fois sur les inefcacités inter-programmes identiées, ainsi que sur les
mécanismes pour y remédier, sera le résultat de cet atelier.
Constatations :
Les premiers résultats montrent les conclusions clés suivantes et les mécanismes pour y
remédier :
Gouvernance fragmentée et manque de coordination entre le système de santé et les
programmes de santé.
Fragmentation et duplication des ressources et des apports.
La disjonction des ux nanciers entraîne un manque de coordination des activités et
du personnel des programmes.
Intégrer l'analyse dans les processus plus larges de réforme du secteur de la santé et
dans les efforts de renforcement de la santé.
Synthèse des résultats des analyses d'efcacité inter-programmes
Susan Sparkes, Organisation mondiale de la santé, Chambéry, Suisse
Contexte :
De nombreux systèmes de santé s'appuient sur des programmes de santé pour cibler les
interventions sanitaires sur des maladies ou des populations spéciques. Ces programmes
ont tendance à fonctionner de manière largement autonome les uns par rapport aux
autres en cherchant à optimiser la réalisation d'un objectif spécique. Cette approche
organisationnelle peut limiter l'efcacité et l'évolution du système de santé dans sa
capacité à s'adapter à l'évolution des schémas de morbidité, aux progrès technologiques,
entre autres. Grâce à son application dans 7 pays africains à ce jour, l'analyse et le dialogue
basé sur les données ont éconstruits à travers les composantes du programme et du
système autour de domaines spéciques pour une meilleure intégration et coordination
an d'améliorer l'efcacité et de permettre des résultats. Sur cette base, la prochaine phase
de ce programme de travail continuera à se concentrer sur le soutien aux pays.
Méthodes
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Pour identier les domaines spéciques de duplication, de chevauchement ou de
désalignement, une série d'études de cas a édéveloppée en utilisant une cartographie
fonctionnelle approfondie du système de santé. Ce travail utilise un mélange de
méthodes qualitatives et quantitatives qui sont ancrées dans l'analyse des fonctions du
système de santé (nancement, prestation de services, gouvernance/gestion, et
génération de ressources/intrants humains et physiques) à travers un ensemble de
programmes de santé dans chacun des 7 pays. Une fois que la cartographie du système
au sein du programme est terminée, une analyse transversale des fonctions est menée
pour identier les domaines spéciques d'inefcacité qui entravent la réalisation et la
durabilité des objectifs. Une analyse comparative basée sur la méthodologie commune
appliquée dans chaque pays est ensuite utilisée pour développer des conclusions
transversales clés.
Constatations :
Les résultats montrent que quatre domaines clés d'inefcacité transversale ont été
identiés :
Des processus de planication et de budgétisation non coordonnés
Intrants fragmentés (systèmes d'information, laboratoires, agents de santé,
installations)
Mécanismes de nancement mal alignés sur les objectifs de prestation de services
Objectifs et priorités programmatiques dissociés des réformes globales du secteur de
la santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Progrès des achats stratégiques de santé en Afrique subsaharienne et ajustements
nécessaires pour que les systèmes de nancement de la santé deviennent plus rési-
lients aux pandémies.
Auteurs : Agnes Gatome-Munyua Results for Development (R4D) Obinna Onwujekwe Université du Nige-
ria, campus d'Enugu, Groupe de recherche et de politique de santé, Oludare Bodunrin Strategic Purchasing
Africa Resource Center (SPARC),Cheryl Cashin Results for Development Joël Arthur Kiendrébéogo, Re-
cherche pour la Santé et le Développement (RESADE), Ouagadougou, Burkina Faso, Umuhoza Stella Matu-
tina, Université du Rwanda, Collège de Médecine et des Sciences de la Santé, Ecole de Santé Publique, Ville
de Kigali, Rwanda, Uchenna Ezenwaka, Université du Nigeria Nsukka (Campus Enugu), August Kuwa-
wenaruwa, Institut de Santé Ifakara, Dar es salaam, Tanzanie
Description
La pandémie de COVID-19 a démontré l'impératif de disposer de systèmes de santé so-
lides, résilients, efcaces et équitables pour fournir les meilleurs soins possibles à sa po-
pulation. L'achat stratégique vise à faire le meilleur usage des ressources en prenant des
décisions fondées sur des données probantes quant à ce qu'il faut acheter, à qui il faut
l'acheter et comment il faut l'acheter pour améliorer la santé de la population et at-
teindre la couverture sanitaire universelle (CSU). Il existe peu de données sur les accords
d'achat actuels en Afrique subsaharienne (ASS) et sur la manière dont ils permettent
d'améliorer les systèmes de santé. Le Centre de ressources pour les achats stratégiques
en Afrique (SPARC) et onze partenaires africains ont créé conjointement le Cadre de suivi
des progrès des achats stratégiques en matière de santé an de donner un aperçu des
fonctions d'achat dans les systèmes de nancement de la santé et de leurs effets voulus
et non voulus sur les acheteurs et les fournisseurs.
Le cadre dresse la carte des dispositions de gouvernance et des facteurs externes qui in-
uencent les achats, et se penche sur les fonctions d'achat essentielles que sont la spéci-
cation des prestations, les dispositions contractuelles, le paiement des fournisseurs et le
suivi des performances. Les partenaires ont appliqué un outil Excel basé sur le cadre
dans neuf pays d'Afrique subsaharienne pour collecter des données de base par le biais
d'un examen des documents et d'entretiens avec des informateurs clés an d'identier
les pays qui progressent dans l'amélioration des achats.
Les neuf pays ont des systèmes de nancement de la santé divers et fragmentés, y com-
pris des régimes nancés par le budget de l'État, des assurances santé privées et so-
ciales, et des programmes nancés par des donateurs, chacun ayant ses propres modali-
tés d'achat. Des progrès ont été alisés en matière de spécication des prestations et
d'élaboration d'accords contractuels, notamment avec les prestataires du secteur privé.
Les progrès sont moindres en ce qui concerne l'élaboration de mécanismes de paiement
basés sur les résultats et liés aux objectifs de prestation de services, et l'utilisation du suivi
des performances pour encourager la productivité et la qualité des services de santé. La
fragmentation réduit la masse des fonds rés par chaque acheteur et réduit leur in-
uence pour améliorer l'allocation des ressources, fournir les bonnes incitations aux pres-
tataires et créer une responsabilité pour des services de santé de qualité.
La réduction de la fragmentation est un facteur essentiel pour l'achat stratégique et
l'amélioration de la performance des systèmes de nancement de la santé pour la rési-
lience du système de santé. Les partenaires utilisent les résultats pour initier un dialogue
sur la façon d'améliorer les achats stratégiques, de rendre les systèmes de nancement
de la santé plus résilients et de mettre les pays sur une trajectoire durable vers la CMU.
SPARC propose une session organisée pour les partenaires de SPARC du Burkina Faso,
du Rwanda, de la Tanzanie et du Nigeria an de partager leur expérience de l'application
du cadre, de discuter des leçons et de fournir des réexions pour continuer à progresser
Session organisée 4-3
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
dans l'ère post-COVID. Cette session permettra également de lancer une édition spéciale
du Health Systems and Reform Journal. Cette session sera proposée en anglais avec une
traduction simultanée en français.
Forces et faiblesses de l'achat dans les cinq principaux systèmes de nancement de
la santé au Burkina Faso
Joël Arthur Kiendrébéogo, Charlemagne Tapsoba, Yamba Kafando, Issa Kaboré, Orokia Sory, S. Pierre
Yaméogo
Introduction
Les Achats Stratégiques de Santé (ASS) sont considérés comme une stratégie clé pour
stimuler les progrès des pays vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU). Les pays ont
des contextes uniques qui façonnent les accords d'achat existants et contribuent à un
changement progressif. Dans cette session, nous présentons les sultats de la cartogra-
phie des dispositions d'achat et de gouvernance dans cinq régimes clés de nancement
de la santé au Burkina Faso - Gratuite, Crédits transférés, Crédits délégués, Assurance
maladie professionnelle et Mutuelles.
Méthodes
Notre analyse est guidée par le cadre de suivi des progrès en matière d'achat de produits
de santé, élaboré par le Centre de ressources pour les achats stratégiques en Afrique et
ses partenaires. Les données ont été collectées de juin à décembre 2019 par le biais d'une
analyse documentaire complétée par des entretiens approfondis. Les données ont été
analysées manuellement an d'examiner les dispositifs de gouvernance, les fonctions et
les capacités d'achat, y compris leurs forces et leurs faiblesses.
Constatations
La structure du marché pour les cinq régimes de nancement de la santé exclut la con-
currence entre les acheteurs et les prestataires. Le niveau d'autonomie des acheteurs est
mitigé, mais les cadres juridiques et réglementaires précisent clairement les rôles et les
responsabilités et garantissent la bonne exécution des fonctions d'achat. De nombreux
mécanismes de responsabilisation ont été mis en place, mais ils sont mal coordonnés et
dépendent souvent de nancements externes, ce qui limite leur efcacité et compromet
leur durabilité. La capacité à passer des contrats sélectifs, à revoir les ensembles de pres-
tations et à modier les méthodes de paiement des prestataires varie selon les régimes.
Des ensembles de prestations sont en place, mais leur conception ne tient pas compte
des préférences des citoyens, et les contrats ne sont pas liés à des normes de qualité ou à
des protocoles de traitement explicites. Pour tous les régimes, les paiements sont liés au
volume des services fournis, qui est considéré comme un indicateur de performance. Les
informations utilisées pour payer les prestataires sont faciles à consulter et à analyser,
mais elles ne sont pas ventilées par patient individuel. Aucune mesure spécique n'est en
place pour sanctionner les mauvaises performances. La diffusion d'informations sur les
droits et obligations des citoyens varie selon les régimes et il existe des mécanismes pour
recueillir et traiter les plaintes et les commentaires des bénéciaires sur la qualité des
soins, mais des améliorations sont possibles.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Conclusions
Bien qu'il y ait eu des progrès dans la dénition de mandats clairs, la mise en œuvre des
fonctions d'achat telles que la spécication des prestations, les dispositions contractuelles,
le suivi des performances reste faible et doit être renforcée. Cela nécessite une approche
proactive pour évaluer régulièrement si les initiatives mises en œuvre pour promouvoir les
achats stratégiques contribuent à la réalisation des objectifs du CHU.
Forces et faiblesses des achats au Rwanda pour progresser vers la couverture sani-
taire universelle
Stella M. Umuhoza, Sabine F. Musange, Alypio Nyandwi, Agnes Munyua, Angeline Mumararungu, Regis Hiti-
mana, Alexis Rulisa, et Parfait Uwaliraye
Introduction
Le Rwanda est un pays à faible revenu qui est bien connu pour avoir obtenu de bons -
sultats en matière de santé au cours des deux dernières décennies, à des niveaux de dé-
penses de santé bien inférieurs à ceux de nombreux autres pays africains. Dans le con-
texte de la rareté des ressources et de l'augmentation des coûts des soins de santé, l'achat
stratégique est considéré comme un mécanisme clé pour stimuler les progrès vers la cou-
verture sanitaire universelle. Nous examinons les régimes de nancement de la santé au
Rwanda, en cartographiant les fonctions d'achat du régime d'assurance maladie commu-
nautaire (CBHI), du régime médical du Rwanda Social Security Board (RSSB) et du nan-
cement basé sur la performance, an de comprendre où se trouvent les chevauchements,
les doubles emplois et les conits qui entravent les progrès en matière d'achat straté-
gique.
Méthodes
Le cadre de suivi des progrès en matière d'achats stratégiques de santé a été appliqué en
alimentant un outil basé sur Excel avec des données collectées sur sept mois (septembre
2020 à mars 2021) par le biais d'un examen des documents complété par des entretiens
approfondis. Nous avons analysé les données manuellement, en examinant les disposi-
tions de gouvernance, les fonctions et les capacités d'achat, y compris leurs forces et leurs
faiblesses.
Constatations
Le Rwanda dispose d'un cadre réglementaire solide avec des mandats d'achat et d'enga-
gement des parties prenantes. Nous avons identié certains mandats et fonctions qui se
chevauchent - par exemple, la spécication des prestations par le ministère de la Santé et
le Conseil national de l'assurance maladie. Les régimes CBHI et RSSB disposent d'un en-
semble complet de prestations, mais le processus de spécication des prestations n'est
pas fondé sur des preuves. Les régimes utilisent un mélange de budget par poste et de
rémunération à l'acte qui apporte un avantage limité au système de santé. Les méca-
nismes de contrôle des performances des prestataires sont utilisés en tandem avec l'ac-
créditation des prestataires pour améliorer la qualides soins dans les hôpitaux publics
dans le cadre du programme PBF, mais ces avantages ne se répercutent pas sur les -
gimes CBHI et RSSB.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Conclusion
Le système de santé rwandais présente des éléments d'achat stratégique, mais des dés
subsistent et des améliorations sont possibles, notamment pour s'assurer que les en-
sembles de prestations correspondent aux besoins de la population, que le paiement des
prestataires contient les coûts et que l'assurance qualité est assurée.
Achats stratégiques de santé au Nigeria : Enquête sur la gouvernance et les capacités
institutionnelles au sein du programme d'assurance maladie sociale du secteur formel
et des services de santé nancés par le contribuable.
Uchenna Ezenwaka, Agnes Gatome-Munyua, Chikezie Nwankwor, Nkechi Olalere, Nneka Orji, Uchenna
Ewelike, Benjamin Uzochukwu, Obinna Onwujekwe
Introduction
Les achats stratégiques de santé améliorent la performance du système de soins de santé
et la réalisation des objectifs du système de santé par une utilisation efcace des res-
sources nancières. Les études sur la gouvernance et les dispositions institutionnelles pour
l'achat de soins de santé dans les systèmes de nancement de la santé au Nigeria et la fa-
çon dont elles affectent l'achat stratégique de soins de santé sont limitées. Cette étude
examine l'inuence de la gouvernance et des dispositions institutionnelles sur la mise en
œuvre de l'achat stratégique de services de santé dans le cadre du programme d'assu-
rance maladie sociale du secteur formel de la Mutuelle Nationale dassurance Maladie
(FSSHIP) et du General Tax Funding (GTF) au Nigeria.
Méthodes
Une étude qualitative et descriptive de cas a été utilisée pour recueillir des informations sur
les régimes du FSSHIP et du FGAS. Les données ont été recueillies par l'examen de docu-
ments pertinents (20) et par des entrevues avec des informateurs clés (n=6) à l'aide d'un
modèle structuré, et les données ont été analysées à l'aide d'une approche de cadre thé-
matique.
Résultats
Les résultats révèlent certaines structures de gouvernance dans l'achat de soins de santé
au sein du FSSHIP qui facilitent l'achat stratégique de soins de santé, y compris les sys-
tèmes de conception des ensembles de prestations, d'accréditation et de surveillance des
organismes de maintenance de la santé (HMO) et des fournisseurs, de dénition des méca-
nismes de paiement des fournisseurs et de rication des demandes. Cependant, l'achat
est confronté à des dés institutionnels qui entravent l'achat stratégique, notamment la
faiblesse de la réglementation, le manque de surveillance des fournisseurs et des ache-
teurs, les retards dans le paiement des fournisseurs et les pratiques de corruption des
HMO. Les régimes du FGAS disposent d'un système de spécication des prestations, de
passation de contrats avec les prestataires et de budgétisation, ce qui améliore les achats
stratégiques. Mais l'achat par les régimes du FGAS est entravé par des ensembles de pres-
tations fragmentés, ce qui entraîne des inefcacités et la duplication des services. Les cri-
tères d'allocation des ressources ne sont pas clairs et ne sont pas fondés sur des preuves.
Conclusion
La capacité d'entreprendre des achats stratégiques au sein des régimes du FSSHIP et du
FTE est limitée en raison de la faiblesse de la gouvernance et des dispositions institution-
nelles. Les régimes ont le potentiel de contribuer à la réalisation du CHU si ces facteurs
contraignants sont traités.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Évaluation des accords stratégiques d'achat de soins de santé dans trois régimes
d'assurance publique en Tanzanien.
Augustine Kuwawenaruwa, Suzan Makawia, Fatuma Manzi
Introduction
L'achat stratégique de services de santé dans les pays à revenu faible ou à revenus
intermédiaire a fait l'objet d'une grande attention, car les pays cherchent à atteindre la
couverture sanitaire universelle tout en garantissant un accès équitable à des services de
santé de qualité sans risque de difcultés nancières. Il y a peu de données publiées en
Tanzanie sur les accords d'achat et sur ce qui est nécessaire pour un achat stratégique.
Cette étude analyse trois accords d'achat en Tanzanie et donne des recommandations
pour renforcer l'achat stratégique dans ce pays.
Les méthodes
Nous avons utilisé l'étude qualitative multi-cas en nous appuyant sur le Fond National
dAssurance Maladie (NHIF), la Prestation Social dAssurance Maladie (SHIB), et sur le Fonds
de Santé Communautaire amélioré (iCHF) pour explorer les trois régimes dassurance avec
une partition acheteur-fournisseur. Les données ont été tirées de revues documentaires
et les résultats ont été validés par neuf entretiens avec des informateurs clés choisis parmi
un éventail d'acteurs impliqués dans les achats stratégiques. Une approche déductive et
inductive a été utilisée pour développer les thèmes et une analyse cadre pour résumer les
données.
Resultat majeur
Les résultats montrent que la spécication des prestations pour les trois régimes était
fondées sur les lignes directrices relatives au traitement standard publiées par le ministère
de la Santé. Les établissements publics sont automatiquement inclus dans ces régimes,
tandis que des contrats lectifs sont conclus avec des établissements privés en fonction
de l'emplacement du prestataire, de la gamme de services disponibles tels que stipulés
dans les directives du régime, et de la volonté du prestataire d'être sous contrat. Le NHIF
utilise la rémunération à l'acte pour rembourser les prestataires. Alors que la SHIB et liCHF
utilisent la capitation. Le NHIF dispose d'un système électronique pour contrôler
l'inscription, la vérication, le traitement des demandes et les renvois. Le suivi de la SHIB se
fait par le biais d'une supervision de soutien de routine, tandis que pour l'iCHF, les
performances des prestataires sont contrôlées par les taux d'utilisation.
Conclusion
Les acheteurs des trois régimes ont fait des progrès en ce qui concerne la spécication des
prestations, les contrats sélectifs avec le secteur privé et le contrôle des demandes.
Cependant, l'utilisation de la rémunération à l'acte comme modalité prédominante de
paiement des prestataires au NHIF doit être revue an d'améliorer son efcacité et de
limiter les coûts, tandis que l'utilisation d'un paiement basé sur les résultats, comme la
capitation, par l'iCHF et la SHIB permet au NHIF de tirer des leçons en matière de limitation
des coûts. Alors que la Tanzanie envisage d'introduire un régime national unique
dassurance maladie (SNHI), le rôle de ces trois régimes doit être clarié, tout en
considérant les forces et les faiblesses à améliorer lors de la refonte de la SNHI.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Examen de l'efcacité des systèmes de la santé en Afrique subsaharienne : Suivi des
progrès vers la Couverture Sanitaire Universelle.
Kwadwo Arhin, Institut ghanéen de gestion et d'administration publique (GIMPA), Accra, Ghana
Contexte:
L'adoption de l'objectif de développement durable (ODD) 3.8 en 2015 a marqué un chan-
gement d'orientation dans le discours mondial et régional sur la santé, passant de l'élimi-
nation ou de la réduction de maladies/affections spéciques à la couverture sanitaire
universelle (CSU) - que toutes les personnes qui en ont besoin les services de santé es-
sentiels les reçoivent sans souffrir de difcultés nancières. L'apparition de la pandémie
de COVID-19 a rendu plus pressante la nécessité d'atteindre l'objectif de la CSU.
Objectif :
L'objectif central de cette étude est d'évaluer la performance des systèmes de santé des
pays d'ASS, en accentuant l'efcacité des progrès réalisés pour atteindre l'objectif de la
CSU.
Méthodes :
Les indices de CSU ont été estimés pour 30 pays d'ASS à l'aide de dix indicateurs de cou-
verture sanitaire et de deux indicateurs de protection nancière. Les scores d'efcacité
technique ont été estimés à l'aide du modèle d'analyse de l'enveloppement des données
(DEA) à rendements d'échelle variables (RVS) axé sur les résultats. Cette méthodologie
permet d'évaluer la capacité de chaque pays à transformer les intrants de santé
(dépenses de santé, médecins, inrmiers et lits) en extrants de santé (indice CSU). Les
scores d'efcacité sont gressés par rapport à sept variables explicatives : l'éducation, la
qualité de la gouvernance, les paiements directs, les dépenses de santé intérieures, le -
nancement externe de la santé, le dispositif de nancement obligatoire de la santé et les
niveaux de revenu à l'aide de la DEA bootstrap proposée par Simar et Wilson (2007).
Résultats :
Les indices CSU estimés vont d'un minimum de 52 % à un maximum de 81 %, et une cou-
verture moyenne de 66 %. En moyenne, les systèmes de santé des pays d'ASS sélection-
nés ont un score d'efcacité corrigé des biais de 0,872 (intervalle de conance à 95 % =
0,830 - 0,913). La régression bootstrap de Simar Wilson a également révélé que si l'éduca-
tion, la qualité de la gouvernance, les dépenses nationales de santé, le nancement ex-
terne de la santé et le dispositif de nancement obligatoire de la santé ont un effet signi-
catif positif sur l'efcacité du système de santé dans la réalisation des progrès vers la ré-
alisation de l'objectif de la CSU, les dépenses personnelles paiement réduit considérable-
ment l'efcacité des systèmes de santé dans la réalisation de la CSU.
Conclusion :
Pour améliorer l'efcacité technique des systèmes de santé, les décideurs politiques de-
vraient se concentrer sur des politiques qui renforcent l'éducation des individus, la
bonne gouvernance et le mode de nancement des soins de santé plutôt que de comp-
ter uniquement sur la fourniture de services de santé. Les politiques qui améliorent
l'éducation, la bonne gouvernance et réduisent les paiements directs pour les services de
santé conduisent à une amélioration de la performance du système de santé qui accé-
lère nalement les progrès vers la réalisation de la CSU.
Mots-clés : Systèmes de santé, couverture sanitaire universelle, efcacité technique, ana-
lyse de l'enveloppement des données, Afrique subsaharienne.
Session Parallèle 4-1 : Oral
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Progrès face aux coupures budgétaires : une étude de cas qualitative nigériane sur le
maintien des progrès vers la couverture sanitaire universelle après la perte de l'aide
des donateurs .
Uche Shalom Obi1, Osondu Ogbuoji2, Wenhui Mao2, Minahil Shahid2, Obinna Onwujekwe3 et Gavin Yamey2, (1)
Département de médecine communautaire, Hôpital universitaire de l'Université du Nigéria, Enugu, Nigéria, (2)
Centre pour l'impact des politiques sur la santé mondiale, Durham, NC, (3) Université du Nigéria, Nsukka,
Campus d'Enugu, Enugu, Nigéria
Dans les années à venir, une douzaine de pays à revenu intermédiaire devraient se retirer
de l'aide au développement pour la santé (DAH) en fonction de leur croissance
économique. Cette perte anticipée de fonds externes à un moment il est nécessaire
d'accélérer les progrès vers la couverture maladie universelle (CSU) est une source de
préoccupation.
L'évaluation de l'état de préparation du pays pour la transition vers l'appropriation
nationale des programmes de santé, est une étape cruciale pour progresser vers la CSU.
Nous avons utilisé des entretiens approfondis pour explorer : (1) la préparation du système
de santé nigérian à la transition hors du DAH, (2) les politiques et stratégies de transition
qui sont en place au Nigeria, (3) la feuille de route pour la mise en œuvre de ces politiques
et (4) dés et recommandations pour faire avancer ces politiques. Nous avons appliqué le
cadre élargi de préparation à la transition de Vogus et Graff dans le contexte nigérian pour
synthétiser les plans de préparation, les lacunes, les dés et les recommandations des
parties prenantes pour maintenir les gains des programmes nancés par les donateurs et
atteindre la CSU.
Certaines mesures ont été prises pour intégrer et institutionnaliser les processus de
prestation de services vers une vaccination durable et des soins de santé primaires adaptés
conformément à la CSU. Des discussions sont en cours sur l'intégration des services liés au
virus de l'immunodécience humaine (VIH) à d'autres services et sur la possibilité de
couvrir les services liés au VIH dans le cadre du régime national d'assurance maladie (NHIS).
Nous avons identié plus de plans de préparation à la transition au sein du programme de
vaccination par rapport au programme de lutte contre le VIH. Cependant, nous avons
identié des lacunes dans les neuf composantes du cadre qui doivent être comblées pour
pouvoir maintenir les gains et faire des progrès signicatifs vers l'appropriation par les pays
et la CSU.
Le Nigéria doit se concentrer sur la construction du système de santé global en identiant
les lacunes systématiques au lieu de continuer à investir dans des programmes parallèles.
Les programmes doivent être consolidés au sein du système de santé global, des priorités
et des politiques de nancement de la santé. Une structure complète et fonctionnelle
assurera la continuité même en cas de diminution des fonds externes ou de départ des
donateurs.
Mots-clés : Aide au développement pour la santé ; Nigeria ; CHU ; transition.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Situer la transition des donateurs dans le contexte de la couverture sanitaire
universelle (CSU) et de la résilience du système de la santé : leçons tirées de
l'évaluation de l'efcacité des programmes croisés au Kenya .
Brendan Kwesiga, Bureau national de l'OMS au Kenya, Nairobi, Kenya, Puis Wassuna Owino, Conseil des
gouverneurs, Nairobi, Kenya, Isabel W Maina, Ministère de la santé, Nairobi, Kenya, Jacob Kazungu, KEMRI
Welcome Trust, Nairobi, Kenya, Benjamin Nganda, Organisation mondiale de la santé, Zimbabwe, Juliet
Nabyonga, Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe et Susan Sparkes, Organisation mondiale de
la santé, Chambesy, Suisse
Contexte
Des progrès signicatifs vers la couverture sanitaire universelle (CSU) dépendront de la
disponibilité davantage de ressources pour le secteur de la santé. Cependant, l'accent
renouvelé du Kenya sur la transition vers la CSU intervient à un moment les donateurs
abandonnent leur soutien direct au secteur de la santé. L'engagement du Kenya envers la
CSU offre une opportunité pour le Kenya d'aborder la transition des donateurs à partir
d'une optique de CSU an d'assurer la durabilité et la résilience du système. Dans ce
contexte, cette étude a entrepris d'explorer les inefcacités programmatiques croisées
dans la mise en œuvre des programmes de santé prioritaires qui pendent de manière
signicative des donateurs.
Méthodes
À l'aide d'une conception transversale, les données ont é recueillies par le biais d'un
examen des documents et d'entretiens avec des informateurs clés et au niveau national et
dans un échantillon de trois comtés. L'approche analytique a adopté une approche à
l'échelle du système pour analyser l'efcacité des programmes de santé sélectionnés. Les
programmes sélectionnés étaient le VIH, la tuberculose, la vaccination, la RMNCAH et le
paludisme. L'approche comprenait la cartographie de la mise en œuvre des programmes
dans les quatre fonctions essentielles du système de santé (prestation de services, gestion/
gouvernance, génération de ressources/intrants humains et physiques et nancement de
la santé). Sur cette base, nous cartographions les zones de duplication, de chevauchement
et de désalignement dans les programmes et dans les aspects plus larges du système de
santé liés aux programmes.
Résultats
Les programmes nancés par les donateurs ont de multiples ux de nancement avec
différentes structures d'incitation qui entraînent un décalage avec les objectifs plus larges
du système de santé. Du côté des intrants, il existe toujours une gestion des ressources
humaines basée sur les programmes, ce qui entraîne des doubles rôles, des performances
sous-optimales du personnel et une pendance excessive à l'égard du personnel
contractuel, tandis que la fragmentation des chaînes d'approvisionnement entraîne un
manque de coordination des fournitures et des apports complémentaires compromettant
l'accès aux services de santé. Il existe également des dés observés en termes de systèmes
de données multiples et de mécanismes de rapport et d'utilisation des données avec les
programmes. L'organisation des fonctions du système de santé ci-dessus, y compris la
gouvernance, affecte également la prestation de services efcace, y compris les fonctions
de santé publique.
Conclusion/Recommandation
Alors que les pays envisagent de passer des ressources des donateurs alors qu'ils sont sur la
voie de l'extension de la CSU, l'accent ne doit pas uniquement viser à remplacer les dollars
des donateurs par des dollars nationaux, car cela n'est ni efcace ni durable. L'efcacité
inter programmatique identie les chevauchements/désalignements potentiels du
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
système de santé qui pourraient être résolus à mesure que le Kenya passe du soutien
des donateurs an que l'accès aux services prioritaires soit maintenu et que le système
devienne plus résilient.
Iniquité socio-économique dans le dépistage et le traitement de l'hypertension au
Kenya : résultats d'une enquête nationale.
Robinson Oyando, KEMRI-Wellcome Trust Research Program, Nairobi (Kenya), Edwine Barasa, KEMRI
Wellcome Trust Research Program, Nairobi (Kenya) et John Ataguba, Université du Cap (Afrique du Sud)
Contexte :
Les maladies non transmissibles (MNT) représentent 50 % des hospitalisations et 55 % des
décès en admission au Kenya. L'hypertension est l'une des principales maladies non
transmissibles au Kenya. Un accès et une utilisation équitables des interventions de
dépistage et de traitement sont essentiels pour réduire la prévalence de l'hypertension.
Cette étude évaluait l'équité horizontale (traitement égal pour besoin égal) dans le
dépistage et le traitement de l'hypertension. Il a également décomposé les inégalités socio-
économiques dans l'utilisation des soins au Kenya.
Méthodes :
Les données transversales de l'enquête STEPwise 2015 sur les facteurs de risque des MNT,
couvrant 4 500 adultes âgés de 18 à 69 ans, ont été analysées. L'inégalité socioéconomique
a été évaluée à l'aide de courbes et d'indices de concentration (IC) et l'inégalité par l'indice
d'inégalité horizontale (IH). Une valeur positive (négative) de l'IC ou de l'IH suggère une
inégalité ou une iniquité en faveur des riches (en faveur des pauvres). L'inégalité socio-
économique dans le dépistage et le traitement de l'hypertension a été décomposée en
facteurs de besoins (âge, sexe et indice de masse corporelle (IMC)) et de non-besoins
(richesse, éducation, exposition aux médias, emploi et zone de résidence) à l'aide d'une
méthode de décomposition standard.
Résultats :
Le besoin de dépistage de l'hypertension était plus élevé chez les groupes socio-
économiques plus pauvres que les plus riches (IC = -0,077; p < 0,05). Cependant, les groupes
plus riches avaient besoin d'un traitement contre l'hypertension plus que les groupes plus
pauvres (IC = 0,293 ; p<0,001). Iniquité dans l'utilisation du dépistage de l'hypertension (IH =
0,185; p<0,001) et traitement (IH = 0,095 ; p<0,001) étaient signicativement riches. Les
facteurs liés aux besoins, comme le sexe et l'IMC, sont ceux qui contribuent le plus aux
inégalités dans l'utilisation des services de dépistage. En revanche, les facteurs autres que
les besoins, comme le lieu de résidence, la richesse et le statut professionnel, ont
principalement contribué aux inégalités dans l'utilisation des services de traitement.
Conclusion :
Parmi tant dautres choses, l'utilisation des services de dépistage et de traitement de
l'hypertension au Kenya devrait être en ligne avec la nécessité de aliser les objectifs de
développement durable pour les maladies non transmissibles. Plus précisément, les efforts
visant à atteindre l'équité dans l'utilisation des soins de santé pour les services
d'hypertension devraient être multisectoriels et axés sur des facteurs d'inégalité cruciaux
tels que les disparités régionales dans l'utilisation des soins, la pauvreté et le niveau
d'instruction. De plus, des campagnes de sensibilisation concertées sont nécessaires pour
accroître l'utilisation des services de dépistage de l'hypertension.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Améliorer les processus de CSU en Afrique subsaharienne : qu'est-ce que l'approche
méthodologique de documentation du processus peut apporter ?
Luc Mahougbé Kouwanou1, Kélath Bello1, Cheickna Touré2, Allison Kelley3, Conrad Tonoukouen3 et Jean-
Paul Dossou1, (1) Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographique (CERRHUD), Cotonou,
Bénin, (2) Résultats pour le Développement (R4D), Bamako, Mali, (3) Résultats pour le Développement (R4D)
La transition vers la couverture sanitaire universelle (CSU) dans les pays d'Afrique
subsaharienne est un processus complexe, non seulement technique, mais aussi
hautement politique. Les protocoles rigides pour résoudre les problèmes identiés ont une
application limitée ou sont contre-productifs. L'apprentissage continu est essentiel pour
adapter les stratégies au contexte des pays et accroître les chances de succès. La
documentation des processus (PD) est une approche innovante, développée par l'African
Collaborative for Health Financing Solutions (ACS), pour répondre à cette complexité et
pour soutenir plus efcacement les pays dans leurs processus de politiques de CSU. Ce
document vise à présenter l'approche PD et les leçons tirées de son application.
PD est une approche prospective d'analyse des politiques qui consiste à documenter
systématiquement tous les événements et acteurs pertinents susceptibles d'inuencer ou
d'être inuencés par un processus donné de CSU ; les analyser en temps réel ; et d'utiliser
les leçons apprises pour améliorer le processus de la CSU. La PD suit un processus itératif
en cinq étapes, notamment : l'identication du processus à documenter et de l'équipe de
documentation, l'enregistrement des événements et des intervenants, l'analyse immédiate
des dossiers individuels, l'analyse documentaire périodique d'un ensemble de dossiers et
l'intégration des principales leçons apprises dans le processus d'élaboration des politiques.
La thodologie PD a été utilisée par le projet ACS au Bénin, au Botswana, au Burkina
Faso, en Ouganda, en Namibie et au Togo. Les principales réalisations comprennent une
facilitation réussie du processus d'élaboration d'une feuille de route de la CSU en Ouganda,
des cycles d'apprentissage rapide pour soutenir la phase pilote du régime d'assurance
maladie sociale "AM-ARCH" au Bénin, et une analyse des parties prenantes pour soutenir
l'élaboration d'un plan de travail pour accélérer les progrès de la CSU au Togo.
Lexpérimentation de lapproche PD a soulevé certains dés, notamment la difculté
dobtenir de linformation able et opportune, linvestissement de temps de la part de ceux
qui documentent et la gestion de la sensibilité des intervenants, étant donné la nature
politique de certaines constatations.
En conclusion, la PD est une approche prometteuse qui pourrait continuellement éclairer
les processus stratégiques. Il est nécessaire d'afner la méthodologie pour la rendre plus
facile à utiliser régulièrement et pour améliorer son efcacité.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Suivre les progrès vers l'achat stratégique pour les services soins de santé au Nige-
ria : Étude de cas sur le système de santé de l'État du Niger.
Charles C Ezenduka, Université du Nigeria, Campus d'Enugu, Enugu, Nigeria, Francis Ayomoh, Ministère
fédéral de la Santé, Abuja, Nigeria et Oludare Bodunrin, Centre de ressources stratégiques pour les achats
en Afrique (SPARC), Nairobi, Kenya
Contexte
La réalisation de la couverture sanitaire universelle (CSU) repose sur la mise en œuvre ef-
cace de l'achat stratégique pour les soins de santé directement lié à l'amélioration de la
performance du système. Par conséquent, les pays engagés dans la CSU ont fait des pro-
grès vers la SHP pour optimiser la réalisation des objectifs du système de santé. L'étude a
examiné les pratiques d'achat dans le système de santé de l'État du Niger pour évaluer
et identier les progrès, les dés et les opportunités pour SHP.
Méthodes
Létude analyse de manière critique les systèmes de nancement de la santé de lÉtat du
Niger pour évaluer leurs pratiques dachat sur la base dune approche qualitative des-
criptive. Des examens des documents pertinents ont été entrepris, y compris des entre-
vues approfondies avec des informateurs/intervenants clés. Des informations sur les fac-
teurs externes et la gouvernance, les pratiques dachat et les autres capacités des sys-
tèmes de nancement de lÉtat ont été recueillies. Les données ont été analysées à la lu-
mière du cadre recommandé par le SPARC pour l'examen des pratiques d'achat en vue
de progresser vers l'achat stratégique de soins de santé.
Conclusions
Une structure de gouvernance et de responsabilisation est dirigée par le commissaire à
la santé, par l'entremise du ministère de la Santé, dans l'ensemble des ministères et or-
ganismes, avec des lignes de responsabilités claires. Le SMOH est le principal fournis-
seur/acheteur de soins de santé dans l'État, avec d'autres agences possédant des fonc-
tions d'achat. Lengagement du gouvernement à légard de la CSU a mené à lélabora-
tion de cadres stratégiques et réglementaires pour la PHC, à la revitalisation des installa-
tions de soins de santé primaires pour améliorer la prestation des services et à la mise en
place du régime contributif de lÉtat pour la santé, le NICARE, qui appuient tous les ob-
jectifs de la PHC. Cependant, l'allocation budgétaire pour les soins de santé reste très in-
sufsante en raison de mauvaises sources de revenus, qui limitent les objectifs du PHC.
En tant que système intégré, le SMOH n'a pas de division acheteur-fournisseur, car les
fournisseurs ne sont pas sélectionnés en fonction de la qualité de la prestation de ser-
vices et du rendement. La surveillance des performances du fournisseur est faible et
l'incitation à améliorer les performances est limitée. Les paiements des fournisseurs par
le biais des salaires et des postes budgétaires ne favorisent pas la qualité et l'efcacité de
la prestation des services. Il n'y a pas de voies claires entre le SMOH et les citoyens pour
fournir une troaction en temps opportun sur la prestation des services. La capacité
d'achat stratégique est très limitée, mais la volonté d'obtenir un soutien technique reste
forte.
Conclusion :
L'achat de soins de santé dans lEtat du Niger reste largement passif étant donné le fonc-
tionnement du système public intégré qui laisse présager des obstacles à la SHP. Cepen-
dant, des progrès signicatifs ont éréalisés vers la SHP dans l'État. L'amélioration des
Session parallèle 4-2 : Oral
Achat stratégique
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
infrastructures de santé, la mise en place d'un système de santé contributif parmi les
cadres politiques et réglementaires importants représentent des progrès majeurs vers la
SHP dans l'État. Un engagement fort du gouvernement en faveur de la CSU, le renforce-
ment du système de santés contributives et la disponibilité dun soutien technique, entre
autres mesures recommandées, stimuleront la mise en œuvre de la SHP dans lÉtat pour
progresser vers la CSU.
La contribution du Nigeria State Health Investment Project (Projet d'investissement
dans la santé de l'État du Nigeria) au renforcement de systèmes de santé résilients :
Leçons tirées de dix années de mise en œuvre du nancement axé sur les résultats au
Nigeria
Hyeladzira Garnwa, Binta Ismail, Muhammed Muhamed, Muhammed Mashin, Ismail Salihu et Sarah Martin,
Agence nationale pour le développement des soins de santé primaires (NPHCDA), Abuja (Nigéria)
Contexte
Les indices de santé du Nigeria restent parmi les pires de lAfrique subsaharienne. Les
progrès réalisés en matière d'amélioration des taux de mortalité infantile, maternelle et des
moins de 5 ans, et de natalité qualiée ont également pris du retard par rapport aux
normes internationales. En 2011, le Nigeria State Health Investment Project (NSIHP) a été
lancé pour recentrer les efforts sur le renforcement de la prestation de services et
l'amélioration des résultats en matière de santé grâce à des approches innovantes du
nancement de la santé utilisant le nancement axé sur les résultats (RBF). Le NSIHP a
ensuite été élargi pour s'attaquer aux perturbations des services de santé causées par
l'insurrection de Boko Haram dans la région du Nord-Est.
Objectifs
À la lumière de la fermeture ofcielle du NSIHP en 2021, ce document offre l'occasion de
rééchir à la façon dont le projet a évolué au cours des 10 années de mise en œuvre, en
particulier les principaux dés rencontrés et comment ils ont été surmontés. Les données
disponibles sur les nances, la gestion du personnel et les adaptations locales sont utiles
pour éclairer la programmation future des projets du RBF. L'auto-évaluation qui suit la
fermeture des NSHIP permet de reéter systématiquement les résultats, les dés et les
leçons apprises.
Méthodologie
La période d'évaluation s'étendait de 2011 à 2020 an de recueillir des renseignements
principaux. Les entrevues avec les informateurs clés et les documents de projet du NSHIP
ont servi à recueillir des données qualitatives, tandis que les données primaires du portail
du projet et du Système national d'information sur la gestion de la santé ont été recueillies
pour un examen quantitatif. Des méthodes statistiques descriptives simples ont été
utilisées pour analyser les données. Le document évalue également les résultats du projet
par rapport à des objectifs de développement prédénis, en mettant l'accent sur la
fourniture de preuves des réalisations du projet.
Principales conclusions
Les sultats de la RBF au Nigeria ont été sans précédent en termes d'amélioration des
résultats sanitaires obtenus. Grâce à la mise en œuvre de l'approche RBF dans l'ensemble
du NSIHP, 2 200 établissements de santé primaire répartis dans 113 collectivités locales
dans huit États ont connu une transformation totale et sont devenus fonctionnels grâce à
une meilleure qualité de la prestation des services, ce qui s'est directement traduit par des
améliorations de la santé de la population. Cela a permis à 30 millions de bénéciaires, dont
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
des femmes et des enfants, d'avoir accès à des soins de santé de base et à des soins
secondaires de qualité.
Conclusion
Dans le contexte nigérian, RBF a été une initiative opportune étant donné les faibles
indices de santé aux niveaux national et infranational. Le NSHIP a démontré comment la
RBF peut servir de stratégie innovatrice pour accroître l'impact des investissements dans
la santé et améliorer l'efcacité. Toutefois, le projet a également mis en évidence certaines
lacunes dans le processus de mise en œuvre de la RBF, ainsi que des difcultés
récurrentes qui l'empêchent de réaliser son plein potentiel. La mise en œuvre du NSHIP a
permis de tirer des leçons précieuses pour renforcer la conception et l'application de la
RBF et inuencer la politique nationale.
Achat stratégique de services de santé pour la couverture sanitaire universelle au
Bénin : Une évaluation critique
Cossi Xavier Agbeto1, Crédo AIHssou2, Jean Paul Dossou2, Kélath Bello3 et Christelle Boyi4, (1) Centre de
Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie, Abomey-Calavi, Bénin, (2) Centre de Recherche en
Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), Cotonou, Bénin, (4) Centre de Recherche en
Reproduction Humaine et en Démographie.
Résumé
Au Bénin, la recherche sur l'achat stratégique de produits de santé est presque inexistante.
À l'heure actuelle, plusieurs réformes sont en cours dans le pays et visent à passer à l'achat
stratégique de produits de santé, bien qu'il reste beaucoup à faire. Par conséquent, le
présent document vise à montrer l'effort consenti en faveur du SHP à travers une
évaluation de ses progrès et lacunes au Bénin.
Méthode
Nous avons combiné une conception d'étude qualitative transversale avec des données
recueillies à l'aide d'examens de documents, d'entrevues avec des informateurs clés et d'un
atelier de mobilisation des intervenants axé sur les cinq principaux acheteurs de la santé au
Bénin : ANPS : Agence nationale de protection sociale (pour le volet assurance maladie de
l'ARCH), l'ANGC (pour la politique nationale de la césarienne libre), par le ministère de
l'Économie et des Finances (pour la Caisse nationale de retraite du Bénin), par le Trésor
(pour le régime 4/5 des agents de l'État, la Caisse nationale de retraite du Bénin), et par les
compagnies d'assurance elles-mêmes (pour les assurances maladie privées et les Mutuelles
de santé).
Résultats
Nos résultats sont les suivants :
Forfait avantages :
La spécication des avantages varie selon les mécanismes d'achat de la santé. Dans le
cadre du projet ARCH, comme dans la plupart des régimes publics par exemple, les
acheteurs se concentrent principalement sur les prestataires publics, alors que les
acheteurs privés ont tendance à passer des contrats avec des compagnies d'assurance
privées.
Gestion nancière :
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'autonomie de décision et de gestion nancière est limitée dans plusieurs systèmes, en
particulier ceux qui dépendent principalement du gouvernement. Au contraire, les
compagnies d'assurance privées et les Mutuelles de santé sont autonomes dans leur
prise de décision.
Paiement du fournisseur :
Le paiement à l'acte est le modèle de paiement le plus utilisé dans la plupart des
systèmes, y compris le projet ARCH. En revanche, la politique de césarienne gratuite et les
programmes de contrôle du paludisme remboursent les prestataires en payant une
somme forfaitaire pour chaque césarienne effectuée.
Suivi :
La mise en œuvre de la plupart des programmes ne fait guère l'objet d'une attention
particulière en matière de suivi et d'évaluation, principalement en raison du manque de
systèmes de gestion de l'information et de la fragmentation des systèmes d'information
existants. Toutefois, dans le cadre du projet ARCH par exemple, le suivi et l'évaluation des
activités et des résultats sont effectués par les mêmes acheteurs qui ne fournissent pas
toujours des analyses objectives.
Contrats :
Les méthodes de paiement des fournisseurs et les politiques de passation des marchés
ne concordent pas bien avec l'achat stratégique de services de santé complets.
Gouvernance et systèmes d'information sur la santé :
La gouvernance est multipartite dans la plupart des régimes publics. Cependant, il y a
peu ou pas de participation réelle de la communauté dans la prise de décision, sauf dans
les Mutuelles de santé. En outre, chaque système SHP a son propre système
d'information sur la santé comme cause de la fragmentation du système de nancement
de la santé.
Financement durable de la santé en Afrique : Projections des dépenses et des recettes
et analyse de l'espace budgétaire
Chris Atim1, Eric Arthur2 et Daniel Malik Achala1, (1) AfHEA, Accra, Ghana, (2) Université des sciences et
technologies Kwame Nkrumah (KNUST), Kumasi, Ghana
Contexte et méthodes
Le document examine le nancement durable des soins de santé en Afrique. Nous
fournissons une analyse de la combinaison des sources de revenus pour la santé, y compris
l'aide au développement en Afrique, en utilisant des données moyennes ajustées sur cinq
ans de 2000 à 2018. Nous présentons une discussion pour appuyer la nécessité de passer
aux dépenses de santé des gouvernements nationaux pour un nancement durable.
Ensuite, nous faisons des projections de croissance économique, de recettes scales et de
dépenses de santé du gouvernement national en tenant compte des impacts de la
pandémie de Covid-19 et suggérons dautres sources de nancement en Afrique. Nous
supposons que les dépenses intérieures de santé augmentent au même rythme que les
taux de croissance économique. En outre, nous supposons que les pays pourraient
augmenter le ratio impôts/PIB à 20 %. Nous utilisons une combinaison de méthodes
quantitatives et qualitatives en utilisant des données provenant de bases de données
internationales et de dépôts de nancement économique et sanitaire. Nous avons
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
également effectué des recherches documentaires et documentaires exhaustives pour
éclairer notre analyse.
Résultats et conclusions
Les résultats indiquent une dépendance importante à l'égard des dépenses externes de
santé et à la charge des patients. En outre, les gouvernements ne s'engagent guère à
nancer le secteur de la santé, comme en témoigne l'incapacité de la plupart des pays à
atteindre l'objectif de 15 % xé à Abuja et les 5 % du PIB consacrés aux dépenses de santé.
En outre, les dépenses de santé par habitant sont faibles, tombant en deçà des 91 dollars
recommandés pour les soins de santé de base, conjugués aux faibles niveaux d'assurance
maladie sociale et volontaire dans la région. En utilisant également le taux de croissance
prévu du PIB et de la population, nous constatons que la pandémie a des effets
déprimants sur les taux de croissance économique et les recettes scales dans les pays
africains, ce qui affecte la capacité des pays à fournir un nancement durable au secteur
de la santé. Il faut donc que les pays s'efforcent d'atténuer les effets de la pandémie an
d'améliorer les taux de croissance économique. Notre analyse montre également que si
les pays consacrent au moins 5 % de leur PIB aux dépenses nationales de santé publique,
les pays d'Afrique peuvent faire de bons progrès dans la réalisation de leurs objectifs de
CSU, même si des insufsances seront constatées en raison de la pandémie, d'où la
nécessité de revoir ces objectifs. Nous constatons également que les pays africains
pourraient mobiliser des recettes substantielles s'ils augmentaient leur ratio impôts/PIB
de leur niveau actuel aux 20 % du PIB recommandés, car nous constatons des écarts
importants dans les recettes scales. Nous concluons le document en discutant d'autres
sources innovatrices de nancement qui pourraient améliorer les revenus et, par
conséquent, les allocations au secteur A de la santé.
Remerciements et clause de non-responsabilité:
Ce document est basé sur les travaux nancés par la CEA et ABCHealth dans le cadre des
analyses de fond pour le prochain rapport sur la santé et la croissance économique en
Afrique, 2e édition. Les auteurs sont seuls responsables du contenu et des points de vue
de l'article. Les opinions et conclusions du document ne doivent pas être attribuées à la
CEA, à ABCHealth ou à une institution à laquelle les auteurs sont afliés.
Une analyse critique de l'histoire récente du nancement de la santé dans les pays
africains, avec une attention particulière sur les achats stratégiques et l'établissement
des priorités
Chris Atim1, Eric Arthur2 et Daniel Malik Achala1, (1) AfHEA, Accra, Ghana, (2) Kwame Nkrumah University of
Science & Technology (KNUST), Kumasi, Ghana
Contexte :
De nombreux pays africains ont souscrit aux objectifs de développement durable (ODD).
Les progrès vers la réalisation des objectifs liés à la santé ont été lents, de nombreux pays
ayant une faible couverture de services. Ce document examine létat actuel du
nancement de la santé en Afrique et les progrès des pays vers la couverture sanitaire
universelle (CSU). Nous avons analysé les données macro-budgétaires, les données sur les
systèmes de santé et les données sur le nancement des pays africains. Nous avons
examiné les principales priorités des systèmes de santé, notamment : établissement des
priorités et utilisation de la technologie dans les soins de santé, achats stratégiques et mise
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
en commun des risques, ainsi que couverture des services. Le document a également
examiné limpact de la pandémie de Covid-19 en cours sur les pays.
Méthodes :
Une combinaison de méthodes quantitatives et qualitatives a été utilisée. Les données
comprenaient des bases de données internationales et des dépôts de données sur le
nancement de l'économie et de la santé provenant de la Banque mondiale, de
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l'Initiative sur la Performance des Soins
de Santé Primaires (PHCPI). L'aspect qualitatif a fait appel à des recherches
documentaires et littérature exhaustives sur des thèmes clés pour éclairer notre analyse.
Résultats et conclusions :
Il y a des dépenses de santé généralisées et très élevées en Afrique. Cela représente lun
des dés les plus importants pour la alisation de la CSU par les pays. Nous avons
constaté que les dépenses publiques de santé sont faibles dans de nombreux pays, tandis
que les penses extérieures de santé, même si elles diminuent, restent élevées dans
certains pays. Compte tenu de la diminution et de la non-viabilide l'aide extérieure et
de l'appauvrissement accru des programmes opérationnels, le nancement public
demeure le seul moyen viable pour les pays de réaliser des progrès signicatifs vers la
CSU, en particulier pour faire en sorte que les populations pauvres et vulnérables
obtiennent les soins de santé dont elles ont besoin sans subir de difcultés nancières.
Nous avons en outre constaté que les achats stratégiques et l'évaluation des technologies
de la santé, qui peuvent stimuler l'efcacité de la répartition et l'efcacité technique dans
le domaine de la santé, sont sous-utilisés en Afrique. L'achat de services de soins de santé
en Afrique est largement fondé sur des intrants plutôt que sur des stratégies et
n'encourage pas la prestation de services de qualité.
Conclusion :
Il existe encore une forte prévalence des dépenses de santé à la charge des patients
(OOP) dans de nombreux pays africains, ce qui entrave les progrès de la CSU. Les
dépenses publiques de santé sont essentielles pour permettre aux pays africains de
progresser vers la CSU, compte tenu de la diminution et de la non-viabilité des fonds
externes de santé et de la nature rétrogressive des OPP. Les pays devraient tirer parti des
possibilités coulant, entre autres, de la réaction à la pandémie de Covid-19, pour
maximiser lutilisation des achats stratégiques, de la technologie numérique et doutils
similaires an daméliorer les services et les résultats de santé.
Remerciements et clause de non-responsabilité:
Ce document est basé sur les travaux nancés par la CEA et ABCHealth dans le cadre des
analyses de fond pour le prochain rapport sur la santé et la croissance économique en
Afrique, 2e édition. Les auteurs sont seuls responsables du contenu et des points de vue
de l'article. Les opinions et conclusions du document ne doivent pas être attribuées à la
CEA, à ABCHealth ou à une institution à laquelle les auteurs sont afliés.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Effets non linéaires des crises sanitaires sur l'activité économique dans 27 pays
africains
Roméo Boye, University Felix Houphouet Boigny of Cocody, Abidjan, Côte d'Ivoire and Rachel
Mukamunana, Mécanisme Africain D'évaluation par les pairs (MAEP), South Africa
Contexte
Lors de lapparition dune épidémie les mesures prises sont, généralement, dordre
préventive et pourraient perdre leur efcacité dans le long terme. Des solutions curatives
sont donc souhaitables. Mais ces solutions curatives, avant de se mettre en place,
demandent plusieurs étapes qui peuvent prendre des années. Pendant ce temps, si rien
nest fait, la situation dépidémie pourrait se transformer en crise sanitaire, qui en
impactant lintégrité physique des populations pourrait agir négativement sur lactivité
économique. Quel est donc le temps optimal que devrait prendre la recherche dune
solution durable aux épidémies an déviter la récession économique ?
Buts et objectifs de létude
Le but de cette étude est de contribuer à la compréhension de linuence de la durée
des crises sanitaires sur lactivité économique, surtout dans les pays dAfrique, où les
épidémies font rages et où la crise due à la Covid-19 est en train de réduire laccès aux
antirétroviraux.
Lobjectif général de ce papier est danalyser leffet des crises sanitaires sur lactivité
économique en Afrique. De façon spécique, cette étude cherche à :
Identier la nature du lien allant de la crise sanitaire vers la croissance économique ;
Déterminer le temps optimal à partir duquel une crise sanitaire peut inuencer
négativement la croissance économique.
Méthode danalyse
Un modèle de régression linéaire est appliqué sur une fonction de croissance non
linéaire dans la variable « crise sanitaire ».
Léchantillon de cette étude concerne un panel de 27 Etats en Afrique, observés sur la
période 1995-2017. La méthode des moments généralisés (GMM) a été utilisée pour
lestimation des paramètres du modèle de létude.
Découvertes clés
Les résultats de létude montrent que les crises sanitaires en Afrique exercent, en
général, un effet non-linéaire sur la croissance économique. Lorsquune épidémie
samorce, les mesures de réponses immédiates ont tendance à développer certains
secteurs dactivité au prot dautres, conduisant à ramener le taux de croissance
économique à +0,4%. Par ailleurs, lorsque ces mesures de court terme perdurent et ne se
transforment pas en solutions durables, alors une baisse de la croissance économique de
Session Parallèle 4-3 : Oral
Impact de la COVID sur les services de santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
lordre de -0,06% est constatée. Cette baisse a lieu généralement après 3 ans 4 mois.
Résultat majeur
Lors de la survenance dune épidémie, il est souhaitable quau-delà des mesures barrières
et de prévention, les autorités politiques commencent à mettre en place la recherche de
solutions durables en considérant un compte à rebours de 3 ans en moyenne.
Rôle de la société civile et contribution des acteurs communautaires dans la lutte
contre le COVID-19 au Burkina Faso
Orokia Sory1, Joël Arthur Kiendrébéogo2, Yamba Kafando1, Charlemagne Tapsoba3, Issa Kabore1, Hamidou
Ouédraogo4, Simon Kaboré4, Cheickna Touré5 and Allison Gamble Kelley6, (1)Recherche pour la Santé et le
Développement (RESADE), Ouagadougou, Burkina Faso, (2)Université Joseph KI-ZERBO, Département de
Santé Publique, Ouagadougou, Burkina Faso, (3)Recherche pour la Santé et le Développement, Burkina Faso,
Burkina Faso, (4)Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME), Ouagadougou, Burkina Faso, (5)Results
for Development (R4D), Kenya, (6)Results for Development (R4D), France
Introduction
Les communautés devraient jouer un rôle crucial dans la lutte contre les urgences de santé
publique, mais assurer leur engagement effectif reste un dé dans de nombreux pays.
Nous présentons lexpérience du Burkina Faso en matière dimplication des acteurs
communautaires dans la lutte contre la COVID-19.
Objectifs
Décrire le processus de mobilisation des acteurs communautaires et leur contribution dans
la lutte contre la COVID-19 au Burkina Faso.
Méthodes
Il sest agi dune étude qualitative descriptive qui sest déroulée dans la ville de
Ouagadougou, couvrant la période de mars à octobre 2020. Les données ont été collectées
par revue documentaire, entretiens individuels en ligne et observation participante, puis
analysées de façon thématique.
Résultats
Linitiative dimplication des acteurs communautaires dans la lutte contre la COVID-19 a été
prise par 23 organisations de la société civile regroupées autour dune plateforme
dénommée « Démocratie Sanitaire et Implication Citoyenne (DES-ICI) ». Cette plateforme a
lancé en avril 2020 le mouvement « Les Communautés sengagent à Vider la COVID-19
(COMVID COVID-19) » en mobilisant plus de 300 associations à base communautaire à
travers les réseaux sociaux. Ces associations, sous le leadership de la plateforme DES-ICI,
ont été organisées et réparties en 54 Cellules Citoyennes de Veille Sanitaire (CCVS) à travers
la ville de Ouagadougou. Ces CCVS ont travaillé de manière volontaire et bénévole, menant
des activités de sensibilisation, didentication et de suivi des cas contacts. Les CCVS ont
également procédé à la fabrication et à la distribution de matériel de protection,
notamment du savon, des masques et du gel hydro alcoolique aux ménages vulnérables.
En outre, le mouvement COMVID-COVID-19 a permis denclencher un dialogue puis une
collaboration accrue entre la société civile et le ministère de la santé dans le cadre de la
riposte contre la COVID-19.
Conclusion
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Le mouvement COMVID COVID-19 a été essentiel dans la lutte contre la COVID-19 au
Burkina Faso et a été une expérience unique de mobilisation des acteurs communautaires
par la société civile. Ce mouvement pourrait inspirer dautres pays, non seulement dans le
cadre de la riposte contre la COVID-19, mais au-delà, pour la mise en œuvre dactions de
santé communautaire dans la dynamique de la Couverture Sanitaire Universelle.
Impact of the COVID-19 pandemic and response on the utilization of health services in
public facilities during the rst wave in Kinshasa, the Democratic Republic of the
Congo
Prof. Serge Mayaka, MD PhD, ECOLE DE SANTE PUBLIQUE DE KINSHASA, KINSHASA, Congo-Kinshasa
Contexte
L'utilisation des services de santé par les usagers peut diminuer pendant les épidémies, ce
qui a été prédit dans les pays à revenu faible et intermédiaire pendant la pandémie de
COVID-19. En mars 2020, le gouvernement de la République démocratique du Congo
(RDC) a commencé à mettre en œuvre des mesures de santé publique à travers Kinshasa, y
compris des mesures de connement strictes dans la zone de santé de la Gombe en pleine
capitale.
Buts
Jusqu'à présent, seul un petit nombre d'études ont évalué l'impact de la pandémie de
COVID-19 sur l'utilisation des services de santé dans les PRFI et aucune n'a également
évalué à la fois la mise en œuvre et la levée des mesures de connement. Cette étude
sinscrit donc dans ce cadre.
Objectifs de la recherche
Evaluer l'impact de COVID-19 et de ses mesures de réponse connexes sur l'utilisation
des services de santé à Kinshasa pendant la première vague de la pandémie
Fournir des informations pour guider la riposte et les futures ambées de maladies
infectieuses.
Méthodes utilisées
À l'aide des données de séries chronologiques mensuelles du système d'information
sanitaire et de séries chronologiques interrompues, avec des modèles de régression de
Poisson segmentés à effets mixtes, nous avons évalué l'impact de la pandémie sur
l'utilisation des services de santé essentiels lors de la première vague de la pandémie à
Kinshasa.
Découvertes clés
L'utilisation des services de santé a chuté rapidement après le début de la pandémie et
variait de 16 % pour les visites pour hypertension à 39 % pour les visites pour diabète.
Cependant, les réductions ont été fortement concentrées à Gombe (diminution de 81 % des
visites ambulatoires) par rapport aux autres zones de santé. Lorsque le connement a été
levé, le nombre total de visites et de visites pour maladies infectieuses et non
transmissibles a émultiplié par deux environ. Les hôpitaux ont été plus touchés que les
centres de santé. Dans l'ensemble, l'utilisation des services de santé maternelle et des
vaccinations n'a pas été signicativement affectée.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Résultat majeur
La pandémie de COVID-19 a entraîné des réductions importantes de l'utilisation des
services de santé à Kinshasa, en particulier à Gombe. La levée du connement a entraîné
un rebond du niveau d'utilisation des services de santé, mais il est resté inférieur aux
niveaux pré-pandémiques.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Cas d'investissement pour des résultats transformateurs dans la cennie daction :
Études de cas en Afrique sub-saharienne.
Les auteurs : Chinwe Ogbonna UNFPA, Ama Pokuaa Fenny Institut de recherches statistiques, sociales et
économiques, Howard Friedman,UNFPA, Jocelyn Fenard UNFPA, Nadia Carvalho Avenir Health Naomi
Setshegetso, Université de Botswana, Gaborone, Botswana, Jacob Novignon, Kwame Nkrumah Université
de Science et de Technologie, Kumasi, Ghana, Alfred Mukong, Université de Namibia.
Description
En 2019, le FNUAP, le Fonds des Nations Unies pour la population a estimé les coûts et
les ressources nécessaires pour atteindre trois résultats concrets d'ici 2030, à savoir
mettre un terme aux besoins non satisfaits en matière de planication familiale, mettre
n aux décès maternels évitables et mettre n à la violence sexiste et aux pratiques né-
fastes. Avec ses partenaires collaborateurs, le FNUAP a lancé les tarifs mondiaux lors du
sommet de la CIPD25 à Nairobi. Ces prix mondiaux ont utilisé des estimations agrégées
au niveau national pour les pays les plus concernés, guidées par des outils adaptés, une
méthodologie claire et plusieurs sources de données. Pour atteindre les trois résultats
concrets d'ici à 2030 dans les pays prioritaires, un coût total de 264 milliards de dollars a
été estimé, dont 42 milliards de dollars était prévus comme ressources disponibles et
dengagements en 2019 de la part des donateurs sous forme d'aide au développement.
Un nouvel investissement de 222 milliards de dollars a été estimés comme le cit de
nancement pour atteindre les trois sultats attendus d'ici 2030. Ces ressources de-
vraient provenir principalement des ressources intérieures, y compris les recettes pu-
bliques, et de sources de nancement novatrices. Il importe de souligner que les prix
mondiaux ont été estimés en 2019 avant la pandémie de COVID-19 en 2020. On recon-
naît que l'ampleur des ressources nécessaires pour combler les lacunes de nancement
pour atteindre ses résultats pourrait être beaucoup plus grande.
Conscients de la nécessité de disposer d'estimations nationales valides et des besoins en
ressources pour atteindre les résultats susceptibles dapporter des changements et res-
pecter les engagements pris par les États membres au Sommet de Nairobi, les initiatives
d'investissement se sont multipliés en Afrique. Ces investissements au niveau des pays
offrent l'occasion de se concentrer sur les activités non achevées du Programme de la
CIPD au niveau des pays, en dénissant l'ampleur et la portée des investissements né-
cessaires pour donner la priorité aux interventions éprouvées, à fort impact et rentables,
qui sont nécessaires pour accélérer les progrès vers la réalisation des résultats transfor-
mateurs auxquels s'engagent le FNUAP et ses partenaires.
Session organisée 5-1
Botswana : L'investissement et les résultats transformateurs d'ici 2030.
Naomi Setshegetso, Université du Botswana, Gaborone, Botswana
Contexte :
Au Botswana, le programme de planication familiale a contribué à améliorer les résul-
tats en matière de santé et le développement au l des ans. Cela, cependant, n'est pas
sans quelques dés. L'un des principaux obstacles à l'élargissement de la couverture ef-
cace des services de planication familiale est la disponibilité limitée de données venti-
lées sur les principaux indicateurs de la SRHR pour orienter les interventions ciblées. Le
Page 153
6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Botswana s'appuie principalement sur des données programmatiques pour suivre les pro-
grès du programme de planication familiale.
Les méthodes:
De différents scénarios de couverture efcace des interventions prioritaires ont été élaborés
en consultation avec le gouvernement et les partenaires. Le niveau de référence a été xé à
2020 avec des projections pour l'année cible des ODD de 2030 pour toutes les projections
de couverture avec la première année d'impact enregistrée en 2021. Le scénario de réfé-
rence (ou le statu quo) supposait que le taux de prévalence contraceptive (TPC) de 67,4 %
prévaut au l du temps et ne change pas. Par rapport à d'autres scénarios, le scénario de
référence montre comment le taux de prévalence contraceptive (et la TPC moderne) évolue
au l du temps par rapport à l'objectif xé en termes d'impact sur les besoins non satisfaits
de MF, les grossesses non désirées, les dés maternels et les avortements non médicalisés
évités. Dans le deuxième scénario, on a supposé que le taux actuel de prévalence de la con-
traception de 67,4 % ne prévalait que l'année de férence et, par la suite, évolue au l du
temps pour atteindre un objectif de 75 % en 2030 - un objectif xé par les Nations Unies en
tant qu'ODD pour tous les pays an d'assurer l'accès universel aux soins de santé né-
sique. Dans le troisième scénario, on a supposé que le taux actuel de prévalence de la con-
traception, qui est de 67,4 %, augmente avec le temps de 80 % d'ici 2030.
Résultat :
Les résultats des estimations montrent l'impact signicatif de l'augmentation de la préva-
lence de la contraception moderne et du traitement des besoins non satisfaits en matière
de planication familiale, de réduction des grossesses non désirées, des décès maternels et
des avortements non médicalisés. Plus Précisément,
Une augmentation du taux de prévalence de la contraception moderne, qui passerait de
64,52 % à 86 %, en vue de mettre n aux besoins non satisfaits en matière de planication
familiale, permettra d'accroître l'ampleur de l'impact pour éviter les grossesses non désirées
d'ici à 2030.
Au total, 665 775 grossesses non désirées seraient évitées entre 2020 et 2030 si la TCP mo-
derne est de 64,52 pour cent (niveau de référence/statu quo avec la TPC de 67,4 pour cent).
Les urgences et les perturbations en matière de santé publique que présente la pandémie
de COVID-19 et son impact considérable sur les vies, les moyens de subsistance et lécono-
mie soulignent la nécessité de systèmes de santé résilients, capables dassurer la continuité
des services essentiels.
Page 154
6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Soudan du Sud : L'investissement et les résultats transformateurs d'ici 2030
Jacob Novignon, Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, Kumasi, Ghana
Contexte :
Le taux de mortalité maternelle au Soudan du Sud est relativement élevé, estimé à 789
décès maternels pour 100 000 naissances vivantes (estimations des Nations unies, 2015). De
plus, la présence de personnel qualié pendant l'accouchement est de 19 %, 80 % des
femmes accouchant à domicile assistées par des préposés non formés. Le besoin non
satisfait de contraception au Soudan du Sud était de 29,7 % en 2020. Le taux de prévalence
de la contraception pour toutes les thodes était estimé à 4 % en 2010 et les méthodes
modernes à 5 % en 2015.
Les méthodes:
Différents scénarios de couverture efcace des interventions prioritaires ont été élaborés
en consultation avec le Groupe de référence national (GRN). Le niveau de référence et le
niveau d'achèvement pour toutes les projections de couverture sont respectivement 2020
et 2030 et la première année d'impact de l'intervention est 2021. En ce qui concerne
l'élimination des décès maternels et des besoins non satisfaits en matière de planication
familiale, quatre scénarios de couverture efcace ont été envisagés.
Résultat :
Mettre n aux décès maternels évitables :
Une augmentation réalisable (50 %) de la couverture de vingt-sept (27) interventions de
santé maternelle à fort impact, y compris l'utilisation de contraceptifs, pourrait sauver plus
de 5 500 vies maternelles au cours des dix prochaines années, pour un coût
supplémentaire total de 318 millions de dollars au Soudan du Sud ou un coût total de 408
millions de dollars.
Mettre n aux besoins non satisfaits en matière de planication familiale :
Une augmentation du taux de prévalence de la contraception moderne à 30 à 50 %, en vue
de mettre n aux besoins non satisfaits en matière de planication familiale, permettra
d'éviter que le nombre de grossesses non désirées ne passe de 292 075 en 2020 à entre 1
084 243 et 1 717 979 en 2030 dans les trois scénarios [Modeste (30 %), alisable (40 %) et
Ambitieuse (50 %)].
Mettre n au mariage des enfants :
Plus de 2 millions d'enfants (valeur de référence) seront probablement mariés au cours des
10 prochaines années si aucune intervention n'est entreprise. Toutefois, avec des
interventions ciblées, 62 % des mariages d'enfants (environ 1,4 million) seraient évités.
Mettre n à la violence sexiste et à toutes les pratiques préjudiciables :
Avec une augmentation annuelle de 5 % de la couverture efcace des interventions ciblées,
le nombre de femmes exposées à la violence conjugale au Soudan du Sud commencerait à
diminuer. Entre 2021 et 2025, 171 708 cas de VPI seraient évités ; cela approche un demi-
million d'ici 2030. Avec une couverture d'intervention de 50 % pour tous les indicateurs
atteints d'ici 2030, 392 376 incidents cumulatifs de VPI seraient évités au cours des 5
premières années (2021-2025) et près de 2,3 millions d'incidents seraient évités au cours de
la deuxième moitié de la décennie.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Namibie : L'investissement et les résultats transformateurs d'ici 2030
Alfred Mukong, Université de Namibie
Contexte :
Le taux de mortalité maternelle au Soudan du Sud est relativement élevé, estimé à 789
décès maternels pour 100 000 naissances vivantes (estimations des Nations unies, 2015). De
plus, la présence de personnel qualié pendant l'accouchement est de 19 %, 80 % des
femmes accouchant à domicile assistées par des préposés non formés. Le taux d'utilisation
des services de planication familiale est extrêmement faible dans le pays, avec environ 96
% des femmes âgées de 15 à 49 ans actuellement mariées ou en union, incapables d'utiliser
ou d'accéder à des méthodes de planication familiale ; seulement 1 % des 4 % de familles
pratiquant la médecine ont utilisé des méthodes modernes de planication familiale. Le
besoin non satisfait de contraception au Soudan du Sud était de 29,7 % en 2020.
Les méthodes:
Différents scénarios de couverture efcace des interventions prioritaires ont été élaborés
en consultation avec le Groupe de référence national (GRN). Le niveau de référence et le
niveau d'achèvement pour toutes les projections de couverture sont respectivement 2020
et 2030 et la première année d'impact de l'intervention est 2021.
Résultat :
Mettre n aux décès maternels évitables :
Une augmentation réalisable (50 %) de la couverture de vingt-sept (27) interventions de
santé maternelle à fort impact, y compris l'utilisation de contraceptifs, pourrait sauver plus
de 5 500 vies maternelles au cours des dix prochaines années, pour un coût
supplémentaire total de 318 millions de dollars au Soudan du Sud ou un coût total de 408
millions de dollars.
Mettre n aux besoins non satisfaits de planication familiale :
Une augmentation du taux de prévalence de la contraception moderne à 30 à 50 %, en vue
de mettre n aux besoins non satisfaits en matière de planication familiale, permettra
d'éviter que le nombre de grossesses non désirées ne passe de 292 075 en 2020 à entre 1
084 243 et 1 717 979 en 2030 dans les trois scénarios [Modeste (30 %), alisable (40 %) et
Ambitieuse (50 %)].
Mettre n au mariage des enfants :
Plus de 2 millions d'enfants (valeur de référence) seront probablement mariés au cours des
10 prochaines années si aucune intervention n'est entreprise. Toutefois, avec des
interventions ciblées, 62 % des mariages d'enfants (environ 1,4 million) seraient évités.
Mettre n à la violence sexiste et à toutes les pratiques préjudiciables :
Avec une augmentation annuelle de 5 % de la couverture efcace des interventions
ciblées, le nombre de femmes exposées à la violence conjugale au Soudan du Sud
commencerait à diminuer. Entre 2021 et 2025, 171 708 cas de VPI seraient évités ; cela
approche un demi-million d'ici 2030. Avec une couverture d'intervention de 50 % pour tous
les indicateurs atteints d'ici 2030, 392 376 incidents cumulatifs de VPI seraient évités au
cours des 5 premières années (2021-2025) et près de 2,3 millions d'incidents seraient évités
au cours de la deuxième moitié de la décennie.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Mise à l'échelle de la chirurgie en Afrique subsaharienne: Exploration de l'économie
fondamentale et des complexités dynamiques.
Les auteurs: Martilord Ifechi Ifeanyichi Radboud UMC, Leon Bijlmakers, Department for Health Evidence, Rad-
boud University Medical Center, Nimègue, Pays-Bas, Juma Adinan, Communauté de la santé de l'Afrique cen-
trale et australe orientale, Arusha, Tanzanie, République-Unie de Tanzanie, Jakub Gajewski, Institut de Chirur-
gie Globale, Collège royal des chirurgiens d'Irlande, Dublin, Irlande, Henk Broekhuizen, Département Santé et
Société , Wageningen University and Research, Wageningen, Pays-Bas.
Description
Neuf personnes sur dix en Afrique subsaharienne n'ont pas accès à une chirurgie sûre, op-
portune et abordable. Depuis la publication en 2015 du rapport de la Commission du Lan-
cet sur la chirurgie dans le monde (LCGS), détaillant entre autres les disparités mondiales
dans l'accès à la chirurgie, il y a eu des initiatives nationales et régionales pour intensier la
chirurgie en Afrique sub-saharienne, y compris l'élaboration et le lancement de plans natio-
naux, chirurgicaux, obstétriques et d'anesthésie (NSOAP) en Zambie, Tanzanie, Nigeria,
Rwanda et Madagascar. Le projet SURG-Africa (Renforcer la sécurité chirurgicale pour les
populations rurales en Afrique) a également mis à l'essai un programme de mentorat pour
permettre aux équipes chirurgicales des hôpitaux de district de Tanzanie, du Malawi et de
Zambie d'entreprendre un plus grand nombre d'interventions chirurgicales dans les hôpi-
taux de district. Ces efforts sont toutefois entravés par le peu de données disponibles sur
les systèmes chirurgicaux. Explorant différentes dimensions du système chirurgical, cette
session démontrera le rôle de la recherche économique et systémique dans l'élaboration
de politiques pour construire des systèmes chirurgicaux résilients en Afrique sub-
saharienne.
Cette session comprendra des remarques préliminaires de l'organisateur principal/
modérateur, quatre présentations distinctes, des questions et réponses à la sous-session et
des remarques nales. La première présentation est une revue systématique de la littéra-
ture, évaluant et décrivant la situation actuelle du nancement de la chirurgie en Afrique
subsaharienne, et fournissant des options stratégiques pour des améliorations. Le deu-
xième intervenant présentera une étude sur les coûts et les possibilités d'amélioration de
l'efcacité de la prestation des services de chirurgie dans les hôpitaux régionaux et de dis-
trict en Tanzanie. La troisième présentation approfondira la question de l'efcacité en exa-
minant les déterminants de l'efcacité dans les hôpitaux de district en Tanzanie, au Malawi
et en Zambie, à l'aide d'une combinaison d'analyses de l'élaboration de données et de ré-
gression. La dernière présentation utilisera un outil de dynamique des systèmes - des ate-
liers de modélisation de groupe (GMB) - pour explorer les options politiques pour la mise
en oeuvre et le maintien du modèle de mentorat chirurgical au niveau du district pour l'ex-
pansion chirurgicale en Zambie. Cela fournira une étude de cas sur les raisons pour les-
quelles et comment la réexion sur les systèmes pourrait aider à la formulation et à la mise
en oeuvre des politiques an de duire au minimum les échecs et les conséquences im-
prévues des systèmes adaptatifs complexes.
Cette séance démontrera qu'il est possible d'accroître l'envergure de la chirurgie en Afrique
subsaharienne, mais qu'elle nécessite des politiques globales, à long terme et axées sur les
systèmes, en commençant par la priorisation de la chirurgie dans les priorités nationales
d'allocation des ressources, et la création d'un fonds mondial dédié à la chirurgie.
Session organisée 5-2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Financement de la chirurgie et de l'anesthésie en Afrique sub-saharienne: Une revue
de la situation
Leon Bijlmakers, Département des preuves en matière de santé, Centre médical de l'Université de Radboud,
Nimègue, Pays-Bas
Objectif:
Cette étude vise à fournir un aperçu des connaissances actuelles et une analyse
situationnelle du nancement de la chirurgie et de l'anesthésie en Afrique subsaharienne
(ASS).
La Conception :
Nous avons effectué un examen de la portée des bases de données scientiques (PubMed,
EMBASE, Global Health et lIndex Medicus Africain), de la littérature grise et des sites Web
des organisations de veloppement. Deux examinateurs indépendants ont procédé à
l'examen préliminaire et à l'extraction des données, et les données recueillies ont été
résumées à l'aide d'une synthèse narrative thématique par domaine de nancement : la
mobilisation, la mutualisation et lachat.
Les résultats:
La recherche a donné lieu à 5 533 articles uniques, dont 149 répondaient aux critères
d'inclusion : 132 concernaient la mobilisation, 17 la mise en commun et 5 l'achat. La
négligence de la chirurgie dans les priorités nationales en matière de santé est pandue
dans la ASS et aucun rapport n'a été trouvé sur les dépenses chirurgicales ou les allocations
budgétaires au niveau national. Les mécanismes de protection nancière sont faibles ou
inexistants ; les patients pauvres renoncent souvent aux soins ou sont confrontés à des
catastrophes nancières lorsqu'ils cherchent des soins, même dans le contexte d'initiatives
de nancement public universel (soins gratuits).
Conclusion:
Le nancement des soins chirurgicaux et anesthésiques en Afrique sub-saharienne est
aussi faible que peu étudié, ce qui nécessite une plus grande priorité nationale et un suivi
du nancement des soins chirurgicaux. L'amélioration de la disponibilité, de l'accessibilité
et de l'abordabilité des soins chirurgicaux et anesthésiques exige des formulations de
politiques complètes et inclusives.
Coûts économiques de la prestation de services chirurgicaux au niveau des districts
et des régions en Tanzanie
Juma Adinan, Communauté sanitaire d'Afrique centrale orientale et australe, Arusha, Tanzanie, République-
Unie de Tanzanie
Objectif:
Cette étude vise à calculer et à comparer les coûts de la prestation de soins chirurgicaux
dans les hôpitaux de district et régionaux ; et identier les gains d'efcacité possibles.
Les méthodes:
Deux hôpitaux de district et l'hôpital régional de référence (RH) de la région d'Arusha ont
été sélectionnés. L'ensemble du personnel, des bâtiments, de l'équipement et des
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
fournitures médicales et non médicales déployés dans la gestion des hôpitaux sur une
période de 12 mois a été identié et quantié à partir des entrevues et des dossiers
hospitaliers. À l'aide d'une combinaison d'établissement des coûts par paliers et
d'établissement des coûts par activités, tous les coûts attribués aux chirurgies ont été
établis, puis répartis entre les différents types de chirurgies. Ces coûts ont été divisés en
composantes pré-opératoire, intra-opératoire et post-opératoire.
Résultats:
Les coûts annuels totaux de fonctionnement des centres de coûts cliniques variaient de
567 000 $ à l'hôpital du district d'Oltrumet à 3 453 000 $ à l'hôpital régional de référence
Mt Meru. Les coûts totaux des chirurgies variaient de 79 000 $ à 813 000 $; représentant 12
à 22 % du coût total de fonctionnement des hôpitaux. Au moins 70 % des coûts étaient des
salaires. Les coûts unitaires et la part relative des coûts en capital étaient généralement
plus élevés dans les hôpitaux de district. Les deux tiers de toutes les procédures ont
supporté au moins 60 % de leurs coûts dans le théâtre. La réduction ouverte et la xation
interne (ORIF) effectuées à l'hôpital régional étaient moins coûteuses (618 $) que le
débridement chirurgical (plus traitement conservateur) en raison des soins postopératoires
prolongés aux patients hospitalisés associés à ce dernier (1 177 $), mais elles étaient peu
fréquentes, surtout en raison de l'indisponibilité des implants.
Conclusion:
La diminution des coûts unitaires et de la part des coûts d'investissement dans les RH
reète un avantage d'économies d'échelle et de gamme dans les RH, et une sous-
utilisation possible de la capacité dans les RH. Des gains d'efcacité plaident en faveur de
la concentration et de l'expansion des services chirurgicaux dans les centres de ressources,
mais il existe des arguments plus solides en faveur de l'expansion des chirurgies au niveau
des districts, non seulement pour un accès équitable aux services, mais aussi pour réduire
les coûts unitaires dans ces centres, et libérer des ressources pour les cas plus complexes
comme le ORIF.
Capacité, productivité et efcacité chirurgicales au niveau du district en Afrique sub-
saharienne: Une étude dans trois pays
Jakub Gajewski, Institut de chirurgie globale, Collège royal des chirurgiens d'Irlande, Dublin, Irlande.
Objectif:
Cet article étudie les déterminants de l'efcacité des hôpitaux de district dans trois pays
africains.
Méthodes:
Des données transversales sur trois mois, comprenant des indicateurs de capacité
chirurgicale et des volumes d'interventions chirurgicales majeures recueillies dans 61
hôpitaux de district au Malawi, en Tanzanie et en Zambie, ont été analysées. L'analyse par
enveloppement des données a servi à calculer les scores moyens d'efcacité des hôpitaux
(max.=1) pour chaque pays. Une analyse de régression quantitative a été choisie pour
estimer la relation entre le volume chirurgical et les indicateurs d'entrée. Une analyse de
régression bootstrap en deux étapes a été utilisée pour estimer les déterminants de
l'efcacité des hôpitaux.
Résultats:
Page 159
6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Les scores moyens d'efcacité des hôpitaux étaient de 0,77 en Tanzanie, 0,70 au Malawi et
0,41 en Zambie. Les infrastructures ont eu le poids le plus important dans le calcul de ces
scores. Les hôpitaux qui ont obtenu des résultats élevés sur l'indice de capacité chirurgicale
le plus couramment utilisé n'étaient pas ceux qui avaient des volumes chirurgicaux élevés
ou une efcacité élevée. Le nombre de membres de l'équipe chirurgicale, qui était le plus
faible en Zambie, était fortement, positivement corré avec la productivité et l'efcacité
chirurgicales
Conclusions:
Lefcacité des hôpitaux, qui combine les mesures de la capacité et les résultats
chirurgicaux, est un meilleur indicateur de la performance chirurgicale que les mesures de
la capacité, qui, utilisées seules pour la planication chirurgicale, pourraient être
trompeuses. L'investissement dans la main-dœuvre chirurgicale est essentiel pour
améliorer la productivité et l'efcacité des hôpitaux de district.
Options pour le mentorat chirurgical: Leçons de la Zambie basées sur la consultation
des parties prenantes et la science des systèmes
Henk Broekhuizen, Département de la santé et de la société, Université et recherche de Wageningen,
Wageningen, Pays-Bas.
Objectif:
L'objectif de cette étude était d'explorer les options stratégiques pour l'intégration d'un
programme pilote de mentorat chirurgical dans les structures politiques existantes en
Zambie grâce à une approche de modélisation participative.
Méthodes:
Quatre ateliers de modélisation en groupe ont éorganisés, dont deux dans des hôpitaux
de district et des pitaux centraux. Les participants travaillaient dans divers
établissements et avaient des antécédents cliniques et/ou administratifs. Deux
examinateurs indépendants ont comparé les diagrammes en boucle causale (DLC) qui ont
résulté de ces ateliers par paires pour construire un DLC intégré. La théorie des graphes a
été utilisée pour analyser le DLC intégré, et le comportement dynamique du système a été
exploré à l'aide de la méthode MARVEL (Method to Analyze Relations between Variables
using Enriched Loops).
Résultats:
La création d'une faculté provinciale de mentorat, en collaboration avec les principaux
intervenants, serait une étape nécessaire pour coordonner et maintenir le mentorat
chirurgical et pour surveiller le rendement chirurgical au niveau du district. Il est
recommandé d'effectuer des examens trimestriels du mentorat chirurgical au niveau
provincial pour évaluer et, au besoin, adapter le mentorat. Les administrateurs des hôpitaux
de district doivent surveiller de près la motivation des stagiaires.
Conclusions:
Le mentorat chirurgical peut jouer un rôle clé dans l'expansion de la chirurgie au niveau du
district, mais sa mise en oeuvre est complexe et nécessite une coordination au niveau
provincial et des contacts réguliers avec les intervenants concernés.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Évaluer les coûts médicaux directs associés à la prématurité pendant l'hospitalisation
initiale au Rwanda : une étude du coût de la maladie fondée sur la prévalence.
Anaclet Ngabonzima, Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC), Libreville (Gabon)
Anaclet Ngabonzima1, David, Mark Epstein2, Gisele Mukunde3, Mathias Gakwerere4, Alain Nyalihama5, David
Cechetto3
1Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC)
2e École de gestion de Barcelone
3Département d'anatomie et de biologie cellulaire, École de médecine et de dentisterie Schulich, Université
Western Ontario, London (Ontario) Canada, N6A 5C1
4 FNUAP
5Hôpital Universitaire Butare
Contexte:
La prématurité reste la principale cause de mortalité néonatale dans le monde, y compris
au Rwanda, bien que la technologie médicale avancée ait amélioré la survie pour cette con-
dition. L'hospitalisation initiale des prématurés est associée à des coûts élevés qui ont une
incidence sur le budget national de la santé. Au Rwanda, on ne sait pas si ces coûts permet-
tent une meilleure planication connexe, d'où le but et la motivation de cette recherche.
Méthodes :
Il s'agit d'une étude prospective du coût de la maladie utilisant une approche de prévalence
menée dans 5 hôpitaux (Muhima, Masaka, Gisenyi, Ruhengeri et lhôpital Universitaire de
Butare). Elle prend en compte les bébés prématurés admis de juin à juillet 2021 suivis jus-
qu'à la sortie prospectivement pour déterminer les coûts dicaux directs (MDC) en utili-
sant une approche ascendante. Les données ont été compilées avec Microsoft Excel et ex-
portées dans SPSS pour une analyse supplémentaire. Le MDC globale et les autres diffé-
rents MDC moyens ont été déterminées. Le MDC du pays a été estimée sur la base de l'inci-
dence récente. La relation linéaire entre la variable explicative et la variable de résultat a été
évaluée et la prédiction des coûts a été faite en utilisant le modèle de régression linéaire. Le
niveau de signication a été xé à p < 0,05.
Résultats :
Au total, 123 bébés prématurés ont été recrutés. Les bébés très prématurés et modérés
étaient respectivement de 36,6 % et 23,6 %. Le MDC moyen global était de 237,72 $ (écart
type de 294,97 $) et le coût par nourrisson variait selon le degré de prématurité, la catégorie
de poids, le niveau d'hospitalisation et la durée du séjour. Les MDC étaient dominées par les
médicaments et les fournitures (65 %) et l'oxygène était le facteur de coût du MDC, qui re-
présentait elle-même 38,40 % des coûts totaux. Le poids de naissance (PN) était le facteur
prédictif le plus puissant pour le séjour à l'hôpital et pour le MDC et servait aux prédictions.
Conclusion :
L'analyse et la prédiction du MDC dans cette étude fournissent une compréhension appro-
fondie du PN en tant que facteur de prédiction des coûts à aborder par des mesures visant
à prévenir ou à retarder la naissance prématurée. Le coût lié à l'oxygène représente une
forte proportion de la MDC et ce coût peut être duit en installant des usines d'oxygène
dans les hôpitaux.
Session parallèle 5-1 : Oral
Coût et rentabilité des interventions en santé 1
Page 161
6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Analyse coût-efcacité de la chimio-prévention du paludisme saisonnier au Bénin.
Colin Gilmartin, Management Sciences for Health, Philadelphie, PA, Justice Nonvignon, Département des poli-
tiques, de la planication et de la gestion de la santé, École de santé publique, Université du Ghana, Legon,
Ghana, Aurore Ogouyemi-Hounto, Bénin Programme national de lutte contre le paludisme, Bénin, Patrick
Makoutode, CERRHUD, Bénin, Amanda Schulhofer, Université Johns Hopkins et Zana Somda, Management
Sciences for Health
La chimio-prévention du paludisme saisonnier (SMC) - l'administration intermittente de
sulfadoxine-pyriméthamine et d'amodiaquine pendant les mois de pointe de transmission
du paludisme - est recommandée pour les enfants âgés de 3 à 59 mois vivant dans des
zones géographiques désignées an de prévenir le Plasmodium falciparum. Bien que la
SMC soit considérée comme une intervention peu coûteuse et très rentable, il est ces-
saire de comprendre la rentabilité des différentes stratégies d'administration pour éclairer
la planication future et l'affectation des ressources. Lobjectif de cette étude est dévaluer
le rapport coût-efcacité de deux méthodes dadministration mensuelle de la SMC dans le
nord du Bénin, en comparant trois jours de traitement sous observation directe (3 jours de
DOT) par un agent de santé formé et un jour de traitement sous observation directe (1 jour
de DOT) par un agent de santé formé avec les deux doses subséquentes fournies par le soi-
gnant de lenfant.
Nous avons effectué une analyse coût-efcacité de la campagne 2020 de la SMC qui ciblait
quatre zones de santé - Tanguiéta Matéri Cobly (TMC), Malanville Karimama (MK), Bani-
koara (BNK) et Kandi Gogounou Ségbana (KGS) - ciblant 304 772 enfants âgés de 3 à 59
mois. Zones BNK et KGS ont utilisé la stratégie DOT de 3 jours et les zones TMC et MK ont
utilisé la stratégie DOT d'un jour. Les coûts nanciers et économiques ont été saisis à partir
de rapports sur les dépenses, de micro-plans et d'entrevues en personne et ont été analy-
sés du point de vue du programme et des ménages. Les principales mesures des effets
étaient les cas de paludisme, les décès et les cas despérance de vie corrigée de l'incapacité
( DALY) évités, qui ont été estimés à partir du nombre de traitements de la SMC adminis-
trés et des effets modélisés à l'aide d'un modèle analytique de décision qui incorporait des
données sur l'efcacité de la SMC et la transmission du paludisme obtenues à partir de la
littérature. Des analyses de sensibilité unidirectionnelles ont été effectuées pour vérier la
robustesse du rapport coût-efcacité différentiel (ICER).
Le coût total de la campagne 2020 de la SMC était de 1,6 million de dollars (879 millions de
FCFA) dans les zones DOT à 1 jour et de 2 millions de dollars (1 milliard de FCFA) dans les
zones DOT à 3 jours. Le coût par cycle mensuel SMC livré à un enfant était de 3,71 $ (FCFA 1
983) dans les zones de DOT de 1 jour contre 3,13 $ (FCFA 1 673) dans les zones de DOT de 3
jours. La stratégie DOT 3 jours était la plus rentable pour tous les effets, avec un rapport
coût-efcacité différentiel (RCED) de 446 $ (238 409 FCFA) par DALY évitée. Des analyses
de sensibilité déterministes unidirectionnelles ont démontré que même dans les estima-
tions les plus prudentes, l'ICER demeurait rentable.
Le 1-DOT et le 3-DOT sont des stratégies peu coûteuses et rentables pour l'administration
de SMC, l'administration de 3 jours de DOT étant considérée comme plus rentable. Ces
données devraient aider à orienter la planication future des programmes et l'allocation
des ressources pour les SMC au Bénin et dans d'autres pays éligibles aux SMC.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Modélisation du rapport coût-efcacité de la prise en charge critique essentielle et
avancée des patients COVID-19 au Kenya
Angela Kairu1, Vincent Were2, Lynda Isaaka2, Ambrose Agweyu2, Samuel Aketch2 et Edwine Barasa1, (1)Health
Economics Research Unit, KEMRI-Wellcome Trust Research Program, Nairobi, Kenya, (2)KEMRI Wellcome Trust
Research Program, Nairobi, Kenya
Contexte :
La prise en charge des patients symptomatiques atteints de COVID-19 est une intervention
clé du système de santé. Le gouvernement nyan sest engagé à combler les lacunes en
matière de capacités dans les soins essentiels et avancés nécessaires à la gestion des cas de
COVID-19 grave et critique. Toutefois, compte tenu des ressources limitées, des lacunes per-
sistent dans les soins essentiels et avancés. Cette étude a évalué la rentabilité des investisse-
ments dans les soins essentiels et les soins intensifs de pointe an d'éclairer la priorisation
des décisions d'investissement.
Méthodes :
Nous avons utilisé un modèle darbre de décision pour évaluer le rapport coût-efcacité in-
crémentiel de linvestissement dans les soins essentiels (EC) et linvestissement dans les
soins essentiels et avancés (EC+ACC) par rapport à la capacité actuelle de prestation de
soins de santé (statu quo) pour les patients atteints de la COVID-19 au Kenya. Nous avons
utilisé une perspective du système de santé et un horizon temporel d'épisodes de soins en
établissement. Les données sur les coûts ont été obtenues par analyse empirique primaire,
tandis que les données sur les sultats ont été obtenues par des estimations de modèles
épidémiologiques. Nous avons utilisé l'analyse de sensibilité unidimensionnelle et probabi-
liste (PSA) pour évaluer la robustesse des résultats.
Résultats :
L'option du statu quo est plus coûteuse et moins efcace que l'investissement dans les
soins essentiels et est donc dominée par les soins de santé primaires. Le rapport coût-
efcacité incrémentiel (ICER) de linvestissement dans les soins essentiels et les soins inten-
sifs avancés (EC+ACC) était de 1 378,21 dollars US par DALY évitée et nétait donc pas une
stratégie rentable par rapport au seuil coût-efcacité du Kenya (908 dollars US).
Conclusion :
Lorsque le critère de rentabilité sera pris en considération, et dans le contexte de la rareté
des ressources, le Kenya obtiendra un meilleur rapport qualité-prix s'il accorde la priorité
aux investissements dans les soins essentiels plutôt qu'aux investissements dans les soins
critiques avancés. Ces informations sur le rapport coût-efcacité devront toutefois être
prises en compte dans le cadre d'un processus décisionnel à critères multiples qui utilise
une série de critères reétant les valeurs sociétales de la société kényane.
Mots clés : COVID-19, rapport coût-efcacité, soins essentiels, soins intensifs avancés, Kenya
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Modélisation du rapport coût-efcacité de la prise en charge critique essentielle et
avancée des patients COVID-19 au Kenya
Angela Kairu1, Vincent Were2, Lynda Isaaka2, Ambrose Agweyu2, Samuel Aketch2 et Edwine Barasa1, (1)Health
Economics Research Unit, KEMRI-Wellcome Trust Research Program, Nairobi, Kenya, (2)KEMRI Wellcome Trust
Research Program, Nairobi, Kenya
Contexte :
La prise en charge des patients symptomatiques atteints de COVID-19 est une intervention
clé du système de santé. Le gouvernement kényan sest engagé à combler les lacunes en
matière de capacités dans les soins essentiels et avancés nécessaires à la gestion des cas de
COVID-19 grave et critique. Toutefois, compte tenu des ressources limitées, des lacunes per-
sistent dans les soins essentiels et avancés. Cette étude a évalué la rentabilité des investis-
sements dans les soins essentiels et les soins intensifs de pointe an d'éclairer la priorisation
des décisions d'investissement.
Méthodes :
Nous avons utilisé un modèle darbre de décision pour évaluer le rapport coût-efcacité in-
crémentiel de linvestissement dans les soins essentiels (EC) et linvestissement dans les
soins essentiels et avancés (EC+ACC) par rapport à la capacité actuelle de prestation de
soins de santé (statu quo) pour les patients atteints de la COVID-19 au Kenya. Nous avons
utilisé une perspective du système de santé et un horizon temporel d'épisodes de soins en
établissement. Les données sur les coûts ont été obtenues par analyse empirique primaire,
tandis que les données sur les résultats ont été obtenues par des estimations de modèles
épidémiologiques. Nous avons utilisé l'analyse de sensibilité unidimensionnelle et probabi-
liste (PSA) pour évaluer la robustesse des résultats.
Résultats :
L'option du statu quo est plus coûteuse et moins efcace que l'investissement dans les
soins essentiels et est donc dominée par les soins de santé primaires. Le rapport coût-
efcacité incmentiel (ICER) de linvestissement dans les soins essentiels et les soins inten-
sifs avancés (EC+ACC) était de 1 378,21 dollars US par DALY évitée et nétait donc pas une
stratégie rentable par rapport au seuil coût-efcacité du Kenya (908 dollars US).
Conclusion :
Lorsque le critère de rentabilité sera pris en considération, et dans le contexte de la rareté
des ressources, le Kenya obtiendra un meilleur rapport qualité-prix s'il accorde la priorité
aux investissements dans les soins essentiels plutôt qu'aux investissements dans les soins
critiques avancés. Ces informations sur le rapport coût-efcacité devront toutefois être
prises en compte dans le cadre d'un processus décisionnel à critères multiples qui utilise
une série de critères reétant les valeurs sociétales de la société kényane.
Mots clés : COVID-19, rapport coût-efcacité, soins essentiels, soins intensifs avancés, Kenya
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Coût et rentabilité de l'unité d'oncologie pédiatrique en Éthiopie
Mizan Kiros Mirutse, Ministère de la Santé Éthiopie, Addis-Abeba, Éthiopie, Michael Tekle Palm, Clinton Health
Access Initiative, Addis-Abeba, Éthiopie, Éthiopie, Stephane Verguet, Harvard T.H. Chan School of Public Health,
Boston, MA, États-Unis, WA, Solomon Tessema Memirie, Département de diatrie et de santé infantile, Col-
lege of Health Sciences, Université d'Addis-Abeba, Addis-Abeba, Éthiopie, Éthiopie, Mieraf Taddesse Tolla, Dé-
partement de santé publique mondiale et de soins primaires, Bergen Center for Ethics and Priority Setting
(BCEPS), Université de Bergen Norvège, Norvège et Ole F Norheim, Département de la santé publique mon-
diale et des soins primaires, Centre Bergen pour l'éthique et l'établissement des priorités (BCEPS)
Contexte
Malgré l'augmentation récente des initiatives mondiales pour le cancer chez les enfants, la
plupart des interventions recommandées pour améliorer la survie et la qualité de vie des
enfants atteints de cancer dans les pays en développement (LIC) sont classées comme
étant de priorité faible ou moyenne dans le lot de services de santé essentiels (EEHSP) de
l'Éthiopie récemment révisé, en raison du manque de preuves locales sur le coût et la renta-
bilité.
Méthodes
Nous avons recueilli des données historiques sur les coûts et la quantité de services fournis
pour l'unité d'oncologie pédiatrique et tous les autres (quatre-vingt-six) départements de
l'hôpital spécialisé Tikur Anbessa (TASH) du 8 juillet 2018 à juin 2019, en utilisant une ap-
proche mixte (principalement descendante) des coûts et la perspective du fournisseur. Le
coût direct (ressources humaines, médicaments et fournitures, équipement médical) de
l'unité d'oncologie, la part des coûts des autres services cliniques et la part des frais géné-
raux sont additionnés pour estimer le coût annuel total de fonctionnement de l'unité. Nous
avons utilisé les données sur les résultats pour la santé d'autres études pour estimer le gain
net d'utilité (DALY évitée) de l'exploitation d'une unité d'oncologie pédiatrique par rapport à
un scénario de non-intervention. Nous avons appliqué le seuil CHOIX de l'OMS pour déter-
miner la volonté de payer pour l'Éthiopie.
Résultats
Le coût annuel total de fonctionnement de l'unité d'oncologie pédiatrique à TASH en 2018-
2019 était de 797 458 USD (482 USD par patient). Les médicaments et les fournitures (33 %)
et le personnel (32 %) représentent une grande partie du coût. Soixante-deux pour cent des
coûts sont attribuables aux services du service des malades hospitalisés (IPD), les 38 % res-
tants étant liés aux services du service des malades externes (OPD). Le coût par DALY évité
est de 726 USD (entre 555 USD et 905 USD selon lanalyse de sensibilité à sens unique), ce
qui est inférieur au seuil des interventions « très rentables », xé comme le PIB éthiopien
par habitant de 2019 (954 USD/habitant).
Conclusions
La prestation de services pédiatriques de cancérologie à l'aide d'une unité spécialisée en
oncologie est très rentable en Éthiopie et sera très probablement le cas dans d'autres pays
en développement. Nous recommandons de réévaluer la décision du niveau de priorité du
traitement du cancer chez les enfants dans l'actuelle EHSPE.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Projection du coût de l'introduction du vaccin conjugué contre la typhoïde (TCV) dans
le programme national de vaccination au Malawi, à l'aide d'un cadre standardisé de cal-
cul des coûts.
M. Frederic Debellut, MSc1, Rouden Mkisi2, Vincent Masoo3, Chisema Nenani4, Dennis Mwagomba4, Mpatso
Mtenje4, Dr Fumbani Limani, MBBS, Med Internal Medicine5 et Clint Pecenka6, (1)PATH, Genève, Suisse, (2)
PATH, Malawi, (3)Mzuzu central Hospital, Malawi, (4)Programme élargi de vaccination, Ministère de la Santé,
Malawi, (5)Malawi Liverpool Wellcome Trust, Blantyre, Malawi, (6)PATH
Contexte :
En 2018, l'Organisation Mondiale de la Santé a formellement recommandé l'introduction du
vaccin conjugué contre la typhoïde (TCV) dans les contextes d'endémie typhoïde. Malgré
une prévalence importante de la typhoïde en Afrique subsaharienne, la TCV n'a été intro-
duite que dans deux pays africains. Les décideurs du Malawi ont décidé d'introduire le TCV
et ont présenté une demande à Gavi, l'Alliance du vaccin, en septembre 2020. Le plan ac-
tuel prévoit l'introduction du TCV dans le cadre du programme national de vaccination en
octobre 2022. L'introduction comprendra une campagne nationale ciblant tous les enfants
âgés de 9 mois à 15 ans. Après la campagne, le TCV sera administré par immunisation systé-
matique à neuf mois. Cette étude vise à estimer le coût de lintroduction et de la mise en
œuvre de la TCV, sur la base des stratégies de mise en œuvre dénies dans le Plan daction
national du Malawi.
Méthodes :
Cette analyse des coûts est effectuée du point de vue du gouvernement et porte sur la pro-
jection du coût différentiel de l'introduction de la TCV. L'étude adoptera une approche fon-
dée sur les activités et l'établissement des coûts des ingrédients, selon laquelle toutes les
activités associées à l'introduction et à la livraison du vaccin sont identiées, mesurées et
évaluées individuellement, en indiquant des quantités et des prix unitaires distincts. Les
coûts nanciers et économiques sont inclus dans l'analyse. L'étude utilise un outil d'établis-
sement des coûts mis au point par Levin et Morgan grâce à un partenariat entre l'Institut
international des vaccins et l'Organisation Mondiale de la Santé. Des données primaires et
secondaires ont été recueillies par le biais d'entretiens entre des informateurs clés et des
représentants de l'équipe du Programme élargi de vaccination du Malawi au niveau central
ainsi que dans 4 districts et 24 établissements de santé locaux. Les données primaires dans
les établissements de santé ont été recueillies au moyen d'entrevues avec des travailleurs
de la santé participant aux activités d'immunisation.
Résultats :
Les résultats comprendront les coûts nanciers et économiques totaux de l'introduction du
TCV au Malawi, plus le coût de la prestation de services par dose par l'intermédiaire de la
campagne et dans la vaccination systématique. Les coûts seront renseignés par principales
activités (formation, micro-planication, supervision, etc.) et catégories de coûts (coûts
d'introduction et coûts récurrents), en mettant en évidence les principaux facteurs de
coûts.
Discussion :
Les résultats de cette analyse (prévue pour novembre 2021) seront essentiels pour évaluer
les incidences économiques de la mise en œuvre de la TCV et pour éclairer la prise de déci-
sions et la planication budgétaire en prévision de l'introduction de la TCV au Malawi. Les
principaux facteurs de coûts mis en évidence par l'analyse peuvent également informer les
décideurs d'autres pays de la région lorsqu'ils évaluent la valeur et la faisabilité de l'intro-
duction du TCV dans leur programme national de vaccination.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Coûts directs et indirects du traitement non chirurgical de l'amygdalite aiguë chez les
enfants dans le sud-est du Nigeria.
Maduka Ughasoro1, James Akpeh2, Nneamaka Obiageli Echendu2, Somkene Okpala2 et Nneka MgbacIH3, (1)
Université du Nigeria Enugu Campus, Enugu, Nigeria, (2)Université du Nigeria Teaching Hospital, Ituku-Ozalla,
Enugu, Enugu, Nigeria, (3)Université du Nigeria TeacIHng Hospital, Ituku-Ozalla, Enugu, Enugu. Gu, Nigeria
Contexte
L'amygdalite aiguë est devenue l'une des principales raisons pour lesquelles les enfants visi-
tent les établissements de santé au Nigeria. À l'heure actuelle, il n'existe aucune information
sur les coûts de son traitement, et cette étude visait à déterminer ces coûts.
Méthodes
L'étude a été menée dans deux hôpitaux situés dans le sud-est du Nigeria. L'information a
été obtenue de deux façons : (1) trospectivement à partir des dossiers médicaux des en-
fants traités pour une amygdalite aiguë sur une période de 5 ans et (2) transversalement à
partir des enfants qui ont présenté des plaintes pour une amygdalite aiguë sur une période
de 7 mois. Les renseignements obtenus portaient sur les coûts de l'automédication, des trai-
tements hospitaliers et des mécanismes de paiement utilisés pour régler ces coûts. La mé-
thode du capital humain a été utilisée pour estimer le coût indirect (perte de productivité)
de labsentéisme au travail des aidants.
Résultats
Les coûts moyens de l'automédication et du traitement hospitalier de l'amygdalite aiguë
chez l'enfant étaient respectivement de 3,85 et 13,48 euros. Le coût indirect était de 11,31 eu-
ros. Le coût total moyen du traitement de l'amygdalite aiguë était de 23,80 euros. La propor-
tion de ménages ayant subi des dépenses de santé catastrophiques (CHE) à la suite du trai-
tement de l'amygdalite aiguë était de 55 (55 %). Le CHE était le plus élevé [22 (91,7 %)] dans le
quartile socio-économique le plus bas comparativement aux nages dans le quartile le
plus élevé [4 (16,7 %)], et la différence était statistiquement signicative (p = 0,02). Sur les 72
participants dont les mécanismes de paiement ont été documentés, la proportion de ceux
qui ont payé de leur poche était de 53 (73,6 %), et 19 (26,4 %) ont utilisé le régime national
d'assurance maladie.
Conclusion
Les coûts du traitement des enfants atteints d'amygdalite aiguë étaient élevés et la plupart
de ces coûts ont été réglés directement. Les coûts des examens de laboratoire, des médica-
ments et la perte de productivité ont contribué à ces coûts élevés. Il est nécessaire de cou-
vrir les coûts du traitement non chirurgical de l'amygdalite aiguë dans le cadre de l'assu-
rance sociale maladie et de redoubler d'efforts pour étendre la couverture du régime
d'assurance maladie.
Session parallèle 5-2 : Oral
Coût et rentabilité des interventions en santé 2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Coût pour la gestion du diabète et de l'hypertension dans les établissements de santé au
Nigeria
Chinwe Weli1, Tamilore Areola1, Kelechi Ohiri1, Yewande Ogundeji2 et Aishatu Fodio3, (1)Health Strategy and De-
livery Foundation, (2)Health Strategy and Delivery Foundation, FCT, Canada, (3)HSDF, Nigeria, Nigeria
Introduction
Le Nigéria connaît des transitions démographiques et pathologiques qui se traduisent par
une augmentation des maladies non transmissibles (MNT) telles que le diabète sucré, l'hy-
pertension, le cancer et les blessures. Il n'y a pas de coûts granulaires récents liés à la presta-
tion de ces services au niveau des soins de santé primaires, qui sont nécessaires pour infor-
mer les décideurs et la planication nancière. Pour aider à relever ces dés complexes, nous
avons mené une étude d'établissement des coûts an d'explorer la capacité du Nigeria à -
nancer les besoins changeants en matière de santé et de ressources associés à ces transi-
tions en santé.
Méthodes
Des données primaires ont été recueillies dans 24 établissements de santé de quatre États
du Nigéria (Kaduna, Lagos, FCT et Imo). On a utilisé une méthode d'établissement des coûts
combinée qui comprenait des méthodes descendantes (répartition) et ascendantes (fondées
sur les ingrédients) pour déterminer les coûts unitaires associés à la prestation des services
d'intervention pour le diabète sucré, l'hypertension et les blessures.
Principales conclusions
Dans l'ensemble, le coût unitaire total estimatif des établissements qui fournissent des ser-
vices de traitement de l'hypertension et du diabète sucré à un seul patient est de 51 805 NGN
(144 $US) et de 154 636 NGN (430 $US) respectivement. En outre, le coût unitaire total estimé
des installations fournissant des services en cas de blessure est de 280 654 NGN (780 dollars
EU). Les coûts des médicaments sont les principaux facteurs de coûts variables pour l'hyper-
tension, le diabète sucré et les blessures, soit 11 655 NGN (32 $US), 36 784 NGN (102 $US) et 122
976 NGN (342 $US) respectivement.
Conclusion
Les services liés aux maladies non transmissibles, aux blessures et aux accidents entraînent
des coûts de service élevés qui peuvent entraîner des dépenses personnelles élevées. Les es-
timations de l'étude peuvent être utilisées pour la planication nécessaire et des solutions
politiques pour offrir efcacement et durablement un plus large éventail de services essen-
tiels à la population nigériane.
Examen des coûts unitaires de la vaccination contre la COVID-19 au Kenya
Stacey Orangi1, Angela Kairu1, Anthony Ngatia2, John Ojal3 et Edwine Barasa1, (1) Health Economics Research
Unit, KEMRI-Wellcome Trust Research Program, Nairobi, Kenya, (2)Clinton Health Access Initiative, Nairobi, Ken-
ya, (3)KEMRI-Wellcome Trust Research Program, Kili, Kenya
Contexte :
Les vaccins contre la COVID-19 sont considérés comme la voie de sortie de la pandémie. En
conséquence, le gouvernement du Kenya a déployé le vaccin contre la COVID-19 en mars
2021 selon une approche par étapes. Cette étude visait à estimer les surcoûts nanciers et
économiques liés à lachat et à la livraison du vaccin contre la COVID-19 au Kenya dans le
cadre de diverses stratégies de vaccination.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Méthodes :
Nous avons utilisé une méthode détablissement des coûts fondée sur les activités pour esti-
mer les coûts différentiels de la distribution du vaccin contre la COVID-19, du point de vue du
fournisseur. Des examens de la documentation et des entrevues avec des informateurs clés
ont été effectués auprès des intervenants qui participent à la distribution et à l'administration
des vaccins à l'échelle nationale et dans deux comtés an de documenter les activités et les
hypothèses utilisées dans l'analyse, ainsi que les ressources requises. Les prix unitaires ont été
calculés à partir des mêmes examens de documents ou des prix du marché. Les coûts nan-
ciers et économiques dachat de vaccins par personne vaccinée avec deux doses et les coûts
de livraison de vaccins par personne vaccinée avec deux doses ont été estimés et déclarés en
USD en 2021.
Résultats :
Le coût économique de l'approvisionnement en vaccins par personne vaccinée avec deux
doses était de 17,34 $, tandis que le coût nancier de l'approvisionnement en vaccins par per-
sonne vaccinée avec deux doses variait de 4,23 $ à 3,25 $ dans les stratégies de couverture de
30 % et de 100 %. Les estimations des coûts économiques de livraison par personne vaccinée
avec deux doses étaient entre deux et trois fois plus élevées que les coûts nanciers. À l'ex-
ception des coûts d'achat, les principaux facteurs de coûts des coûts nanciers et écono-
miques étaient les activités de la chaîne d'approvisionnement (47 à 59 % du total des coûts
nanciers) et les activités de plaidoyer, de communication et de mobilisation sociale (29 à 35
% du total des coûts économiques), respectivement.
Conclusion :
Cette analyse présente des estimations de coûts qui peuvent être utilisées pour éclairer la po-
litique locale et peut également éclairer les paramètres utilisés dans les modèles de rentabili-
té. Les résultats, même s'ils sont moins généralisables à d'autres pays en développement ou
intermédiaire dans le format actuel, pourraient être adaptés et ajustés en fonction des hypo-
thèses propres à chaque pays. Par conséquent, en ajoutant des données disponibles sur les
coûts de livraison du vaccin contre la COVID-19.
Analyse coût-efcacité de l'extension de la chimio-prévention du paludisme saisonnier
aux enfants âgés de 5 à 9 ans dans un district sanitaire, Mali : Méthodes et constats préli-
minaire
Yaya Togo1, Mahamoudou Touré2, Oumar Sangho2, Hannah Marker3, Birama Djan Diakité4, Hamadoun
Sangho2, Peter Winch3, Seydou Doumbia2, Joshua Yukich5 et Mark McGovern6, (1)Institut national de santé pu-
blique (INSP) et Université des sciences, techniques et technologies de Bamako (USTTB), Bamako, Mali, (2)
Université des sciences, techniques et technologies de Bamako (USTTB), Bamako, Mali, (3)Bloomberg School of
Public Health, Johns Hopkins University, Baltimore, MD, (4)National Institute of Public Health (INSP), Bamako,
Mali, (5)Tulane University, La Nouvelle-Orléans, États-Unis, (6)Department of Biostatistics and Epidemiology, Rut-
gers School of Public Health, Piscataway
Contexte :
La prévention du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans repose principalement sur
deux stratégies : l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide de longue durée et la
pulvérisation de résidus à l'intérieur. Ces stratégies sont généralement associées à un traite-
ment préventif intermittent appelé chimio-prévention du paludisme saisonnier(SMC) avec la
sulfadoxine-pyriméthamine et l'amodiaquine (SPAQ). La résistance croissante à la SPAQ a
conduit certains pays, dont le Mali, à expérimenter d'autres traitements, dont la dihydroarté-
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
misinine-pipéraquine (DHAPQ). L'objectif de cette étude était d'évaluer le rapport coût-
efcacité des deux traitements de la SMC et leur extension aux enfants âgés de 5 à 10 ans.
Méthodes :
Il s'agit d'un essai quasi-expérimental en quatre séries avec trois bras de traitement, chacun
composé de trois zones sanitaires (villages) dans le district sanitaire de Koulikoro : bras témoin
utilisant un traitement standard par SMC pour les enfants âgés de 0 à 4 ans ; bras de traite-
ment utilisant un traitement standard pour les enfants âgés de 0 à 9 ans ; et un autre groupe
de traitement utilisant DHAPQ pour les enfants âgés de 0 à 9 ans. Des données mensuelles
ont été recueillies entre juillet et octobre 2020 sur 6 326 enfants. Les coûts ont été estimés du
point de vue du fournisseur; nous avons calculé le coût total et le coût par enfant ayant reçu
le traitement. À l'aide du modèle de l'arbre décisionnel, nous avons tenté d'estimer le rapport
coût-efcacité et le rapport coût-efcacité différentiel an de déterminer la stratégie la plus
rentable. Une analyse de sensibilité est également effectuée pour examiner la sensibilité des
résultats à nos hypothèses concernant la qualité des données et les différences de prix.
Nouveaux résultats :
Nos premiers résultats montrent une faible prévalence du paludisme chez les enfants dans
les deux bras de vulgarisation SMC par rapport au bras contrôle. L'extension semble être bé-
néque pour réduire la prévalence du paludisme chez les enfants âgés de 0 à 4 ans.
Conclusion :
Nos premiers résultats montrent l'avantage d'étendre la SMC aux enfants plus âgés, quel que
soit le type de traitement. Des analyses continues du coût unitaire et de la rentabilité aideront
à déterminer la valeur de l'engagement de ressources supplémentaires à SMC pour l'expan-
sion aux enfants âgés de 5 à 9 ans.
Mots clés : Coût, rentabilité, modèle d'arbre décisionnel, prévention du paludisme saisonnier
par voie chimique, SMC, Enfant, Mali
Examen de la rentabilité de léquipement de protection individuelle pour les profession-
nels de la santé au Kenya pendant la pandémie de COVID-19
Jacob Kazungu1, Kenneth Munge2, Kalin Werner3, Nicholas Risko4, Andres Vecino-Ortiz4 et Vincent Were5, (1)Health
Economics Research Unit, KEMRI-Wellcome Trust Research Program, Nairobi, Kenya, (2)World Bank Kenya, (3)
University of Cape Town, Cape Town, Afrique du Sud, (4)Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore,
MD, États-Unis d'Amérique, (5)KEMRI Wellcome Trust Research Program, Nairobi, Kenya
Contexte
Les travailleurs de la santé courent un risque plus élevé dinfection à la COVID-19 lors des con-
sultations médicales que la population en général. Il a été démontré que léquipement de
protection individuelle (EPI) protège contre la COVID-19 parmi les travailleurs de la santé,
mais le Kenya a faire face à des pénuries dEPI qui peuvent protéger adéquatement tous
les travailleurs de la santé. Nous avons donc examiné les conséquences sanitaires et écono-
miques de l'investissement dans les EPI pour les travailleurs de la santé au Kenya.
Méthodes
Nous avons effectué une analyse coût-efcacité et rendement de l'investissement (ROI) à
l'aide d'un modèle analytique décisionnel conforme aux lignes directrices des normes conso-
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
lidées d'évaluation économique et de santé (CHEERS). Nous avons examiné deux résultats : 1)
le coût différentiel par décès de travailleur de la santé évité et 2) le coût différentiel par cas de
COVID-19 évité. Nous avons effectune analyse de sensibilité multivariée en utilisant 10 000
simulations Monte Carlo.
Résultats
Le Kenya devrait investir 3,12 millions de dollars (CI à 95 % : 2.65-3.59) pour protéger adéquate-
ment les travailleurs de la santé contre la COVID-19. Cet investissement permettrait déviter
416 (IQR : 330-517) et 30 041 (IQR : 7 243 - 102 480) décès de travailleurs de la santé et cas de
COVID-19 respectivement. De plus, un tel investissement se traduirait par un retour sur inves-
tissement du système de santé de 170,64 millions de dollars (IQR : 138-209) - équivalent à un
retour de 11,04 fois.
Conclusion
Malgré dautres mesures de prévention de la COVID-19 à léchelle nationale, telles que la dis-
tanciation sociale, plus de 70 % des travailleurs de la santé seront toujours infectés si la dispo-
nibilité de lEPI reste limitée. Dans le cadre de la stratégie de réaction à la COVID-19, le gouver-
nement devrait envisager un investissement adéquat dans les EPI pour tous les travailleurs
de la santé dans le pays, étant donné quils offrent un retour sur investissement important et
quils sont rentables.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Formation des dirigeants stratégiques du secteur de la santé nigérian : Une étude d'éva-
luation des besoins
Chinyere Cecelia Okeke1, Benjamin Chudi Uzochukwu2 et Udochukwu Ogu1, (1)HPRG, Enugu, Nigeria, (2)
University of Nigeria Enugu Campus, Enugu, Nigeria
Contexte :
Le développement des compétences en leadership dans le secteur de la santé nigérian est
devenu un besoin urgent. Il est donc impératif de veiller à ce que les dirigeants stratégiques
qui sont formés, reçoivent la formation la plus appropriée qui leur permettra de mettre efca-
cement en pratique les connaissances et de prendre des décisions qui peuvent rendre la san-
té plus résistante aux pandémies.
Méthodes :
L'étude a adopté un plan descriptif et transversal. Une méthode qualitative de collecte des
données a été utilisée. Il y avait trois catégories de répondants et trois guides d'entrevue ap-
profondie uniques (un pour chaque catégorie de répondants). Au total, 21 répondants ont été
interrogés. Ces répondants comprenaient 12 décideurs, 6 tuteurs (conférenciers) et 3 étu-
diants potentiels du DrPH. Ils ont tous été choisis à dessein pour correspondre aux catégories
souhaitées pour l'étude. De plus, 21 publications portant sur les objectifs de l'étude ont été
examinées par les chercheurs et des renseignements pertinents ont été extraits.
Résultats :
Les résultats indiquent que l'environnement général dans lequel travaillent les dirigeants
stratégiques n'est pas propice et a conduit à un manque de satisfaction, de motivation, de
main-dœuvre et de volonté politique nécessaire pour prendre des décisions en matière de
santé, en particulier face aux pandémies. En outre, parmi les compétences de base néces-
saires pour être un leader stratégique sont la réexion et l'analyse critiques, le travail
d'équipe, le plaidoyer, l'analyse et la communication, etc. Le programme de formation des
dirigeants stratégiques devrait être conçu de manière à avoir une incidence sur les compé-
tences nécessaires pour résoudre les problèmes identiés à la n de la formation et égale-
ment à identier les stratégies qui peuvent rendre le secteur de la santé plus apte à résister
aux futures pandémies.
Conclusion :
An de s'assurer que ceux qui sont formés pour devenir la prochaine génération de diri-
geants d'une institution de santé sont équipés pour faire avancer ladite institution, une sorte
d'accord doit exister entre les formateurs et les stagiaires, garantissant que le stagiaire fourni-
ra des services pendant une période stipulée. Ils doivent disposer de ressources pour travail-
ler et un environnement favorable doit être créé, entre autres, pour leur permettre de remplir
leur mission. Quant aux stagiaires, ils doivent se concentrer sur les moyens de renforcer les
éléments constitutifs et, par conséquent, les systèmes de santé de leurs institutions, an
d'avoir un impact sur les niveaux sous-national et national respectivement.
Mots clés : Leadership stratégique, Formation au leadership, Besoins en formation, Lea-
dership en santé, Nigéria
Séance par afches 3-1
Investissement dans la formation du personnel de santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Renforcement de la capacité des acteurs de la surveillance à transformer les données
SORMAS en données probantes pour une prise de décision éclairée sur la riposte à la CO-
VID-19 au Nigeria
Akpa Igwe, NCDC, Nigéria
Contexte
La surveillance des maladies et les interventions améliorent la circulation de l'information de
surveillance pour surveiller la propagation de la maladie, évaluer l'efcacité des mesures de
contrôle et de prévention. L'outil intégré de surveillance et de riposte aux maladies (IDSR) et
le système de gestion et d'analyse de la réponse aux épidémies (SORMAS) saisissent toutes
les données de surveillance sur la COVID-19 et dautres maladies évitées par la vaccination
(MPV) au Nigeria. Il ne suft pas d'avoir une base de données solide, mais les données doi-
vent être analysées et transformées en processus décisionnel fondé sur des données pro-
bantes.
Buts et objectifs
L'objectif de cette étude est d'améliorer les connaissances et la capacité des acteurs de la
surveillance à accéder aux données pertinentes et à les utiliser par le biais de la formation
aux TIC. Il mesure également lutilité de la formation pour renforcer la capacité des partici-
pants à élaborer des données probantes pour éclairer la prise de décision sur la réponse à la
COVID-19.
Méthodes
On a utilisé un plan d'étude d'intervention modié « avant et après » dans lequel les résultats
étaient mesurés sur les participants cibles. Une échelle d'équivalence de 5 points selon le de-
gré d'adéquation ; 1 = très insufsant, 5 = très adéquat a été employé. La différence entre les
mesures avant et après a été considérée comme l'impact de l'intervention. Cette étude a été
menée dans l'État d'Anambra, dans le sud-est du Nigéria, et les participants étaient des ac-
teurs de la surveillance. Un atelier de formation intensive d'une journée a été organisé pour
les acteurs de la surveillance, auquel 32 personnes ont participé. Les sujets abordés étaient
les suivants : (i). Recherche Active De Cas ; (ii) Surveillance Fondée Sur Les Événements; iii)
Utilisation des TIC pour la synthèse des données ; iv) Mesures de la tendance générale.
Résultats
La moyenne des connaissances et de la capacité d'utilisation des TIC avant la formation va-
riait de 2,44 à 3,25, tandis que la moyenne des connaissances après la formation variait de
3,75 à 4,00 sur une échelle de 5 points. L'augmentation en pourcentage de la moyenne des
connaissances et de la capacité à la n est de 20%.
Conclusion
Les résultats de cette étude suggèrent que les compétences en TIC pertinentes à l'applica-
tion des données à la prise de décisions éclairées par des données probantes peuvent être
améliorées par le biais d'ateliers de formation.
Mots clés : Données probantes, Prise de décision, acteurs de la surveillance SORMAS, Don-
nées
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'amélioration des systèmes de santé passe par l'accès à des soins de qualipour les
personnes âgées dans les communautés sélectionnées pour l'octroi de subventions - Im-
plications pour le système de santé ghanéen dans la réalisation de la CSU
Doris Ottie-Boakye, Institut régional d'études démographiques, Université du Ghana, Legon ; Citadel Research
Network for Development, Mampong-Ashanti, Accra, Ghana
Contexte
En dépit de la volonté actuelle, tant au niveau mondial que national, de donner la priorité au
vieillissement de la population, la réalisation de la couverture sanitaire universelle restera un
objectif non atteint si l'on ne se concentre pas sur des services de santé de qualité pour tous,
en particulier pour les personnes âgées. La caractérisation du vieillissement de la population
est associée à l'augmentation de la prévalence des maladies et des incapacités. C'est dans ce
contexte que plusieurs programmes d'intervention sociale comme l'assurance maladie na-
tionale et les transferts monétaires ont été mis en place pour promouvoir l'accès et l'utilisa-
tion des soins de santé au Ghana. Ces mesures pourraient ne pas sufre à renforcer les sys-
tèmes de soins de santé ghanéens pour qu'ils parviennent à un système de santé universel, à
moins quelles ne soient liées à des services essentiels de qualité pour sa population vieillis-
sante.
Buts et objectifs
Guidé par le modèle de qualité des soins de Donabedian, cet article donne un aperçu des at-
tentes des personnes âgées en matière daccès à des soins de santé de qualité, et des fac-
teurs associés dans huit communautés du Ghana, sélectionnées pour l'octroi de subventions.
Méthodes
Les données ont été extraites de lenquête sur le vieillissement, la protection sociale et les
systèmes de santé (ASPHS) menée entre septembre 2017 et octobre 2017 auprès de per-
sonnes âgées (60 ans et plus) résidant dans des communautés ciblées par les transferts mo-
nétaires. L'étude a été réalisée dans le but d'explorer les informations sur les attentes en ma-
tière de qualité des soins à l'aide de la version modiée de l'instrument « QUOTE-Elderly », qui
comprend 32 éments. Les techniques statistiques utilisées pour l'analyse des données
étaient l'analyse descriptive multivariée (analyse factorielle exploratoire) et les modèles de
régression logistique multiple utilisant le logiciel Stata 14.1.
Conclusions principales
L'âge moyen était de 73,7 ans. Plus de la moitié étaient des femmes et des habitants des
zones rurales. Un tiers n'avait pas d'éducation formelle. Les deux tiers travaillaient dans l'agri-
culture. Un cinquième n'avait aucune forme de soins. 77,2 % ont déclaré avoir des MNT.
Soixante pour cent étaient inscrits au Programme National dAssurance Maladie (NHIS). Cin-
quante-neuf pour cent ont obtenu l'adhésion à l'assurance en tant qu'exemptés par l'âge, in-
digent ou en tant que bénéciaire du programme de subvention en espèces. Avec un coef-
cient global de Cronbach de 0,96, la communication et le respect, la prestation de services
adéquats, lattitude du prestataire, le coût et laccessibilité géographique étaient les cinq
sous-échelles principales jugées extrêmement importantes pour laccès à des soins de santé
de qualité chez les personnes âgées. Bien que le statut d'assurance-maladie ait été associé à
un certain niveau signicatif à l'attitude du prestataire et à l'accès géographique, la curité
alimentaire des ménages, le fait d'avoir un soignant principal, l'indice de richesse, la ruralité
et l'état de santé étaient des prédicteurs associés aux différentes dimensions de la qualité
des soins.
Conclusion générale
Il est essentiel de comprendre les diverses attentes concernant les dimensions de la qualité
des soins et les facteurs qui y sont associés chez les personnes âgées pour assurer une cou-
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
verture de santé universelle, ce qui constitue une garantie pour la mise en place de systèmes
de santé solide pour les personnes âgées, en particulier en cette ère de pandémie.
Comment les planicateurs de la santé peuvent-ils décider des investissements à réali-
ser pour renforcer les systèmes de santé ? Examen de la documentation existante et des
priorités de recherche future.
Paul Revill1, Sakshi Mohan2, Finn McGuire3, Simon Walker4, Peter C. Smith5, Gerald Manthalu6, Chrispus Mayora7
et Freddie Ssengooba7, (1)Centre for Health Economics, Université de York, York, Royaume-Uni, (2)Centre for
Health Economics, Université de York, York, Royaume-Uni, (3)Université de York, Addis-Abeba, Éthiopie, (4)
Université de York, Royaume-Uni, (5)Université de York, York, Royaume-Uni, (6)Ministry of Santé, Lilongwe, Mala-
wi, (7)École de santé publique, Collège des sciences de la santé, Université Makerere, Kampala, Ouganda
Contexte
Un système de soins de santé qui fonctionne bien est essentiel pour permettre la prestation
d'interventions cliniques et de santé publique qui peuvent améliorer la santé de la popula-
tion. Toutefois, il s'est avéré difcile de déterminer la valeur des investissements dans le ren-
forcement des systèmes de santé (RSS) comparativement à un nancement plus direct des
interventions qui ont un impact immédiat sur la santé individuelle. L'évaluation économique
visant à orienter l'affectation des ressources a surtout porté sur les interventions cliniques et
a négligé les questions d'orientation des ressources vers le RSS.
Méthodes
Nous avons effectué un bref examen de l'état de la documentation pour examiner la façon
dont les évaluations de la valeur des RSS ont été prises en compte jusqumaintenant, en
établissant une distinction entre les contributions théoriques et empiriques. Nous évaluons
ensuite la documentation existante sur la façon d'évaluer la valeur des RSS et résumons et
présentons des estimations empiriques sur l'impact de certains investissements dans le sys-
tème de santé. Les orientations les plus prometteuses pour la recherche économique future
sur la santé an d'orienter l'allocation des ressources vers les RSS sont présentées.
Conclusions
Il est très difcile de fournir des données probantes sur la valeur des RSS parce que leurs
avantages recoupent plusieurs activités liées à la santé et sont hiculés par de nombreux
types d'interventions. Au cours des dernières années, la documentation théorique a permis
de mieux comprendre comment déterminer la valeur du RSS, mais cela ne s'est pas encore
traduit par une base de données empiriques plus solide. Les résultats de deux nouvelles
études pourraient servir de modèle pour d'autres recherches et orienter les investissements
futurs dans le RSS. En Ouganda, on a constaté que l'investissement de budgets pour ac-
croître la disponibilité de certains cadres du personnel de santé pourrait avoir un impact sur
la santé plus de 15 fois supérieur à celui d'une dépense supplémentaire équivalente pour les
médicaments et les produits prioritaires. Au Malawi, une augmentation de 25 % des niveaux
de couverture réalisables grâce au RSS aurait un impact sur la santé similaire à celui de l'éli-
mination de certaines des principales maladies infectieuses. Nous décrivons comment cette
documentation pourrait être développée davantage et mettons en évidence 4 approches qui
sont les plus prometteuses.
Conclusion
Le RSS aura probablement un effet bénéque considérable sur la santé de la population, ce
qui pourrait être beaucoup plus que l'augmentation des budgets pour les médicaments et
les produits de base. À l'avenir, une documentation empirique plus riche, qui s'appuierait sur
les contributions théoriques récentes les plus prometteuses est possible.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Résultats de l'évaluation d'une formation de formateurs en évaluation économique pour
la prise de décisions en santé publique.
Emmanuel Drabo1, Sally A Sa2, Yentema Onadja3, Roch Millogo3, Linnea Zimmerman1, Shreena Malaviya1,
David Bishai1 et Logan Brenzel4, (1)Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, (2)Johns Hopkins
Bloomberg School of Public Health, Baltimore, MD, (3)Université Joseph Ki-Zerbo, (4)Bill & Melinda Gates
Foundation
Contexte :
Les principes économiques peuvent guider une répartition efcace et équitable des ressources
en soins de santé. Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les ressources
sont particulièrement rares, les compétences en économie de la santé appliquée sont limitées.
Pour combler cette lacune critique en matière de capacité, Teaching Vaccine Economics
Everywhere (TVEE), en partenariat avec le corps professoral de l'Université Johns Hopkins et
l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l'Université Joseph Ki-Zerbo de
Ouagadougou, a mené une formation virtuelle de formateurs (TOT) en évaluation économique
de la santé du 19 au 23 juillet 2021.
Objectifs :
Évaluer l'acquisition de connaissances et la volonté d'enseigner l'évaluation économique de la
santé pour la prise de décision en matière de santé publique parmi les participants au
programme TVEE TOT.
Méthodes :
Nous avons analysé les réponses à un sondage post-formation mené auprès de n=16
répondants ayant participé à la formation virtuelle. Le TOT, mené en français, a été conçu pour
équiper les enseignants des universités et des instituts de formation en Afrique de l'Ouest an
de dispenser une formation universitaire en évaluation économique pour la prise de décisions
en santé publique. Les sujets abordés comprenaient un aperçu du concept de valeur en santé
publique et des méthodes et considérations pratiques d'évaluation économique. L'enquête
comportait 18 questions qui demandaient aux répondants d'évaluer leurs connaissances des
concepts d'évaluation économique de la santé avant et après la formation et d'évaluer la
formation qu'ils avaient reçue.
Résultats :
Les participants à Economicus la formation des formateurs représentaient cinq pays, dont le
Burkina Faso (9), le Sénégal (2), le Mali (2), la Côte dIvoire (2) et le Cameroun (1). Douze
participants (75 %) ont qualié leurs connaissances en évaluation économique pour la prise de
décisions en santé publique de débutant (n=7) ou d'intermédiaire (n=5) avant la formation;
cette part est tombée à 31 % (n=5) après la formation. La proportion de participants ayant
déclaré un niveau de maîtrise des connaissances est passée de 6 % (n=1) avant à 19 % (n=3)
après l'intervalle de temps total. Les participants ont également exprimé leur appréciation
pour la formation, indiquant une note moyenne de 4,3 sur 5 pour l'ensemble de la formation
(intervalle, 4-5) et une note moyenne de 3,8 sur 5 (intervalle, 3-5) pour leur disposition à
intégrer, adapter et dispenser des cours en évaluation économique pour la prise de décisions
en santé publique. Les 16 participants ont indiqué qu'ils avaient l'intention d'intégrer le
programme dans un cours qu'ils enseignent.
Conclusion(s) :
Ces résultats suggèrent que des programmes de renforcement des capacités peu coûteux,
offerts virtuellement et de grande qualité, comme celui offert par TVEE, ont le potentiel
daccroître les connaissances des formateurs et leur aptitude à enseigner des sujets
dévaluation économique de la santé pour la prise de décisions en santé publique dans des
milieux à faibles ressources. Notre groupe a l'intention de mener des enquêtes de suivi pour
déterminer si et comment les participants au TOT intègrent le programme d'enseignement de
la TVEE dans leurs cours.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
COVID-19 : Impact sur l'utilisation des soins dentaires parmi les étudiants de l'Université
du Nigeria.
Nkoli Uguru1, Ada Anosike2, Joshansen Dioka1 et Chibuzo Uguru1, (1) Université du Nigeria, Enugu, Nigeria, (2) Uni-
versité d'Abuja, Abuja, Nigeria
Contexte :
Lépidémie de COVID-19 a eu des répercussions sur le système de soins de santé dans le
monde et a entraîné de nombreuses mesures durgence prises par les pays gouvernants. Le
connement, l'absence d'équipement de protection individuelle (EPI) adéquat et les mesures
de sécurité dans les établissements de soins de santé ont entraîné la fermeture des services
ambulatoires réguliers, ce qui a entraîné une diminution importante du roulement des pa-
tients dans les services dentaires. Cette étude a été réalisée pour déterminer limpact de la
COVID-19 sur lutilisation des services dentaires parmi les étudiants du campus Enugu de
lUniversité du Nigeria.
Méthodes :
Une enquête quantitative descriptive, qui a été menée auprès de 422 étudiants de l'Universi-
du Nigeria, campus dEnugu en novembre 2020. Une technique déchantillonnage à plu-
sieurs étapes a été utilisée pour sélectionner léchantillon et la taille de léchantillon a été cal-
culée à laide de la formule de Fisher pour lestimation de la taille minimale de léchantillon
pour une population dénie (n = Z2 p (1-p)/ d2). Les données ont été recueillies au moyen d'un
questionnaire structuré administré par un intervieweur. Les données générées ont été analy-
sées à l'aide de SPSS 25.0
Résultats :
La majorité des répondants (71,3 %) avaient une bonne connaissance de la COVID-19. Les ré-
pondants (83,3 %) ont déclaré que la pandémie avait une incidence importante sur lutilisa-
tion des services dentaires, car le nombre détudiants qui ont consulté le dentiste pendant la
pandémie avait considérablement diminué (de 40,4 % à 9,6 %) (0,05). La principale raison de
la mauvaise utilisation des services dentaires chez les étudiants était la crainte de contracter
le virus (80 %) (0,05). Pour améliorer l'utilisation des services dentaires, le respect des mesures
de sécurité, l'éducation sanitaire et la sensibilisation sont indispensables.
Conclusion :
La pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur le système de santé, y compris
lindustrie dentaire. An d'améliorer l'utilisation des services dentaires après la pandémie, les
dentistes devraient être prêts à améliorer les protocoles de prévention des infections et à ai-
der les patients à comprendre et à prioriser leurs besoins en santé dentaire, qui peuvent
changer après la pandémie. Il faut donc renforcer la sensibilisation et les mesures de préven-
tion et de contrôle de la santé buccodentaire.
Séance par afches 3-2
Séance d'afchage n°6 sur les déterminants de la santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Fardeau socio-économique de la COVID-19 sur les ménages à Blantyre, au Malawi :
Preuves d'une enquête transversale.
Jobiba Chinkhumba1, Samuel Mpinganjira2, Vincent Samuel2, Mercy Malopa2, Dalitso Longwe2, Tonny
Nyirenda2 et Victor Mwapasa2, (1)Kamuzu University of Health Sciences, School of Public Health, Department of
Health Systems and Policy, (2)Kamuzu University of Health Sciences, School of Public Health, Department of
Public Health, Blantyre, Malawi
Introduction :
Pour réduire la transmission locale des infections à COVID-19, de nombreux pays ont adopté
des mesures de lOrganisation mondiale de la santé, telles que lauto-isolement des cas
conrmés de COVID-19 et la mise en quarantaine des cas suspects. Toutefois, il existe peu
dinformations sur limpact économique de telles mesures de lutte contre la COVID-19 dans
les pays à faible revenu la plupart des personnes travaillent dans le secteur informel et
peuvent difcilement travailler à domicile. Lobjectif de cette étude était dévaluer le fardeau
socio-économique de la COVID-19 au niveau des ménages.
Méthodes :
De décembre 2020 à septembre 2021, nous avons mené une étude descriptive transversale
dans les zones urbaines et périurbaines de Blantyre. Un questionnaire structuré a été
administré aux personnes atteintes de COVID-19 conrmée et/ou à leurs tuteurs dans les 14
jours suivant le diagnostic de COVID-19. Des données sur les caractéristiques
sociodémographiques, les comportements de demande de soins, les coûts associés aux
soins et à la participation au marché du travail, y compris les conséquences liées à la maladie
COVID-19, ont été recueillies.
Résultats :
Au total, 574 personnes ont pris part à létude, dont 169 cas de COVID-19 (29,4 %), dont 16 %
avaient des maladies préexistantes. L'âge moyen des victimes était de 40,7 ans, 73,3 %
étaient mariées, 61,3 % avaient fait des études supérieures et 55,9 % avaient un emploi ofciel.
Seulement 2 % des personnes sans emploi ont déclaré avoir perdu un emploi au cours des 6
mois précédant l'étude. Environ 65,7 % des cas de COVID-19 ont demandé un traitement
formel, 8,3 % ont reçu des soins en établissement, passant en moyenne 3,1 jours dans les
hôpitaux. Les dépenses moyennes des ménages pour les soins de santé étaient de 6 125, 62
500 et 501 000 couronnes respectivement pour le transport, le diagnostic et le traitement. (1
USD=MK980). Sur les 16 % de cas de maladies chroniques préexistantes, 15 % ont signalé une
interruption de l'accès aux soins pour leurs maladies. De ce nombre, 25, 50 et 25 % ont signalé
des perturbations graves, modérées et mineures dans les soins de santé courants,
respectivement.
Environ 15% des ménages ont signalé un changement dans leur consommation, dont 18%
ont emprunté de l'argent, 11% ont vendu des biens et 7% ont retardé le paiement de factures
comme mécanisme d'adaptation. La majorité des ménages (81,4%) ont exprimé le besoin
d'un soutien nancier direct, tandis que 11,5% ont déclaré avoir besoin d'un soutien
alimentaire et médical.
Conclusion :
Linfection à la COVID-19 a été associée à des conséquences négatives à court terme
modérées chez les ménages caractérisés par une consommation réduite et des
perturbations dans lutilisation des soins de santé chez les personnes atteintes de maladies
chroniques préexistantes. Des efforts datténuation budgétaire ciblant les ménages à risque
et des options optimales de prestation de soins devraient être envisagés pour renforcer la
capacité de résistance des ménages aux chocs liés à la COVID-19.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Une analyse empirique des déterminants du développement humain en Afrique : Une
approche de genre.
Uche Abamba Osakede, Université Bowen, Iwo, Etat d'Osun, Nigeria
Le développement économique va au-delà de la croissance du revenu par habitant pour
atteindre le bien-être social global de la population dun pays. L'indice de développement
humain (IDH) est une mesure générale du développement dans la documentation. L'IDH
explique clairement pourquoi les pays à revenu élevé sont parfois associés à de mauvais
résultats en matière de développement. Les valeurs de l'IDH sont plus faibles en Afrique que
dans d'autres régions du monde, ce qui entrave les efforts visant à réaliser le progrès
économique en termes de création de richesses. Bien que les études aient exami les
principaux moteurs du développement humain avec des conclusions variables, on ne sait
pas grand-chose pour les pays de la région africaine. Cet article examine les déterminants du
développement humain en Afrique à l'aide de l'indice de développement humain. Les
résultats sont également présentés selon le sexe à l'aide de l'Indice de développement lié au
sexe (ISDH).
L'ISDH est une mesure qui tient compte de la répartition et de l'impact sur le
développement humain des écarts existants entre les sexes dans les trois composantes de
l'IDH. Il est important de mettre l'accent sur le genre en raison des fortes inégalités entre les
sexes dans la région par rapport aux autres parties du monde. Cette disparité compromet les
efforts du continent en faveur dun développement humain et dune croissance économique
inclusifs. Les résultats sont présentés pour les 54 pays de la région à l'aide des méthodes
conventionnelles de données par panel du modèle des effets xes et aléatoires. Les données
de létude sont tirées du Rapport sur le développement humain de 2019 et de la base de
données de la Banque mondiale de 2020. L'étude couvre la période 1995-2018 sur la base de
la disponibilité des données pour ISDH. L'analyse est effectuée pour tous les pays africains et
pour tous les groupes de revenu des pays suivant l'affectation de la Banque mondiale dans
les économies à faible revenu, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et à revenu
intermédiaire de la tranche supérieure.
La spécication du modèle dans cette étude est similaire au cadre de développement du
capital humain de Sen. Les variables prédictives de l'IDH et de l'ISDH comprennent la
croissance économique, les dépenses publiques en matière d'éducation et de santé, la
qualité des institutions, la participation de la main-d'œuvre, le taux de fécondité,
l'infrastructure saisie à l'aide des TIC et la qualité de l'environnement mesurée à l'aide des
émissions de carbone. Les effets positifs d'une augmentation des variables prédictives sont
attendus sur l'IDH et l'ISDH, à l'exception du taux de fécondité et des émissions de carbone
une augmentation devrait induire des effets négatifs sur les variables de résultat. L'effet
différentiel entre les groupes de revenu des pays ne peut pas non plus être exprimé à juste
titre.
Impact des accidents de la route sur le bien-être économique des ménages en Afrique
subsaharienne.
Oliver Kaonga, Université de York, York, Royaume-Uni, Susan Grifn, Centre for Health Economics, Université de
York, Royaume-Uni et Simon Walker, Université de York, Royaume-Uni
Les accidents de la route sont une cause majeure de perte de santé dans de nombreux pays.
L'Organisation mondiale de la santé estime à 1,35 million le nombre de blessures mortelles et à
20 à 50 millions le nombre de blessures non mortelles chaque année. La nature abrupte des
accidents de la route, les coûts de traitement et l'invalidité éventuelle peuvent imposer
d'importantes pressions nancières aux ménages. Ce document examine l'effet des accidents
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
de la route sur cinq indicateurs du bien-être économique des ménages : les dépenses de
santé des ménages, les dépenses de consommation hors santé, la possession d'actifs,
l'endettement des ménages et la participation au marché du travail. À l'aide d'un ensemble
de données d'enquête sur les ménages de plusieurs pays, nous utilisons un mélange de
techniques d'appariement génétique et de modélisation multiniveau pour isoler les effets des
accidents de la route. Nous explorons également l'utilisation d'une approche de variable
instrumentale (IV) dans une analyse de sensibilité.
Les estimations indiquent que les ménages se sont retrouvés dans une situation plus
défavorable à plusieurs égards à la suite d'un accident de la route; ils ont encouru des
dépenses de santé nettement plus élevées, ont réduit leurs dépenses pour des besoins de
base concurrents et ont été plus susceptibles d'emprunter à des taux d'intérêt positifs pour
acheter des services de santé. La direction des effets de l'accident en utilisant l'approche IV
est cohérente avec celle de l'appariement et de la régression multiniveau. L'étude fournit des
estimations des effets plus larges des accidents de la route et renforce la nécessité de
considérer les impacts au-delà de la victime de l'accident dans l'évaluation des coûts des
accidents de la route.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Intégration des soins pour la santé maternelle et les maladies non transmissibles: con-
ception, coûts et durabilité.
Les auteurs : Yewande Ogundeji Health Strategy and Delivery Foundation, Ugo Okoli, Jhpiego, Kendra Njoku,
mDoc et Mme Chiagozie N Abiakam, Pharm. MSc. PMP, mDoc Healthcare, Lekki Phase 1, Lagos, Nigeria, Chigbo
Chikwendu, HSDF et Yahaya Mohammed, HSDF, Nigeria, Nigeria.
Description
Ces derniers temps, plusieurs maladies non transmissibles sont de plus en plus considérées
comme des facteurs de risque indirects de détérioration de la santé maternelle dans les pays
à faible revenu et à revenu intermédiaire. Le renforcement de l'accès à la prévention, au dé-
pistage précoce, au diagnostic et à la prise en charge de ces facteurs de risque liés aux MNT
chez les femmes en âge de procréer est donc devenu impératif pour réduire la mortalité et la
morbidité maternelles dans de nombreux pays à revenus faibles et intermédiaires, y compris
le Nigeria. Toutefois, dans de nombreux pays d'Afrique, les services de santé maternelle et de
lutte contre les maladies non transmissibles fournis dans les établissements de santé du pays
sont souvent fragmentés et de piètre qualité, ce qui reète le modèle traditionnel de soins.
Une stratégie couramment recommandée et contemporaine pour relever ce dé est l'inté-
gration novatrice des services de soins aux MNT dans les services de soins de santé mater-
nelle de routine. Bien que cette approche ait des mérites potentiels, on s'est inquiété de l'im-
pact, des coûts (y compris les économies potentielles), de l'évolutivité et de la durabilité de
ces approches, surtout dans des contextes où les ressources sont limitées.
Récemment, un consortium de partenaires (nancé par MSD pour les mères) a conçu et mis
en oeuvre une qualité de soins intégrée (QoC) innovante au niveau infranational au Nigeria.
Le modèle de QoC a été conçu comme un modèle de soins centré sur la femme qui intègre
des éléments damélioration de la qualité (renforcement de la capacité de létablissement de
santé) et dautosoins (exploitation de la technologie numérique) pour élargir laccès au dépis-
tage et à la prise en charge de lhypertension, du diabète sucré, de lanémie et de lobésité
aux points de contact des soins de santé maternelle an de réduire leur contribution aux
causes indirectes de mortalité et de morbidité maternelles.
La session organisée proposée présentera les expériences en matière de conception, les pre-
miers résultats, les incidences nancières et les enseignements tirés de la durabilité dans le
contexte de ressources limitées. La première présentation portera sur la conception du mo-
dèle intégré, l'approche à l'échelle et les premiers résultats. La deuxième présentation décrira
l'intervention d'autosoins (santé numérique), y compris la conception, les résultats prélimi-
naires, les répercussions sur les coûts et les considérations essentielles à la mise en oeuvre. La
troisième présentation mettra en évidence les incidences nancières et les économies poten-
tielles de la mise en oeuvre d'un modèle intégré, ainsi que les expériences de durabilité de
l'approche.
Session Organisée 6-1
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Réduction des causes indirectes de mortalité et de morbidité maternelles au Nigéria :
Expériences de la mise en oeuvre d'un modèle intégré de soinsre.
Ugo Okoli, Jhpiego
Contexte
Le Nigéria connaît une transition obstétricale la proportion de décès maternels dus à des
causes indirectes est en augmentation. L'attention portée à ces vulnérabilités uniques des
femmes en âge de procréer atteintes de maladies non transmissibles et à leurs facteurs de
risque a été limitée jusqu'à présent. Ce résumé décrit notre expérience dans la conception et
la mise en oeuvre d'un modèle de qualité de soins intégré (QoC) axé sur les femmes et axé
sur l'éducation, le dépistage, la détection et la gestion de certains de ces facteurs de risque.
Méthodes
Des méthodes mixtes ont été utilisées pour évaluer la prévalence des facteurs de risque
(hypertension, diabète, anémie et obésité) pour les causes indirectes de mortalité et de
morbidité maternelles chez 400 femmes en âge de procréer. De plus, les connaissances,
l'expérience et la conance de 79 travailleurs de la santé (TS) dans la prestation de services de
prévention et de gestion de ces facteurs de risque dans 20 établissements de santé ont
également été évaluées.
Les intervenants ont utilisé les résultats des évaluations pour concevoir un modèle intégré de
QoC qui consistait à dépister les femmes qui assistaient à leur première ANC pour
l'hypertension artérielle (HTA), l'anémie et le diabète sucré (DS) et l'état de poids à chaque
visite et la prise en charge des personnes ayant des complications.
Les constatations
Les résultats de l'évaluation ont révélé une prévalence élevée de l'hypertension, de l'anémie,
de l'obésité et, dans une moindre mesure, du diabète sucré dans les ERO dépistées. Moins de
5 % de ces femmes étaient au courant de leur statut. En outre, de nombreuses lacunes de
qualité ont été relevées dans le dépistage et la gestion des maladies non transmissibles,
facteurs de risque liés dans les établissements de santé.
Notre expérience de la mise en oeuvre du modèle intégré de soins d'octobre 2019 à
septembre 2020 a permis d'établir que 26 712 femmes fréquentaient l'ANC dans les
établissements participants. La proportion de personnes ayant subi un dépistage de
l'hypertension, du DS et de l'anémie au cours de l'ANC est passée de 35 % à 71 %, de 11 % à 65
% et de 20 % à 60 % respectivement au cours de cette période d'un an.
Conclusion
Les résultats de l'évaluation ont servi de base à la conception et à la mise en oeuvre d'un
modèle intégré de soins de qualité axé sur les femmes dans certains établissements de santé
au Nigéria. Les premiers résultats de la mise en oeuvre sont également encourageants,
démontrant une amélioration du dépistage des facteurs de risque dans les ANC conduisant à
une détection précoce et à la gestion de ces complications.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Tirer parti de la technologie de santé numérique pour intégrer les soins : conception,
résultats préliminaires, coûts et considérations critiques.
Kendra Njoku, mDoc et Mme Chiagozie N Abiakam, Pharm. MSc. PMP, mDoc Healthcare, Lekki Phase 1, Lagos,
Nigéria
Contexte
Alors que le système de santé nigérian est aux prises avec des problèmes de qualité des soins,
exacerbés par la pandémie de COVID-19, les autosoins préventifs sont essentiels pour
permettre à la WRA de vivre une vie plus saine, plus heureuse et plus productive, ayant un
impact positif sur la vie de leurs familles et de leurs communautés en général. En outre, avec la
pénétration profonde de la propriété des smartphones, la technologie de santé numérique est
de plus en plus mise à prot pour améliorer les processus et les résultats de santé.
mDoc, partenaire du consortium RICOM3, est une entreprise sociale de santé numérique qui
offre un soutien aux personnes qui vivent avec des besoins réguliers et chroniques en matière
de santé avec des conseils sur les autosoins et les modications de style de vie pour une vie
plus saine.
Les buts et objectifs
Cette présentation démontrera l'impact et la viabilité nancière des solutions de santé
numérique dans l'amélioration de l'auto-efcacité, de la littératie numérique, de la littératie en
santé et des résultats de santé chez les personnes à faible revenu et à revenu moyen.
La méthodologie
Dans le cadre du projet RICOM3 nancé par MSD, 42 126 membres de lERA se sont inscrits sur
la plateforme CompleteHealth de mDoc pour avoir accès à des équipes multidisciplinaires
dirigées par des entraîneurs qui offrent un soutien en autosoins par lentremise de lapproche
omnicanale virtuelle de mDoc. Les membres suivent leurs mesures de santé sur des tableaux
de bord personnalisés et le soutien comprend des incitations numériques, l'éducation à la
santé, des plans d'action personnalisés après l'engagement avec les entraîneurs, des conseils
nutritionnels et des cours d'exercice virtuels.
An d'assurer la viabilité nancière, mDoc a mené une analyse tarifaire conjointe avec les
membres actuels et potentiels de la plateforme CompleteHealth™. Une méthode
d'échantillonnage aléatoire stratié a permis d'identier 222 (141) répondants ayant des
caractéristiques sociodémographiques différentes. Les résultats de cette étude ont mené à la
mise à l'essai et au déploiement de plans de tarication échelonnés permettant aux paiements
directs et aux partenariats avec les HMO d'inclure des forfaits d'autosoins numériques dans
leurs forfaits de santé.
Résultat majeur
À la suite de l'appui à l'autogestion de la santé, la WRA a signalé une augmentation de 40 % de
l'autoefcacité et une réduction moyenne de 14,78 mmHg de la pression artérielle systolique
chez les personnes souffrant d'hypertension.
L'analyse conjointe des prix a montré que l'accès à un spécialiste de la santé et à un coach de
santé spécialisé étaient les caractéristiques les plus appréciées de la plateforme
CompleteHealth™. Des plans de tarication à cinq niveaux avec différents bouquets
d'avantages ont été créés et bien accueillis, y compris un niveau freemium pour garantir que
l'accès n'est pas restreint.
Conclusion
Pour maintenir ces gains, il ne faut pas compter sur un nancement externe, mais sur un
modèle d'affaires qui favorise la viabilité nancière grâce à des partenariats avec les
fournisseurs d'assurance-santé et aux paiements directs des bénéciaires de ces services.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Coûts, économies potentielles à long terme et viabilité d'un modèle intégré de services
de santé maternelle et de soins liés aux maladies non transmissibles.
Chigbo Chikwendu, HSDF et Yahaya Mohammed, HSDF, Nigeria, Nigeria, Nigeria
Contexte:
An d'améliorer l'accès des femmes en âge de procréer aux services de lutte contre les
maladies non transmissibles, un modèle novateur de soins intégrés a récemment été mis à
l'essai (avec l'appui de donateurs) au niveau infranational au Nigéria, avec des résultats
prometteurs, ce qui a suscité l'intérêt de bailleurs de fonds potentiels pour une éventuelle
extension du modèle. Cependant, il existe peu de données probantes sur les coûts de la
prestation de cet ensemble intégré de soins de santé et de maladies non transmissibles et
d'approches potentielles à la durabilité, qui est nécessaire pour aider les décideurs, les
planicateurs de programmes et les responsables de la mise en oeuvre à prendre des
décisions d'investissement rationnelles concernant ces approches novatrices. L'objectif de
cette étude était d'estimer les coûts de ce modèle intégré de soins au Nigeria et d'élaborer
un plan de viabilité viable.
Méthodes:
C'était une étude de méthodes mixtes. Tout d'abord, une technique ascendante de micro-
établissement des coûts a été utilisée pour modéliser les coûts sur un moteur de
comptabilité analytique fondé sur Excel conçu pour répondre aux objectifs de
l'établissement des coûts. Les économies potentielles ont été estimées à l'aide d'un cadre
analytique coûts-conséquences pour modéliser l'histoire naturelle de la progression de la
grossesse, l'efcacité clinique du dépistage et des interventions de contrôle de la pression
artérielle, les résultats liés à la grossesse et l'utilisation des ressources, en comparant le
modèle de soins intégrés et le modèle de soins traditionnel. Enn, un atelier des parties
prenantes a été organisé pour élaborer un plan de viabilité pragmatique an d'élargir l'accès
aux maladies non transmissibles aux femmes en âge de procréer.
Résultats:
Les coûts unitaires moyens de la prestation de l'ensemble des services de soins de santé et
de maladies non transmissibles en utilisant le modèle traditionnel et le modèle intégré de
soins au niveau des SSP ont été estimés à 45 419 (148,4 $) et 46 065 (150,5 $),
respectivement, dans le TCA, et à 44 137 (144,2 $) et 45 441 (148,5 $), respectivement. Au
niveau hospitalier, les coûts étaient de 78 486 nairas (218 dollars) et de 78 750 nairas (257
dollars) pour les modèles traditionnels et intégrés, respectivement dans l'État de Lagos, et de
62 451 nairas (204 dollars) et 62 611 (204,6 dollars) dans l'État de Lagos. Une analyse plus
approfondie reète une économie d'environ ~2USD par femme. Un plan de durabilité a été
élaboré dans quatre domaines : nancier, opérationnel, politique et institutionnel. Les
organisations de maintien de la santé (OSS) ont été désignées comme des intervenants clés
pour assurer l'échelle et la durabilité du modèle intégré de soins.
Conclusion:
Lestimation des coûts pour l'ensemble de soins intégrés étaient semblables aux coûts du
modèle traditionnel de soins, ce qui représente des économies potentielles avec le modèle
intégré. Étant donné qu'au moins deux organisations de soins de santé primaires se sont
montrées intéressées à adopter le modèle intégré de soins, elles semblent jouer un rôle de
premier plan pour assurer l'accès continu de l'ERM aux services liés aux maladies non
transmissibles, en particulier dans les milieux où les ressources sont limitées.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Économie des maladies tropicales de la peau négligée : Résultats obtenus au Liria, au
Ghana et en Éthiopie.
Auteurs: Catherine Pitt London School of Hygiene & Tropical Medicine, Jacob Novignon, Kwame Nkrumah Uni-
versity of Science and Technology, Kumasi, Ghana, Yohannes Hailemichael, The Armauer Hansen research Insti-
tute, Addis Ababa, Ethiopia, Iris Mosweu, London School of Hygiene & Tropical Medicine, London, United King-
dom, John Solunta Smith, PIRE Africa Center, Liberia.
Description
Les maladies tropicales de la peau négligées (les « MTN cutanées ») - dont la lèpre, le pian, la
leishmaniose cutanée, l'onchocercose, l'ulcère de Buruli et la lariose lymphatique - consti-
tuent un fardeau sanitaire et économique important dans de nombreux pays africains. Bien
que ces maladies diffèrent considérablement les unes des autres, elles partagent également
de nombreuses caractéristiques communes ; ils sont associés à un handicap physique impor-
tant, à une détresse psychologique, à l'exclusion sociale et à des difcultés nancières, et tou-
chent souvent les personnes dans les communautés les plus pauvres. L'Organisation mon-
diale de la santé préconise des approches d'intervention intégrées, qui visent à améliorer si-
multanément le diagnostic, le traitement et les soins des MTN multiples. L'élaboration d'ap-
proches intégrées adaptées à chacun des nombreux contextes dans lesquels les MTN cuta-
nées se produisent exige une compréhension nuancée de l'impact économique des MTN cu-
tanées sur les individus, les ménages et les communautés, ainsi que des dés et des possibili-
tés de nancer des approches intégrées pour améliorer les services de santé pour les MTN
cutanées. En outre, l'efcacité des approches intégrées exige une évaluation pour éclairer les
décisions d'établissement des priorités quant à savoir si, quand, et comment elles de-
vraient être mises en oeuvre.
Cette session présentera les nouveaux résultats de deux programmes de recherche sur les
MTN de la peau - SHARP, qui travaille au Ghana et en Éthiopie, et REDRESS au Liberia - tous
deux nancés par le National Institute for Health Research (Royaume-Uni). Le président com-
mencera la séance en soulignant brièvement l'importance d'étudier l'économie des MTN cu-
tanées et en donnant un aperçu de la structure de la séance et quelques questions sur les-
quelles le public pourra rééchir pendant les présentations. Quatre présentations suivront.
Les deux premiers présenteront les résultats d'études qualitatives menées au Ghana et en
Éthiopie pour comprendre comment les MTN cutanées clés dans ces deux pays affectent
économiquement les patients et leurs familles et les stratégies d'adaptation adoptées par les
personnes touchées. La troisième présentation complétera les deux premières en mettant
l'accent sur les difcultés de nancement des MTN cutanées du point de vue des services de
santé au Libéria. En sappuyant sur le travail formatif multidisciplinaire de SHARP au Ghana
et en Éthiopie, la quatrième présentation élaborera un modèle conceptuel pour guider les
analyses coût-efcacité des approches intégrées par rapport aux soins standard pour les MTN
de la peau et identiera certains des principaux enjeux à considérer lors de lévaluation du
coût-efcacité des approches intégrées pour les MTN de la peau. Pour conclure, les partici-
pants invités feront part de leurs premières exions sur les exposés et le président de la
séance encouragera la participation du public plus large.
Session Organisée 6-2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Impact économique des maladies tropicales négligées de la peau sur les ménages au
Ghana : Une analyse qualitative.
Jacob Novignon, Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, Kumasi, Ghana
Contexte:
Les maladies tropicales de la peau (MTN) négligée - y compris la lèpre, le pian et l'ulcère de
Buruli - imposent un fardeau sanitaire et économique important aux patients, à leurs familles
et au système de santé dans son ensemble. Ces MTN entraînent une détresse psychologique,
la stigmatisation et un handicap, ainsi qu'un fardeau nancier et économique important.
Nous cherchions à comprendre le fardeau économique que représentent les MTN pour les
patients et leurs familles au Ghana, ainsi que les stratégies adoptées par les patients et les
soignants pour faire face à ces coûts.
Méthodes:
L'étude a été menée dans le district d'Atwima Mpunua, dans la région d'Ashanti, au Ghana,
dans le cadre d'activités de recherche formative multidisciplinaires plus vastes visant à
éclairer l'élaboration d'une stratégie d'intervention intégrée. On a adopté un plan de
recherche qualitative qui comprend des entrevues approfondies (n=46), des discussions de
groupe de discussion (n=7) et des observations. Les questions économiques présentées ici et
d'autres sujets, y compris la stigmatisation et les discours sur les maladies, ont été explorés.
L'échantillon comprenait des travailleurs de la santé, des patients, des guérisseurs
traditionnels, des membres de la communauté et des soignants. Les données ont été
transcrites, codées et analysées thématiquement à l'aide du logiciel MAXQDA.
Résultats :
Les résultats indiquent des coûts directs et indirects importants de l'expérience et de la
gestion des DSS. Les principaux facteurs de coûts directs étaient les fournitures pour
pansements, les médicaments et le transport. En termes de coûts indirects, les patients et les
soignants ont signalé une réduction des activités économiques et scolaires. Plus
précisément, des données probantes ont été recueillies sur le coût d'opportunité, y compris
les jours de travail perdus, les heures de travail réduites, le retard scolaire et l'absentéisme.
Les coûts d'opportunité étaient plus élevés chez les patientes que chez les hommes. Nous
avons également constaté que ces coûts inuaient sur les choix de traitement, certains
patients préférant les guérisseurs traditionnels. En plus de leur caractère abordable, le choix
des guérisseurs traditionnels a également été attribué à l'accessibilité des soins et à la
souplesse du paiement. Les principales stratégies d'adaptation mentionnées comprennent
l'épargne, le soutien familial, le soutien communautaire et le régime national d'assurance
maladie (NHIS). Cependant, ces stratégies n'étaient pas très répandues, car tous les ménages
n'avaient pas toujours accès à ces stratégies d'adaptation.
Conclusion:
Les résultats suggèrent que les DSS ont des implications économiques pour les patients et
leurs ménages, ce qui peut avoir des conséquences à long terme sur les conditions de vie.
L'amélioration du stock médical, l'éducation sur les voies appropriées de recherche de la
santé et l'exploitation des programmes d'intervention sociale existants pour offrir des
compétences non techniques et professionnelles aux personnes touchées seront des étapes
importantes pour réduire les incidences économiques des DSS.\
Mots clés : maladies tropicales négligées, coûts du ménage, ulcère de Buruli, pian, lèpre
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Même sil a faim ou soif, il va tout supporter juste pour le coût du traitement » : Une
analyse qualitative de l'impact économique et nancier de la leishmaniose cutanée et de
la lèpre sur les ménages en Éthiopie rurale.
Yohannes Hailemichael, Institut de recherche Armauer Hansen, Addis-Abeba, Éthiopiepia
Contexte:
La leishmaniose cutanée et la lèpre stigmatisent les maladies de la peau, entraînant souvent
une morbidité et une invalidité importantes. Le fardeau économique de ces maladies de la
peau n'a pas été bien documenté. L'objectif de cette étude qualitative était d'explorer
l'impact économique des ménages de la leishmaniose cutanée et de la lèpre dans les zones
rurales de l'Éthiopie et les stratégies utilisées par les ménages touchés pour faire face à ce
fardeau économique.
Méthodes:
L'étude a été menée dans le district de Kalu, zone de Wollo Sud, région d'Amhara en
Éthiopie, de mars à juin 2021. Il fait partie de la recherche formative multidisciplinaire menée
pour soutenir l'élaboration d'une stratégie d'intervention intégrée adaptée au contexte local.
La collecte de données qualitatives a porté à la fois sur les questions économiques
présentées ici et sur d'autres sujets, notamment la stigmatisation et les discours sur les
maladies. Entrevues approfondies (n=98) avec des patients, des soignants et des travailleurs
de la santé; discussions de groupe (n=40) avec les membres de la communauté; et des
entrevues avec des informateurs clés (n=50) ont été menées auprès de leaders d'opinion, de
guérisseurs traditionnels et d'acteurs des politiques. Les données ont écodées à l'aide du
logiciel MAXQDA 2020 et le cadre thématique a été utilisé pour l'analyse.
Résultats:
Les personnes atteintes de leishmaniose cutanée et de lèpre et les membres de leur famille
ont payer des frais élevés pour obtenir des soins sous forme de paiements directs, en
particulier pour le transport et l'hébergement. Ces maladies ont entraîné une perte de
revenu pour le ménage, en raison d'une perte de salaire à la fois pour les patients et les
autres membres du nage, notamment pour les personnes qui les accompagnent dans la
recherche de soins. Les résultats montrent que les enfants atteints de LC et de lèpre étaient
parfois absents de l'école ou se retiraient de l'école entièrement en raison de leurs conditions.
Plusieurs stratégies d'adaptation, dont la vente d'actifs, la duction de la consommation, la
sous-traitance de terres à cultiver, l'emprunt, le soutien familial et communautaire et
l'assurance-maladie communautaire, ont été utilisées par le patient et les membres de la
famille pour atténuer les coûts nanciers des maladies et des pertes de production.
Néanmoins, des stratégies comme la réduction de la consommation et la vente d'actifs sont
plus fréquentes chez les patients atteints de la lèpre et leurs familles.
Conclusions:
Les ménages dans lesquels une personne souffre de la LC ou de la lèpre subissent un impact
économique important en termes de perte de revenu et de temps consacré à la recherche
de soins. Le renforcement des installations de traitement et de diagnostic plus près des
communautés peut accroître l'accès et réduire les coûts de transport et de voyage.
L'inclusion des coûts de transport dans les mécanismes de protection contre les risques
nanciers peut atténuer l'impact nancier.
Mots clés : Leishmaniose cutanée, lèpre, impact économique, Etude qualitative, coûts du
ménage
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Modèle conceptuel pour évaluer la rentabilité des stratégies intégrées de recherche de
cas et de gestion des maladies tropicales négligées de la peau.
Iris Mosweu, École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, Londres, Royaume-Uni.
Contexte:
Les maladies tropicales négligées de la peau (ou « MTN cutanées ») sont diverses en ce qui
concerne leur étiologie, leur épidémiologie, leur traitement et leurs effets sur la santé ;
cependant, ils partagent également de nombreux facteurs communs. Elles sont associées à
un handicap physique important, à une détresse psychologique, à l'exclusion sociale et à des
difcultés nancières, et touchent souvent les personnes vivant dans les mêmes
communautés relativement pauvres. L'Organisation mondiale de la santé a préconisé des
approches intégrées, qui visent à améliorer le diagnostic, le traitement et les soins pour les
MTN multiples de la peau simultanément ; toutefois, l'efcacité de ces approches n'a pas été
évaluée de façon exhaustive. Nous voulions élaborer un modèle conceptuel pour évaluer la
rentabilité des stratégies de recherche et de gestion intégrées des cas (FCI-M) par rapport
aux soins normalisés.
Méthodes:
Pour conceptualiser le modèle, nous nous sommes appuyés sur des méthodes mixtes de
recherche formative menées dans des zones d'étude au Ghana (région Ashanti) et en
Éthiopie (région Amhara). Nous avons examiné les données cliniques et économiques et
nous nous sommes beaucoup engagés auprès d'experts de diverses disciplines pour
comprendre les mécanismes par lesquels les stratégies de FCI-M peuvent modier la
recherche de soins, l'utilisation des services, les coûts en aval et les résultats pour la santé.
Nous avons identié les principaux éléments du modèle et les sources de données pour les
paramètres d'entrée critiques.
Résultats:
Pour soudre le problème de décision, notre modèle conceptuel combine un modèle
principal, représenté par un arbre de décision, et des sous-modèles pour les maladies
individuelles. Bien que les activités de l'ICF-M ciblent les principales MTN cutanées dans
chaque contexte - notamment l'ulcère de Buruli, le pian et la lèpre au Ghana et la
leishmaniose cutanée et la pre en Éthiopie - elles peuvent également augmenter
l'utilisation des soins de santé et affecter les coûts et les résultats sanitaires pour d'autres
maladies de la peau. Nous avons identié des sources de données pour alimenter le modèle
et les paramètres susceptibles d'avoir un niveau élevé d'incertitude, qui auront été identiés
pour l'analyse de sensibilité. Le modèle projettera à la fois les coûts et les résultats sur des
horizons de moyen à long terme et cherchera à modéliser l'efcacité en termes d'années de
vie corrigées de l'incapacité et d'années de vie corrigées de la qualité.
Discussion:
Notre modèle conceptuel éclairera la collecte et l'analyse de données an d'évaluer les
stratégies du FCI-M mises en œuvre dans le cadre du Programme de recherche sur la santé
de la peau en Afrique au Ghana et en Éthiopie. Le modèle conceptuel vise également à
éclairer les analyses coût-efcacité des stratégies du FCI-M dans d'autres contextes.
L'identication d'une structure de modèle appropriée pour reéter le cheminement clinique
naturel de ces conditions est susceptible d'améliorer la précision et la transparence du
modèle, conduisant à des preuves plus ables et crédibles pour éclairer la prise de décision.
Mots clés : Maladies de la peau, maladies tropicales négligées, coûts, rentabilité,
modélisation décisionnelle
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Financer les soins pour les maladies cutanées sévères et stigmatisantes au Libéria : dés
et possibilités.
John Solunta Smith, Centre PIRE Afrique, Liberia
Introduction:
Les maladies tropicales négligées (MTN) constituent un dé de santé mondial important,
mais on sait peu de choses sur la manière de nancer efcacement les services liés aux MTN.
La prise en charge intégrée, en particulier, est présentée comme une modalité de traitement
efcace et efcace des maladies cutanées graves et stigmatisantes (SSSD) telles que la lèpre,
le pian, l'onchocercose, l'ulcère de Buruli et l'hydrocèle. Dans la présente étude, nous
documentons les obstacles et les facteurs qui facilitent les soins du point de vue du
nancement de la santé.
Méthodes:
Nous avons mené des entrevues auprès de 86 professionnels de la santé et de 16
représentants du système de santé national. 46 participants étaient actifs dans les pays
mettant en œuvre la gestion intégrée des cas, 40 participants étaient actifs dans les pays
mettant en œuvre les soins standard. Nous avons également interrogé 16 patients et
membres de la communauté. Toutes les entrevues ont été transcrites et soumises à une
analyse thématique du contenu.
Résultats:
Du point de vue du système de santé, nous identions divers dés aux niveaux national, des
comtés et des districts. Il s'agit notamment d'une décentralisation limitée des ressources
nancières pour les soins aux MTN et d'une forte dépendance à l'égard des donateurs. Ces
derniers sont responsables de la disponibilité des médicaments et de l'approvisionnement
en fournitures. La participation du gouvernement au nancement des MTN est minime,
couvrant uniquement les coûts de personnel. Au niveau des comtés et des districts, nous
constatons que les professionnels ont une capacité limitée à planier le budget des MTN et à
quantier les médicaments et les fournitures. Étant donné que les priorités des donateurs
sont axées sur la gestion intégrée des cas, l'approche a été largement mise à l'essai dans 5
comtés du Libéria. Du point de vue des participants, la gestion intégrée des cas entraîne des
coûts supplémentaires par rapport aux soins standard (y compris pour inciter les
professionnels de la santé à s'engager dans des activités liées aux MTN); toutefois, les services
fournis dans les comtés pilotes sont également plus élevés. La motivation du personnel dans
les pays pilotes à s'engager dans des activités de lutte contre les MTN est également élevée,
mais les retards de paiement des salaires compromettent la motivation du personnel dans
tous les pays et entraînent des niveaux élevés de non-participation ou d'attrition. Jusqu'à
présent, bien que les services soient censés être gratuits au point de service, ni les pays
pilotes ni les pays non pilotes ne couvrent tous les coûts nécessaires encourus par les
patients. Du point de vue des patients et de la collectivité, nous identions les patients qui
paient fréquemment pour des médicaments et des fournitures en raison de ruptures de
stocks. Les patients doivent également payer le transport vers les établissements de santé;
comme les motos refusent souvent de transporter les patients atteints de DSS, les dépenses
sont élevées.
Conclusion:
Nos résultats s'accordent avec les travaux plus vastes sur le nancement des services de
SSSD dans les milieux ouest-africains et suggèrent que les évaluations économiques de la
santé des approches de soins intégrés par rapport aux soins standard sont justiées.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Mise en œuvre et économie du diagnostic des maladies transmissibles et non transmis-
sibleses.
Auteurs: Bryony Simmons1, Elisa Sicuri2 et Lesong Conteh1, (1)London School of Economics & Political Science,
Londres, Royaume-Uni, (2)London School of Economics & Political Science, Royaume-Uni, Zoly Rakotomalala1,
Jean-Marc Kutz2, Raphael Rakotozandrindrainy3, Tahinamandranto Rasamoelina4, Rivo Rakotoarivelo5 et Da-
niela Fusco2, (1)Centre Hospitalier Universitaire de Mahajanga, Madagascar, (2)Bernhard Nocht Institute for Tro-
pical Medicine (3) Université dAntananarivo, Madagascar, (4) Centre dInfectiologie Charles Merieux, Madagas-
car, (5) Centre Hospitalier Universitaire de Fianarantsoa, Madagascar, Marie Paul Nisingizwe1, Jean Damascene
Makuza1, Bethany Hedt-Gauthier2, Janvier Serumondo3, Eric Remera3, Sabin Nsanzimana3, Naveed Janjua1,
Nick Bansback1 et Michael Law1, (1) Université de la Colombie-Britannique, Canada, (2) Harvard Medical School,
(3) Rwanda Biomedical Centre , Rose Nadege Penda Noelle Mbaye1, Fatoumata Diene Sarr2, Hamidou Thiam2,
Rokhaya Diop2, Mam Coumba Diouf2, Mohamed Abass Yugo2, Ahmed Badji3, Ahmadou Bouya Ndao4, Abdoul
Kane5, Amadou Alpha Sall2 et Cheikh Loucoubar2, (1)Institut Pasteur de Dakar, Dakar, Sénégal, (2)Département
socio-anthropologie université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal, (4)District Sanitaire de Sokone Sénégal, (5)
Clinique cardiologie de lhôpital le Dantec, Sénégal Francesco Ramponi1, Pakwanja Twea2, Benson Chilima2,
Dominic Nkhoma3, Isabel Kazanga Chiumia3, Gerald Manthalu2, Joseph Mfutso-Bengo3, Paul Revill1, Mike
Drummond4 et Mark Sculpher4, (1)Centre for Health Economics, University of York, York, Royaume-Uni, (2)
Ministère de la Santé, Malawi, (3)Health Economics & Policy Unit (HEPU), College of Medicine, University of Mala-
wi, (4)Centre for Health Economics, Université de York, Royaume-Uni.
Description:
Des tests de diagnostic précis sont essentiels pour la prise en charge des maladies transmis-
sibles et non transmissibles au niveau du patient (p. ex., pour le diagnostic, la thérapie guidée
et la prise en charge de la maladie) et au niveau de la population (p. ex., pour la détection et
la surveillance de la maladie). La disponibilité et l'accès en temps utile aux diagnostics sont
donc essentiels pour réduire la charge de morbidité et contribuer au renforcement du sys-
tème de santé et au développement durable. Malgré cela, l'accès à des tests appropriés et de
qualité pour le diagnostic des maladies est faible et inéquitable dans de nombreuses régions
du monde.
Des chaînes de valeur ou des cadres de diagnostic ont été proposés pour comprendre la
chaîne d'événements entre la conception et le développement d'un nouveau dispositif de
test de diagnostic et son adoption par les utilisateurs naux. Des dés à la demande et à
l'offre de diagnostics existent à toutes les étapes de cette chaîne de valeur, chacun représen-
tant un point d'échec potentiel pour une adoption réussie des technologies. Ces difcultés
sont aggravées par le manque de données ables et complètes pour éclairer la planication
et appuyer les décisions stratégiques.
Cette session abordera la chaîne de valeur du diagnostic, en se concentrant principalement
sur le diagnostic des maladies infectieuses, en soulignant les principales étapes depuis la
création jusqu'à l'utilisation, et en développant les dés et les principales lacunes dans les
données. À partir de données probantes provenant de différents milieux en Afrique et d'un
éventail de domaines de maladie, la session tirera ensuite des exemples sur les dés de l'offre
et de la demande dans les diagnostics de maladie tout au long du continuum, en mettant en
évidence les dés et les solutions spéciques au contexte.
Session Organisée 6-3
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Dénir un continuum de diagnostic des maladies infectieuses de la R-D à l'utilisation :
perspectives sur les lacunes des données.
Bryony Simmons1, Elisa Sicuri2 et Lesong Conteh1, (1)London School of Economics & Political Science, Londres,
Royaume-Uni, (2)London School of Economics & Political Science, Royaume-Uni.
Contexte:
Un large accès à des outils de diagnostic rapides et précis est essentiel pour le suivi, le
dépistage et le traitement des maladies infectieuses. Malgré cela, l'accès à des diagnostics
appropriés reste souvent médiocre et inéquitable. Ces problèmes sont aggravés par un
manque de données dans l'ensemble du continuum du diagnostic pour éclairer la demande,
l'innovation et la prestation de politiques cohérentes et rentables.
Buts et objectifs :
L'objectif principal est de proposer un continuum simple pour le diagnostic des maladies
infectieuses, de la conception à la mise en œuvre. Les principaux dés posés à l'offre et à la
demande de diagnostics le long du continuum seront mis en évidence, en mettant l'accent
sur l'identication des lacunes dans les données pour éclairer la planication et les politiques.
Une attention particulière sera accordée à la satisfaction des besoins des pays d'Afrique
subsaharienne.
Méthodes:
Il s'agit d'une étude transversale utilisant une enquête distribuée en ligne via la plateforme
Qualtrics an d'identier les principales lacunes en données et les solutions potentielles dans
le continuum du diagnostic. L'enquête s'appuie sur un cadre conceptuel pour l'introduction
d'outils de diagnostic, étudié et proposé dans le cadre de l'étude. Après avoir mis à l'essai et
peauné l'enquête, les personnes qui participent à un large éventail d'activités liées au
diagnostic des maladies infectieuses seront invitées à participer. Les participants comprennent
des agents de programme, des décideurs, des cliniciens, des techniciens de laboratoire, des
fabricants de diagnostics, des organisations internationales, des donateurs et des chercheurs.
L'enquête ne portera pas spéciquement sur les maladies individuelles, mais plutôt sur les
lacunes dans les données sur les maladies infectieuses. Les données seront analysées à l'aide
d'une combinaison d'analyses quantitatives et thématiques, en mettant l'accent sur les
lacunes dans les données et les solutions potentielles pour mieux éclairer la prise de décisions.
Résultat majeur :
Divers cadres de conceptualisation du continuum de diagnostic ont été proposés,
principalement axés sur le diagnostic des maladies infectieuses au point de service. Des
éléments communs ont été utilisés pour orienter les questions du sondage. Il s'agissait : i)
l'évaluation du besoin/de la demande ; ii) la faisabilité, conception et développement du
produit ; iii) la validation et la fabrication ; iv) la planication, lapprobations réglementaires et le
lancement ; et v) ladoption, la mise à l'échelle et la mesure de l'impact. Les intervenants qui
ont répondu au sondage ont cerné les principales lacunes dans les données le long du
continuum, ce qui a eu une incidence sur le développement et l'adoption réussis des
technologies de diagnostic. Ces questions seront examinées en détail, de même que les
solutions possibles pour mieux éclairer la planication et la politique en matière de diagnostic
des maladies infectieuses.
Résultat majeur :
La dénition d'un continuum pour le diagnostic des maladies infectieuses est utile pour
mettre en évidence les lacunes et les obstacles en matière de données associés à des étapes
particulières du continuum et pour évaluer leur impact sur l'adoption réussie de diagnostics
appropriés. Ces résultats mettent en lumière les possibilités d'atténuer les lacunes en matière
de données et de recherche et de renforcer la production et la diffusion de données pour
éclairer les politiques et la planication.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Expériences du diagnostic de la schistosomiase génitale féminine et du cancer du col de
l'utérus à Madagascar.
Zoly Rakotomalala1, Jean-Marc Kutz2, Raphael Rakotozandrindrainy3, Tahinamandranto Rasamoelina4, Rivo
Rakotoarivelo5 and Daniela Fusco2, (1)Centre Hospitalier Universitaire de Mahajanga, Madagascar, (2)Bernhard
Nocht Institute for Tropical Medicine, Germany, (3)University of Antananarivo, Madagascar, (4)Centre
dInfectiologie Charles Merieux, Madagascar, (5)Centre Hospitalier Universitaire de Fianarantsoa, Madagascar.
Contexte:
Les affections de l'appareil génital féminin représentent un lourd fardeau, en particulier dans
les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFM). Ces troubles comprennent un large éventail
de conditions médicales allant des infections sexuellement transmissibles aux maladies
parasitaires et au cancer, entre autres. La prévention est l'outil le plus puissant pour
combattre un grand nombre de ces troubles. Des programmes de dépistage existent, mais
dans les PFR-PRI, ils se heurtent à trois obstacles principaux : l'accessibilité, l'applicabilité et la
stigmatisation sociale. Pour une meilleure accessibilité, la promotion des services au niveau
des soins primaires est cruciale mais, en l'absence de diagnostics faciles à utiliser,
l'applicabili de ces services est limitée. Les barrières sociales limitent l'accessibili aux
services, en raison de la stigmatisation, de la peur et des croyances culturelles. Des solutions
intégrées répondant à ces conditions dans le cadre de programmes existants, tels que les
services de soins prénatals, pourraient s'attaquer en parallèle aux principaux obstacles à leur
gestion.
La schistosomiase est une maladie tropicale négligée (MTN) causée par le trématode
Schistosoma et entraînant des affections chroniques telles que la schistosomiase génitale
féminine (SGF). Le cancer du col de l'utérus (CC) est l'une des maladies les plus courantes liées
au VPH. Les infections par le VPH peuvent se résorber naturellement ou conduire au CC par
une longue période asymptomatique. Les deux maladies sont particulièrement répandues en
Afrique, Madagascar étant l'un des pays la schistosomiase est la plus répandue dans le
monde.
Buts et objectifs :
Notre étude visait à évaluer la faisabilité et l'applicabilité d'un programme de dépistage du
CC, du HPV et du FGS au niveau des soins primaires dans les zones rurales de Madagascar.
Méthodes :
Après avoir effectué une évaluation de base sur la connaissance du FGS parmi les travailleurs
de la santé (HCW, n=93) et la population générale (n=727), par une approche de méthodes
mixtes, nous avons réalisé une campagne de sensibilisation. Ensuite, des services de
dépistage ont été offerts à un total de 500 femmes dans trois centres de soins de santé
primaires de la région de Boeny à Madagascar : Marovay (périurbain), Antanambao-
Andranolava (rural) et Ankazomborona (rural). Des entretiens approfondis ont été menés
auprès du personnel soignant et des femmes incluses dans le programme an d'explorer
l'utilité et la satisfaction du service du point de vue des utilisateurs et des prestataires.
Résultat majeur :
Nos données préliminaires montrent que la connaissance du FGS est faible, tant chez les
travailleurs de santé (n=50, 54%) que dans la population générale (n=644, 88%). De plus, parmi
les 500 femmes à qui un service de dépistage a été proposé, 483 (96,6%) ont accepté.
Résultat majeur :
L'analyse préliminaire de notre intervention, montre une bonne acceptabilité du dépistage
gynécologique dans notre population d'étude. Nous pouvons supposer que la campagne de
sensibilisation a amélioré l'acceptabilité en soutenant le concept que la connaissance de la
santé représente un élément crucial pour promouvoir la prévention.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Évaluation d'un programme de dépistage et de traitement de masse du virus de
l'hépatite C au Rwanda.
Marie Paul Nisingizwe1, Jean Damascene Makuza1, Bethany Hedt-Gauthier2, Janvier Serumondo3, Eric Remera3,
Sabin Nsanzimana3, Naveed Janjua1, Nick Bansback1 and Michael Law1, (1)University of British Columbia,
Canada, (2)Harvard Medical School, (3)Rwanda Biomedical Centre, Rwanda
Contexte :
Bien qu'il soit bien connu qu'un diagnostic et une thérapie antivirale effectués à temps
peuvent guérir et prévenir la progression vers des stades ultérieurs de la maladie, l'accès au
diagnostic et au traitement de l'hépatite C (VHC) est limité. L'Afrique subsaharienne (ASS)
abrite près de 20 % des infections mondiales par le VHC, mais l'accès aux services reste très
difcile en raison des ressources limitées des systèmes de santé. Au cours des 20 dernières
années, le Rwanda a amélioré l'accès aux services de soins de santé selon de nombreux
indicateurs. Cependant, moins de 1 % des patients atteints du VHC étaient sous traitement
en 2015. Pour remédier à ce problème, le gouvernement rwandais a lancé en 2016 une
campagne de dépistage et de traitement de masse volontaire. Dans le cadre de ce dispositif,
les patients dont le diagnostic est conrmé sont initiés au traitement gratuitement. En tant
que premier programme de dépistage et de traitement mis en œuvre en ASS, il est crucial
d'évaluer si cet effort a atteint son objectif d'améliorer l'accès aux services de soins du VHC et
de réduire la charge du VHC.
Objectifs :
Cette étude visait à 1) décrire les caractéristiques des patients dépistés et traités pendant la
campagne de dépistage et de traitement de masse ; 2) décrire la cascade de soins pour les
patients atteints du VHC et identier les facteurs associés à l'abandon ; 3) estimer la
proportion de patients qui ont obtenu une réponse virologique soutenue et identier les
facteurs associés à l'échec du traitement.
Méthodes :
Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective et utilisé des données secondaires
pour décrire la cascade de soins et évaluer les facteurs associés à l'échec et à l'abandon du
traitement. Un examen rétrospectif des dossiers médicaux a été effectué pour déterminer les
résultats des tests des patients et les résultats des traitements. Les données des dossiers des
patients ont été combinées avec la base de données électronique de dépistage compilée
pendant le test d'anticorps. Nous avons établi des statistiques descriptives pour estimer le
nombre total de patients dépistés et leurs caractéristiques ainsi que la proportion de 1)
réussite et d'échec du traitement 2) achèvement à chaque étape de la prise en charge. Nous
avons utilisé une régression logistique à effets mixtes pour évaluer les facteurs associés à la
positivité du VHC, aux lacunes dans les soins et à l'échec du traitement.
Résultats :
L'analyse est toujours en cours, et les résultats seront disponibles au moment de la
conférence.
Résultat majeur :
Cette étude fournit des données sur les personnes dépistées lors de la campagne de masse
et sur les caractéristiques des patients atteints du VHC. Elle fournit également des preuves
sur les interventions qui auraient le plus d'impact sur la réussite du traitement des patients
atteints du VHC ou sur le niveau de soins qui nécessite davantage de réponses. Les leçons
tirées de cette étude peuvent être utilisées par les responsables d'autres pays ayant un
contexte similaire et qui cherchent à lancer des programmes de lutte contre le VHC.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Initiative d'engagement communautaire pour améliorer l'accès aux services de
diagnostic des maladies cardiovasculaires au Sénégal.
Rose Nadege Penda Noelle Mbaye1, Fatoumata Diene Sarr2, Hamidou Thiam2, Rokhaya Diop2, Mam Coumba
Diouf2, Mohamed Abass Yugo2, Ahmed Badji3, Ahmadou Bouya Ndao4, Abdoul Kane5, Amadou Alpha Sall2 and
Cheikh Loucoubar2, (1)Institut Pasteur of Dakar, Dakar, Senegal, (2)Institut Pasteur of Dakar, Senegal, (3)
Département socio-anthropologie université Cheikh Anta Diop de Dakar, Senegal, (4)District Sanitaire de
Sokone, Senegal, (5)Clinique cardiologie de lhôpital le Dantec, Senegal.
Contexte :
Selon les projections de l'OMS, le nombre annuel de décès dus aux maladies non
transmissibles atteindra 55 millions en 2030 si rien ne change. Au Sénégal, selon les enquêtes
nationales réalisées en 2015, 9,4% des adultes (18-69 ans) présentaient au moins trois facteurs
de risque cumulés de maladies cardiovasculaires et plus de 29,8% de la population adulte
souffrait d'hypertension artérielle.
Le Sénégal, à travers son Plan de développement sanitaire et social 2019-2028, prévoit de
réduire la morbidité/mortalité due aux maladies cardiovasculaires et aux facteurs de risque.
Pour répondre à cette priorité nationale, des stratégies de dépistage et d'orientation en
population s'appuyant sur les agents de santé communautaires peuvent être ciblées.
Buts et objectifs :
Faciliter l'accès aux services de diagnostic des facteurs de risque des maladies
cardiovasculaires et améliorer la prise en charge des cas par des approches de dépistage
communautaire.
Méthodologie :
Une étude transversale entre décembre 2020-mars 2021 a été mise en place dans les deux
communautés rurales de la région de Dielmo et Ndiop-Fatick, au Sénégal. Les facteurs de
risque de maladies cardiovasculaires dépistés étaient : L'indice de masse corporelle (IMC),
l'hypertension artérielle (AH), l'hyperglycémie, l'hyperlipidémie et le tabagisme actuel et
antérieur à l'aide d'outils ponctuels tels que le nger prick test. L'analyse des données
sociodémographiques, cliniques et biologiques a été réalisée avec les logiciels Excel, R et
Stata ; l'analyse des données socio-anthropologiques a été réalisée avec les logiciels
Kobotoolbox, Excel, Atlas Ti ou Nivo.
Résultats :
Le taux de participation était de 89,5% (561/680) parmi les membres de la communauté âgés
de 18 ans ou plus. 75,0 % des participants présentaient au moins un facteur de risque de
maladie cardiovasculaire. La dyslipidémie était le facteur de risque le plus courant (87,6 %) et
86,7 % présentaient une hypoHDLémie. 35,2 % des personnes dépistées présentaient une
hypertension et 6,7 % une obésité. Le tabagisme et l'hyperglycémie ont été diagnostiqués
chez moins de 5% des participants. Des examens complémentaires (ECG et échographie)
parmi les participants ayant obtenu un score élevé au score de risque de Framingham pour
les maladies coronariennes dures ont révélé que 9 % des participants présentaient des
fonctions cardiaques anormales précieusement inconnues et non traitées.
Conclusion :
L'étude révèle une prévalence élevée des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires
dans les zones rurales au Sénégal et démontre que le dépistage communautaire par les
agents de santé communautaires peut augmenter l'accès au diagnostic et l'identication
précoce des cas.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Le potentiel de l'ETS pour éclairer les décisions sur les nouvelles technologies de santé
dans les milieux à faible revenu. Le cas du Malawi.
Francesco Ramponi1, Pakwanja Twea2, Benson Chilima2, Dominic Nkhoma3, Isabel Kazanga Chiumia3, Gerald
Manthalu2, Joseph Mfutso-Bengo3, Paul Revill1, Mike Drummond4 and Mark Sculpher4, (1)Centre for Health
Economics, University of York, York, United Kingdom, (2)Ministry of Health, Malawi, (3)Health Economics & Policy
Unit (HEPU), College of Medicine, University of Malawi, Malawi, (4)Centre for Health Economics, University of York,
United Kingdom.
Contexte
Les systèmes de santé sont confrontés à un large éventail de décisions politiques liées aux
nouvelles technologies potentiellement utiles, notamment les outils de diagnostic. Ces
décisions sont liées aux différentes étapes par lesquelles une technologie doit passer, depuis
son identication en tant qu'option potentiellement viable au sein d'un système de soins de
santé, jusqu'à sa mise en œuvre à grande échelle pour avoir le plus grand impact sur la santé
de la population, déduction faite des coûts d'opportunité associés à son nancement.
L'évaluation des technologies de la santé (ETS) offre un ensemble d'outils analytiques pour
soutenir les décisions des systèmes de santé en matière d'allocation des ressources. Bien que
ces outils suscitent un intérêt croissant dans le monde entier, y compris dans certains pays à
revenu intermédiaire, ils restent rarement utilisés dans les pays à faible revenu (PFR). En
général, l'ETS a un champ d'application étroit, se limitant le plus souvent à des évaluations de
l'efcacité et du rapport coût-efcacité. Cependant, les principes de l'ETS peuvent et doivent
éclairer toute la gamme des décisions politiques concernant les nouvelles technologies de la
santé.
Buts et objectifs
Nous examinons le potentiel de cette large utilisation de l'ETS dans les PFR, en particulier au
Malawi. Nous élaborons un cadre permettant de classer les principales décisions politiques
relatives aux technologies de la santé au sein des systèmes de santé. Ce cadre couvre les
décisions relatives à l'identication et à la hiérarchisation des technologies en vue d'une
évaluation détaillée, à la décision d'adopter ou non une intervention, à l'évaluation des
investissements alternatifs pour la mise en œuvre et le passage à l'échelle, et à la réalisation
d'autres activités de recherche. Nous explorons la valeur et les implications du cadre en
l'appliquant au contexte malawite et en mettant en correspondance chaque point de
décision politique avec le système de santé local et la structure de gouvernance. À l'aide de
deux technologies de santé contrastées, nous décrivons comment les décisions sont prises
actuellement, nous examinons l'utilisation actuelle de l'ETS et nous cherchons à savoir dans
quelle mesure elle pourrait aider davantage les décideurs locaux. Plus précisément, nous
décrivons comment les décisions ont é abordées lors de l'introduction des
tomodensitomètres dans le système de santé du Malawi, et nous montrons les mécanismes
par lesquels les preuves peuvent entrer dans les délibérations politiques en utilisant un outil
de diagnostic, l'autodiagnostic du VIH, comme exemple.
Constatations
Bien que la rareté des données, de l'expertise et des autres ressources locales risque de
limiter l'opérationnalisation de l'ETS dans les PFR, nous soutenons que même dans les
systèmes de santé aux ressources très limitées, comme au Malawi, l'utilisation de l'ETS pour
soutenir un large éventail de décisions est possible et souhaitable. Les exemples des
scanners et de l'autodiagnostic du VIH montrent que l'absence de données probantes et
d'analyses appropriées peut conduire à des décisions préjudiciables à la santé de la
population.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Exploitation des connaissances pour les systèmes de santé - le rôle de la coproduction
des connaissances.
Auteurs: Charles Ebikeme École d'économie de Londres / AHOP
Description
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l'importance de l'intégration des connaissances
pour la prise de décision dans les systèmes de santé. Pour avoir le plus d'impact possible, la
réingénierie des systèmes de santé exige que les connaissances soient utilisées efcacement.
L'objectif de ce panel sera d'explorer les différentes méthodes de travail utilisées pour aider à
combler le fossé entre la recherche, la politique et la pratique dans les efforts de développe-
ment en Afrique. Ceci est particulièrement pertinent étant donné le besoin croissant de ca-
naliser la recherche en santé vers les politiques et de transformer les pratiques de manière
signicative.
Le panel soulignera le rôle des décideurs politiques dans le processus de production de
preuves. Elle montrera comment la plateforme de l'Observatoire africain de la santé sur les
systèmes et les politiques de santé (AHOP) fonctionne pour produire des connaissances qui
répondent aux besoins et aux priorités des décideurs politiques. L'AHOP réalise une série de
produits, notamment des prols de systèmes et de services de santé par pays (CHSSP), des
notes de synthèse, des études comparatives et thématiques et des dialogues politiques qui
bénécient de la contribution des décideurs.
La discussion présentera les perspectives de la communauté de recherche de l'AHOP et des
représentants gouvernementaux au sein de la grande collaboration de l'AHOP, ainsi que
d'autres plateformes de courtage de connaissances qui visent à promouvoir l'élaboration de
politiques fondées sur des données probantes pour les systèmes de santé dans la région afri-
caine.
La discussion soulignera également comment chaque groupe apporte des ressources de
connaissances précieuses et nécessaires pour enrichir la recherche, la prise de décision et
l'action. Certains des dés liés à la production de connaissances multipartites seront exami-
nés, en mettant l'accent sur le chemin non linéaire qui existe entre la recherche et l'utilisation
des politiques.
Au cours de cette session, les orateurs aborderont certains des dés institutionnels, structu-
rels et culturels liés à la production et à l'utilisation de données probantes. Les participants
présenteront les efforts, les activités et les initiatives qui ont eu un impact, un changement et
un engagement à long terme sur les questions de politique de santé de la part de la commu-
nauté élargie des parties prenantes et des décideurs. Le panel comprendra des représen-
tants des centres nationaux AHOP, du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO), des
bureaux de pays de l'OMS dans la gion africaine et des ministères de la santé, ainsi que
d'autres plateformes d'échange de connaissances, et rééchira aux efforts de collaboration
qui sont au cœur de ce partenariat. La discussion explorera comment les diverses activités
entreprises par l'AHOP ont été guidées par la contribution des décideurs politiques.
La discussion sera suivie d'une séance de questions-réponses avec le public.
Session organisée 6-4
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Analyse distributionnelle avantages-coûts de la couverture vaccinale contre le rotavirus
en Ouganda.
Rornald Muhumuza Kananura1, Gatien de Broucker2, Ema Sam Arinaitwe3, Samantha Sack2, Athony Ssebage-
reka1, Aloysius Mutebi1, Elizabeth Ekirapa Kiracho1 et Bryan Patenaude4, (1) Makerere University School of Public
Health, Kampala, Ouganda, (2) Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Department of International
Health, Baltimore, (3) Ministry of Health, Kampala, Ouganda (4) École de san publique Johns Hopkins Bloom-
berg, Département de santé internationale, Kampala, Ouganda
Contexte :
La diarrhée est la deuxième cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans, contribuant à
8 % de la mortalité globale toutes causes confondues en 2017. Des études antérieures ont
montré qu'une majorité (environ 45 à 65 %) de la morbidité et de la mortalité liée à la diarrhée
chez les enfants est causée par le rotavirus, qui est évitable par le vaccin. Initialement prévu
pour 2016, le déploiement du vaccin contre le rotavirus par le ministère de la Santé en Ou-
ganda a commencé en 2018. Dans cette étude, nous estimons l'impact économique et sani-
taire du déploiement du vaccin contre le rotavirus en Ouganda en tenant compte de l'équité
des résultats en matière de santé dans l'une des premières analyses distributionnelles avan-
tages-coûts menées dans le domaine de la santé publique mondiale.
Méthodes :
En nous appuyant sur les méthodes d'analyse de la rentabilité distributionnelle (DCEA)
d'Asaria, Grifn et Cookson, nous intégrons une évaluation des coûts non liés à la santé, y
compris les coûts indirects : ni le DCEA ni l'analyse coût-efcacité élargie (ECEA) n'intègrent
les avantages non liés à la santé (DCEA) ou les coûts au-delà des paiements directs (ECEA).
Nous avons estimé la distribution de base de la santé et les changements modélisés attri-
buables au vaccin contre le rotavirus à l'aide de données tirées des estimations de modélisa-
tion du Vaccine Impact Modeling Consortium. Les données sur le déploiement du vaccin
contre le rotavirus, y compris la couverture vaccinale, les doses administrées, le coût du vac-
cin et des informations démographiques sur les vaccinés proviennent de l'UNEPI et du minis-
tère de la Santé de l'Ouganda. Les données sur le fardeau économique de l'Ouganda utilisées
pour l'évaluation proviennent du projet Décennie de l'économie des vaccins, dont la collecte
de données primaires a été réalisée en 2017-18.
Résultats :
Le traitement d'un cas de diarrhée aiguë a coûté 7 dollars et 15 dollars (si l'enfant devait être
hospitalisé) en frais médicaux, dont 67 à 73% ont été pris en charge par le gouvernement
dans les établissements publics de santé. Si l'on inclut les coûts autres que les coûts de santé,
le coût économique sociétal d'un cas a grimpé à 14 $ et à 53 $ (hospitalisés). Environ 49 % et
71 % (hospitalisés) des coûts économiques étaient des coûts autres que ceux liés à la santé. En
outre, nous constatons que le fardeau économique de la diarrhée affecte de manière dispro-
portionnée les ménages des couches socio-économiques les plus pauvres (SES) : plus de 53 %
des ménages du quintile de richesse le plus pauvre ont subi des dépenses de santé catastro-
phiques, comparativement à 31 % de ceux du quintile de richesse le plus riche. D'autres résul-
tats sur l'impact distributif du rotavirus seront disponibles au premier trimestre de 2022.
Conclusions :
En incluant les coûts non liés à la santé et les coûts indirects en plus de monétiser les sul-
tats pour la santé, lassistant de conguration de base de données (DBCA) peut fournir un
meilleur cadre que l'analyse coût-efcacité lorsque le but est de comparer les investisse-
Session parallèle 6-1 : Oral
Économie des vaccins : équité, distribution et nancement 1
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
ments dans la santé avec les investissements non liés à la santé. La capacité d'effectuer l'ana-
lyse comparative des risques et des avantages sera intégrée à la trousse d'outils Vaccine
Economic Research for Sustainability and Equity, pour la production d'estimations coûts-
avantages et de mesures d'équité propres à chaque pays.
Points de vue des intervenants sur la responsabilisation interne dans un programme
d'immunisation infranational : une étude qualitative dans l'État d'Enugu, au sud-est du
Nigéria.
Daniel Ogbuabor1, Nwanneka Ghasi2, Uchenna Okenwa3, Nnanna Nwangwu4, Uchenna Ezenwaka2 et Obinna
Onwujekwe5, (1)Université du Nigéria Campus d'Enugu, Enugu, Nigéria, (2)Université du Nigéria Nsukka (Campus
d'Enugu), (3)Ministère d'État de la Santé d'Enugu, (4)Université d'État des Sciences et de la Technologie d'Enugu,
(5)Université du Nigéria , Nsukka, Campus d'Enugu, Enugu, Nigéria
Contexte
Bien que la faible responsabilisation constitue un obstacle important à l'efcaci des
systèmes de vaccination systématique et à la couverture vaccinale élevée dans les pays à
revenu faible et intermédiaire, les études sur la responsabilisation des programmes de
vaccination sont rares. Cette étude a évalué comment les facteurs contextuels, les rôles et
l'interaction des différents acteurs inuent sur la qualité des données et l'utilisation des
données pour la prise de décisions an d'améliorer la responsabilisation interne dans les
services d'immunisation.
Méthodes et matériaux
Nous avons utilisé des entrevues semi-structurées pour recueillir des données auprès des
responsables de la vaccination systématique au niveau de l'État, de la région et des
établissements de santé (n = 35) dans l'État d'Enugu, au sud-est du Nigéria, entre juin et
juillet 2021. Nous avons adopté l'échantillonnage à variation maximale pour sélectionner les
personnes ayant des rôles et des responsabilités en tant que producteurs et utilisateurs de
données sur l'immunisation. Le guide d'entrevue approfondie a exploré la responsabilisation
interne au sein du système d'immunisation guidée par les dimensions dynamiques de la
responsabilisation dans les systèmes de santé selon les axes du pouvoir, de la capacité et de
la justice. Les données ont été analysées par thème à l'aide du logiciel NVivo (version 11).
Résultats
L'utilisation incohérente des lettres de nomination et de la description de poste ainsi que
l'orientation inadéquate du personnel ont limité la capacité d'appuyer le changement. Les
rôles multiples et contradictoires du personnel de l'établissement, le trop grand nombre
d'outils et la formation inadéquate limitent la qualité des données. Bien qu'il existe des
normes de rendement, la faible capacité de gérer les données sur l'immunisation limite la
façon dont les cibles sont établies ou atteintes. Malgré les pouvoirs discrétionnaires dont on
dispose pour combler les lacunes en matière de ressources, l'espace décisionnel est restreint.
Une supervision peu fréquente et un nancement insufsant limitent le recours à la
supervision pour garantir la responsabilisation. Un faible mécanisme de rétroaction des
superviseurs, une utilisation incohérente des tableaux de surveillance et des réunions
irrégulières d'examen des données limitent l'utilisation des données. Le manque de
personnel, la mauvaise partition, la charge de travail élevée et l'absentéisme nuisent à la
qualité et à l'utilisation des données vaccinales. En ce qui concerne l'axe du pouvoir qui doit
susciter le changement, des incitations nancières limitées, des disparités salariales, un
environnement de travail précaire et une fourniture interrompue de matériel de travail
démotivent les responsables de la vaccination. La faible application des sanctions, la crainte
de victimisation et d'ingérence politique menacent le fonctionnement des relations de
responsabilité. En termes d'axe de la justice, les dirigeants politiques locaux ont une faible
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
priorité pour la vaccination systématique et ont tendance à être plus réceptifs aux problèmes
défendus au niveau de l'État. Alors que l'interaction communautaire améliore l'utilisation des
services d'immunisation et la participation des agents de santé bénévoles, les dirigeants des
HFC n'ont pas la capacité d'interpréter les tableaux de surveillance et le pouvoir de tenir les
agents de santé responsables.
Conclusions
La responsabilité interne du programme de vaccination dans l'État d'Enugu, au Nigeria, est
faible. L'étude a permis d'identier les facteurs qui peuvent être pris en compte dans la
conception des interventions pour relever les dés internes en matière de responsabilisation
dans un programme d'immunisation infranational.
Facteurs qui inuencent la prise du vaccin AstraZeneca par les agents de santé de la ré-
gion de l'Upper East au Ghana : Une enquête transversale.
Simon Ferguson Atongu, Hôpital de Sandema, Bolgatanga, Ghana, Gifty Apiung, Université des études sur le
développement, Tamale, Ghana et Natasha Howard, École de médecine de Londres pour les études de dévelop-
pement, Tamale, Ghana et Natasha Howard, École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, Londres.
La pandémie de COVID-19 s'est propagée dans toutes les régions du monde, notamment le
Ghana. Elle a entraîné plus de 4 millions de perte en vie humaine dans le monde, dont les
agents de santé et autres professionnels de la santé en première ligne de reposte à la pandé-
mie. Les mesures de précaution au Ghana comprennent la prise du vaccin d'AstraZeneca. Ce-
pendant, les études sur les facteurs affectant la prise des vaccins COVID-19 au Ghana sont li-
mitées. Par conséquent, cette étude vise à analyser les connaissances, attitudes et la prise du
vaccin AstraZeneca des agents de santé du War Memorial Hospital, Navrongo, Upper East
Region, Ghana. Nous avons mené une étude descriptive transversale, en échantillonnant de
manière aléatoire 128 inrmières âgées de 21 à 50 ans, en utilisant des questionnaires sur pa-
pier. Les résultats ont révélé que les 128 personnes interrogées avaient déjà entendu parler
du vaccin AstraZeneca, mais seulement 54% ont une connaissance sur le vaccin. Les attitudes
à l'égard du vaccin étaient généralement positives (53,1 %) et la prise en charge était très
bonne (71,9 %). Facteurs cités par les 28,1% qui ont refusé de prendre le vaccin comprenaient
le fait d'avoir déjà été infecté par le COVID-19, l'absence lors de la vaccination, le manque de
conance à la sécurité ou l'efcacité du vaccin, ou en période de grossesse et d'allaitement.
L'analyse de régression logistique multi-variable a révélé que les facteurs démographiques
n'étaient pas associés aux connaissances des inrmières vis-à-vis du vaccin COVID-19,
(AOR=0,89 ; 95% CI=0,28-2,85). Le niveau d'éducation était le seul facteur associé à l'attitude
positive des inrmières à l'égard de la prise du vaccin COVID-19 (AOR=8,09 ; IC 95%=2,23-
29,36). Le service de santé du Ghana devrait fournir des services réguliers de dépistage et de
vaccination contre le COVID-19 aux inrmières et autres professionnels de la santé, tout en
multipliant les campagnes d'information sur le COVID-19 à l'intention des professionnels de la
santé dans l'Upper East, an de renforcer les connaissances actuelles.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Prise et couverture de la vaccination contre le COVID-19 au Nigeria : Leçons du Nigéria.
Adamu Mohammed Hassan1, Sulaiman Saidu Bashir2, Husayn Muhammad Mahmud1, Paul
Sale Margwa2, Esly Emmanuel3 et Zubaida Hassan4, (1) Federal College of Education Yola,
Nigeria, (2) Agence de Développement des soins de Santé Primaires de l'État d'Adamawa, Yola, Nigeria, (3) Agence
Rurale d'Approvisionnement en Eau et d'Assainissement de l'État d'Adamawa, Yola, Nigéria, (4) Département de
microbiologie de l'Université Modibbo Adama, Yola, Nigeria.
Contexte :
La pandémie de COVID-19, considérée comme la pire catastrophe depuis la crise écono-
mique des années 30, a affecté les secteurs dominats de l'économie du développement hu-
main, à l'échelle mondiale. Le système de santé n'y était pas préparé. Ainsi, le développement
du vaccin COVID a été une lueur d'espoir. Le vaccin contre le COVID a été mis disposition au
Nigeria en mars 2021. Cependant, bien que la vaccination soit l'une des interventions les plus
rentables, l'adoption et la couverture du vaccin COVID-19 a été sous-optimale, en raison de
certains facteurs liés à l'offre et à la demande.
But et objectifs :
Cette étude a pour but d'évaluer le niveau de prise et de couverture des vaccins COVID-19
dans les 36 états du Nigéria, et au niveau du territoire de la capitale fédérale (FCT), Abuja.
Méthodologies :
L'examen des données secondaires a été réalisé à partir des données de la base de données
sur les vaccins COVID-19 au Nigeria (COVID-19 Vaccination National Call-in Data). En outre,
une étude documentaire sur l'hésitation et l'apathie à l'égard du vaccin COVID-19 dans les
pays en développement a été mené. Les résultats ont ensuite été triangulés.
Résultat
Le taux de prise du vaccin COVID-19 au Nigéria au 23 octobre 2021 n'était que de 5,0% de la
population ciblée. Pour la première dose du vaccin, un total de (n=111 776 503) personnes ont
été ciblées dans tout le pays. Cependant, seules 5 539 012 personnes avaient été vaccinées au
23 octobre 2021. De même, seuls 2,6 % (n=2 895 121) de la population ont été vaccinés pour la
deuxième dose. La couverture nationale du vaccin COVID-19, exprimée en proportion des
personnes éligibles entièrement vaccinées, indique que (1) l'Etat de Zamfara et le FCT ont le
taux de couverture le plus élevé, avec un taux de couverture de 1,5 % AstraZeneca phase 1 et 2
avec 75% et 71%, respectivement. Les États d'Osun et d'Ondo ont enregistré la plus faible cou-
verture du même vaccin avec 40% et 34%, respectivement. (2) La couverture la plus élevée du
vaccin Moderna a été signalée dans les États de Lagos et d'Adamawa avec 74% et 73%, res-
pectivement. La couverture la plus faible du vaccin Moderna était de 21% et de 20% dans les
État de Kogi et de Bayelsa respectivement.
Conclusion
Il existe une grande variation dans la prise et la couverture du vaccin COVID-19 au Nigeria.
L'implication politique de cette étude est la promotion des comportements et des pratiques
de communication, en particulier dans les zones/États identiés comme ayant une faible
couverture. L'application stricte du cadre de conance de l'OCDE conduira à une améliora-
tion de l'utilisation et de la prise en charge du COVID-19, ainsi que des vaccinations futures
dans le pays.
Mots clés : Prise, Couverture, Vaccination COVID-19, Nigéria
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Estimation du coût de déploiement et d'introduction du vaccin COVID-19 au Ghana à
l'aide de l'outil CVIC.
Richmond Owusu1, Brian Asare2, Martha Gyansa-Lutterodt3, Joycelyn Naa Korkoi Azeez3 et Justice Nonvignon1, (1)
Département de la Politique, Planication et de la Gestion de la Sante publique, Université du Ghana, Ghana. (2)
Ministère de la Santé, Accra, Ghana, (3) Ministère de la santé, Ghana, Accra, Ghana.
Contexte
En plus des diverses mesures mises en place pour contrôler et prévenir la propagation du
COVID-19, le Ghana a commencé la vaccination en mars 2021. La vaccination de la population
est l'une des mesures stratégiques que le pays a adoptées, conformément aux pratiques
mondiales. Cette étude a estimé le coût prévisionnel de l'introduction et du déploiement du
vaccin COVID-19 au Ghana.
Méthodologie
A l'aide de l'outil de calcul des coûts d'introduction et de déploiement du vaccin COVID-19
(CVIC) développé par un groupe de partenaires, dont l'OMS et l'UNICEF, le groupe de travail
technique du ministère de la Santé du Ghana (TWG-HTA), en collaboration avec l'école de santé
publique de l'université du Ghana, a organisé un premier atelier de deux jours qui a réuni les
partenaires an de délibérer et de convenir sur les paramètres d'entrée pour alimenter l'outil
CVIC. Nous avons eu une autre validation de 2-3 jours avec le PEV et d'autres partenaires pour
naliser l'analyse. Trois scénarios, avec différentes combinaisons de vaccins et de modalités
d'administration, ainsi qu'une période de temps, ont été utilisés. Les scénarios comprenaient
AstraZeneca (40%), J & J (30%),
Moderna, Pzer et Sputnik V à hauteur de 10 % chacun, avec une vaccination complète au
second semestre 2021. (Scénario 1). AstraZeneca (30%), J & J (40%), Moderna, Pzer et Sputnik V
à 10% chacun avec une vaccination complète au premier semestre 2022 (scénario 2). Répartition
égale (20 %) entre AstraZeneca, J &J, Moderna, Pzer et Sputnik V, avec une vaccination
complète au second semestre 2022 (scénario 3) au deuxième trimestre de 2022 (scénario 3).
Résultats
Le coût total estimé de la vaccination COVID-19 se situe entre 348,7 et 436,1 millions de dollars
pour une population cible de 17,5 millions de personnes (soit 57% de la population). Ces chiffres
se traduisent par un coût par personne entièrement vaccinée de 20,9 à 26,2 dollars et par dose
(y compris le coût du vaccin) de 10,5 à 13,1 dollars. encore, le coût par personne entièrement
vaccinée, à l'exclusion du vaccin, était de 4,5 $ et 4,6 $, et le coût par dose, à l'exclusion du
vaccin, était également entre 2,2 et 2,3 dollars. Le principal facteur de coût était les doses de
vaccin, y compris l'expédition, qui représente entre 78 % et 83 % du coût total. En outre, on
estime que
8 437 à 10 247 vaccinateurs (non ETP) seraient nécessaires au cours de cette période pour
vacciner à l'aide d'une combinaison de stratégies d'administration du vaccin, ce qui représente
8 % à 10 % du coût total.
Conclusion
On estime que le déploiement et l'introduction du vaccin COVID-19 coûtera environ 61%-76% de
l'allocation budgétaire du secteur de la santé du Ghana en 2021 pour les activités et projets non
rémunérés. Des efforts sont nécessaires pour mobiliser les ressources requises an de vacciner
la population contre le COVID-19, et ces résultats fournissent les estimations nécessaires pour
informer les efforts de mobilisation des ressources par le gouvernement et les autres
partenaires.
Session parallèle 6-2
Économie des vaccins : équité, distribution et nancement 2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Détermination de la prévalence des occasions manquées de vaccination et de ses fac-
teurs associés dans un État du sud-ouest du Nigéria : Un impératif politique pour le pro-
gramme de vaccination 2030.
Ugochukwu Timothy Eze, ICAN West Africa Hub, Lagos, Nigeria, Shola Tanimowo, Ibeju-Lekki LGA, Lagos State,
Lagos, Nigeria, Abosede Ajadi, Département de sociologie, Université de Lagos, Lagos, Nigeria, Chidumga
Ohazurike, Département de santé communautaire, Hôpital universitaire de Lagos, Lagos, Nigeria, Chinyere Ce-
celia Okeke, HPRG, Enugu, Nigeria, Obinna Onwujekwe, Université du Nigeria, Nsukka, Campus d'Enugu, Enugu,
Nigeria et Benjamin Chudi Uzochukwu, Université du Nigeria, campus d'Enugu, Enugu, Nigeria.
Contexte
Les occasions manquées de vaccination (OMV) contribuent au faible taux de couverture vac-
cinale au Nigeria et dans d'autres pays africains. Sa prévalence en Afrique se situe entre 47,0
et 62,1 %.
Il a été démontré que la prise en compte des opportunités manquées de vaccination pouvait
améliorer le taux de couverture vaccinale de 10 à 30 % et qu'elle était très importante pour la
réalisation du programme de vaccination 2030 (voir encadré IA2030), chacun bénécie
pleinement des vaccins pour une bonne santé et de bien-être. Cependant, les données sur la
OMV sont rares dans ll'État de Lagos, au Nigéria, où les taux de couverture vaccinale ont chu-
en dessous de 60 % dans certaines zones de gouvernement local (LGAs) en 2020. Cette
étude vise à déterminer la prévalence, identier les facteurs conduisant à lOMV et dévelop-
per des stratégies pour la réduire dans les établissements de santé sélectionnés dans 5 Zones
de Gouvernement Locales de l'État de Lagos.
Méthodologie
Il s'agissait d'une étude transversale utilisant des méthodes mixtes pour la collecte des don-
nées en mai 2021. Parmi les travailleurs de la santé et les soignants, 600 entretiens de sortie,
300 entretiens KAP, 30 entretiens avec des informateurs clés et 10 discussions de groupe et
une séance de brainstorming ont été mené. Les données quantitatives recueillies par ODK
ont été analysées à l'aide de SPSS version 22 et présentées dans des tableaux sous forme de
fréquences et de proportions et de graphiques. Les données qualitatives ont été ont été ana-
lysées de manière thématique et les thèmes qui en sont ressortis ont été rapportés. L'appro-
bation éthique de l'étude a été obtenue auprès du Comité d'éthique de la recherche en santé
de l'hôpital universitaire de Lagos.
Résultats
La prévalence du OMV se situait entre 3 et 31%. La deuxième dose de vaccin contre la rou-
geole représentait 21% du total des doses éligibles manquées. Environ 4 agents de santé sur 5
avaient une mauvaise connaissance des contre-indications absolues des vaccins. Un tiers des
agents de santé savait vérier le statut vaccinal de tout enfant entrant en contact avec les
établissements de santé. Environ 4 agents de santé sur 10 demanderont aux personnes s'oc-
cupant des enfants de toujours venir avec la carte de santé de l'enfant à chaque visite dans le
centre de santé. Les facteurs associés à lOMV comprennent l'âge de l'enfant, le but de la vi-
site, la classication et le secteur géographique du centre de santé. Les raisons du OMV inclut
le manque de exibilité dans les calendriers de vaccination des centres, manque de dépis-
tage de l'état vaccinal par les agents de santé, la mauvaise connaissance des critères d'éligibi-
lité à la vaccination par les agents de santé, les préoccupations concernant le gaspillage des
vaccins et l'hésitation à se faire vacciner.
Conclusion et recommandation
La prévalence du OMV était importante et résultait de facteurs associés au système de santé
et aux soignants. Les stratégies visant à relever les dés du système de santé, comme le ren-
forcement de l'intégration des services de soins de santé primaires, le renforcement des ca-
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
pacités du personnel de santé peuvent contribuer à réduire la lOMV et améliorer le taux de
couverture vaccinale, vers
La réalisation de l'objectif IA 2030.
Une évaluation de la qualité des données sur la vaccination de routine dans les établisse-
ments de santé de l'État de Lagos, dans le sud-ouest du Nigeria.
Chidumga Ohazurike1, Omobolaji Orefejo2, Oluwayomi Adeleke3, Olubunmi Akinlade2, Adanma Ekenna4, Ijeoma
Okoronkwo5 et Obinna Onwujekwe6, (1) Département de la santé communautaire, Hôpital universitaire de Lagos.
Nigeria, (2) Conseil de Soin de Sante de Base de lÉtat de Lagos, Nigeria, (3) Département de sociologie, Université
de Lagos, Nigeria, (4) Groupe de recherche sur les politiques de santé, Université du Nigeria, Enugu, (5) Université
du Nigeria, Enugu Campus, Enugu State, Nigeria, (6) Université du Nigeria, Nsukka, Campus de Enugu, Nigeria
Introduction
La production de données de qualité sur la vaccination aux niveaux infranationaux, en parti-
culier au niveau des établissements de santé, est important pour établir des priorités et des
plans d'action an de combler les lacunes en matière de vaccination et contribuer au succès
global des programmes de vaccination dans les pays à faible et moyen revenu. Un examen
rapide des données relatives à la vaccination systématique dans l'État de Lagos pour l'année
2020 a révélé que 13 des 20 Zones de Gouvernement Local de l'État présentaient des ratios de
précision des données inappropriés pour l'antigène Penta 3.Nous avons cherché à évaluer
l'exactitude, l'exhaustivité, l'opportunité et l'indice de qualité des données de vaccination de
routine en utilisant l'antigène Penta 3 ainsi que les facteurs et obstacles à la collecte et à l'uti-
lisation de données de vaccination de qualité dans quatre zones de gouvernement local de
l'État de Lagos.
Méthodologie
Il s'agit d'une étude descriptive transversale utilisant des méthodes mixtes pour la collecte
des données dans le compte de lannée 2021 (mai 2021).
Une enquête a été menée auprès de 68 établissements et 30 entretiens (22 KII et 8 FGD).
Les données quantitatives collectées par ODK ont été analysées à l'aide de SPSS version 22 et
présentées dans des tableaux sous forme de fréquences et de proportions, ainsi que sous
forme de graphiques. Les données qualitatives ont été analysées thématiquement et les
thèmes émergents ont été rapportés. L'approbation éthique de l'étude a été obtenue du Co-
mité d'éthique de la recherche en santé de l'hôpital universitaire de Lagos.
Résultats
Le taux de précision se situait entre 17,6 % et 88,2 % et entre 35,3 % et 82,4 % au niveau de
l'établissement de santé et dans la zone du gouvernement local, tandis que le taux de préci-
sion de la communauté se situait entre 72,8 % et 90,4 % respectivement.
L'exhaustivité et l'opportunité des rapports étaient de 100% pour les établissements de santé
dans deux des quatre LGA. Les scores de l'indice de qualité variaient en fonction des diffé-
rentes composantes du système de suivi. Les preuves de l'utilisation des données ayant le
score le plus faible, tant au niveau des établissements de santé que de la zone de gouverne-
ment local.
Parmi les facteurs favorisant la qualité des données de vaccination, on peut citer la formation,
la supervision des soutiens, la communication des feedbacks, l'octroi d'allocations et l'amélio-
ration de la qualité des données, la validation des données, tandis que les obstacles récur-
rents sont la mauvaise expérience professionnelle, l'attrition du personnel, la surcharge de
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
travail, les programmes concurrents, la lourdeur des procédures de collecte des données et la
mauvaise attitude des agents de santé.
Conclusion et recommandation
Le faible taux d'exactitude des données et les scores QI rapportés dans cette étude mettent
en évidence d'importants dés à relever an d'améliorer la qualité des données sur la vaccina-
tion dans l'État de Lagos. Il est donc nécessaire de renforcer la capacité des agents de santé
de première ligne an de les faire comprendre l'importance de générer des données exactes,
de s'approprier les données générées et de les utiliser pour améliorer la prise de décision en
matière de vaccination dans leurs établissements de santé et leurs zones de gouvernement
locale respectivement.
Mots clés : vaccination, qualité, données, taux de précision, indice de qualité.
Analyse comparative du risque et des probabilités de décès liés à l'infection par le Covid-
19 et aux Vaccinations au Cameroun.
Dr Kinga Bertila Mayin, Université Catholique de Cameroun (CATUC), Bamenda, Département d'économie, de
politique et de gestion de la santé, Bamenda, Cameroun, Prof. Wilfred Fon, Centre de Biotechnologie, Université de
Yaoundé, Cameroun, Dr. Aseh Munteh, Université catholique du Cameroun, Bamenda, Cameroun et le Dr
Bereynuy Jude (MD) Cholong, Université catholique du Cameroun, Bamenda, Cameroun
Contexte
Comme la plupart des vaccins, les vaccins Covid-19 peuvent provoquer des effets secondaires,
dont la plupart sont légers ou modérés et peuvent disparaître en quelques jours. Cependant,
d'autres sultats d'essais cliniques ont révélé que des effets secondaires plus graves ou de
longue durée sont possibles.
Buts et objectifs
Ce travail vise à comparer le risque et les probabilités de décès liés à la vaccination contre le
Covid-19 et à linfection.
Méthodologie
Ce travail s'est appuyé sur les données secondaires du Centre de contrôle et de prévention
des maladies (CDC) pour obtenir le pourcentage de décès lié à la vaccination au COVID en
Amérique. Ces données ont été utilisées pour approximer le risque de décès au Cameroun en
raison du manque de données sur le risque de vaccination au Cameroun résultant du faible
taux de vaccination des Camerounais. Le nombre de cas, de guérisons et de décès de patients
atteints de COVID a été obtenu à partir des mises à jour quotidiennes du worldometer des 24
pays du 24 mai 2021. Les données sur la population actuelle du Cameroun au 23 mai 2021, ont
également été obtenues à partir du worldometer 2021. Les pourcentages des rapports de
risque relatif et les rapports de cotes ont été utilisés pour l'analyse.
Résultats
Au mois de 25 mai 2021, 0,27 % des Camerounais étaient infectés par le COVID tandis que 0,25
% d'entre eux étaient guéris de l'infection, 0,0046% avaient perdu leur vie. Les résultats ont
également montré que 0,0017% des décès ont été attribués à la vaccination contre le COVID
et 0,0046% des décès à l'infection à COVID. Le taux de risque et de chance relatif en
comparaison les décès dus à la vaccination et à l'infection au COVID étaient respectivement
de 0,38 et 137. Ces deux chiffres étaient largement inférieurs à 1, indiquant ainsi que le risque
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
et la probabilité de perdre sa vie sont inférieurs chez les personnes vaccinées (cas) que chez
les non-vaccinés (témoins).
Conclusion
Cette étude a donc permis de conclure que le risque lié au décès à la vaccination Covid-19 est
environ 3 fois moins élevé que celui de mourir d'une infection au COVID surtout chez les
personnes âgées. Ce travail recommande donc une vaccination massive contre le COVID, en
particulier chez les personnes âgées. Les personnes âgées étaient plus susceptibles de mourir
de l'infection au COVI 19 que les effets secondaires.
Évaluation de la valeur de l'investissement dans la vaccination contre le virus COVID-19
dans les pays à faible et à moyen revenu : Une analyse coût-efcacité .
Emily Callen, Theresa Li, Sarah Adler, Linda Chyr et Emmanuel Drabo, Université Johns Hopkins, Baltimore, MD.
Contexte :
La plupart des pays à faible et à moyen revenu (PFMR) se sont largement appuyés sur le pro-
gramme COVID-19 de Vaccines Global Access Facility (COVAX) pour obtenir des doses suf-
santes pour vacciner jusqu'à 20% de leur population. Mais, il y a toujours un manque de résul-
tats de la valeur et de l'accessibilité nancière dinvestissement visant à étendre la couverture
vaccinale par le COVID-19 dans les PFR-PRI.
Objectif :
Évaluer les compromis potentiels entre les coûts et les avantages d'un investissement visant
à augmenter la couverture vaccinale au COVID-19 dans les pays bénéciant d'une Garantie
de Marché Avancé (AMC) qui participent au programme COVAX.
Méthodologie :
Un modèle d'arbre de décision avec un horizon temporel d'un an a mise en comparaison la
norme de soins (aucune vaccination) à l'introduction des vaccins BNT162b2 (Pzer-BioNTech),
mRNA-1273 (Moderna), JNJ- 78436735 (Johnson & Co.), etc, et ChAdOx1 (Oxford-AstraZeneca)
seuls ou en combinaison, dans le cadre de scénarios de couverture alternatifs (20 % à 70 % de
la population) au sein des AMC. Pour chaque stratégie de vaccination, la décision portait sur
l'absence de vaccination, une vaccination partielle ou une vaccination complète. Les indivi-
dus pouvaient ensuite être infectés en fonction de leur statut vaccinal et de l'efcacité du
vaccin. Les personnes infectées peuvent soit développer une maladie légère qui disparaît en
quelques jours, soit être hospitalisées. Les personnes hospitalisées peuvent se rétablir com-
plètement ou mourir du COVID-19. Les coûts spéciques aux pays comprenaient ceux liés à
l'approvisionnement en vaccins, le stockage (y compris les coûts de la chaîne ultra-froide) et
la distribution, ainsi que les soins médicaux. L'efcacité a été mesurée en nombre de décès et
d'années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI) évités. Le rapport coût-efcacité différentiel
(RCED) a été mesuré en termes de coût par décès ou par AVCI évités et comparé à la volonté
de payer (ou à l'obligation de payer) (WTP) de 50 000 USD/ANCI. Les paramètres du modèle
sont issus de la littérature clinique, épidémiologique et économique. Les coûts et les mesures
d'efcacité ont été actualisés à un taux annuel de 3 %. Des analyses de sensibilité probabi-
listes unidirectionnelles et multivariées été alisées pour évaluer les incertitudes des para-
mètres.
Résultats :
Les résultats préliminaires indiquent que, par rapport à l'absence de vaccination, toutes les
stratégies de vaccination sont très rentables, coûtant 200 à 9000 dollars Américain /années
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
de vie corrigées. L'augmentation de la couverture vaccinale est plus coûteuse mais produit
plus d'avantages pour la santé, bien qu'avec des rendements décroissants : le RCED avec un
niveau de couverture de 70 % dans tous les pays est d'environ 15 000 USD/années de vie corri-
gées. Les résultats suggèrent également que les stratégies combinées sont plus rentables
que les stratégies à vaccin unique. Les analyses de sensibilité suggèrent que le prol coût-
efcacité du vaccin s'améliore lorsque les taux d'attaque et l'efcacité du vaccin sont plus éle-
vés, mais qu'il se détériore lorsque le vaccin est moins bien accepet que les coûts de vacci-
nation sont plus élevés.
Conclusion :
Le soutien et le nancement des programmes de vaccination dans les PFMR sont essentiels
pour contenir la pandémie de COVID-19, au niveau mondial. Nos résultats suggèrent que l'ex-
tension de la couverture est un bon rapport qualité/prix et peut faire progresser cet objectif,
ainsi que celui de l'équité vaccinale.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Réduction du choc sanitaire, épargne des ménages et investissements dans l'éducation :
Cas du paludisme au Mali.
Hamidou Niangaly1, Martine Audibert2, Issaka Sagara3, Abdoulaye Djimdé3 et Ogobara K.
Doumbo4 , (1) Institut National de Santé Publique, Bamako, Mali, (2) CNRS - CERDI
Clermont-ferrand (France), (3) Centre de Recherche et de Formation sur le Paludisme, Université des Sciences,
Techniques et Technologiques de Bamako Sciences, Mali, (4) Centre de Recherche et de Formation sur le
Paludisme, Université des Sciences, Techniques et Technologiques de Bamako, Bamako, Mali.
Contexte
Les résultats de plusieurs recherches montrent que le paludisme a un impact négatif sur le
niveau de vie des ménages, mais peu d'études se sont penchées sur l'effet immédiat de la
réduction du paludisme sur l'épargne des ménages et les investissements en capital humain.
L'objectif de cette étude était d'évaluer l'impact de la réduction du paludisme par des
interventions pendant la période de forte période de forte transmission du paludisme qui
coïncide avec le début de l'année scolaire au Mali, sur l'épargne des ménages et les
investissements dans les enfants.
Matériel et méthodologie
Nous avons mené un essai contrôlé randomisé consistant en quatre groupes randomisés de
ménages dans un village rural du Mali (Birga) : (i) groupe de contrôle qui a reçu uniquement la
chimio prévention du paludisme (SMC), (ii) groupe d'intervention complète qui, en plus de la
SMC, a reçu des moustiquaires imprégnées d'insecticide (LLIN) et des informations
maternelles sur la prévention du paludisme, (iii) SMC + MILD, et (iv) SMC + Information. Nous
avons réalisé deux enquêtes en juillet (période pré -intervention) et en décembre 2016
(période post-intervention) sur les mêmes échantillons pour recueillir des informations sur les
caractéristiques des ménages, les dépenses d'éducation, l'utilisation des moustiquaires, et
données médicales (examens cliniques, tests biologiques du paludisme) chez les enfants de
moins de 5 ans. Nous avons utilisé les méthodes de différence pour estimer les effets de notre
intervention par l'approche de l'intention de traiter (ITT) pour tirer des conclusions précises et
l'effet moyen local de traitement (LATE) qui utilise qui utilise la méthode de variable
instrumentale pour estimer l'effet pour les compilateurs.
Résultats
Les estimations ITT impliquent que les dépenses d'épargne et d'éducation ont augmenté de
3194 FCFA (4,9 euros) et 2863 F CFA (4,4 euros) respectivement parmi les ménages du groupe
d'intervention. Des changements similaires ont été constaté avec les estimations LATE, 1847
FCFA (2,8 euros) et 2137 F CFA (2,4 euros) et 2137 F CFA (3,3 euros) pour les dépenses
d'épargne et d'éducation respectivement. Alors que ces effets étaient dus à une
augmentation de l'utilisation des moustiquaires (+28%) chez les enfants de moins de 5 ans, ce
qui a entraîné une diminution de la prévalence clinique du paludisme (-9,1 %) dans l'ITT, le
mécanisme de transmission dans l'étude LATE n'a pas pu être déterminé.
Conclusion.
Les conclusions de notre étude contribuent à la littérature sur l'impact négatif du paludisme
au niveau micro. La réduction le niveau de paludisme permet aux ménages d'épargner et
d'investir dans l'éducation des enfants. Bien que les résultats de cette étude impliquent qu'un
contrôle efcace du paludisme est associé à un retour positif sur le capital humain a un
rendement positif du capital humain, des études à grande échelle et à long terme sont
nécessaires pour mieux comprendre cette question.
Session parallèle 6-3
Recherche sur le paludisme, les maladies non transmissibles et le VIH
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Revue systématique du coût et du rapport coût-efcacité de la chimio-prévention du
paludisme saisonnier (SMC).
Yaya Togo1, Hannah Marker2, Mark McGovern3, Kassoum Kayentao4, Oumar Sangho4, Hamadoun Sangho4, Peter
Winch2, Joshua Yukich5et Seydou Doumbia5, (1) Institut National de Santé Publique (INSP) et LUniversité des
Sciences, Techniques et Technologies de Bamako (USTTB). Bamako, Mali, (2) Bloomberg School of Public Health,
Johns Hopkins, Baltimore, MD, (3) Département de bio-statistique et d'épidémiologie, École de santé publique de
Piscataway, (4) Université des sciences, techniques et technologies de Bamako (USTTB), Bamako, Mali, (5) Tulane
University, New Orleans, Etats-Unis.
Introduction :
En 2017, le paludisme a tué 435 000 personnes dans le monde. 3 milliards de dollar américain
ont été mobilisés pour son contrôle et son élimination, au coût de 2,32 USD par personne à
risque. La chimio-prévention saisonnière du paludisme (SMC) est recommandée depuis 2012
par l'OMS dans les zones endémiques et n'a atteint que la moitié des enfants ciblés. Au Mali,
de 2013 à 2017 le taux de couverture de la CMD est passé de cinq (19 %) à l'ensemble des 65
districts (PNLP, 2018). Le coût de la SMC par enfant était de 0,6 à 4,03 dollars américains en
2011 (White, 2011). Cette étude vise à synthétiser la littérature, en présentant les coûts, le
rapport coût-efcacité ou les études économiques sur la SMC.
Méthodologie :
La recherche a éeffectuée à l'aide de mots clés dans les bases de données électroniques.
Des recherches préliminaires ont été menées pour identier les mots clés et les bases de
données qui seront utilisés pour l'examen systématique. La sélection a été effectuée
indépendamment par deux chercheurs et a consisté en un examen du titre et du résumé
pour déterminer si l'article répondait aux critères de sélection. A ce stade, l'extraction des
données consistait à remplir le diagramme de ux PRISMA. Une évaluation qualitative des
données extraites a été réalisée à l'aide de la liste de contrôle CHEERS.
Résultats :
Pour la recherche, nous avons utilisé des mots clés dans les bases de données suivantes :
PubMed, Embase et CINAHL, 1517 publications ont été trouvées. Les articles ont été publiés
entre 1948 et 2021. Le ltrage nous a permis de retenir 37 publications qui pondaient aux
critères d'inclusion et parmi lesquelles nous avons pu retirer 19 textes intégral. La majorité de
textes éliminées lors de la recherche en texte intégral a été fait parce que le résumé avait été
publié dans un livret de conférence.
Conclusion :
La alisation de cette revue systématique est une tentative de produire une synthèse des
études publiées sur les analyses de coût et de coût-efcacité du SMC dans le monde. Le
nombre limité de publications sélectionnées montre à quel point il est important de mener
cette recherche.
Mots clés : Coût, coût-efcacité, Chimio-prévention du paludisme saisonnier, Revue
systématique, Santé de l'enfant, Mali.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Estimation du fardeau économique du VIH/SIDA sur les patients hospitalisés et les
patients externes vivant avec le VIH/SIDA à l'hôpital de Nkambe- Cameroun .
Bereynuy Jude Cholong, Université catholique de Cameroun (CATUC) Bamenda, Département de politique et
de gestion de l'économie de la santé, Bamenda Cameroun, Dr.
Mayin, Université catholique de Cameroun (CATUC), Bamenda, Département d'économie, de politique et de
gestion de la santé, Bamenda, Cameroun, Dr. Kinga Bertila Mayin, Université catholique de Cameroun (CATUC),
Bamenda, Département d'économie, de politique et de gestion de la santé, Bamenda, Cameroun et Njong Mom
Aloysius, Université de Bamenda, Faculté des sciences économiques et de gestion, Bambili, Cameroun
Contexte :
Même si les services de thérapie antirétrovirale (TAR) au Cameroun sont fortement
subventionnés, les personnes vivant avec le VIH/SIDA doivent encore payer des frais pour des
médicaments non économique pour eux et leurs ménages et qui peut entraver la prestation
et l'utilisation des services subventionnés.
Objectif :
L'objectif principal était d'évaluer les frais d'hospitalisation et de consultation externe
encourus par les personnes vivant avec le VIH/SIDA et de déterminer si ces coûts constituent
une charge catastrophique pour les individus et leurs ménages à Nkambe, au Cameroun.
Méthodes :
Une seule enquête transversale basée sur l'établissement a été menée entre février et juin
2018 à l'hôpital de district de Nkambe, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Une
analyse de micro-cout a é utilisée pour déterminer le coût direct et indirect du traitement
et de l'accès, ainsi que les dépenses de santé catastrophique. Les données ont été collectées
à l'aide d'un questionnaire administré et des données secondaires provenant des dossiers
des patients. Ces données ont été analysées pour déterminer le coût direct et indirect du
traitement du VIH/SIDA. Les dépenses de santé catastrophiques (CHE) ont été mesurées par
rapport au nombre de participants dont les dépenses mensuelles des ménages liées au TARV
pour les consultations externes et internes, en proportion des dépenses non alimentaires,
étaient supérieures à 40%. Le seuil de 40 a été utilisé dans divers contextes. Au total, 348
participants ont été recrutés (283 patients ambulatoires et 65 patients hospitalisés).
Résultats :
Le coût direct moyen de l'accès au traitement était de 2108,89FCFA (3,47$) pour les patients
externes et de 30414,31FCFA (54,12$) pour les patients hospitalisés ; ce qui donne un coût
moyen annuel de 8435.56FCFA ($15) et 121657.24 FCFA ($216.5), respectivement. Le coût du
transport vers l'hôpital, ainsi que le coût les services pharmaceutiques non liés au TARV,
étaient importants pour les groupes à faible revenu. L'incidence de l'EMC était de 20,3 % pour
les visites ambulatoires et de 66,7 % pour les visites hospitalières, en considérant un taux de
40 % pour les visites aux patients hospitalisés, et un seuil de 40%. Les facteurs déterminants
de l'EMC identiés étaient : l'utilisation de la moto comme mode de transport, le divorce, les
emprunts et le soutien des membres de la famille. Les stratégies d'adaptation les plus
courantes adoptées par les participants étaient l'augmentation des heures de travail et le
soutien des amis et des parents. Environ la moitié des participants ont déclaré que ces
stratégies étaient durables.
Conclusion :
La subvention des services de traitement antirétroviral n'est pas sufsante pour éliminer le
fardeau économique du traitement sur les patients atteints du VIH. La mise en place d'une
distribution communautaire efcace des ARV et d'une politique de politique de couverture
sanitaire universelle au Cameroun permettra d'aider les patients atteints du VIH et leurs
foyers.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Coût de l'introduction et de la livraison du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 dans le cadre
du programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique.
Auteur de la présentation : Ranju Baral (rbaral@path.org) au nom de l'équipe du programme de mise en œuvre
du vaccin contre le paludisme (MVIP) comprenant PATH, l'OMS, GSK et les ministères de la santé du Ghana, du
Kenya et du Malawi.
Context:
Le Ghana, le Kenya et le Malawi ont commencé à fournir le vaccin antipaludique RTS, S/AS01
en 2019 dans des zones sélectionnées dans le cadre du programme de mise en œuvre du
vaccin antipaludique (MVIP), une évaluation coordonnée dirigée par l'Organisation mondiale
de la santé, avec le soutien de partenaires mondiaux. Le vaccin antipaludique en quatre doses
est administré aux enfants âgés de 5 mois à environ 2 ans dans le cadre du système de
vaccination systématique.
Buts et objectifs :
Cette étude vise à générer des estimations du coût différentiel de l'introduction et de
l'administration du vaccin antipaludique dans le cadre des programmes de vaccination
systématique dans les zones infranationales des pays pilotes pour le vaccin antipaludique.
Méthodes :
Une analyse rétrospective des coûts basée sur les activités a été réalisée du point de vue de
chaque gouvernement. Des données détaillées sur l'utilisation des ressources ont été extraites
des rapports de dépenses et d'activités pour la période de 2019 et 2020. Des données
primaires provenant d'établissements de santé représentatifs ont été collectées pour informer
les coûts opérationnels et de prestation de services récurrents. Les coûts ont été classés en
coûts d'introduction et coûts récurrents. L'analyse a pris en compte une fourchette de prix
présumés du vaccin (de 2 à 10 dollars par dose). Les coûts nanciers et économiques ont été
estimés et rapportés en unités USD 2020.
Résultats :
Dans les trois pays, pour un prix du vaccin de 5 $ par dose, le coût différentiel estimé par dose
administrée varie de 2,46 $ à 3,18 $ (nancier) et de 8,83 $ à 10,78 $ (économique). Le coût non
vaccinal de l'administration se situe entre 1,20 et 2,50 $ (nancier) et entre 2,07 et 4,77 $
(économique). Si l'on considère uniquement les coûts récurrents, le coût non vaccinal de
l'administration par dose se situe entre 0,40 et 1,10 $ (nancier) et entre 0,96 et 2,67 $
(économique). Les coûts d'introduction constituent entre 32% et 66% du total des coûts
nanciers. Les coûts supplémentaires liés aux produits et à l'approvisionnement, qui
comprennent les fournitures d'injection et le fret/assurance, étaient les principaux facteurs de
coût du coût total dans les différents pays.
Conclusions :
Les estimations de coûts générées par cette analyse sont utiles pour soutenir les décisions au
niveau national sur l'utilisation étendue du vaccin. Plus précisément, elles permettent de
comprendre la faisabilité de la mise en œuvre du vaccin contre le paludisme, d'informer les
analyses coût-efcacité et l'impact budgétaire de l'administration du vaccin par le biais des
programmes nationaux de vaccination dans les pays respectifs.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Double charge relative au diabète sucré et de l'hypertension artérielle - Évaluation des
coûts directs et indirects du traitement et de leurs dépenses de santé catastrophiques
dans l'État d'Enugu, au sud-est du Nigeria.
Obinna Onwujekwe, Chinyere Nkiruka Okafor et Eric Obikeze, Université du Nigeria, Nsukka, campus d'Enugu,
Enugu, Nigeria.
Contexte :
La prévalence du diabète sucré et de l'hypertension augmente chaque année dans les pays à
faible ou à moyen revenu (PRFM) comme le Nigeria. La charge croissante de ces maladies non
transmissibles a entraîné une augmentation du coût global des soins de santé.
Buts et objectifs :
Cette étude vise à déterminer le coût direct et indirect des soins de santé du diabète sucré et
de l'hypertension, qu'ils soient isolés ou en comorbidité, ainsi que leurs dépenses de santé
catastrophiques dans le sud-est du Nigeria.
Méthodologie :
Il s'agit d'une étude quantitative, transversale et descriptive menée en milieu hospitalier
auprès de patients fréquentant les cliniques médicales externes de l'Enugu State University
Teaching Hospital, Parklane, (ESUTH) Enugu State, South-East Nigeria. Au total, 817 patients
ont été sélectionnés au hasard dans les cliniques médicales de l'hôpital. Les données ont été
recueillies à l'aide d'un questionnaire testé au préalable. Les coûts directs et indirects moyens
ont été estimés et le niveau des dépenses de santé catastrophiques parmi les répondants a
été analysé. L'indice de concentration a été utilisé pour mesurer le niveau d'équité dans la
distribution des résultats de santé.
Résultats :
Sur les 817 patients interrogés, 37% n'avaient que du diabète sucré, 35% n'avaient que de
l'hypertension et 28% avaient les deux en comorbidité. Les coûts directs du traitement du
diabète sucré et de l'hypertension au cours du mois précédant selon létude étaient
respectivement de 28,40 $ et 19,35 $. Les coûts indirects du traitement du diabète sucré et de
l'hypertension au cours du mois précédant selon l'étude étaient respectivement de 7,36 $ et
5,51 $. Les coûts directs et indirects pour le diabète sucré et l'hypertension en comorbidité
étaient respectivement de 37,00 $ et 4,62 $. L'indice de concentration a montré que le diabète
sucré et l'hypertension sont plus évidents chez les pauvres que chez les riches lorsqu'ils sont
examinés séparément, alors qu'ils le sont davantage chez les riches lorsqu'ils sont examinés
en comorbidité. Les dépenses de santé catastrophiques aux seuils de 10 %, 20 % et 40 % de
leurs revenus étaient respectivement de 81 %, 54 % et 28 % au cours du dernier mois
précédant l'enquête.
Conclusions
Le poids de l'hypertension et du diabète sucré, seuls ou en comorbidité, est élevé parmi les
personnes interrogées. Le let de sécurité que constitue l'assurance maladie est nécessaire
pour en atténuer les effets.
Mots-clés : Maladies non transmissibles, coûts directs et indirects, dépenses de santé
catastrophiques.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Impact de la rupture de stock de la prophylaxie du paludisme sur les résultats maternels
et de naissance au Zimbabwe.
Abigail Chari1, Ronelle Burger1 et Dieter von Fintel2, (1) Département d'Economie, Université de Stellenbosch,
Stellenbosch, Afrique du Sud, (2) Professeur de l'Université de Stellenbosch, Stellenbosch, Afrique du Sud
Les femmes enceintes et les nouveau-nés sont plus vulnérables au paludisme dans les pays
en développement. Compte tenu des fréquentes pénuries de médicaments vitaux, ils sont
accablés par les effets néfastes du paludisme, tels que l'insufsance pondérale à la naissance
et l'anémie maternelle. Cet article étudie les effets des ruptures de stock de prophylaxie du
paludisme sur les résultats sanitaires des femmes enceintes et de leurs nouveau-nés au
Zimbabwe. Pour atteindre l'objectif de recherche, le document a utilisé un modèle de
données pseudo-panel et les données de l'enquête démographique sur la santé de 2015 et du
ministère de la Santé et de l'Enfance sur les ruptures de stock de prophylaxie du paludisme.
Le document a révélé que les ruptures de stock de prophylaxie du paludisme étaient
fréquentes et affectaient le poids des bébés à la naissance au Zimbabwe. Par conséquent, les
décideurs politiques devraient investir dans des systèmes d'information pharmaceutique et
des systèmes de commande de stocks an de donner la priorité à la prévention du paludisme,
comme le proposent les Objectifs de développement durable.
Codes de classication JEL : I10, I18, H57
Session de Poster 4-1
Interventions en matière de santé maternelle
Parcours de vie en santé reproductive et approche multisectorielle pour améliorer la
santé et la survie de la mère et de l'enfant.
Rornald Muhumuza Kananura, École de Santé Publique de l'Université Makerere, Kampala, Ouganda
L'Afrique subsaharienne (ASS) a toujours contribué à la plus grande partie de la mortalité
infantile mondiale, tous âges confondus. La plupart des pays d'Afrique subsaharienne sont
loin d'avoir atteint l'objectif de réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans et
des nouveau-nés xé par les ODD. Pour accélérer les progrès, nous devons repenser de
nouvelles approches et de nouveaux cadres susceptibles d'atténuer les facteurs de risque de
mortalité et de morbidité et les causes de mortalité déjà connue. Dans cette étude, je
synthétise les résultats d'études récentes provenant de sources multiples en Ouganda pour
comprendre les mécanismes de la mortalité infantile et propose désormais une approche
alternative cohérente qui peut être appliquée pour améliorer la santé et la survie des
nouveau-nés. En utilisant les données de surveillance sanitaire et démographique sur une
décennie (2005-2015), j'ai constaté que la probabilité qu'un nouveau- meure avant
d'atteindre l'âge de 10 ans était de 129 pour 1000, et que la probabilité que l'enfant âgé de 5
ans meure avant d'atteindre l'âge de 10 ans était de 11 pour 1000.
En outre, la probabilité qu'un nouveau-meure avant l'âge de 28 jours et de cinq ans était
de 19 et 1000 pour 1000 naissances vivantes, respectivement. Une analyse plus poussée sur la
chronologie des décès de nouveau-nés a révélé une stagnation du taux de mortalité
périnatale et des nouveau-nés entre 2011-2015. La mortalité périnatale a stagné à 32 pour 1000
naissances, le décès au cours du premier jour de vie stagnant à 26 pour 1000 naissances. De
même, la mortalité des nouveau-nés a diminué de 14%, passant de 22 pour 1000 en 2011 à 19
pour 1000 naissances vivantes en 2015.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Les facteurs de risque de mortalité pour tous les âges et les facteurs de risque de morbidité
des moins de cinq ans étaient les mêmes. Il s'agissait de l'âge de l'adolescence, des mauvaises
positions de richesse, des faibles niveaux d'éducation, de la résidence rurale, du faible poids
de naissance et du statut de naissance multiple. Le faible poids de naissance et la
prématurité, les complications ante-partum et intra-partum représentaient 94 % de toutes les
causes de décès chez les nouveau-nés. Le paludisme, la malnutrition, les infections
respiratoires et diarrhéiques aiguës représentaient 88% de toutes les causes de décès chez les
enfants âgés de 0 à 5 ans. Les blessures et les maladies gastro-intestinales guraient parmi les
quatre principales causes de décès dans la tranche d'âge 5-9 ans, le paludisme et la
malnutrition restant en tête. 80 % des femmes qui ont connu une mortalité néonatale avaient
connu une morbidité pendant leur grossesse.
Le nouveau-né et la période de 0 à 3 ans restent des périodes critiques pour la morbidité et la
mortalité infantiles. Les facteurs de risque de mortalité et de morbidité et les causes de
mortalité ne peuvent être traités uniquement par des interventions biomédicales. Au-delà du
secteur de la santé et des interventions axées sur les maladies et l'âge, il est nécessaire
d'adopter des approches qui tiennent compte du parcours de vie et de la collaboration
multisectorielle.
L'Effet des Foyers D'attente de Maternité Sur l'Utilisation des Soins de Santé et la Santé
Maternelle et Infantil1.
Finn McGuire1, Noemi Kreif2, Peter C. Smith2, Gowokani Chirwa3 et Gerald Manthalu4, (1) Université de York, Addis-
Abeba, Éthiopie, (2) Université de York, Royaume-Uni, (3) Chancelier de lUniversité de Zomba, Malawi, (4)
Ministère de la Santé, Lilongwe, Malawi.
Contexte
Malgré les progrès considérables réalisés au cours des trois dernières décennies, la charge
mondiale de la mortalité et de la morbidité liées à l'accouchement reste exceptionnellement
élevée. Une grande majorité de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire et sont considérés comme évitables. À l'heure actuelle, 60 pays sont en passe de
rater leurs objectifs en matière de mortali néonatale d'ici à 2030. Comme la plupart des
complications obstétricales surviennent au moment de l'accouchement et ne peuvent être
prévues, il est généralement admis qu'une stratégie c pour réduire la mortalité liée à la
grossesse consiste à faire en sorte que les femmes accouchent dans des établissements de
santé sous la supervision de professionnels de la santé qualiés. La construction de maisons
d'attente de maternité est une proposition politique qui a connu un regain d'intérêt pour
augmenter l'utilisation des services de soins obstétriques dans l'espoir d'améliorer la santé
maternelle et néonatale.
Buts et objectifs
Nous évaluons l'impact des maisons d'attente de maternité sur l'utilisation par les femmes
des services de soins prénatals, post-natals et d'accouchement. De plus, nous examinons s'il y
a un impact discernable sur la morbidité maternelle et la mortalité néonatale.
Méthodes
Nous combinons des informations sur la construction de maisons d'attente de maternité dans
les établissements de santé avec des données sur l'emplacement des établissements
provenant de l'évaluation de la prestation de services et des données rétrospectives sur les
naissances, les résultats des naissances et l'utilisation des soins de santé obstétriques
provenant de l'enquête démographique et de santé. Notre stratégie empirique repose sur
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
l'exploitation des différences de calendrier dans l'ouverture des maisons d'attente de
maternité au Malawi. Nous mettons en œuvre de nouvelles méthodes développées pour
analyser les effets du traitement en utilisant une approche de différence de différence
échelonnée.
Principaux résultats
Nos résultats suggèrent que les maisons d'attente de maternité n'ont pas augmenté le taux
d'accouchement en établissement au Malawi entre 2010 et 2016. De même, il n'y a pas eu
d'amélioration de l'état de santé des mères ou des nouveau-nés. Cependant, nous constatons
de faibles effets sur l'utilisation des soins prénatals et postnatals. Nos résultats sont robustes
lorsqu'on examine les femmes qui résident le plus loin des établissements de santé.
Conclusions principales
Nous suggérons que dans des environnements où les taux d'accouchement en établissement
sont déjà élevés, comme au Malawi, des politiques alternatives visant à améliorer les sultats
en matière de santé obstétrique peuvent être plus efcaces et rentables. Bien que nous ne
suggérions pas que les maisons d'attente de maternité ne soient pas une prescription
politique prudente dans certains environnements, nos résultats illustrent le problème de
l'adoption d'une politique unique et de la diffusion de politiques génériques populaires sans
tenir compte de leur adéquation à des environnements spéciques.
L'effet des politiques d'exemption de frais sur les résultats en matière de santé post-
partum ; les résultats de la politique de soins de santé maternelle gratuits au Ghana..
Doreen Anyamesem Odame, GCTU, Accra, Ghana
Le Ghana, comme beaucoup d'autres pays d'Afrique subsaharienne, est confronté à des dés
persistants en matière de santé maternelle, avec des progrès très lents vers une amélioration
des résultats. La plupart de ces problèmes résultent d'une prise en charge tardive ou
insufsante des complications survenant pendant la grossesse, l'accouchement ou la période
postnatale. C'est pourquoi l'investissement dans des stratégies visant à améliorer l'accès aux
soins et aux services a été considéré comme une étape majeure dans l'amélioration des
résultats postnatals. En 2008, le gouvernement du Ghana a institué la politique de soins de
santé maternelle gratuits (FMHCP) dans le cadre du régime national d'assurance maladie
(NHIS). La FMHCP visait à augmenter et à améliorer l'accès aux services de santé maternelle,
en exemptant les femmes enceintes du paiement de la prime d'assurance pour le NHIS.
Le but de l'étude est d'évaluer l'effet des politiques d'exemption de frais sur les résultats de
santé post-partum. Les objectifs de l'article sont doubles. Premièrement, l'étude examine
l'effet du FMHCP sur les résultats post-partum des mères. Ensuite, l'étude évalue l'interaction
de certaines variables socio-économiques avec le PSSM et l'effet qui en résulte sur les
résultats du post-partum maternel.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Charge économique du diabète sucré au Kenya : Lanalyse du coût de la maladie.
Jean de Dieu Harerimana, Save the Children International, Kigali, Rwanda
Contexte
Le diabète sucré (DM) est une maladie chronique caractérisée par des niveaux élevés de sucre
dans le sang en raison de l'incapacité du corps à produire sufsamment d'énergie et
d'insuline, où une hormone est impliquée dans le métabolisme à partir de l'entrée de glucose.
En Afrique, les dernières dépenses estimées à 9,6 milliards de dollars en 2019 ont été
consacrées à la prise en charge des patients atteints de DM, parmi d'autres MNT, et les
dépenses liées à cette même maladie chronique devraient connaître une croissance
exponentielle dans les années à venir. Au Kenya, le total des dépenses de santé par habitant
serait d'environ 78,6 dollars US, les dépenses de santé représentant environ 4,5% des
dépenses publiques totales. Cette étude vise à estimer les coûts directs et indirects du diabète
sucré au Kenya d'un point de vue sociétal, avec 2019 comme année de référence.
Méthodologie
L'approche du coût de la maladie a été utilisée pour estimer la charge économique du
diabète sucré au Kenya. Cette approche identie et mesure tous les coûts du diabète sucré, y
compris les coûts directs et indirects. Le coût économique total de la maladie du diabète a été
estimé pour l'année 2019. En outre, une perspective sociétale a éutilisée pour inclure les
coûts encourus par le ministère de la santé du pays, les patients atteints de diabète et les
membres de leur famille.
Résultats et discussion
Les 552 400 cas adultes déclarés en 2019 ont entraîné un coût économique total de 372 184
585 USD, soit 674 USD par patient atteint de DM. Le total des coûts directs représentait la plus
grande proportion des coûts globaux, soit 61% (227 980 126 USD), tandis que les coûts indirects
représentaient 39% du total des coûts économiques (144 204 459 USD). Les coûts des
médicaments représentaient la part la plus importante des coûts économiques totaux, soit
environ 29%, suivis par les pertes de revenus liées à la recherche de soins, soit 19,7%. Les autres
coûts représentant plus de 10% des coûts totaux sont les pertes de productivité (19%), les tests
de diagnostic (13%) et les déplacements (12%). Les autres catégories de coûts représentaient
moins de 5%. Des efforts devraient être faits pour réduire les coûts de ces médicaments an
d'améliorer les soins. Les coûts indirects élevés rapportés, principalement dans les revenus
perdus par les patients lors de la recherche de soins médicaux, sont de 19%.
Conclusions
Malgré les limites des données, les estimations rapportées ici démontrent que le DM impose
un fardeau économique substantiel au système de santé, aux patients et aux familles du
Kenya. L'accès à des services de santé abordables tels que l'éducation sur le diabète, les
initiatives de dépistage régulier de la glycémie et l'augmentation de la fabrication locale de
médicaments peuvent réduire le fardeau économique du diabète et améliorer les résultats de
santé de la population et sa contribution à la société.
Afche 4-2
Perceptions du secteur de la santé et demande de services
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Ripostes et capacités du système de santé pour le COVID-19 au Nigéria : Une étude
Exploratoire.
Nkoli Ugury1, Nnamdi Ude1, Solumkenechukwu Ifeoma Onah1, Nwadiuto Ojeilo1 et Udochukwu Ugochukwu Ogu2,
(1) Université du Nigeria, Enugu, Nigeria, (2) HPRG, Enugu, Nigeria
Contexte :
Avant le cas index en 2019, il n'y avait pas de plan de préparation ofciel sur le terrain et une
sensibilisation insufsante du public au COVID-19 au Nigeria. Le nancement du système de
santé et le développement des infrastructures étaient à un point très bas. Cette étude visait à
trouver des informations et à déterminer la capacité du système de santé nigérian à riposte
au COVID-19 dans le pays.
Méthodes :
Une revue de cadrage des médias et des documents et journaux ofciels, publiés du 1er
décembre 2019 au 31 décembre 2020 a été effectuée. D'autres sources d'information en ligne
qui ont systématiquement rapporté la réponse des systèmes de santé au COVID-19 au
Nigeria, ont également été examinées. La portée géographique des articles était nationale et
sous-nationale. La recherche a été effectuée en anglais et réalisée dans PubMed, Google
Scholar et Scopus.
Résultats :
Le score du Règlement sanitaire international (RSI) du Nigeria aux points d'entrée (PoE) 1 et 2
était de 3 et 1 en 2019. Les capacités de routine établies aux points d'entrée ont été améliorées
après le cas index, cependant, la réponse de santé publique efcace au point d'entrée, est
restée la même. Après le cas index, un groupe de travail présidentiel a été créé pour organiser
la réponse à la pandémie et superviser les mesures de connement à l'échelle nationale.
Cependant, cela a entraîné un accès limité à la nourriture et aux revenus pour des millions de
Nigérians. Les réponses non sanitaires, telles que les transferts conditionnels d'argent liquide
et les programmes d'aide sociale, ont été mises en place de manière désordonnée et n'ont
pas été considérées comme répondant aux besoins de réponse économique adéquate.
Au 31 décembre 2020, le Nigeria comptait 70 laboratoires gratuits, contre 13 avant la
pandémie. Les plateformes d'analyse disponibles étaient G-expert, open PCR, Corbas et Abott,
avec une capacité d'analyse de 2500 échantillons par jour, dont la moitié seulement a été
réalisée en raison de l'insufsance des ressources humaines. Les équipements, les
infrastructures et les fournitures ont été renforcés après le cas de référence, mais ils sont
toujours considérés comme inadéquats : alors qu'il y avait 350 lits d'unité de soins intensifs
(USI) avant le cas de référence, il y avait 450 lits d'USI ventilés au 31 décembre. La production
locale et l'approvisionnement en matériaux ont é encouragés, bien que les 14 cabines
mobiles de dépistage soient restées en deçà des normes. Le nombre de cas d'infection chez
les travailleurs de la santé a augmenté, la pénurie d'EPI ayant été citée comme cause.
Conclusion :
La réponse du système de santé nigérian et sa capacité à gérer le COVID-19 sont très faibles et
nettement insufsantes. Il est nécessaire d'augmenter le nombre de travailleurs de la santé
dans le pays et d'instituer des mécanismes de responsabilité adéquats pour garantir une
gestion prudente et ciblée des fonds de santé.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Examen des Perceptions des Parties Prenantes du Secteur de la santé sur l'efcacité des
Systèmes de Santé des Comtés au Kenya.
Lizah Nyawira1, Rahab Mbau2, Julie Jemutai3, Anita Njemo Musiega4, Kara Hanson5, Sassy Molyneux3, Charles
Normand5, Benjamin Tsofa3, Isabel W Maina6, Andrew Mulwa7 et Edwine Barasa2, (1) Unite de Recherche de la
Sante Economique, KEMRI-Wellcome Trust Research Programme, Nairobi, Kenya, (2) Programme de recherche
Kemri-Wellcome Trust, (3) Programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust, Kili, Kenya, (4) London School of
Hygiene and Tropical Medicine, Londres, Royaume-Uni, (5) Université de Dublin, (6) Ministère de la santé, Nairobi,
Kenya, (7) Conseil des gouverneurs.
Contexte
Les gains d'efcacité sont une stratégie potentielle pour élargir l'espace scal du Kenya pour la
santé. Nous avons exploré la compréhension de l'efcacité par les parties prenantes du secteur
de la santé et leurs perceptions des facteurs qui inuencent l'efcacité des systèmes de santé
des comtés au Kenya.
Objectifs
Comprendre les perceptions des parties prenantes du secteur de la santé sur l'efcacité et les
facteurs qui l'inuencent, comme étape initiale de l'analyse de l'efcacité.
Méthodes
Nous avons mené une étude qualitative transversale et recueilli des données à l'aide de trois
groupes de discussion au cours d'un atelier d'engagement des parties prenantes. Les
participants à l'atelier comprenaient des parties prenantes du secteur de la santé du ministère
national de la santé et de 10 (sur 47) départements de santé de comté, ainsi que des acteurs
non étatiques au Kenya. Au total, 25 parties prenantes du secteur de la santé ont participé à
l'atelier. Nous avons analysé les données en utilisant une approche thématique.
Principaux résultats
Les parties prenantes du secteur de la santé ont indiqué que les produits et les résultats d'un
système de santé devaient être alignés sur les besoins de santé de la communauté. Ils estiment
que les aspects matériels du système (tels que les ressources nancières, les infrastructures, les
ressources humaines pour la santé) et les aspects logiciels du système (tels que les politiques
du secteur de la santé, les systèmes de gestion des nances publiques, les relations avec les
acteurs) doivent être considérés comme des intrants dans l'analyse de l'efcacité des systèmes
de santé des comtés. Ils ont également estimé que si les indicateurs traditionnels de
performance des systèmes de santé, tels que la couverture des interventions ou les résultats
pour les maladies infectieuses et la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, sont
toujours pertinents, les nouvelles tendances épidémiologiques, telles que l'augmentation de la
charge des maladies non transmissibles, doivent également être prises en compte. Les parties
prenantes ont identié la gestion des nances publiques, les ressources humaines pour la
santé, les intérêts politiques, la corruption, la capacité de gestion et la mauvaise coordination
comme des facteurs qui inuencent l'efcacité des systèmes de santé des comtés.
Conclusion
Un examen approfondi des facteurs qui inuencent l'efcacité des systèmes de santé des
comtés pourrait mettre en lumière des leviers politiques potentiels pour générer des gains
d'efcacité. Des méthodes mixtes pourraient faciliter l'étude des facteurs matériels et logiciels
qui sont considérés comme des intrants, des extrants ou des facteurs qui inuencent l'efcacité
des systèmes de santé. L'efcacité des systèmes de santé des comtés au Kenya pourrait être
améliorée en améliorant la rapidité des ux nanciers vers les comtés et les établissements de
santé, en donnant aux établissements de santé une autonomie nancière, en améliorant le
nombre, le mélange de compétences et la motivation du personnel de santé, en gérant les
intérêts politiques, en améliorant les stratégies de lutte contre la corruption, en renforçant la
capacité de gestion et la coordination dans le secteur de la santé.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
La relation entre lappropriation des soins de santé et la demande de services de santé au
Malawi.
Wiktoria Tafesse, Centre for Health Economics, Université d'York, York, Royaume-Uni et Martin Chalkley, Centre
for Health Economics, Université d'York
Contexte
Les prestataires confessionnels à but non lucratif (FBP) fournissent 30 à 70% de tous les soins en
Afrique subsaharienne (ASS) et sont souvent situés dans des zones rurales et éloignées il n'y
a pas d'autres prestataires accessibles. Les FBP se distinguent des prestataires publics par le fait
qu'ils facturent généralement des frais d'utilisation, qu'ils sont perçus comme fournissant des
soins de meilleure qualité et qu'ils offrent moins de services reproductifs. Il est donc probable
que la propriété des établissements de santé accessibles ait un impact sur la demande et
l'utilisation des services. Les recherches descriptives limitées sur les différences dans la gestion
des soins de santé en ASS utilisent des données sur les patients qui se présentent dans
l'établissement. On ne sait pas comment la propriété des installations affecte la demande de
services de santé, ce qui peut ensuite conduire à des disparités en matière de santé.
Buts et objectifs
Les objectifs de cette étude sont d'examiner comment l'accès géographique à différents types
de propriété des installations de santé a un impact sur l'utilisation des services au Malawi. Plus
précisément, nous souhaitons explorer les effets hétérogènes de l'accès aux FBP et aux
prestataires publics dans les domaines de services et les groupes démographiques. De tels
résultats informeront sur les inégalités d'accès aux soins de santé en fonction de
l'environnement de service.
Données et méthodes
Nous analysons l'enquête démographique et de santé (EDS) 2015-2016 du Malawi et l'évaluation
des prestations de services (MSPA) 2013-2014 du Malawi. L'accès géographique est déni
comme l'existence d'un établissement MSPA dans un rayon prédéni d'un village EDS en
utilisant l'appariement spatial. Nous utiliserons des modèles de régression au niveau individuel
pour estimer la relation entre l'accès à un établissement par la propriété, et la probabilité de
déclarer avoir consulté un prestataire confessionnel ou public pour des services tels que la
santé des nouveau-nés, la santé maternelle, infantile et reproductive. Nous étudierons
également la relation entre la propriété et la fréquence et la continuité de l'utilisation des
services et les obstacles perçus aux soins. Des analyses d'hétérogénéité permettront de
déterminer si les groupes marginalisés, tels que les femmes pauvres ou célibataires, sont plus
ou moins susceptibles d'utiliser certains services en fonction de la propriété.
Principaux résultats
Les résultats descriptifs préliminaires suggèrent que les femmes sont moins nombreuses à
rechercher un planning familial et un traitement pour la diarrhée et la èvre des enfants dans
les PFB proches que dans les structures gouvernementales proches. En revanche, la demande
d'accouchement est plus forte dans les PFB proches.
Conclusion
Cette étude est la première à présenter des preuves des différences dans l'utilisation des
services de santé en fonction de la propriété des prestataires disponibles en ASS. Ces données
permettront d'orienter les décisions des gouvernements quant à la nécessité d'un
investissement public supplémentaire dans les soins de santé ou d'un ajustement des accords
public-privé.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Lambigüité des lois : les dilemmes éthiques de l'accès aux services d'avortement du
second trimestre pendant la pandémie de COVID-19 au Ghana.
Fred Yao Gbagbo, Université de l'éducation, Winneba, Ghana et Krystal Rampalli, École de Santé Publique,
Université de Caroline du Sud, Caroline du Sud
Contexte
Le Ghana dispose d'une loi assez libérale sur l'avortement, mise en œuvre par le biais de normes
et de protocoles complets. Cependant, les dés liés à l'accès et à la fourniture d'avortements
sûrs du second trimestre, dans le contexte de la loi, demeurent.
Buts et objectifs
Dans cet article, les auteurs ont exploré les dilemmes éthiques de l'accès aux services
d'avortement du second trimestre pendant la pandémie de COVID-19 au Ghana.
Méthodes
Une analyse des intérêts de la recherche et de la fourniture de services d'avortement sûrs du
second trimestre pendant la pandémie de COVID-19 au Ghana a été réalisée. En utilisant une
analyse de la loi ghanéenne sur l'avortement basée sur des principes, quatre dilemmes
éthiques liés à la recherche et à la fourniture de services d'avortement sûrs du second trimestre
dans le contexte de la loi pendant la pandémie au Ghana sont examinés : (1) Faut-il désigner des
installations spéciales pour les avortements du second trimestre pendant une pandémie ? (2)
Le risque de COVID-19 doit-il servir de base à l'évaluation des avortements du second trimestre
au Ghana ? (3) Les avortements autogérés devraient-ils être légalement acceptés pendant la
pandémie de COVID-19 ? (4) Faut-il refuser l'accès à l'avortement du second trimestre s'il ne
s'agit pas d'une urgence ?
Principales conclusions
Malgré les lois libérales sur l'avortement au Ghana, les demandeurs et les prestataires de
services d'avortement continuent de se heurter à des dilemmes éthiques lorsqu'ils tentent de
manœuvrer entre la loi sur l'avortement, leurs valeurs personnelles et leurs préoccupations
réelles pour demander ou fournir un avortement provoqué à la demande, pour des raisons
médicales ou légales, même en pleine pandémie de COVID-19 au Ghana. Alors que les
demandeurs d'avortement agissent en désespoir de cause lorsqu'ils sollicitent des services
d'avortement, les prestataires font des efforts considérables pour travailler dans les limites de la
loi, bien que certains soient tentés d'élargir légèrement l'interprétation de la loi dans certains
cas et de rendre ces entorses à la loi éthiquement justiables pour eux-mêmes an de proter
de la crise. En outre, il a été noté que le Ghana manque de recherches sur la demande et la
disponibilité des avortements du second trimestre pendant les pandémies pour éclairer les
décisions relatives à la politique et aux programmes nationaux en matière d'avortement.
Conclusion
Chacune des principales conclusions présentées a des implications éthiques pour la prise en
charge de l'avortement sans risque au Ghana. Des recherches empiriques sont donc
nécessaires pour explorer plus avant la demande d'avortements du second trimestre et la
disponibilité des prestataires de services sûrs pendant une pandémie, an d'éclairer les
décisions en matière de politiques et de programmes et d'éviter les décès liés à des
avortements non sécurisés qui pourraient résulter des dilemmes éthiques liés à l'accès à
l'avortement du second trimestre pendant la pandémie.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
COVID-19 impact et réponse : expériences de plusieurs pays.
Auteurs :Osondu Ogbuoji The Center for Policy Impact in Global Health, Tolulope Tokunyori Oladele, National
Agency for the Control of AIDS, Abuja, Nigeria, Gilbert Kokwaro, Strathmore University, Nairobi, NC, Kenya, Addis
Kasahun Mulat, Kilimanjaro Trading and Consulting, Addis Ababa, NC, Ethiopia, Wenhui Mao, The Center for
Policy Impact in Global Health, Durham, NC.
Description
La pandémie de COVID-19 a provoqué l'interruption des services de prévention et de
traitement dans le monde entier. L'impact direct du COVID-19 sur les services de santé
comprend les cliniques et les hôpitaux de nombreux pays durement touchés qui ont été
submergés par des patients atteints du COVID-19. Deuxièmement, les politiques
d'atténuation du COVID-19 et les craintes des patients de se procurer du COVID-19 dans les
établissements de santé ont affecté l'utilisation des services. Par exemple, au cours de la
première période de connement en Afrique du Sud, on a constaté une diminution
hebdomadaire d'environ 48 % du volume des tests TB Xpert. Troisièmement, les ressources
humaines et budgétaires destinées à la prise en charge de pathologies telles que la
tuberculose et le VIH ont été réorientées vers le dépistage et le traitement du COVID-19.
Quatrièmement, les restrictions des voyages internationaux et les épidémies régionales de
COVID-19 ont entraîné des interruptions temporaires des chaînes d'approvisionnement en
médicaments, vaccins et autres produits de santé. Cinquièmement, les conséquences
économiques du COVID-19 ont augmenté les obstacles nanciers au niveau des ménages et
des pays pour maintenir les services de santé de routine.
A court terme, les budgets de santé ont été menacés ou duits dans un certain nombre de
cas, mais la crise du COVID-19 représente également une opportunité de catalyser des
réformes majeures de nancement des CHU à long terme dans de nombreux pays.
Ce panel a pour but de partager les conclusions de plusieurs pays sur l'impact et la réponse de
la crise COVID-19. Nos panélistes sont d'excellents chercheurs et décideurs politiques de
différents pays et de multiples disciplines. Les deux premières présentations partageront les
preuves de l'impact de COVID-19 à partir de trois perspectives différentes : la première
présentation se concentrera sur l'impact de COVID-19 sur le nancement du VIH au Nigeria ;
la deuxième présentation a étendu l'impact sur les systèmes de santé et les leçons pour la
future préparation aux urgences au Kenya. La troisième présentation portera sur la réponse
de l'Éthiopie à COVID-19 et évaluera si l'assistance sociale éthiopienne est favorable aux
pauvres. La dernière présentation portera sur l'état de préparation des pays au vaccin COVID-
19. Les résultats d'une enquête multi-pays et de deux analyses approfondies des goulets
d'étranglement au Soudan et au Ghana seront partagés. Les intervenants poursuivront la
discussion sur la mise à l'échelle du vaccin COVID-19 et la préparation à une future pandémie.
Ce panel contribuera aux discussions importantes et proposera des recommandations sur (i)
la manière de déployer efcacement les vaccins COVID-19 en Afrique ; (ii) la manière de
mobiliser des nancements supplémentaires pour la santé dans le secteur public à partir de
sources extérieures et intérieures ; et (iii) la manière de renforcer rapidement les systèmes de
prestation de soins de santé des pays.
Session organisée 7-1
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Impact du COVID-19 sur le nancement du VIH au Nigeria.
Tolulope Tokunyori Oladele, National Agency for the Control of AIDS, Abuja, Nigeria
COVID-19, la pandémie la plus dévastatrice depuis la pandémie de grippe de 1918, a eu de
graves répercussions sanitaires et économiques, y compris au Nigeria. Le Nigeria subit un "
double choc " : un choc lié à la pandémie de COVID-19 et un choc économique distinct. Le
Nigeria a la troisième plus grande épidémie de VIH au monde et ces chocs économiques
affecteront probablement le nancement de nombreux secteurs sociaux différents, dont la
santé.
Une revue de la littérature et une analyse des données secondaires ont été réalisées an
d'estimer l'impact du COVID-19 sur le nancement de la santé en matière de VIH. Avec les
effets économiques mondiaux et nationaux de COVID-19, le nancement des donateurs, le
nancement public national et les dépenses privées pour le VIH pourraient tous être
menacés. À court terme, les donateurs ont réagi à la COVID-19 en mobilisant des fonds
supplémentaires pour pondre à la pandémie, comme le nancement des efforts de
développement d'un vaccin contre la COVID-19. Cependant, face à l'austérité qui suivra la
COVID-19, l'APD pourrait être l'un des premiers postes de dépenses à être réduit. Nous
constatons également que les ux d'APD existants destinés au VIH sont réorientés vers le
COVID-19. Pendant ce temps, avec les chocs subis par l'économie nigériane, le gouvernement
aura du mal à respecter ses engagements pour nancer l'allocation budgétaire au VIH. Le
nancement privé national pour le VIH va probablement aussi diminuer en raison de la baisse
des revenus et des pertes d'emploi. Les ménages touchés pourraient ne pas être en mesure
de faire face aux coûts associés à la recherche de soins pour le VIH dans les établissements de
santé.
Une baisse du nancement de la lutte contre le VIH au Nigeria aurait des conséquences à
court et à long terme. Les impacts à court terme comprennent l'accès limité aux
médicaments et la perte de suivi. Et à long terme, avec les ruptures de stock et les pertes de
suivi, l'adhésion au traitement est compromise et une résistance aux médicaments peut se
développer.
Compte tenu des risques de résurgence du VIH en raison de la crise du COVID-19, des
mesures proactives audacieuses sont nécessaires, comme l'intégration du VIH dans le régime
national d'assurance maladie, le verrouillage des engagements des donateurs en faveur du
VIH et la mise en place d'un système de santé robuste.
L'impact de COVID-19 sur les systèmes de santé et les leçons à tirer pour la préparation
aux futures urgences : une étude qualitative au Kenya.
Gilbert Kokwaro, Strathmore University, Nairobi, NC, Kenya
Contexte:
Le Kenya a déclaré son premier cas de COVID-19 le 12 mars 2020. Au cours de la pandémie de
COVID-19, le gouvernement kényan a répondu par diverses stratégies sanitaires et non
sanitaires pour atténuer l'impact de la pandémie sur sa population. Cette étude visait à
comprendre les principales mesures adoptées au Kenya pour faire face à la pandémie de
COVID-19, à comprendre comment la pandémie a eu un impact sur le secteur de la santé et la
population en général, et comment les priorités politiques futures et la préparation aux
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
urgences sanitaires peuvent être renforcées grâce aux leçons tirées de la réponse à la
pandémie de COVID-19.
Méthodes
Nous avons mené des entretiens semi-structurés en utilisant un échantillonnage raisonné
pour identier les parties prenantes du pays impliquées dans la réponse à la pandémie
COVID-19 et ayant une bonne compréhension de la façon dont la pandémie a affecté le
système de santé kenyan. 15 entretiens avec des informateurs clés ont été menés entre
septembre 2020 et février 2021 avec des responsables gouvernementaux nationaux et
régionaux, des partenaires de développement, des représentants d'organisations non
gouvernementales et de la société civile, et des professionnels de la santé. Une approche
déductive a été utilisée pour analyser et coder les données des entretiens à l'aide du logiciel
NVivo.
Conclusions
La plupart des personnes interrogées ont noté la réaction initiale rapide du gouvernement
kenyan, qui a pris des mesures pour endiguer la pandémie, partager des informations de
manière proactive et sensibiliser le public. Cependant, des lacunes ont été constatées dans la
gestion des services de dépistage, d'isolement et de quarantaine. Les services de santé ont
subi un impact négatif en raison de l'engorgement des installations et du personnel de santé,
ce qui a nui à la continuité des services de santé essentiels, de routine et non essentiels en
raison de la réaffectation des ressources et des installations pour faire face à l'augmentation
des cas de COVID-19. Les personnes interrogées ont également souligné que les groupes
vulnérables, en particulier les familles pauvres des quartiers informels, les femmes et les
personnes handicapées, ont été touchés de manière disproportionnée par les fermetures et
les couvre-feux imposés pour enrayer la pandémie. Les personnes interrogées ont également
évoqué les contraintes générales en matière de ressources, le manque de personnel et de
fournitures, ainsi que les problèmes de coordination entre les gouvernements nationaux et
les comtés.
Les personnes interrogées ont également souligné les possibilités d'améliorer la préparation
future à la pandémie et le renforcement du système de santé. Les personnes interrogées ont
suggéré la nécessité de créer un fonds d'urgence au sein du ministère de la Santé an de
minimiser les chocs nanciers et l'accès au nancement lors de futures urgences sanitaires.
Ils ont également appelé à une réforme des lois sur la gestion des nances publiques an de
permettre une certaine exibilité et une amélioration de la facilitation et de l'utilisation des
fonds, tant au niveau national que des comtés. En outre, les pondants ont recommandé
une plus grande collaboration multisectorielle, des investissements dans les systèmes
d'information sur la santé et les ressources humaines pour une expansion durable de la
capacité à répondre aux futures urgences sanitaires.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'assistance sociale en Ethiopie pendant le COVID-19 : Une analyse temps-événement.
Addis Kasahun Mulat, Kilimanjaro Trading and Consulting, Addis Ababa, NC, Ethiopia
Introduction
L'Éthiopie, le pays le plus peuplé d'Afrique, subit un lourd fardeau du COVID-19 et 75 % des
ménages ont signalé une réduction ou une perte totale de revenus en raison du COVID-19.
Notre objectif est d'évaluer si les mesures d'assistance sociale de l'Ethiopie étaient favorables
aux pauvres.
Méthodes
Pour cette analyse, nous avons utilisé des données temporelles recueillies par des enquêtes
téléphoniques à haute fréquence sur le COVID-19 et des données prépandémiques sur les
caractéristiques sociodémographiques des ménages provenant de l'enquête socio-
économique de l'Éthiopie (2018-19). Nous avons employé un modèle proportionnel semi-
paramétrique de Cox pour analyser les données time-to-event et évaluer si le temps pour
recevoir une aide gouvernementale pendant la réponse COVID-19 de 2020 différait entre les
ménages éthiopiens pauvres et non pauvres.
Résultats
Nous avons inclus 3247 ménages pour l'analyse. Un tiers de ces ménages étaient situés dans
les zones urbaines, environ un quart étaient dirigés par des femmes et près de la moitié des
ménages avaient un chef de ménage sans formation préalable. Environ 14,0 % des ménages
éthiopiens ont reçu une forme d'aide gouvernementale au moins une fois en janvier 2021, soit
dans les dix mois suivant le début de la pandémie de COVID-19. Au cours de cette période de
dix mois, l'aide gouvernementale a touché une plus grande proportion de ménages pauvres
(18,8 %) que de ménages non pauvres (10,6 %). De même, le gouvernement éthiopien a atteint
une proportion plus élevée d'autres ménages vulnérables en janvier 2021. Par exemple, 16,9 %
des ménages ruraux, 23,8 % des ménages dirigés par une femme et 15,9 % des ménages dont
le chef n'est pas instruit ont reçu une aide du gouvernement, contre 9,9 % des ménages
urbains, 10,8 % des ménages dirigés par un homme et 11,1 % des ménages dont le chef est
instruit.
La fonction d'échec de Kaplan-Meier pour les ménages pauvres et non pauvres indique que la
probabilité de recevoir la première aide gouvernementale était plus élevée pour les ménages
pauvres que pour les ménages non pauvres entre mars 2020 et janvier 2021. Même après avoir
maintenu toutes les autres variables constantes, le risque attendu de la régression de Cox PH
était 1,71 fois plus élevé chez les ménages pauvres que chez les ménages non pauvres. En
d'autres termes, les nages pauvres étaient 71 % plus susceptibles de recevoir la première
aide gouvernementale que les ménages non pauvres à n'importe quel moment au cours des
dix mois suivant le début de la pandémie.
Conclusion
Lors d'une urgence de santé publique, l'aide gouvernementale est cruciale pour protéger les
ménages vulnérables des chocs sanitaires, alimentaires et de revenus. Cependant, l'aide
gouvernementale n'est efcace que si elle parvient à temps aux personnes les plus
vulnérables. Nous avons consta que l'aide sociale gouvernementale en Ethiopie était
favorable aux pauvres.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Évaluation de l'état de préparation des pays pour le vaccin COVID-19 : résultats d'une
enquête multi-pays et analyse des obstacles..
Wenhui Mao, The Center for Policy Impact in Global Health, Durham, NC
Contexte :
Avec le développement de vaccins COVID-19 efcaces, il est nécessaire de s'assurer que ces
vaccins sont administrés avec succès pour mettre n à la pandémie mondiale. De nombreux
pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFM) sont confrontés à des difcultés nancières et
logistiques pour déployer les vaccins COVID-19. Notre objectif est d'évaluer l'état de préparation
de l'administration des vaccins et d'identier les dés qui entravent le déploiement des vaccins.
Méthodes :
Une enquête transversale Qualtrics a été développée avec cinq modules : (i) planication du
vaccin ; (ii) priorisation de la population ; (iii) nancement et approvisionnement ; (iv)
administration et livraison du vaccin ; et (v) adoption du vaccin. L'enquête a été déployée entre
janvier et juin 2021 auprès des parties prenantes des PRFM qui participent activement à la
planication et à l'administration du vaccin COVID-19 dans leur pays, notamment des
représentants du gouvernement, des partenaires du développement, des agences d'exécution,
des experts et des universitaires. L'analyse des goulets d'étranglement a été évaluée sur la
fabrication ou l'achat de vaccins, l'approvisionnement et la chaîne du froid, les prestataires qui
administrent les vaccins et l'hésitation à se faire vacciner, sur la base des données
publiquement disponibles pour le Ghana et le Soudan.
Résultats :
Un total de 48 réponses à l'enquête a été reçu de 28 pays : 19 pays d'Afrique subsaharienne
(ASS), 9 pays d'Asie centrale et du Sud, et 9 pays d'Amérique latine et des Caraïbes (ALC), 6 pays
d'Afrique du Nord et d'Asie occidentale, et 5 pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est. Tous les pays ont
déclaré avoir mis en place un groupe de travail sur les vaccins et des autorités de
réglementation pour la planication et la mise en œuvre. Les personnes interrogées en Asie de
l'Est et du Sud-Est ont fait état de niveaux élevés de préparation générale à l'administration des
vaccins, tandis que les personnes interrogées en Afrique subsaharienne et en Amérique latine
et dans les Caraïbes ont fait état de niveaux plus faibles de préparation générale. Les plus
grands dés pour l'expansion des vaccins cités par les répondants d'Afrique subsaharienne et
d'Amérique latine et des Caraïbes sont l'accès géographique aux populations éloignées, la
chaîne d'approvisionnement, le stockage à froid et les obstacles nanciers. La plupart des pays
d'Afrique subsaharienne ont fait état d'importants décits de nancement, malgré les
dispositions budgétaires prévues, et dépendent largement de COVAX pour
l'approvisionnement. Les pays ont déclaré utiliser des accords d'approvisionnement mixtes, 50
% des pays d'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine et des Caraïbes ayant recours à
l'UNICEF et à des achats groupés régionaux, ainsi qu'à l'auto-approvisionnement. Pour le Ghana
et le Soudan, le principal goulot d'étranglement dans la mise à l'échelle du vaccin COVID-19 est
l'achat du vaccin COVID-19, suivi par l'hésitation à se faire vacciner. Parmi les leçons positives,
citons l'utilisation par le Ghana d'un drone pour déployer le vaccin et l'engagement profond du
Soudan avec l'UNICEF dans la livraison du vaccin.
Interprétation :
Notre enquête a identié des contraintes de capacité, en particulier dans le nancement et
l'approvisionnement des vaccins COVID-19. Soutenir la facilité COVAX et fournir un nancement
externe et une assistance technique aux PRFM peut contribuer à garantir un accès équitable
aux vaccins COVID-19. Des investissements à plus long terme dans les systèmes
d'approvisionnement, la capacité de nancement et la livraison contribueront à renforcer
l'ensemble des systèmes de santé.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Technique de coaching: Renforcer les capacités pour un changement durable des
systèmes de santé.
Auteurs: Cheryl Cashin Results for Development, Uju Onyes Health Systems Strengthening/Health Financing
Consultant, Cheickna Touré, Results for Development (R4D), Bamako, Mali, Oludare Bodunrin, Strategic
Purchasing Africa Resource Center (SPARC), Nairobi, Kenya, Dr. Kélath Bello, MD, MPH, PhD Student, Centre de
Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie (CERRHUD), Cotonou, Benin.
Description
De nombreux appels ont été lancés au l des ans pour réimaginer l'assistance technique
traditionnelle et trouver de meilleures façons de soutenir le changement mené par les pays.
Cet élan pour soutenir le changement mené par les pays a galvanisé une communauté
mondiale de parties prenantes, engagées à améliorer la façon dont l'assistance technique
pour le renforcement des systèmes de santé est fournie, pour construire l'approche
d'accompagnement. L'approche d'accompagnement s'appuie principalement sur des experts
nationaux et régionaux pour soutenir les processus de changement dans les pays, avec l'aide
de coachs et de mentors mondiaux si nécessaire. En s'appuyant sur les systèmes et processus
existants, les accompagnateurs apportent une expertise technique et des données factuelles
adaptées aux contextes nationaux particuliers, et ils contribuent à faciliter des processus plus
solides, dirigés par les pays, grâce à l'apprentissage par la pratique.
Cette approche requiert de solides compétences en matière d'engagement des parties
prenantes, de facilitation des processus, d'application des connaissances et de
communication, en plus de l'expertise technique. An d'aider les experts en renforcement des
systèmes de santé à développer et à afner ces compétences, Résultats pour le
développement (R4D) et ses partenaires ont lancé l'année dernière une série de trois modules
d'apprentissage en ligne. Les trois modules d'apprentissage en ligne comprennent : 1)
Introduction à l'approche du coaching, qui détaille ce que signie être un coach ou un mentor
et comment ceux qui jouent ce rôle peuvent aider à renforcer les processus nationaux et à
développer des capacités durables ; 2) Conception et facilitation de processus efcaces, qui se
concentre à la fois sur le "comment" et l'importance de la facilitation des processus ; et 3)
Coaching à distance, qui met en évidence les compétences requises pour fournir un soutien
technique et une facilitation à distance.
Outre le développement des compétences présentées dans les modules d'apprentissage en
ligne, l'approche du coaching vise à placer l'expertise nationale au centre des efforts de
renforcement des systèmes de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Pour
répondre à cette ambition, nous avons développé la base de données des experts, un
référentiel qui cherche à élever le prol des experts des systèmes de santé dans les pays qui
demandent un soutien technique. Cette base de données vise à mettre en relation les
praticiens et les décideurs avec des experts et des organisations de santé locales et mondiales
an de soutenir le changement des systèmes de santé.
R4D propose une session de 90 minutes dirigée par des coachs et des mentors expérimentés,
qui ont co-développé l'approche de coaching, pour partager des expériences et présenter les
ressources disponibles pour adopter et appliquer cette approche. Ces coachs encourageront
également l'apprentissage continu et conjoint au sein de cette communauté d'experts par le
biais d'un exercice de partage d'expériences en petits groupes. Cette session se déroulera en
anglais, avec une traduction simultanée en français.
Session organisée 7-2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Introduction à la technique de coaching.
Cheickna Touré, Results for Development (R4D), Bamako, Mali
Au cours de cette session, nous vous présenterons la technique de coaching, une manière de
fournir un soutien technique qui va au-delà de l'assistance technique traditionnelle sur deux
points importants :
Qui fournit le soutien ? L'approche de coaching s'appuie principalement sur des experts
nationaux et régionaux qui peuvent être soutenus par des coachs et des mentors mondiaux si
nécessaire.
Comment le soutien est fourni. Dans l'approche d'accompagnement, le soutien est lié aux
processus nationaux existants pour la prise de décision, la mise en œuvre des politiques et
l'exécution des fonctions quotidiennes, il les respecte et contribue à les améliorer.
Les coaches et les mentors ne sont pas les exécutants du travail - ils ne sont pas invités à
produire des résultats statiques tels que des présentations et des rapports pour les pays. Les
coachs et les mentors guident plutôt les pays dans la résolution de leurs propres problèmes de
systèmes de santé. Ils peuvent servir de caisse de résonance pour les idées et aider à poser des
questions difciles. Au lieu de dire aux pays ce qu'ils doivent faire (ou ne pas faire), ils partagent
des idées contextualisées basées sur leurs propres connaissances et expériences. Les coachs
aident les pays à se concentrer sur les moyens de parvenir à un résultat positif et ont l'humilité
de savoir qu'ils n'ont pas les "bonnes" réponses.
Un coach ou un mentor peut apporter son soutien à la conception du processus, et il peut aider
les pays à franchir certaines de ces étapes ou l'ensemble du processus. Les coachs et les
mentors s'assurent que les preuves et les connaissances techniques sont apportées au
processus d'une manière contextualisée et appropriée, adaptée et utilisable. Ils s'assurent
également que la capacité des partenaires nationaux est renforcée pour qu'ils puissent mener à
bien l'activité par eux-mêmes la prochaine fois - ce qui implique de s'assurer que des systèmes
sont en place pour institutionnaliser ou reproduire le processus.
Conception et facilitation de processus de changement efcacies.
Oludare Bodunrin, Centre de ressources pour les achats stratégiques en Afrique (SPARC), Nairobi, Kenya.
Les formateurs peuvent jouer différents rôles lorsqu'ils soutiennent les partenaires nationaux -
parfois en tant que personne ressource technique, et parfois en tant que facilitateur de
processus, guidant le processus global de résolution du dé du système de santé, et faisant
appel à d'autres formateurs et mentors pour des questions techniques spéciques. Dans cette
session, nous examinerons comment des facilitateurs efcaces peuvent ajouter de la valeur et
aider à améliorer les processus nationaux an d'engager plus efcacement les bonnes parties
prenantes, d'apporter des preuves pertinentes et contextualisées, et de construire de manière
transparente des solutions qui sont techniquement valides, réalisables dans le contexte actuel,
et qui ont l'adhésion et l'appropriation de ceux qui feront partie de leur mise en œuvre.
Lorsqu'un pays est confronté à un dé en matière de système de santé, il passe généralement
par une série d'étapes similaires pour le résoudre, quel que soit le domaine technique. Tout
d'abord, un problème, un dé ou un autre besoin de changement est identié. Les dés
peuvent être mis en évidence de nombreuses façons, par exemple par le biais d'un suivi de
routine, de l'avis des parties prenantes ou parfois de pressions politiques. La deuxième étape
consiste à examiner les preuves pour mieux comprendre le problème et identier les options de
solutions. La solution est ensuite sélectionnée parmi les différentes options. Une fois qu'une
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
solution a été identiée - qu'il s'agisse d'une politique, d'une intervention ou d'une autre
solution - elle doit être conçue, puis mise en œuvre. Et enn, il y a un certain type de suivi,
d'évaluation et d'apprentissage de la mise en œuvre.
La facilitation de processus peut apporter une valeur ajoutée tout au long de ces étapes. Un
facilitateur peut agir en tant que courtier légitime pour guider le processus par un
engagement cohérent avec le groupe de parties prenantes pendant la période de temps
nécessaire à un processus pour prendre des décisions et concevoir et mettre en œuvre des
solutions.
Coaching à distance.
Dr. Kélath Bello, MD, MPH, PhD Student, Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie
(CERRHUD), Cotonou, Benin
Dans cette session, nous allons présenter un aperçu du coaching à distance, une approche
visant à fournir un soutien technique à un processus de changement par le biais
d'engagements virtuels. Un engagement de coaching entièrement à distance ou hybride
(virtuel + en personne) peut être conçu pour soutenir un processus de changement local. Dans
ces situations, il est probable qu'une certaine interaction en personne ait lieu localement, mais
le coach n'est pas installé au même endroit et fournit une partie ou la totalité du coaching par
des moyens virtuels. Pendant la pandémie de COVID-19, la plupart des formes de soutien
technique ont être fournies à distance. Cependant, même après la pandémie, les
compétences en matière de coaching à distance s'avéreront toujours utiles lors de la
conception et de la mise en œuvre d'un engagement hybride.
Lorsque le coach n'est pas en mesure d'être physiquement présent, il peut tout de me
soutenir le processus de changement d'un pays par la facilitation du processus virtuel en
utilisant un mélange de réunions en ligne, de consultations virtuelles et de communications
électroniques.
Un coach à distance doit :
Soutenir à distance le ou les homologues clés pour concevoir le processus de coaching en
tenant compte des engagements virtuels.
Collaborer virtuellement pour fournir des données techniques au processus et coproduire les
résultats du processus.
participer à distance aux réunions et faciliter les discussions virtuelles à des moments clés du
processus
Identier d'autres experts techniques et faciliter leurs engagements virtuels aux bons moments
du processus.
Concevoir et faciliter des engagements efcaces de coaching à distance requiert des
compétences pour :
Établir des relations de conance par le biais d'interactions à distance, en restant en contact par
des contrôles virtuels réguliers, des appels téléphoniques et des communications électroniques.
Concevoir et animer différents formats interactifs tels que des réunions virtuelles de groupes de
travail, des briengs à distance et des ateliers virtuels, avec un mélange de dialogue et de
partage d'informations.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Facilitez les boucles de rétroaction virtuelles an d'adapter et d'améliorer continuellement
votre soutien au coaching et de maintenir la motivation de chacun.
Le succès du coaching à distance peut être mesuré au niveau de l'individu, du groupe et des
systèmes, contribuant ainsi à améliorer les résultats en matière de santé, d'éducation et de
nutrition.
Les méthodes de collecte des commentaires des participants comprennent
le retour d'information après l'événement (par exemple, une enquête virtuelle ou un bref
sondage) à la n d'une réunion ou d'un événement virtuel
Des points de contrôle virtuels (appels ou courriels de sensibilisation individuels, réunions
"pause et réexion") avec les partenaires nationaux pour solliciter un retour d'information à des
moments clés du processus.
Suivi post-engagement avec les partenaires nationaux (par exemple, un contact individuel et/
ou une brève enquête en ligne) 3 à 6 mois après la n de l'engagement pour évaluer la façon
dont le processus de changement a progressé et l'impact qu'il a eu.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Soutenir le développement d'un ensemble de prestations de santé en Ouganda : un cadre
d'optimisation sous contrainte.
Sakshi Mohan1, Simon Walker2, Freddie Ssengooba3, Elizabeth Ekirapa Kiracho3, Chrispus Mayora3, Aloysius
Ssennyonjo3, Candia Tom Aliti4 et Paul Revill5, (1) Center for Health Economics, Université de York, York, Royaume-
Uni, (2) Université de York, Royaume-Uni, (3) École de santé publique, Collège des sciences de la santé, Université
de Makerere, Kampala, Ouganda, (4) Ministère de la santé, gouvernement ougandais, Kampala, Ouganda, (5)
Centre d'économie de la santé, Université de York, York, Royaume-Uni.
Contexte
Les paquets de prestations de santé (HBP) sont un outil clé sur la voie de la couverture
sanitaire universelle (UHC). Les méthodes d'élaboration d'une liste d'interventions à inclure
dans le RAP ont généralement utilisé des méthodes standard d'analyse coût-efcacité (ACE)
basées sur la maximisation de la santé sous réserve d'une contrainte nancière globale. En
réalité, du moins à court terme, il existe de nombreuses autres contraintes qui limitent la
capacité du système de santé à fournir des soins. La prise en compte explicite de ces
contraintes aboutit à un RAP qui peut être mis en œuvre compte tenu des capacités du
système de santé et permet d'explorer la valeur de l'investissement pour étendre les
ressources limitées.
Méthodes
Cette étude utilise une approche d'optimisation linéaire sous contrainte. 128 interventions
dans 10 programmes de maladies sont considérées avec des données sur les DALYs évitées, le
coût total de l'intervention, le coût des consommables, le temps requis par les agents de
santé par cadre, et la couverture maximale possible des interventions compilées en utilisant la
littérature publiée et les documents gouvernementaux. L'objectif de cette approche est de
trouver l'ensemble optimal d'interventions pour maximiser les années de vie corrigées de
l'incapacité (AVCI) évitées, c'est-à-dire le total des AVCI évitées par une intervention moins son
coût, divisé par la productivité marginale du système de santé. Ceci est soumis à trois
catégories de contraintes du système de santé : i. Le budget pour l'achat de consommables,
ii. La taille du personnel de santé (par cadre), iii. Le niveau de couverture maximum réalisable
pour chaque intervention (basé sur d'autres contraintes liées à la demande et à l'offre). Nous
utilisons ensuite cette approche pour calculer la valeur marginale de l'investissement de
ressources supplémentaires pour l'achat de consommables ou l'embauche de personnel de
santé supplémentaire.
Résultats
Sur les 128 interventions analysées, 68 interventions ont été incluses dans le RAP optimal pour
l'Ouganda, ce qui a permis d'éviter un total de 53,8 millions de DALYs nettes. De plus,
l'investissement de seulement 39 $ pour l'embauche d'agents de nutrition supplémentaires
pourrait permettre d'éviter une AVCI nette supplémentaire ; cela passe à 55 $, 56 $ et 123 $
pour les inrmières, les pharmaciens et les médecins, et à 971 $ pour l'augmentation du
budget des consommables.
Conclusion
Le système de santé publique de l'Ouganda peut éviter un total de 53,8 millions d'AVCI, net
des coûts d'opportunité en mettant en œuvre le HBP proposé. En termes de valeur marginale
des ressources supplémentaires dans le système de santé, l'investissement dans les agents de
santé génère des rendements beaucoup plus élevés que l'investissement dans les
consommables.
Session parallèle 7-1
Assurance maladie et volonté de payer
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Inégalité dans la volonté des ménages de payer pour la mutuelle nationale d'assurance
maladie en Zambie.
Kabaso Mulenga, Université de Witwatersrand, Braamfontein, Afrique du Sud
Contexte
La Zambie est en train de mettre en place un régime national d'assurance maladie sociale
an d'atteindre l'objectif d'une couverture sanitaire universelle. Cet article étudie les inégalités
socio-économiques dans la volonté des ménages de payer pour l'assurance maladie sociale
nationale.
Méthodes
L'article a utilisé les données de l'enquête représentative sur les dépenses de santé des
ménages zambiens et leur utilisation. L'évaluation contingente a été utilisée pour obtenir la
volonté de payer en utilisant une technique de jeu d'enchères. Des modèles de régression
d'intervalle, Tobit, Heckman et logistique ont été utilisés pour examiner la relation entre la
capacité de payer et la volonté de payer. Des indices et des courbes de concentration ont été
utilisés pour mesurer les inégalités dans la volonté de payer, tandis que des décompositions
non linéaires Oaxaca-Blinder et Wagstaff ont été utilisées pour identier les facteurs qui
contribuent à ces inégalités.
Résultats
Plus de 80% des Zambiens étaient disposés à payer pour l'assurance maladie sociale nationale
pour leurs ménages, ce qui revient à une moyenne de K90,76 (4,31 $) par mois par ménage.
Les régressions d'intervalle, Tobit et Logistique ont identié une corrélation positive entre la
capacité de payer et la volonté de payer. Les indices de concentration des inégalités socio-
économiques dans la volonté de payer ont été estimés à 0,389 pour la variable de résultat
absolu et à 0,196 pour la variable de résultat dichotomique. Dans les décompositions Oaxaca-
Blinder non linéaires, les facteurs les plus importants qui expliquent l'écart de volonté de
payer sont le lieu (20%) et l'état civil (-5%). Les résultats de la décomposition de Wagstaff
suggèrent que les dépenses mensuelles des ménages (92%) et l'accès à l'assurance maladie (-
8%) contribuent largement aux inégalités de volonté de payer.
Conclusion
Les résultats de cet article impliquent que les contributions des ménages au régime national
d'assurance maladie sociale doivent être ajustées en fonction de leur capacité de paiement.
Ainsi, pour rendre le régime abordable, le gouvernement devrait envisager une politique de
variation des cotisations en fonction de la capacité de paiement, en plus des exemptions et
des subventions. En outre, les décideurs politiques devraient cibler des programmes qui
augmentent l'accès des ménages à l'assurance maladie et créent des emplois et des activités
génératrices de revenus qui absorbent tout le monde, quel que soit leur statut socio-
économique.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Le paiement à la performance a-t-il un effet progressif sur les programmes verticaux de
santé ? Une analyse basée sur l'afchage géographique d'une étude cas-témoins sur le
VIH/SIDA en Mozambique.
Omer Zang, Université de Dschang, Bujumbura, Burundi et Pierre Nguimkeu, Georgia State University, Atlanta,
GA
Contexte.
Le paiement à la performance (PPP) est un instrument d'achat qui consiste à récompenser
par des incitations nancières les agents et/ou les établissements de santé qui atteignent des
mesures ou des objectifs de performance préétablis liés à la qualité et à la quantité des
services de santé. Les mesures de performance sont fréquemment effectuées par des entités
tierces qui mesurent la quantité et la qualité dans des ux distincts. Le PPP a élargement
analysé pour démontrer son impact sur une variété de soins horizontaux tels que les soins
maternels, néonatals et infantiles, mais presque aucune conclusion n'est rapportée sur ce que
pourrait être l'impact (conceptuel, opérationnel et sur les résultats) du mécanisme d'achat sur
un programme vertical.
Buts et objectifs.
Le but et l'objectif de cet article sont d'évaluer l'impact supplémentaire que le PPP peut avoir
sur un programme vertical de lutte contre le VIH/SIDA au Mozambique. Certains autres
services horizontaux sont inclus dans cette évaluation an de vérier si l'impact sur le
programme vertical, le cas échéant, aurait un effet dissuasif sur les autres services. L'article
désagrège les résultats en fonction du niveau de développement des provinces ciblées an de
mieux discuter de leur hétérogénéité.
Méthode.
L'article a utilisé l'analyse d'une évaluation d'impact quasi-expérimentale utilisant
l'appariement par score de propension associé à des régressions par différence de différence
sur les données de routine des établissements de santé dans les provinces du sud et du nord
du Mozambique. Les données concernaient les résultats sanitaires liés au VIH/sida et les
indicateurs d'utilisation des services de santé, ainsi que les indicateurs de santé reproductive,
maternelle et infantile et de nutrition. Les analyses ont été améliorées au niveau des
spécications techniques des indicateurs et de la présentation géographique an de susciter
de meilleures analyses et discussions sur l'hétérogénéité des résultats.
Résultats et conclusions.
Les résultats montrent que le PPP peut avoir un impact progressif sur un programme vertical,
avec un effet relatif encore plus important dans les contextes moins développés. En outre, ils
suggèrent que le PPP peut susciter une dénition plus ciblée des indicateurs, avec un
contenu et des résultats de meilleure qualité. En outre, grâce au nancement du PPP en tant
que complément d'un programme vertical, le système de santé peut s'appuyer sur d'autres
indicateurs (et dimensions) de programmes non verticaux pour améliorer l'utilisation des
services de lutte contre le VIH/SIDA et vice-versa. En n de compte, contrairement à la plupart
des contextes dans les pays en veloppement il existe des lières distinctes pour la
vérication du volume du PPP et l'évaluation de la qualité, les résultats suggèrent que, pour
des raisons d'efcacité opérationnelle, les services ciblés par le PPP dans un programme
vertical peuvent être dénis directement avec un contenu qualitatif sufsant et être évalués
dans une seule lière.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Sélection adverse sur les marchés de l'assurance maladie : Evidence from South Africa
using panel data.
Pamela Halse, Université de Stellenbosch, Stellenbosch, Afrique du Sud
Contexte :
Les événements de santé défavorable peuvent être coûteux et inabordables, avec des
implications nancières et de bien-être catastrophiques. L'assurance maladie offre une forme
de protection nancière contre les dépenses de santé futures imprévisibles. Les compagnies
d'assurance fonctionnent selon le principe de la mutualisation des risques, les membres
les plus sains (qui demandent moins que leur contribution) subventionnent les membres les
plus malades (qui demandent plus que leur contribution). La notion de mise en commun des
risques dans un marché d'assurance volontaire crée un environnement propice à l'existence
d'une sélection adverse.
En Afrique du Sud, l'adhésion à un régime d'assurance maladie (appelé régime médical) est
volontaire, mais dans la plupart des cas, elle est nécessaire pour accéder aux soins de santé
privés. Les assureurs doivent respecter les exigences d'inscription ouverte et de tarication
communautaire, ce qui signie qu'ils ne peuvent pas refuser l'adhésion des candidats ou
différer leurs primes en fonction de l'âge et de l'état de santé de la personne. Il est nécessaire
de comprendre le comportement des gens en matière d'achat d'assurance, étant donné que
le pays se dirige vers une assurance maladie nationale.
Objectif :
Examiner si une augmentation des besoins anticipés en matière de soins de santé et donc
des dépenses de santé plus élevées incitera les gens à souscrire une assurance maladie. Nous
considérons les effets des caractéristiques des individus sur leur propension à s'assurer en
utilisant une analyse transversale et des données de panel.
Méthodes :
Nous utilisons les ensembles de données du National Income Dynamics Survey. L'analyse se
concentre sur les répondants de la dernière vague qui subissent des chocs de santé
défavorables, tels que le diagnostic d'une ou plusieurs maladies chroniques, ainsi que sur leur
état de santé autoévalué. Nous incluons les grossesses/naissances et les biomarqueurs
comme l'IMC et la pression artérielle. Les variables explicatives typiques comme le revenu,
l'éducation, l'âge et le goût du risque sont également prises en compte dans l'analyse.
L'analyse dynamique au niveau du panel sur les trois dernières vagues (variables invariantes
dans le temps exclues) et se concentre sur les indicateurs de santé et les changements dans
le temps. Elle inclut deux variables décalées (santé perçue et santé chronique).
Principaux résultats :
Dans l'analyse transversale, les variables statistiquement signicatives sont le revenu, le
groupe de population, le statut marital, l'éducation et l'emploi dans le secteur formel.
L'indicateur de santé signicatif est la maladie chronique. Dans l'analyse de panel à effets
xes, la grossesse est signicative, mais les deux variables décalées sont non signicatives,
bien que les conditions chroniques sans décalage soient signicatives.
Conclusions :
Il est possible que le marché sud-africain de l'assurance maladie comporte une certaine
sélection adverse, mais les facteurs socio-économiques semblent être les principaux facteurs
contribuant aux décisions d'achat d'assurance des individus. Le fait que la grossesse soit
signicative dans l'analyse du panel peut s'expliquer par le fait que les assureurs maladie
doivent couvrir intégralement toutes les grossesses.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Recouvrement dattention politique pour entreprendre des reformes de paiement au sein
du Mutuel dAssurance Maladie au Ghana : Une analyse prospective des politiques.
Gilbert Abotisem Abiiro, Département des services de santé, de la politique, de la planication, de la gestion et de
l'économie, École de santé publique, Université des études de développement, Tamale, Ghana
Contexte :
Il est important de réformer les mécanismes de paiement des prestataires de soins de santé
pour les inciter à fournir des soins de qualité pendant la pandémie de COVID-19. La capitation
en tant que mécanisme de paiement des prestataires a fait l'objet d'une attention politique
de la part du des autorités de la Mutuelle de lassurance Maladie du Ghana (Ghana National
Health Insurance Scheme, NHIS) et a été pilotée dans la région Ashanti entre 2012 et 2017. Des
études récentes ont révélé que la mise en œuvre de la politique a été suspendue en raison
d'un cadrage inapproprié de la politique dans les communications politiques, des
contestations des acteurs, des dés avec certaines dispositions de conception de la politique,
et une perte de soutien politique suite à un changement de gouvernement. Malgré la
suspension de la politique, la capitation reste une option de réforme du paiement des
prestataires envisagée par le NHIS.
Buts et objectifs :
En utilisant le cadre analytique des politiques de Geneau et al. (2010), l'étude a évalué ce qui
est nécessaire pour regagner l'attention des politiques pour la -implémentation de la
politique de capitation du Ghana NHIS. L'étude a spéciquement exploré comment : i)
recadrer de manière appropriée la politique ; ii) créer des opportunités politiques ; et iii)
mobiliser des ressources pour la ré-implémentation de la politique.
Méthodes :
Une analyse prospective qualitative de la politique a été mise en œuvre dans la région
d'Ashanti au Ghana en décembre 2019. Les données ont été recueillies à partir de rapports
médiatiques et d'entretiens semi-structurés avec un échantillon raisonné de 19 responsables
de la mise en œuvre des politiques au niveau de la région, du district et de l'établissement. Les
entretiens en face à face ont été enregistrés et transcrits. L'analyse thématique des données a
été réalisée à l'aide du logiciel NVivo 12.
Principaux résultats
En termes de recadrage, les parties prenantes ont fait valoir que le nom de capitation devrait
être remplacé par un autre nom et que la communication publique sur la justication de la
capitation devrait passer du cadre de la maîtrise des coûts à celui des avantages pour la santé.
L'éducation politique devrait également être afnée pour reéter la clarté des dispositions
politiques relatives aux soins d'urgence, aux taux de capitation et à la procédure de choix des
prestataires. En outre, les parties prenantes ont estimé que pour créer des opportunités
politiques pour la réimplantation de la politique, une approche politiquement sensible avec
des consultations et une implication plus large des parties prenantes devrait être adoptée, et
que la communication sur la politique devrait être basée sur des preuves et menée par des
agents politiquement neutres. Enn, l'étude a révélé la nécessité d'améliorer les capacités de
prestation de services des établissements de santé, en particulier les établissements de
niveau inférieur, en les dotant de meilleures infrastructures, de consommables, de systèmes
de gestion de l'information améliorés et d'un personnel bien formé comme condition
préalable à la réimplantation de la politique.
Conclusion :
L'étude appelle à un recadrage efcace, à la création d'opportunités politiques et à la
mobilisation des ressources nécessaires pour attirer à nouveau l'attention des politiques sur la
politique de paiement par capitation au Ghana.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Facteurs opérationnels et structurels inuençant l'inscription aux régimes d'assurance
maladie communautaires : une étude d'observation utilisant 12 vagues de données de
panel nationales au Sénégal.
Thomas Rouyard1, Yukichi Mano2, Bocar Daff3, Serigne Diouf3, Khadidiatou Fall Dia3, Laetitia Duval4, Josselin
Thuilliez4 et Ryota Nakamura1, (1) Research Center for Health Policy and Economics, Hitotsubashi University,
Kunitachi, Japon, (2) Graduate School of Economics, Hitotsubashi University, Kunitachi, Japon, (3) Agence de la
Couverture Maladie Universelle, Dakar, Sénégal, (4) Centre d'Économie de la Sorbonne, UMR 8174 - CNRS,
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris, France.
Contexte et objectifs
L'assurance maladie à base communautaire (AMBC) a été mise en œuvre dans de nombreux
pays d'Afrique subsaharienne en tant que stratégie visant à accroître la protection contre les
risques nanciers des populations n'ayant pas accès à l'assurance maladie formelle. Bien que la
conception de tels programmes sociaux soit fondamentale pour assurer un accès équitable aux
soins, on sait peu de choses sur les facteurs opérationnels et structurels qui inuencent
l'inscription aux régimes CBHI. Dans cette étude, nous avons proté des nouvelles exigences en
matière de suivi des données au Sénégal pour explorer l'association entre la capacité
opérationnelle et la structure des systèmes CBHI - également appelés " organisations de santé
mutuelles " (MHO) dans les pays francophones - et leurs niveaux d'inscription.
Méthodes
Nous avons utilisé de nouvelles données administratives nationales recueillies par l'Agence
Nationale pour la Protection Financière Universelle de la Santé du Sénégal pour étudier
l'association entre la performance du système national CBHI et un ensemble de facteurs
opérationnels et structurels au niveau des MHO. L'ensemble de données comprenait 12 vagues
de données trimestrielles sur la période 2017-2019 et couvrait les 676 MHO enregistrés dans le
pays. Les analyses primaires ont été réalisées à l'aide d'une analyse de régression dynamique
des données de panel.
Principales conclusions
Nous avons constaté qu'une capacité opérationnelle plus élevée prédisait de manière
signicative une performance plus élevée : l'inscription était positivement associée à la
présence d'un gestionnaire salarié au niveau du MHO (12 % d'inscrits totaux en plus, 23 % de
membres pauvres en plus) et à des partenariats plus solides entre les MHO et les postes de
santé locaux (pour chaque contrat supplémentaire signé, le nombre total d'inscrits et de
membres pauvres a augmenté de 7 %, et de 5 %, respectivement). Cependant, une plus grande
capacité opérationnelle n'était que modestement associée à une plus grande durabilité,
représentée par le taux d'inscrits à jour dans le paiement de leurs cotisations. Nous avons
également constaté que les facteurs structurels avaient une inuence, les MHO situés dans un
établissement de santé inscrivant moins de membres pauvres (-16%). Les analyses de sensibilité
ont montré que ces associations étaient robustes. Aucun effet hétérogène signicatif n'a été
constaté sur la base d'une série de caractéristiques démographiques, socio-économiques et
liées à la santé.
Conclusions
Nos résultats suggèrent que les politiques visant à professionnaliser et à renforcer la capacité
opérationnelle des MHO pourraient accélérer l'expansion de la couverture CBHI, y compris dans
les populations les plus démunies. Cependant, ils suggèrent également que l'augmentation de
la capacité opérationnelle seule pourrait être insufsante pour rendre les systèmes CBHI
durables dans le temps.
Session parallèle 7-2
Évaluation des systèmes de nancement de la san
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Traitement électronique des demandes de remboursement et efcacité : le cas de
l'assurance maladie nationale du Ghana.
Eugenia Amporfu, Département d'économie, Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, Kumasi,
Ghana
Contexte
Le régime national d'assurance maladie (NHIS), géré par l'autorité nationale d'assurance
maladie (NHIA), a été introduit au Ghana en 2003 an de fournir une protection nancière à la
population pour l'utilisation des soins de santé. L'utilisation des soins de santé a connu une
augmentation signicative depuis l'introduction du régime. Cela fait de ce régime un outil
important pour la réalisation de la couverture sanitaire universelle. Toutefois, le régime est
confronté à des difcultés nancières, le coût des demandes de remboursement augmentant
à un rythme élevé. La NHIA a donc introduit le traitement électronique des demandes an
d'améliorer l'efcacité du traitement des demandes.
Buts et objectifs de la recherche
L'objectif de cette recherche est de déterminer les gains d'efcacité de la méthode de
traitement électronique des demandes en termes d'utilisation des ressources.
Méthodes utilisées
L'étude a utilisé les données des réclamations de la NHIA pour le traitement des réclamations
sur papier et électroniques. Des données supplémentaires sur l'utilisation des ressources ont
également été incluses. L'analyse des données a impliqué le calcul des taux d'ajustement
pour des établissements de santé sélectionnés avant et après l'introduction des réclamations
électroniques. L'apport en ressources principalement analysé était les heures de travail.
Résultats
Les résultats ont montré que les taux d'ajustement ont augmenté avec les réclamations
électroniques. Je dois taire les résultats en attendant l'approbation de la NHIA. Je serai
heureux de les partager lorsque l'approbation sera obtenue. Merci
Conclusion
Le passage au système électronique améliore la qualité du traitement des réclamations. S'il
vous plaît, je dois taire le reste.
Une évaluation économique de la couverture d'assurance maladie pour les enfants
atteints de lymphome de Burkitt au Ghana.
Lumbwe Chola1, Richmond Owusu2, Dakota Pritchard1, Godwin Gulbi2, Lieke Heupink1, Katrine Frønsdal1, Ivy
Amankwah3, Francis Ruiz4, Mohamed Gad4, Brian Asare5, Joycelyn Naa Korkoi Azeez3 et Justice Nonvignon1, (1)
Institut norvégien de santé publique, Oslo, Norvège, (2) Département de la politique, de la planication et de la
gestion de la santé, École de santé publique, Université du Ghana, Legon, Ghana, (3) Ministère de la santé, Ghana,
Accra, Ghana, (4) London School of Hygiene & Tropical Medicine, Londres, Royaume-Uni, (5) Ministère de la santé,
Accra, Ghana.
Contexte
Chaque année, on dénombre plus de 1 300 nouveaux cas de cancer chez l'enfant au Ghana,
dont environ deux tiers sont des lymphomes de Burkitt (LB). Près de 50 % des enfants atteints
de LB meurent, en raison du retard dans la recherche de soins et de l'abandon du traitement.
La charge nancière liée à la recherche de soins est souvent la principale raison du retard et
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
de l'abandon du traitement. Pourtant, le cancer de l'enfant n'est pas couvert par le service
national d'assurance maladie (NHIS). Dans cette étude, nous analysons l'impact nancier et
économique de l'extension de la couverture de l'assurance maladie aux enfants atteints de
BL au Ghana. Cette étude s'inscrit dans le cadre d'une évaluation des technologies de la santé
portant sur la prise en charge des cancers de l'enfant au Ghana, menée par le ministère de la
Santé.
Méthodes
Nous avons développé un modèle de Markov dans Microsoft Excel pour estimer les coûts et
les effets du traitement de la BL lorsque le NHIS était fourni par rapport au statu quo le
NHIS ne couvre pas les soins pour le cancer infantile. Une analyse coût-efcacité (ACE) a été
entreprise du point de vue de la société et, en outre, une analyse d'impact budgétaire (AIB)
du point de vue du NHIS. L'horizon temporel de l'ACE était une vie entière et l'AIB a été
estimée sur une période de cinq ans. Les coûts (en dollars américains) et les effets, mesurés
en années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI), ont été actualisés à un taux de 3 %. Une
analyse de sensibilité probabiliste a été effectuée pour évaluer l'incertitude dans la mesure du
rapport coût-efcacité différentiel (RCED).
Résultats
Dans l'analyse du scénario de base, l'intervention (traitement remboursé par le NHIS) était
moins coûteuse que la pratique actuelle (8 302 $US contre 9 558 $US). L'intervention était
également plus efcace avec moins d'AVCI par patient que la norme de soins (17,6 contre
23,33), avec un RCED de 219 $US. L'analyse de sensibilité probabiliste a montré que
l'intervention est susceptible d'être à la fois moins coûteuse et plus efcace que la pratique
actuelle dans 100 % des 1 000 simulations effectuées.
Conclusion
Offrir une couverture d'assurance maladie aux patients pédiatriques atteints de BL est
potentiellement très rentable. L'efcacité et la rentabilité de cette stratégie sont dues à son
impact positif sur l'initiation et la rétention du traitement. Sur la base de ces preuves, le
Ghana devrait envisager de donner la priorité au nancement du traitement du cancer chez
les enfants.
Evaluation du le de la protection sociale pour rendre les systèmes de santé et de
nancement de la santé en Afrique plus résilients aux pandémies : Une revue de la
littérature.
Adamu Mohammed Hassan1, Sulaiman Saidu Bashir2, Zubaida Hassan3, Paul Sale Margwa2 et Esly Emmanuel4,
(1) Federal College of Education Yola, Nigeria, (2) Adamawa State Primary Health Care Development Agency,
Yola, Nigeria, (3) Department of Microbiology Modibbo Adama University, Yola, Nigeria, (4) Adamawa State Rural
Water Supply and Sanitation Agency, Yola, Nigeria.
Contexte :
La protection sociale est une stratégie reconnue de réduction de la pauvreté, telle qu'articulée
dans les Objectifs de développement durable (ODD 1, 3, 5, 8 et 10), avec un rôle avéré de
soutien aux enfants et aux familles. La protection sociale permet de relier les familles aux soins
de santé, aux aliments nutritifs et à une éducation de qualité pour un groupe ciblé de
personnes. La pandémie de COVID-19 a affecté globalement le système de santé, le
nancement de la santé, à un moment les systèmes de santé mondiaux n'y étaient pas
préparés. La crise du COVID-19 a mis la protection sociale au premier plan en tant qu'outil de
réponse aux crises. Plusieurs interventions de protection sociale ont été mises en œuvre et
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
étendues dans plusieurs pays en développement, pour servir de mécanisme de réponse à la
crise COVID-19.
But et objectifs :
Examiner les différentes interventions de protection sociale et évaluer leur impact sur
l'accélération de la disponibilité des ressources pour les services de santé et autres dépenses
an d'atténuer l'impact de la pandémie COVID-19 dans certains pays en développement et
de guider les futurs mécanismes de réponse aux pandémies en Afrique.
Méthode :
Le cadre de réponse à la crise de la protection sociale et de renforcement du système a été
appliqué dans le contexte des pays en développement. En outre, une revue de la littérature a
été utilisée sur les différentes réponses de protection sociale au COVID-19 dans les pays en
développement.
Résultat
La couverture de la protection sociale dans certains pays en développement sélectionnés a
été rapportée et documentée à partir de la revue. Par exemple, les fugiés pakistanais sont
couverts par les transferts d'argent liquide d'urgence du Haut-Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés : 31%, Malawi COVID-19 Urban Cash Intervention (couverture cible
pour le déploiement de 2021) : Environ 28 % pour les réfugiés et la couverture urbaine
respectivement. Au Nigeria, le programme COVID-19 Urban Cash Transfer (couverture cible
pour le déploiement en 2021) et le programme Emergency Cash Transfer de la Sierra Leone
n'ont atteint que 5 % chacun pour la population urbaine.
Conclusion
La protection sociale peut être une force sur laquelle il faut compter, notamment en cas de
pandémie. C'est un instrument de grande portée pour l'éradication de la pauvreté,
l'amélioration de l'accès aux services de base, notamment la santé et l'éducation, et la
réduction des dépenses de santé des populations vulnérables. La protection sociale sert de
porte d'entrée à la fois à la couverture sanitaire universelle et à la réalisation des objectifs de
développement durable, ainsi qu'à une réponse efcace contre les pandémies en Afrique.
Mots-clés : Protection sociale, système de santé, nancement de la santé, pandémie,
Afrique.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Public nancial management and health in Sub-Saharan Africa : evidence from a
quantitative review over 2005-2018.
Yann Tapsoba, Consultant indépendant, Ouagadougou, Burkina Faso and Hélène Barroy, WHO, Geneva,
Switzerland
Les pays dAfrique Subsaharienne sont confrontés à une insufsance de nancements,
surtout publics, pour atteindre la CSU et les ODD dici 2030. Une gestion plus efcace et
efciente des ressources publiques disponibles permettrait aux pays de réduire les
gaspillages et datteindre de meilleurs résultats de santé. Lamélioration de lefcacité et de
lefcience des dépenses de santé dépend de la capacité des gouvernements à assurer une
gestion renforcée des nances publiques (GFP). Le plaidoyer en faveur de la GFP nécessite de
produire des évidences probantes sur son effet favorable sur les performances des systèmes
de santé.
Le présent article examine leffet de la qualité de la GFP sur les résultats de santé en utilisant
la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO), à partir dun échantillon de pays dAfrique
Subsaharienne. Les résultats indiquent quune meilleure qualité de la GFP, approximée par les
scores PEFA, réduit la mortalité maternelle et infanto-juvénile. Leffet estimé sur la mortalité
liée aux maladies non transmissibles (MNT) nest pas statistiquement signicatif.
Une analyse approfondie par dimension de la GFP révèle dans lensemble des effets négatifs
et signicatifs sur la mortalité maternelle et infanto-juvénile et un effet non signicatif sur la
mortalité liée aux MNT. La budgétisation fondée sur les résultats reste associée à des effets
non signicatifs sur les indicateurs de mortalité tandis que les audits externes nont aucune
incidence statistiquement signicative sur la mortalité maternelle. La prévisibilité et le
contrôle dans lexécution du budget représentent la dimension de la GFP associée à leffet le
plus élevé sur la mortalité maternelle et infanto-juvénile.
Les évidences montrent que la qualité de la GFP réduit la mortalité maternelle et infanto-
juvénile dans les pays priorisant le plus le secteur de la santé dans leur allocation budgétaire.
Ces effets restent non signicatifs dans ceux pour lesquels la santé est moins priorisée.
Lefcacité de la gouvernance et la stabilité politique et labsence de violences sociéto-
politiques accroissent leffet négatif de la qualité de la GFP sur la mortalité maternelle et
infanto-juvénile.
Parallel Session 7-3
Maternal, Adolescent and Child Health Interventions
Perception of Covid-19 and Behaviours of Pregnant Women in the Bamako District (Mali).
Yaya Sidibe1, Amadou Bamba1 and Mamady SISSOKO2, (1)Université des Sciences Sociales et de Gestion de
Bamako (USSGB), Bamako, Mali, (2)University of Social Sciences and Management of Bamako (USSGB), Bamako,
Mali
Résumé :
La pandémie à coronavirus a eu des effets négatifs sur les activités économiques, sociales et
politiques au niveau mondial. Lapplication des mesures barrières déclarées par lOMS en Mars
2020 a touché de nombreuses personnes vulnérables y compris les femmes enceintes. Ces
mesures contraignantes sont susceptibles dinuencer la fréquentation des centres de santé
par les femmes enceintes mais peut aussi nuire leur santé psychologique. Le faible taux de
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
propagation du Covid au Mali fait que la population a une perception différente sur la maladie
et napprécie pas les mesures barrières de la même façon. Il est donc nécessaire de se
pencher sur la perception des femmes enceintes sur le Covid-19 et sur les mesures barrières
an de prévenir et limiter la contamination de cette couche de la population à risque.
Lobjectif de cet article est de connaitre les déterminants de la perception des femmes
enceintes sur la maladie à CORONAVIRUS et analyser leffet de la perception du covid sur les
consultations prénatales.
Un échantillon non probabiliste avec la technique par quotas a été utilisé pour interroger 200
femmes enceintes dans les (6) centres de santé de référence du district de Bamako en n
Septembre 2021. Dune part, Il ressort des sultats partiels de lAnalyse en Correspondance
Multiple (ACM) que les femmes qui déclarent que le covid-19 est une maladie inventée sont
mariées avec un niveau déducation supérieur et nécoutent pas gulièrement les
informations sur le covid-19. Celles qui pensent le covid est un ressort de Dieu sont des
femmes célibataires avec un niveau déducation secondaire. Celles qui pensent le covid-19 est
une maladie mystique sont du statut matrimonial divorcé et nont aucun niveau déducation.
Pamis ces femmes interrogées, 92% nécoutent pas régulièrement les informations sur le
Covid, 95% ne sont pas vaccinées, 98% déclarent ne pas faire conance aux vaccins et aux
communications du gouvernement sur le Covid, enn, les mesures Covid ont affectées les
consultations prénatales pour plus de 80% dentre elles. Dautre part, lanalyse économétrique
conrment que le niveau de perception inuence négativement les consultations prénatales
pendant la période de grossesse. Les politiques de sensibilisations ne semblent pas avoir eu
les effets escomptés, laissant beaucoup de doutes sur le Covid-19, même chez les personnes à
risque que sont les femmes enceintes.
Mots clés : Covid-19, consultation prénatale, santé maternelle, Mali.
Determinants of health care renunciation among women in Côte d'Ivoire: the case of the
district of Abobo Anonkoi-3.
Jerome Kouame1, Marie Laure Tiade1, Régine Attia1, Aissata Dagnogo1, Kouame Kof1, Annita Hounsa2, Madikiny
Coulibaly3, Simone Malik3, Desquith Aka4, Stéphane Serge Agbaya Oga1, Luc Philippe Kouadio1 and Julie-Ghislaine
Sackou1, (1)UNIVERSITE F H BOIGNY, ABIDJAN, Côte d'Ivoire, (2)UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques
de l'Université Félix Houphouët Boigny, Côte d'Ivoire, (3)INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE, ABIDJAN, Côte
d'Ivoire, (4)Direction de coordination du programme élargi de vaccination, Côte d'Ivoire
Introduction:
Le renoncement aux soins vise à identier des besoins de soins non satisfaits quun état de
santé aurait justié. Ce comportement semble plus fréquent chez les femmes que chez les
hommes. Lobjectif de ce travail était danalyser les déterminants du renoncement aux soins
chez les femmes de la ville dAbidjan.
Methodes:
Il sagissait dune étude transversale réalisée de Mars à Mai 2019 à Anonkoi-3, un quartier
périurbain de la commune dAbobo, au nord de la ville dAbidjan. Les caractéristiques
sociodémographiques, économiques et celles de létat de santé et du renoncement aux soins
des femmes du quartier ont é collectées au moyen dun questionnaire. Des analyses
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
univariées et des modèles de régression logistiques ont permis de mesurer lassociation entre
les différents types de renoncement et chacune des caractéristiques des femmes.
Resultats:
Léchantillon était composé de 423 femmes dont lâge moyen était de 32 ± 12 ans. Le
renoncement aux consultations chez le généraliste concernait 72,3% des femmes. Au niveau
des spécialistes, les consultations chez lophtalmologue (25,1%), le dentiste (22,0%), et le
gynécologue (14,9%) étaient celles auxquelles les femmes renonçaient le plus. Après
consultation, 31,2% dentre elles renonçaient à poursuivre dautres soins. Elles renonçaient le
plus souvent à acheter des médicaments issus de la médecine conventionnelle (19,6%) et
préféraient utiliser les médicaments de la rue et médicaments traditionnels (87,9%).
Toutes choses égales par ailleurs, les femmes âgées de 28 à 38 ans (OR= 2,5 [1,3-4,7], p= 0,013),
les artisanes et commerçantes (OR= 3,2 [1,5-7,4], p= 0,004) et celles en apprentissage dun
métier (OR= 2,4 [1,1-5,5], p=0,028) renonçaient signicativement plus aux soins.
Conclusion:
Les inégalités socio-économiques semblent les plus importantes chez les femmes, ce qui les
conduit à renoncer aux soins. Il faut donc travailler à réduire ces inégalités.
Mots Cles: Femmes, renoncement aux soins, précarité, inégalités sociales, Côte dIvoire
Adolescents sexual and reproductive health: Identication of priority interventions in
Senegal.
Oumy Ndiaye, Cheikh Anta Diop University, Thiès, Senegal, Abdoulaye Diallo, Ministère de la santé du Senegal,
Senegal and Samba Cor Sarr, Ministère de la santé du Senegal, Dakar, Senegal
Contexte :
Laccès aux services de santé de la reproduction est un droit pour tous. Le négal sest ainsi
engagé dans les programmes ayant pour but daméliorer la santé des personnes notamment
des adolescents.
Objectif :
Etablir les interventions prometteuses pour lamélioration de la santé de la reproduction des
adolescents au Sénégal.
Méthodes :
Former un groupe de travail réunissant chercheurs, décideurs, les structures en charge de la
santé des adolescents au Sénégal pour lélaboration des différentes interventions en santé de
la reproduction des adolescents au Sénégal.
A partir des critères de lOOAS et tenant compte des besoins en SRA du pays, nous avons
retenu un ensemble de critères. La méthode du scoring appliquée à ces critères a permis de
choisir les différentes interventions prioritaires en SRA des adolescents au Sénégal.
Résultats :
Plusieurs domaines dinterventions en SRA au Sénégal ont été retenus. Parmi les critères
retenus nous avons la prise en compte des déterminants sociaux, prise en compte des
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
déterminants proximaux, prise en compte des connaissances, des comportements, et du
mode de vie des adolescents, la pérennité/soutenabilité, linnovation, le potentiel de mise à
léchelle, la prise en compte des valeurs culturelles et la maturation. Quatre interventions ont
été retenues comme des interventions prometteuses. Il sagit du projet sur la scolarisation
des lles, la promotion des clubs de léducation à la vie familiale et projet pour léradication
des grossesses scolaires et les espaces ados/jeunes.
Contribution de létude :
Grâce à une approche systématique, cette étude a permis didentier des interventions
prometteuses pour assurer une amélioration de la santé de la reproduction des adolescents
au Sénégal. Dès lors, cette recherche est essentielle pour soutenir des initiatives efcaces
mises en place dans le cadre de lamélioration de la santé de la reproduction des adolescents
au Sénégal.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Économie des interventions en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents
au Ghana: Une analyse situationnelle.
Dr. Ama Pokuaa Fenny, PhD, Institute of Statistical, Social and Economic Research, Accra, Ghana
Globalement, l'Afrique est considérée comme un continent dont la population est très jeune
et en pleine croissance, avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 30 ans. Dans
la gion de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en
particulier, plus de 33% de la population est âgée de 10 à 24 ans. Par conséquent, on s'attend à
ce que la demande potentielle de services de santé sexuelle et reproductive des adolescents
(SSRA) parmi la population jeune soit élevée. Même si quelques pays ont élaboré des plans
pour aborder et améliorer la SSRA, il y a un manque d'informations sur le coût de ces
interventions. Il y a également peu ou pas d'informations sur le manque de ressources ou sur
les exigences de l'intensication de ces interventions. L'étude vise d'abord à identier les
interventions " prioritaires " ou efcaces pour améliorer la SSRA au Ghana et au Sénégal.
Ensuite, ces interventions identiées seront chiffrées. L'étude évaluera également les besoins
en ressources, les lacunes en matière de nancement et identiera les stratégies de
nancement pour mettre en œuvre les interventions prioritaires en matière de SSRA au
Ghana et au Sénégal en utilisant une approche multicomposante et multisectorielle. Enn, en
collaboration avec les principales parties prenantes nationales, l'étude développera des
stratégies innovantes et durables de mobilisation des ressources pour nancer les
interventions prioritaires ou efcaces en matière de SSRA au Ghana et au Sénégal. Étant
donné que les budgets gouvernementaux de santé en Afrique restent faibles, il est important
de comprendre les moyens efcaces de mobiliser des ressources nationales équitables et
durables pour nancer les interventions de SSRA en Afrique. Les critères d'identication des
interventions prioritaires en matière de SSRA sont basés sur le cadre de l'Organisation Ouest
Africaine de la Santé (OOAS) pour l'identication des interventions efcaces pour relever les
dés de la SSRA. Nos résultats préliminaires suggèrent que les interventions prioritaires en
matière de SSRA au Ghana sont en grande partie celles classées comme transversales et
multisectorielles,
notamment les clubs d'adolescents, les interventions d'autonomisation des adolescents, les
interventions de renforcement des capacités et les interventions de santé numérique.
Santé sexuelle et reproductive des adolescents au Sénégal : Analyse des interventions
prometteuses ou efcaces.
Oumy Ndiaye, Cheikh Anta Diop University, Thiès, Senegal
Contexte :
Laccès aux services de santé de la reproduction est un droit pour tous. Le négal sest ainsi
engagé dans les programmes ayant pour but daméliorer la santé des personnes notamment
des adolescents.
Objectif :
Etablir les interventions prometteuses pour lamélioration de la santé de la reproduction des
adolescents au Sénégal.
Méthodes :
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Former un groupe de travail réunissant chercheurs, décideurs, les structures en charge de la
santé des adolescents au Sénégal pour lélaboration des différentes interventions en santé de
la reproduction des adolescents au Sénégal.
A partir des critères de lOOAS et tenant compte des besoins en SRA du pays, nous avons
retenu un ensemble de critères. La méthode du scoring appliquée à ces critères a permis de
choisir les différentes interventions prioritaires en SRA des adolescents au Sénégal.
Résultats :
Plusieurs domaines dinterventions en SRA au Sénégal ont été retenus. Parmi les critères
retenus nous avons la prise en compte des déterminants sociaux, prise en compte des
déterminants proximaux, prise en compte des connaissances, des comportements, et du
mode de vie des adolescents, la pérennité/soutenabilité, linnovation, le potentiel de mise à
léchelle, la prise en compte des valeurs culturelles et la maturation. Quatre interventions ont
été retenues comme des interventions prometteuses. Il sagit du projet sur la scolarisation des
lles, la promotion des clubs de léducation à la vie familiale et projet pour léradication des
grossesses scolaires et les espaces ados/jeunes.
Contribution de létude :
Grâce à une approche systématique, cette étude a permis didentier des interventions
prometteuses pour assurer une amélioration de la santé de la reproduction des adolescents
au Sénégal. Dès lors, cette recherche est essentielle pour soutenir des initiatives efcaces
mises en place dans le cadre de lamélioration de la santé de la reproduction des adolescents
au Sénégal.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Vers une amélioration des systèmes de santé : Pourquoi l'efcacité des systèmes de
santé est importante.
James Avoka Asamani, World Health Organization, Harare, Zimbabwe and Juliet Nabyonga-Orem, World Health
Organization, Brazzaville, Congo, Brendan Kwesiga, WHO Kenya Country Ofce, Nairobi, Kenya, hristmal Dela
Christmals, North-West University, Potchefstroom, South Africa.
Description
À mesure que les pays de la région africaine s'efforcent de passer au statut de pays à revenu
élevé, on s'attend à une réduction correspondante du nancement des donateurs externes, et
les gouvernements devront compter de plus en plus sur les sources intérieures pour nancer
les services de santé. En outre, les chocs économiques, tels que l'impact de la pandémie de
COVID-19, ont frappé les pays africains dont les systèmes de santé n'étaient déjà pas très
performants. Par conséquent, il est plus urgent que jamais d'améliorer l'efcacité des
systèmes de santé dans les pays africains. Des études antérieures ont examiné l'efcacité
technique des institutions de prestation de soins de santé et d'autres ont analysé l'(in)
efcacité à l'échelle du système dans les pays ou entre les pays. Néanmoins, en fonction de la
mesure des intrants et des extrants choisie et des choix et de la rigueur méthodologiques, les
données disponibles sur l'efcacité des systèmes de santé en Afrique semblent être
incohérentes, parfois contradictoires ou même confuses. Nous avons mené une série
d'analyses pour évaluer systématiquement le niveau d'(in)efcience des systèmes de santé en
Afrique et les facteurs explicatifs associés, en triangulant la littérature et l'analyse empirique.
Cette session organisée présente trois (3) articles qui traitent de l'efcience en Afrique à partir
d'une revue systématique de la littérature et d'une méta-analyse, d'une analyse
d'enveloppement de données multi-comtés et d'une étude de cas nationale du point de vue
de l'efcience inter-programmes dans le contexte de la transition des donateurs.
Session organisée 8-1
L'état et les déterminants de l'efcacité des systèmes de santé en Afrique : Une revue
systématique et une méta-analyse.
Christmal Dela Christmals, North-West University, Potchefstroom, South Africa, Juliet Nabyonga-Orem, World
Health Organization, Brazzaville, Congo and James Avoka Asamani, World Health Organization, Harare,
Zimbabwe
Introduction:
Les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier en Afrique, disposent de ressources
nationales insufsantes pour investir dans la santé en vue d'atteindre la couverture sanitaire
universelle (CSU), mais les ressources disponibles n'ont pas toujours été utilisées efcacement.
Ainsi, outre le plaidoyer en faveur d'une augmentation des investissements dans la santé, les
pays doivent améliorer leur efcacité et fournir davantage de services de santé dans la limite
de leurs ressources. Il est donc nécessaire de comprendre le niveau d'(in)efcacité en Afrique
et ce qui le motive. Cette revue systématique a synthétisé les données les plus récentes sur le
niveau d'(in)efcience des systèmes de santé dans la région africaine et ses moteurs.
Méthodes :
Une revue systématique de la littérature a été menée, guidée par la déclaration PRISMA 2020.
Les études connexes ont été regroupées et méta-analysées, tandis que les autres ont fait
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
l'objet d'une analyse descriptive. Une synthèse de contenu qualitative a été utilisée pour
synthétiser les moteurs de l'efcacité.
Résultats :
Dans l'ensemble, 39 études répondaient à un critère d'inclusion prédéterminé et ont é
incluses parmi les 4 609 enregistrements possibles récupérés grâce à un processus de
recherche et de sélection rigoureux. En utilisant la méthode du maximum de vraisemblance
restreinte à effets aléatoires (REML), le score d'efcacité groupé pour la gion Afrique a été
estimé à 0,77 (IC 95 % : 0,66-0,83) - ce qui implique que l'inefcacité des systèmes de santé
dans les pays de la région Afrique est d'environ 23 % (95 % : 17 % - 44 %). Dans les 22 études qui
ont utilisé l'analyse d'enveloppement des données (DEA) pour examiner l'efcacité des
établissements de santé et des entités infranationales, le niveau d'efcacité était de 0,67
(score d'efcacité médian = 0,65). Ainsi, les études alisées au niveau des établissements
avaient tendance à estimer de faibles niveaux d'efcience par rapport aux études réalisées au
niveau des systèmes de santé. Dans l'ensemble des études, 21 facteurs signicatifs
d'efcience, dont la densité de population de la zone de chalandise, la gouvernance, la
propriété des établissements de santé, la densité du personnel des établissements de santé,
le statut économique national, le type d'établissement de santé, l'indice d'éducation, la taille
de l'hôpital et la durée du jour des patients hospitalisés (taux d'occupation des lits) ont été
signalés.
Conclusion :
Avec environ 23% (17-34%) d'inefcacité dans les systèmes de santé en Afrique, l'amélioration
de l'efcacité seule permettra une amélioration moyenne de 34% de la disponibilité des
ressources en Afrique - en supposant que tous les pays ont des performances similaires à
celles des pays frontaliers. Toutefois, compte tenu du faible niveau des dépenses de santé par
habitant en Afrique, les gains d'efcacité seuls seront probablement insufsants pour
répondre à l'exigence minimale de la couverture sanitaire universelle.
Évaluation de l'efcacité technique des systèmes de santé dans la région africaine : Une
analyse d'enveloppe de données en deux étapes avec régression Tobit.
James Avoka Asamani, Organisation mondiale de la santé, Harare, Zimbabwe, et Juliet Nabyonga-Orem,
Organisation mondiale de la santé, Brazzaville, Congo.
Contexte:
Le rapport sur la santé mondiale publié en 2010 a souligné que l'amélioration de l'efcacité
des systèmes de santé était un facteur essentiel pour parvenir à une couverture sanitaire
universelle (CSU), car on estime que 20 à 40 % de toutes les ressources consacrées aux soins
de santé sont gaspillées (OMS, 2010). Par conséquent, il est nécessaire d'augmenter les
dépenses de santé d'une part et d'améliorer l'efcacité d'autre part, an de mieux gérer les
coûts des soins de santé et d'améliorer les résultats sanitaires et la durabilité vers la CMU. En
utilisant une revue systématique des preuves pour guider la lection des variables, cette
étude présente les résultats d'une analyse transversale d'enveloppement des données (DEA)
pour estimer le niveau d'(in)efcacité des pays et les facteurs sous-jacents de l'inefcacité.
Méthodes :
Nous avons examiné l'efcacité technique en utilisant l'analyse par enveloppement des
données (DEA). Les intrants utilisés dans la DEA sont les dépenses courantes de santé par
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
habitant (DCS), les agents de santé et les lits d'hôpitaux pour 1000 habitants. Les mesures de
sortie des résultats du système de santé sont l'espérance de vie à la naissance et la mortalité
des moins de 5 ans.
Résultats :
L'analyse est en cours, et les estimations préliminaires montrent que la région Afrique a un
score d'efcience moyen de 75,41% (IC 95% : 69,05% - 81,76%), le plus faible, cependant, 34,8%
au Cameroun tandis que dix pays sont probablement à la frontière de l'efcience. De même,
21 pays (44,68%) semblent techniquement efcaces, mais 23 (49%) ont des scores d'efcacité
nettement inférieurs à ceux des pays frontières et pourraient être considérés comme
techniquement inefcaces. Certains pays mal classés dans le modèle orienté vers l'output ont
un classement relativement meilleur lorsqu'ils sont considérés dans le modèle orienté vers
l'input. Dans la deuxième étape de l'analyse, un modèle de régression Tobit est utilisé pour
explorer les principales causes des différences de scores d'efcacité entre les pays. Les
résultats préliminaires de cette analyse empirique tendent à être cohérents avec la méta-
analyse issue d'une revue systématique, mais des variations substantielles sont observées
dans certains pays, ce qui met en évidence les incertitudes entourant les analyses d'efcience
au niveau des systèmes de santé multi-pays. Par conséquent, les analyses transversales de
l'efcacité doivent toujours être interprétées avec prudence - ainsi, une analyse régulière
visant à suivre les changements dans le temps peut être plus informative pour l'amélioration
des systèmes.
Conclusion :
L'inefcacité est prévalente dans 49% de la région Afrique. Ces résultats doivent toutefois être
interprétés avec prudence car les scores d'efcience sont très sensibles à la sélection des
variables, à la période des données et au choix de la méthodologie.
La transition des donateurs sur la voie de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) :
Leçons tirées de l'évaluation de l'efcacité des programmes au Kenya.
Brendan Kwesiga, WHO Kenya Country Ofce, Nairobi, Kenya
Description
À mesure que les pays de la région africaine s'efforcent de passer au statut de pays à revenu
élevé, on s'attend à une duction correspondante du nancement des donateurs externes, et
les gouvernements devront compter de plus en plus sur les sources intérieures pour nancer
les services de santé. En outre, les chocs économiques, tels que l'impact de la pandémie de
COVID-19, ont frappé les pays africains dont les systèmes de santé n'étaient déjà pas très
performants. Par conséquent, il est plus urgent que jamais d'améliorer l'efcacité des systèmes
de santé dans les pays africains. Des études antérieures ont examiné l'efcacité technique des
institutions de prestation de soins de santé et d'autres ont analysé l'(in)efcacité à l'échelle du
système dans les pays ou entre les pays. Néanmoins, en fonction de la mesure des intrants et
des extrants choisie et des choix et de la rigueur méthodologiques, les données disponibles sur
l'efcacité des systèmes de santé en Afrique semblent être incohérentes, parfois
contradictoires ou même confuses. Nous avons mené une série d'analyses pour évaluer
systématiquement le niveau d'(in)efcience des systèmes de santé en Afrique et les facteurs
explicatifs associés, en triangulant la littérature et l'analyse empirique. Cette session organisée
présente trois (3) articles qui traitent de l'efcience en Afrique à partir d'une revue
systématique de la littérature et d'une méta-analyse, d'une analyse d'enveloppement de
données multi-comtés et d'une étude de cas nationale du point de vue de l'efcience inter-
programmes dans le contexte de la transition des donateurs.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Les pays à revenu faible et intermédiaire sont-ils prêts à s'éloigner du nancement de la
santé par les donateurs ? L'expérience du Ghana et du Nigeria.
Auteurs : Yewande Ogundeji, Fondation pour la stratégie et la prestation de services de santé, FCT, Canada,
Wenhui Mao, Le centre pour l'impact des politiques en santé mondiale, Durham, NC, Osondu Ogbuoji, Le centre
pour l'impact des politiques de santé mondiale, Durham, NC.
Description
Le monde sanitaire connaît une série de transitions rapides et profondes qui menacent de
bloquer, voire de faire dérailler, les progrès en matière d'amélioration de la santé. Au cours des
prochaines années, plus d'une douzaine de pays à revenu intermédiaire de la tranche
inférieure (PRITI) sortiront de l'aide multilatérale au développement dans le domaine de la
santé (ADS), mais beaucoup d'entre eux ont encore d'importantes poches de pauvreté et de
mortalité élevée et n'ont pas la capacité nationale de relever ces dés seuls.
Gavi et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le programme
d'urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR), sont des acteurs
majeurs du nancement des programmes de lutte contre les maladies. Depuis 2000, plus de
109 milliards de dollars et 24 milliards de dollars ont été dépensés par les donateurs pour les
programmes de lutte contre le VIH et la vaccination respectivement. Les pays connaissant
une croissance économique, on s'attend à ce que le nancement de la santé par des
donateurs externes soit remplacé par des systèmes nancés au niveau national qui donnent
des résultats. C'est pourquoi, ces dernières années, les donateurs ont commencé à réduire (ou
ont prévu de réduire) l'aide étrangère au développement. Cependant, il est prouvé que les
programmes de santé publique à grande échelle ne sont souvent pas maintenus au-delà du
soutien des donateurs.
Par conséquent, il est important d'analyser les risques, les lacunes et les dés, ainsi que les
implications en termes de ressources, alors que les pays se préparent à ces transitions. Les
enseignements tirés de ces évaluations faciliteront une meilleure planication an de garantir
que les gains programmatiques soient maintenus après le retrait des donateurs.
La session organisée proposée présentera les perspectives des pays sur la préparation à la
transition, y compris les implications en termes de ressources et de politiques, et l'expérience
de la planication de la transition au Ghana et au Nigeria. La première présentation se
concentrera sur les résultats des entretiens et des expériences de choix discret avec les parties
prenantes au Ghana pour explorer leurs perspectives sur la transition. Le deuxième exposé
présentera les résultats de l'analyse de l'incidence des avantages, qui met en évidence les
avantages du programme élargi de vaccination (PEV) au Ghana. La troisième présentation
mettra en évidence les lacunes (et les opportunités) en matière de connaissances, de
capacités et de politiques relatives aux transitions de nancement au Nigeria. La dernière
présentation portera sur l'expérience des parties prenantes en matière de planication de la
transition du nancement Gavi à la vaccination de routine au Nigeria.
Session organisée 8-2
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
La transition de l'aide des donateurs pour la santé : perspectives des parties prenantes
nationales et preuves d'une expérience de choix discrets (DCE) au Ghana.
Wenhui Mao, Centre pour l'impact des politiques de santé mondiale, Durham, NC.
Contexte:
Le changement de statut du Ghana, de pays à faible revenu à pays à revenu intermédiaire, le
rendra inéligible à une aide concessionnelle à l'avenir. Si la transition peut être le reet de
changements positifs dans un pays, tels que le développement économique ou les progrès en
matière de santé, la perte du soutien des organismes donateurs pourrait avoir des effets
négatifs sur les performances du système de santé et la santé de la population. Nous avons
cherché à identier les principaux dés et opportunités auxquels le Ghana sera confronté pour
gérer la transition de l'aide et à analyser les préférences des parties prenantes dans le pays pour
les options politiques potentielles an de gérer le retrait des donateurs.
Méthodes :
Nous avons mené des entretiens avec des informateurs clés et une expérience de choix discret
(DCE) à choix binaire avec des attributs et des niveaux développés sur la base des entretiens.
Nous avons effectué une analyse de contenu dirigée des transcriptions des entretiens et les
données de l'expérience de choix discret ont été analysées en ajustant un modèle hiérarchique
de Bayes à l'aide de Lighthouse Studio 9.7 (Sawtooth Software).
Résultats :
18 parties prenantes du gouvernement, des organisations de la société civile et des organismes
donateurs au Ghana ont identié les dés plus fréquemment que les opportunités. Toutes les
parties prenantes estiment que le Ghana sera confronté à des dés importants en raison de la
transition des donateurs. Les dés comprennent : la difculté à combler les écarts nanciers
laissés par les donateurs, le déplacement des priorités nationales au détriment du secteur de la
santé, le manque de ressources humaines pour la santé, l'interruption des soins pour les
bénéciaires des programmes de santé nancés par les donateurs, la négligence des
populations vulnérables et la perte des mécanismes de responsabilité qui étaient liés au
nancement des donateurs. Cependant, les parties prenantes ont également identié des
opportunités clés que les transitions pourraient présenter, notamment des gains d'efcacité,
une autodétermination et une autosufsance accrues, une meilleure capacité à tirer parti des
ressources nationales et une meilleure mobilisation des revenus.
Nous avons analysé les données de 76 répondants ; 50 (68,5%) provenaient d'agences
gouvernementales, neuf (12,3%) d'organisations non gouvernementales (ONG), et sept (9,6%)
d'agences donatrices. Les parties prenantes ont convenu qu'une évaluation de l'état de
préparation à la transition était nécessaire et qu'il était fortement préférable d'élaborer un plan
national de gestion de la transition. Les parties prenantes ont préféré que le gouvernement soit
le seul à assumer la responsabilité principale de la préparation à la transition. En ce qui
concerne le nancement de la santé après la transition, les parties prenantes ont préféré
augmenter les allocations gouvernementales à la santé plutôt que les autres options. Pour les
interventions de renforcement des systèmes, les parties prenantes ont préféré améliorer
l'efcacité du secteur de la santé.
Conclusion :
Les parties prenantes au Ghana pensent que la transition vers l'abandon de l'aide à la santé
présente à la fois des dés et des opportunités. Les dés pourraient être relevés en réalisant une
évaluation de la préparation à la transition, en identiant les priorités du secteur de la santé, en
développant un plan de transition avec un budget pour poursuivre les programmes de santé
essentiels, et en mobilisant un plus grand engagement politique pour la santé. La perte de
l'aide pourrait être transformée en une opportunité d'intégrer les programmes verticaux dans
un système de santé plus complet.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Le Nigéria est-il sur la bonne voie pour atteindre la couverture sanitaire universelle dans
le contexte de sa transition épidémiologique et nancière ? Une analyse des lacunes en
matière de connaissances, de capacités et de politiques
Yewande Ogundeji, Fondation pour la Stratégie et la Prestation de Services de Santé, FCT, Canada
Introduction
Le Nigeria traverse des transitions dans le système de santé qui comprennent une double
charge de maladies infectieuses et non transmissibles, et la transition de l'aide
concessionnelle des donateurs vers le nancement national de la santé. Ces transitions auront
une incidence sur la réalisation de la couverture sanitaire universelle (CSU) au Nigeria. Il est
donc important d'analyser les politiques actuelles, les capacités des parties prenantes et les
connaissances pour l'avancement de la CMU dans le contexte de ces transitions.
Méthodes
Nous avons mené une étude qualitative, comprenant une analyse documentaire et des
entretiens semi-structurés avec 18 Informateurs Clés (IC) issus de ministères, départements et
Qui bénécie du Programme élargi de vaccination (PEV) au Ghana : preuves tirées de
l'analyse de l'incidence des avantages ?
Osondu Ogbuoji, Centre pour l'impact des politiques de santé mondiale, Durham, NC
Le Programme Elargi de Vaccination (PEV) du Ghana est principalement nancé par le
gouvernement, avec un soutien important des donateurs, dont Gavi, l'Alliance pour les
vaccins. Comme le Ghana est devenu un comté à revenu intermédiaire inférieur et qu'il
s'approche de la sortie de Gavi, nous cherchons à évaluer qui sera le plus touché par la
transition vers Gavi en analysant qui bénécie le plus du PEV actuel. En utilisant les données
d'utilisation des services de l'enquête sur les niveaux de vie de 2017 et les informations sur les
coûts provenant de sources secondaires, nous avons effectué une analyse bénéce-incidence
pour évaluer si les ménages des groupes socio-économiques inférieurs bénéciaient
préférentiellement du PEV au Ghana. Nous avons spéciquement inclus les vaccinations
contre la polio, le Penta, le Rotavirus, la rougeole, la vitamine A, le BCG et la èvre jaune pour
l'analyse. Nous avons constaté que plus de 96% des enfants de moins de cinq ans ont été
vaccinés au Ghana, avec une couverture plus élevée dans les zones urbaines (99,3%) que dans
les zones rurales (94,9%) et égale (96,4%) pour les enfants de sexe masculin et féminin. La
couverture était plus faible (93,9%) chez les ménages les plus pauvres que chez les ménages
les plus riches (99,1%). Une petite fraction (7,4 %) des ménages ont payé directement de leur
poche les services de vaccination reçus. Cette proportion était plus élevée dans les zones
rurales (8,3%) que dans les zones urbaines (5,5%). La distribution du bénéce des vaccins
sélectionnés du PEV était favorable aux pauvres pour l'ensemble de la population,
indépendamment des types de vaccins, et l'IC varie de -0,087 à -0,153 (p<0,05). En d'autres
termes, les ménages les plus pauvres ont de préférence bénécié davantage du programme
actuel du PEV au Ghana, et ils ont tendance à être plus touchés lorsque le Ghana cessera de
bénécier du soutien des donateurs pour les programmes du PEV. Pour répondre à cette
préoccupation et pour maintenir la distribution équitable des services de vaccination après la
transition, il faut mobiliser davantage de ressources au niveau national pour soutenir le
programme PEV. Il est donc important pour le Ghana d'adopter une stratégie de transition
complète qui donnera la priorité à la mobilisation et à l'allocation des ressources pour des
programmes tels que le PNI qui a reçu un soutien important des donateurs.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
agences (MDA), de partenaires de développement, d'organisations de la société civile et du
monde universitaire. Les transcriptions des entretiens ont été analysées à l'aide de NVivo 11
an d'identier des thèmes basés sur les similitudes et les différences dans les données.
Résultat
Les parties prenantes étaient généralement bien informées des transitions auxquelles le
Nigeria est confronté, notamment en ce qui concerne la charge de morbidité, l'aide des
donateurs et le nancement national, mais pas les transitions démographiques. Les lacunes
en matière de capacités identiées par les personnes interrogées comprenaient une faible
capacité à mettre en œuvre des régimes d'assurance maladie au niveau infranational, une
mauvaise gestion des informations/données pour suivre les progrès vers la CHU, et une
communication et une collaboration interagences limitées entre les MDA. En outre, les
participants à notre étude ont indiqué que les politiques actuelles qui sous-tendent les
grandes réformes de la santé, comme la loi sur la santé nationale, semblent adéquates pour
soutenir l'avancement du CHU en théorie, mais que la mauvaise mise en œuvre des
politiques constitue un dé majeur. Les informateurs clés ont souligné que cette mise en
œuvre médiocre était due à un manque de sensibilisation aux politiques, à la faiblesse des
dépenses publiques en matière de santé et à l'insufsance de la production de données
probantes pour étayer les décisions.
Conclusion
L'étude a révé qu'il existe des dés majeurs en termes de connaissances et de capacités
pour l'avancement du CHU dans le contexte de ces transitions, notamment une mauvaise
connaissance des transitions démographiques, une faible capacité de mise en œuvre de
l'assurance maladie aux niveaux infranationaux, de faibles dépenses publiques en matière de
santé, une mauvaise mise en œuvre des politiques et une mauvaise communication et
collaboration entre les parties prenantes. Pour relever ces dés, des efforts de collaboration
sont nécessaires pour combler les lacunes en matière de connaissances par le biais de
produits de connaissances ciblés, d'une communication et d'une collaboration inter-agences
améliorées, et d'une sensibilisation accrue aux politiques en identiant, engageant et
renforçant les capacités des champions des politiques pour la mobilisation des ressources
nationales et d'autres réformes du nancement de la santé.
Surveillance améliorée du nancement de la vaccination de routine au Nigeria : Une
stratégie de transition vers l'autonancement complet de la vaccination de routine
Yewande Ogundeji, Fondation pour la stratégie et la prestation de services de santé, FCT, Canada
Introduction
La vaccination des enfants est l'une des interventions de santé publique les plus rentables
pour réduire la mortalité infantile. Cependant, le Nigeria compte toujours le plus grand
nombre d'enfants non vaccinés au monde, estimé à 4,3 millions d'enfants en 2018. Depuis
2000, Gavi, l'Alliance pour les vaccins, s'efforce d'améliorer l'accès aux vaccins nouveaux et
sous-utilisés pour les enfants vivant dans les pays les plus pauvres du monde, dans le cadre de
la réalisation de la couverture sanitaire universelle. En juin 2018, le conseil d'administration de
Gavi a approuvé l'extension de la période de transition de son soutien à la vaccination au
Nigeria de 2021 à 2028. Il est désormais prévu que le Nigéria passe à la phase
d'autonancement complet, en assumant l'entière responsabilité d'ici 2028. Cet
autonancement nécessitera une augmentation des provisions budgétaires du
gouvernement nigérian pour la vaccination sur la période 2019-2028. An d'améliorer les
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
efforts du Nigéria en matière d'autonancement de la vaccination de routine, nous avons
fourni une assistance technique pour l'élaboration d'un cadre de surveillance et de suivi du
nancement de la vaccination ; nous avons également engagé des parties prenantes clés
pour valider et aligner le cadre.
Méthodes
Tout d'abord, nous avons effectué une étude documentaire de l'espace de nancement de la
vaccination an de comprendre les acteurs et les activités dans ce domaine. Nous avons
ensuite effectué des diagnostics et des analyses pour élaborer un cadre de suivi du
nancement de la vaccination. En outre, nous avons mené des entretiens avec des
informateurs clés auprès de 12 parties prenantes impliquées dans la programmation de l'IR
au niveau national. Les transcriptions, notes et mémos des entretiens ont été codés et
analysés de manière thématique.
Résultats et discussion
Dans l'ensemble, les résultats de l'étude indiquent que le gouvernement fédéral du Nigeria
(FGoN) s'est engagé à augmenter l'allocation budgétaire pour le nancement de la
vaccination. Le budget 2021 a vu une augmentation du nancement des vaccins en tant que
vote à l'échelle du service. En outre, l'application du cadre de suivi du nancement des
vaccins a révélé que la proportion des dépenses annuelles d'achat de vaccins libérées par les
ressources budgétaires du gouvernement a considérablement augmenté au cours des deux
dernières années, passant de moins de 5% en 2018 à 28% en 2019 et 33% en 2020. Cependant,
certaines parties prenantes ont exprimé la nécessité de faire du nancement de la
vaccination une charge de première ligne dans le budget, an qu'il reste garanti dans le
budget pour le nancement de la vaccination. Les résultats des entretiens avec les
informateurs clés ont mis en évidence les différents rôles des parties prenantes dans le
mécanisme actuel de coordination nationale de la vaccination systématique. Les parties
prenantes ont conrmé que plusieurs processus sont en place pour éviter la mauvaise
utilisation des fonds, ce qui implique de suivre des indicateurs spéciques et de naviguer
dans les bureaucraties existantes avec le décaissement des fonds.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
L'impact de la politique sur les comportements de recherche de soins : Le cas de Covid-19
dans la région du Nord-Ouest du Cameroun..
Dingana Therence Nwana, Université de Bamenda, Cameroun, Bamenda, Cameroun
Contexte :
Au niveau mondial, les problèmes de santé sont de plus en plus nombreux, qu'il s'agisse de la
malnutrition, des maladies non transmissibles, du changement climatique ou, surtout, des
maladies infectieuses. La récente épidémie de COVID- 19 a mis en évidence les faiblesses des
systèmes de santé mondiaux. Le COVID-19 a déclenché des débats parmi les experts de la
santé, les économistes et les politiciens du monde entier. Cela a également conduit à une
polarisation de la politique internationale qui affecte la santé au niveau mondial. La division
qui en a résulté a détourné l'attention de la réponse mondiale nécessaire pour enrayer cette
maladie mortelle, ce qui a entraîné des progrès économiques lents et des millions de vies
perdues, alors que la solution semble toujours futile.
Objectifs :
Nous avons cherché à connaître les perceptions et les points de vue des principales parties
prenantes sur l'impact de la politique dans les dés de santé mondiale, avec un intérêt
particulier pour la pandémie de COVID-19 dans la région du nord-ouest du Cameroun. Et
comment ces perceptions guident leurs comportements de recherche de soins de santé.
Méthodes :
Une méthode d'échantillonnage raisonné a été utilisée pour identier 300 acteurs clés et un
questionnaire en face à face a été administré. Les données ont été analysées à l'aide d'une
analyse thématique pour identier leurs perceptions de l'impact politique sur la pandémie de
COVID-19 et pour déchiffrer leurs comportements de recherche de soins de santé.
Résultats :
La médecine conventionnelle a vu son intégrité remise en question et son rôle déprécié par
74% et 58% respectivement dans le contexte du COVID-19. Soixante-huit pour cent des
personnes concernées ont eu recours à ce qu'elles pensaient être le plus efcace pour elles. Et
87 % d'entre eux ont attribué aux pressions politiques/administratives la cause profonde du
refus du vaccin COVID-19 et du refus de recourir aux services de santé conventionnels pour le
traitement du COVID-19.
Conclusion :
Il devrait y avoir une réponse mondiale à une pandémie comme celle du COVID-19. On fait
conance à la science depuis des années et on devrait lui donner la place qui lui revient dans
le contexte d'une crise sanitaire. La recherche et les résultats scientiques devraient bénécier
d'un soutien massif de la part des pouvoirs politiques/administratifs. La pression politique/
administrative dans le contexte d'une crise sanitaire comme celle du COVID-19 peut être
extrêmement contre-productive.
Session parallèle 8-1
Dynamiques politico-économiques dans le secteur de la santé
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Priorité politique pour le nancement basé sur la performance au niveau du comté au
Kenya : 2015 à 2018.
Dennis Waithaka1, Lucy Gilson2, Benjamin Tsofa3, Edwine Barasa4 et Marsha Orgill2, (1) Programme de recherche
Kemri-Wellcome Trust, Nairobi, Kenya, (2) Université du Cap, Afrique du Sud, (3) Programme de recherche KEMRI-
Wellcome Trust, Kili, Kenya, (4) Unité de recherche en économie de la santé, Programme de recherche KEMRI-
Wellcome Trust, Nairobi, Kenya.
Contexte :
Le nancement basé sur la performance a éintroduit dans le comté de Kili au Kenya en
2015. Cette étude examine comment et pourquoi les acteurs politiques et bureaucratiques au
niveau local dans le comté de Kili ont inuencé la mesure dans laquelle le FBP était
politiquement prioritaire au niveau infranational.
Méthodes :
L'étude a utilisé un modèle d'étude à cas unique. Le cadre de dénition des priorités
politiques de Shiffman et Smith, avec des adaptations proposées par Walt et Gilson, a été
appliqué. Les données ont été collectées par le biais d'une analyse documentaire (n=19) et
d'entretiens approfondis (n=8). L'analyse du cadre a été utilisée pour analyser les données et
générer des résultats.
Résultats :
Le FBP n'était pas une priorité au niveau du comté de Kili après la n du nancement des
donateurs pour l'initiative en 2018. La priorisation politique du FBP au niveau du comté de
Kili a été inuencée par des caractéristiques contextuelles, notamment la dévolution du
pouvoir aux acteurs infranationaux et des structures rigides de gestion des nances
publiques. Elle a également été inuencée par les interprétations de l'idée de " paiement à la
performance ", et plus particulièrement par son encadrement en tant que " nancement
supplémentaire ", ainsi que par rapport aux caractéristiques clés de la conception du FBP.
Conclusion :
Les formateurs de la santé doivent être conscients du pouvoir et des intérêts des acteurs
nationaux et sous-nationaux dans toutes les phases du processus politique, y compris les
acteurs bureaucratiques et politiques des secteurs de la santé et autres. Ceci est
particulièrement important dans les contextes de gouvernance publique décentralisée les
réformes requièrent une attention soutenue et un engagement budgétaire au niveau
infranational. Il est également nécessaire d'impliquer très tôt les acteurs critiques an de
développer une compréhension commune des idées sur lesquelles les interventions sont
basées, ainsi que des problèmes et des solutions.
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Examen des questions de corruption et de responsabilité en matière de riposte au COVID
19 au Nigeria : Implications pour la gouvernance des systèmes de santé.
Prince Agwu, Université du Nigeria, Nsukka, Nsukka, Royaume-Uni, Adanma Ekenna, Groupe de recherche sur
les politiques de santé, Université du Nigeria, Campus d'Enugu, État d'Enugu, Nigeria, Uche Obi, Groupe de
recherche sur les politiques de santé, Enugu State, Nigeria, Tochukwu Orjiakor, Université du Nigeria, Nsukka,
Aloysius Odii, Université du Nigeria, Nsukka, Enugu, Nigeria, Enyi Etiaba, Université du Nigeria, Nsukka. , Enugu,
Nigeria, Benjamin Chudi Uzochukwu, Université du Nigeria Enugu Campus, Enugu, Nigeria et Obinna
Onwujekwe, Université du Nigeria, Nsukka, Enugu Campus, Enugu, Nigeria.
Contexte :
Les dépenses de santé exibles et urgentes pendant les urgences de santé publique faussent
les processus d'approvisionnement et encouragent potentiellement les pratiques de
corruption dans les systèmes de santé. Cela peut éroder la conance du public et entraîner
une faible conformité aux mesures de sécurité sanitaire pendant les crises de santé publique.
La lutte contre la corruption dans le domaine de la santé et dans les réponses aux pandémies
est donc essentielle.
Buts et objectifs :
Notre étude vise à mettre en évidence l'espace des ressources du COVID-19 au Nigeria, en
rééchissant aux ressources générées et à la manière dont elles ont été utilisées. Nous avons
cherché à comprendre les domaines de corruption qui auraient pu affecter l'utilisation
optimale des ressources agrégées pour optimiser les réponses à la pandémie. Nous avons
également essayé de rechercher des preuves de la lutte contre la corruption dans l'espace
nigérian et dans des contextes similaires à faibles ressources, sur lesquelles nous pourrions
nous appuyer à l'avenir.
Méthodes :
Les articles relatifs au COVID-19 (rapports de divers organismes gouvernementaux et OSC) sur
la mobilisation et l'appropriation des ressources, les perceptions du public en matière de
responsabilité et de lutte contre la corruption, ont été examinés. Les résultats ont été
organisés en trois thèmes : i) les ressources mobilisées pour riposter le COVID-19, ii) les
éléments de preuves relatifs à la corruption ou l'anticorruption dans leur dépense et iii) les
implications pour la gouvernance des systèmes de santé.
Résultats :
Environ N36,3 milliards (93,5 millions de dollars US) ont été collectés par le biais de 295 dons
aux gouvernements fédéraux et étatiques, pour combattre le virus. En outre, le Nigeria a
alloué 10 milliards de dollars (27 millions d'euros) aux centres d'épidémiologie et à l'agence de
lutte contre la maladie dans le pays. Alors que les informations sur les ressources disponibles
sont librement accessibles, celles sur les dépenses sont opaques, ce qui a suscité de vives
inquiétudes. Bien que les preuves de lutte contre la corruption semblent rares dans notre
examen, nous avons pu en identier quelques-unes. La clé des mesures anticorruption que
nous avons trouvées est l'implication de la base.
Conclusion :
L'absence de preuves d'une utilisation optimale des ressources dans le cadre de la
responsabilité et de la lutte contre la corruption a suscité l'inquiétude du public et sa
conance dans l'existence réelle d'une pandémie. La baisse de motivation des travailleurs de
la santé est liée à des actions industrielles.
Recommandations :
Les OSC doivent s'engager activement à inciter le gouvernement à faire preuve de
responsabilité, en s'associant à des organisations multilatérales et à des donateurs pour
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accroître la pression sur le gouvernement an qu'il rende compte des ressources prévues
pour la lutte contre la pandémie. Les groupes et associations de professionnels de la santé
doivent également s'engager activement auprès du gouvernement et demander des
comptes. Enn, il convient d'encourager les conversations sur les questions de corruption et
de responsabilité qui affectent les systèmes de santé.
La coordination de l'aide internationale entre théorie et pratique.
Wafa Mataria, Université américaine du Caire, Caire, Égypte et Aliaa Aboutera, Université américaine du Caire
L'industrie de l'aide internationale (AI) souffre de difcultés de coordination aux niveaux
vertical et horizontal en raison de la présence de divers acteurs dans cette industrie. Les
principaux objectifs de l'étude sont d'explorer les acteurs de l'aide internationale, les moyens
de coordination de l'aide internationale et de relier ces moyens aux concepts de coordination.
L'étude analyse la structure de coordination de l'IA en utilisant la conceptualisation des
modèles théoriques de coordination de Bouckaert et al (2010).
Selon l'analyse, les trois modèles de coordination sont présents dans le cas de l'EI. Le modèle
hiérarchique est présent dans la coordination verticale entre le niveau central et le niveau
périphérique dans le secteur public ainsi qu'entre les donateurs / organisations
internationales et les gouvernements bénéciaires. La hiérarchie garantit des relations
fondées sur des règles mais pose le problème de la rigidité, ce qui entraîne une diminution de
l'alignement de l'aide. Le modèle basé sur le réseau peut être détecté dans la coordination
horizontale entre les ministères impliqués dans les programmes multisectoriels nancés par
l'aide et entre les donateurs. La coordination basée sur le réseau permet de réduire la
duplicité et le gaspillage des ressources. Néanmoins, elle est basée sur la conance et le
partage d'informations qui ne sont pas toujours présents entre les différents acteurs. La
coordination basée sur le marché a lieu entre le gouvernement d'une part et les ONG ou les
organisations privées à but lucratif d'autre part. Il s'agit apparemment d'une approche de
coordination facile, mais elle dépend des capacités des ONG et des organisations privées.
Différentes structures de coordination ont éétablies aux niveaux international et national
pour surmonter la complexité de la coordination entre les nombreux acteurs de l'EI. Ces
structures se sont avérées souffrir de nombreuses lacunes. Les lacunes des structures de
coordination de l'EI sont dues : premièrement, au grand nombre d'acteurs ayant des
juridictions différentes, ce qui nécessite une méthode de coordination globale et complexe.
Deuxièmement, toutes les structures de coordination de l'aide, à l'exception de certaines
structures créées par les gouvernements, se concentrent sur un type d'acteurs, elles ne
couvrent pas la longue chaîne des acteurs de l'aide. Elles facilitent donc la coordination à une
étape du processus d'aide mais pas tout au long de celui-ci. Enn, l'approche de la
coordination en réseau est largement utilisée dans le domaine de l'aide, bien qu'il s'agisse du
type de coordination le plus fragile.
L'article recommande le renforcement des structures de coordination des gouvernements
bénéciaires an qu'ils soient en mesure de coordonner l'aide au sein de leurs institutions et
avec les donateurs, les OI, les ONG et le secteur privé comme une solution prometteuse au
problème de la coordination internationale. Le document conclut également que des
recherches supplémentaires sont nécessaires pour développer des mécanismes de
coordination plus efcaces qui englobent tous les acteurs de la chaîne de l'aide internationale.
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La dynamique politique de la vaccination contre le COVID-19 au Ghana : Une approche du
cadre des priorités politiques.
Roger Atinga, Université de Ghana, Ecole de Business, Accra, Ghana, Augustina Koduah, Département de
Pratique Pharmaceutique et de Pharmacie Clinique, École de Pharmacie, Collège des Sciences de la Santé,
Université du Ghana, Accra, Ghana et Gilbert Abiiro, Département des Services de Santé, de la Politique, de
planication, de Gestion et de l'économie, École de Santé Publique, Université des Etudes de Développement,
Tamale, Ghana.
Le Ghana etait le premier pays africain à prendre livraison de la première vague de vaccins
AstraZeneca/Oxford provenant de l'installation COVAX. Ce début prometteur du déploiement
de la vaccination doit encore se traduire par une accélération de la vaccination complète de
nombreuses populations. L'arrivée des vaccins COVID-19 et le processus de vaccination ont
fait l'objet d'intenses contestations politiques internes, caractérisées par des interprétations
diverses et des caractéristiques problématiques des vaccins qui inuencent négativement les
attitudes vis-à-vis de la vaccination. En nous appuyant sur les principes d'un cadre d'analyse
politique, nous avons procédé à un examen rapide des rapports des médias, des articles de
journaux et des rapports de documents sur les débats, discussions et questions en cours
concernant la dynamique politique, le cadrage de la vaccination, les constructions sociales
générées autour des vaccins et les actions des parties prenantes liées à la trajectoire de
développement de la vaccination. Nous avons constaté que la vaccination COVID-19 a été
principalement encadrée selon les principes de la santé publique, de l'approche centrée sur le
genre et de la couverture sanitaire universelle. L'acquisition et l'achat des vaccins ont été
marqués par la politique entre le gouvernement au pouvoir et le principal parti d'opposition.
Alors que ce dernier a constamment reproché au premier d'être politiquement rhétorique
plutôt que tactiquement réactif dans la fourniture de vaccins en quantité sufsante, le
premier a imputé l'incapacité à obtenir des vaccins au nationalisme vaccinal qui a empêché
une distribution équitable. Les efforts du gouvernement pour augmenter la couverture
vaccinale aux niveaux cibles ont été étouffés lorsqu'un accord avec des fournisseurs privés
pour l'achat de 3,4 millions de doses de Sputnik-V a tourné au drame et s'est effondré. Face à
la pénurie de vaccins, le gouvernement a élaboré une proposition de travail visant à produire
des vaccins localement, qui a suscité un intérêt considérable de la part des fabricants de
produits pharmaceutiques, des électeurs politiques et des partenaires donateurs. En ce qui
concerne les caractéristiques du problème, l'hésitation à se faire vacciner, liée à une mauvaise
perception de l'innocuité des vaccins, a provoqué des campagnes de vaccination menées par
des politiciens pour faire accepter les vaccins. En conclusion, la généralisation de la
vaccination nécessite une unité politique, des cadres harmonisés, la gestion des intérêts des
parties prenantes et la lutte contre les facteurs de risque qui sapent la vaccination en tant que
devoir social.
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Le nancement de la santé comme pilier essentiel pour accélérer la couverture sanitaire
universelle : le cas des systèmes de santé résilients au Nigeria.
Dr. Nneka Ukachi Onwu, Muhammed Muhammed, Hyeladzira Garnvwa et Sarah Martin, Agence nationale de
développement des soins de santé primaires (NPHCDA), Abuja, Nigeria
Contexte :
Le nancement de la santé est un élément clé de la mise en place de systèmes de santé
résilients et est essentiel pour que les pays puissent atteindre la couverture sanitaire
universelle. Alors que les systèmes de santé du monde entier s'efforcent de se reconstruire et
de se restructurer après la pandémie de COVID-19, il est crucial que le nancement durable de
la santé soit intégré dans ces plans.
Objectifs :
Examiner le rôle du nancement de la santé dans le renforcement des systèmes de santé, et
son rôle dans le soutien au développement de systèmes de soins de santé primaires (SSP)
résilients qui peuvent mieux pondre aux futures pandémies. En outre, examiner comment
le nancement de la santé peut être utilisé parallèlement à d'autres piliers des systèmes de
santé, tels que les ressources humaines pour la santé (RHS), an d'améliorer la couverture des
services de santé essentiels et, à terme, de parvenir à une couverture sanitaire universelle
(CSU).
Méthodes :
Une étude documentaire a é réalisée an d'analyser la composition actuelle du
nancement de la santé au niveau des SSP au Nigeria, et la manière dont elle interagit avec la
performance des systèmes de santé et la réalisation des objectifs nationaux et internationaux.
Les preuves de la progression du pays vers la réalisation du CHU ont également été
examinées, à travers l'analyse des données quantitatives sur les différentes composantes du
CHU, telles que la couverture des services, l'équité et la protection nancière. Un examen de la
politique actuelle en place pour soutenir les progrès vers les soins de santé universels a
également é entrepris, en mettant l'accent sur la façon dont elle peut être renforcée
compte tenu de l'évolution de la macroéconomie dans l'ère post-COVID. Enn, un examen de
la portée a été effectué pour mieux comprendre l'interaction entre le nancement de la santé
et d'autres piliers de la santé tels que les RHS dans la réalisation des objectifs nationaux de
santé tels que l'augmentation de la couverture des services de santé essentiels.
Principales conclusions :
L'étude a identié le rôle critique que le nancement de la santé joue dans l'accélération des
progrès vers le CHU au Nigeria, en mettant l'accent sur la garantie de la durabilité et de
l'innovation dans l'application des méthodes de nancement de la santé. Des options pour
accélérer les progrès vers les composantes cruciales du CHU ont été décrites, en explorant le
rôle conjoint des RHS et des autres piliers de la santé dans la réalisation de systèmes de santé
résilients.
Conclusions :
Le nancement durable de la santé est la clé de la mise en place de systèmes de santé
résilients après la pandémie de COVID-19, et est essentiel pour atteindre l'objectif de la
couverture sanitaire universelle. Il doit être utilisé conjointement avec les autres piliers de la
santé pour être le plus efcace possible. Le nancement de la santé doit être au cœur des
plans de reconstruction des systèmes de santé après la pandémie de COVID-19.
Session parallèle 8-2
Construire des systèmes de santé résilients
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Coordination des ripostes au COVID-19 par les autorités locales dans le contexte de la
réponse nationale au Ghana.
Lauren J. Wallace, Centre de Recherche sur la santé de Dodowa , Dodowa, Ghana, Nana Efua Enyimayew Afun,
Centre de Recherche sur la sande Dodowa, Ghana, Genevieve Cecelia Aryeetey, Université de Ghana, Ecole de
la Sante Publique , Accra, Ghana, Justice Nonvignon, Département de la Politique se Sante, de la planication et
de la gestion Université de Ghana, Ecole de la Sante Publique, Irene Akua Agyepong, Collège des Médecins et
Chirurgiens du Ghana, Accra, Ghana et Anthony Ofosu, Service de Sante du Ghana, Accra, Ghana.
Contexte :
Les urgences de santé publique sont complexes et l'implication et la coordination de
multiples secteurs sont importantes pour la préparation et la réponse aux urgences sanitaires.
Les autorités municipales, en particulier, jouent un rôle important dans la réponse à des dés
complexes tels que les urgences sanitaires, car elles sont chargées d'agir sur les déterminants
plus larges de la san qui ne relèvent pas des attributions traditionnelles du système de
santé.
Objectifs :
Nous décrivons et analysons les acteurs, les structures de gouvernance, les rôles et les
mécanismes de coordination, ainsi que les facilitateurs et les obstacles au sein du
gouvernement local et entre le gouvernement central et le gouvernement local dans la
riposte au COVID-19 au Ghana pendant la première vague de l'épidémie de COVID-19 et les
leçons à tirer pour faire face aux menaces de sécurité sanitaire dans les pays à revenu faible et
moyen.
Méthodes
Nous avons mené une seule étude de cas transversale sur deux municipalités de la région du
Grand Accra au Ghana. Les sources de données proviennent d'une étude documentaire (avec
573 documents - 526 rapports médiatiques et 47 rapports et stratégies) et de 23 entretiens
approfondis avec des informateurs clés, menés en février et mars 2021 auprès de responsables
des autorités locales et du personnel de l'équipe municipale de gestion de la santé dans les
deux municipalités.
Principales conclusions :
La coordination entre le gouvernement national et le gouvernement local a pris la forme de
directives et de lignes directrices, de formations et de fourniture de fonds et de logistique. La
plupart des structures d'intervention d'urgence au niveau municipal étaient fonctionnelles, à
l'exception de certains comités de gestion des urgences sanitaires. L'insufsance des
ressources (fonds et logistique) a entra tous les aspects de la réponse. Lors de la
communication des risques, les assemblées et les directions de la santé ont travaillé de
manière non coordonnée. Un processus de sélection et de distribution biaisé, ainsi qu'un
manque d'approche ascendante dans la planication et la mise en œuvre, étaient courants
lors de la distribution des articles de secours et ont compromis la possibilité de cibler et de
sélectionner les bénéciaires appropriés.
Conclusions :
Malgré le fort engagement du gouvernement du Ghana en faveur d'une approche globale du
gouvernement et de la société, la gouvernance locale de la pandémie a été mise à mal de
plusieurs manières. Nous recommandons d'équiper les établissements de santé pour la
gestion et la surveillance des cas, d'assurer un suivi efcace de la distribution des articles de
secours, d'adopter une approche ascendante pour la planication et la mise en œuvre des
interventions de secours, et d'identier des sources/mécanismes supplémentaires de
nancement des urgences de santé publique à tous les niveaux.
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Les revenus propres constituent-ils une option pour les établissements de santé primaire
de maintenir leurs opérations pendant la pandémie de COVID-19 ? Résultats obtenus
dans le comté de Makueni au Kenya.
Murira Felix1, Ileana Vilcu2, Mbuthia Boniface1, Dr. Musuva Anne1 et Nirmala Ravishankar3, (1) ThinkWell, Nairobi,
Kenya, (2) ThinkWell, Genève, Suisse, (3) ThinkWell, Maurice
Contexte
Les sources de revenus des établissements de soins de santé primaires (SSP) au Kenya
comprennent les subventions du gouvernement national et du comté, les fonds de l'Agence
danoise de développement international (DANIDA) et les revenus propres tels que les
remboursements du National Hospital Insurance Fund (NHIF) pour ses différents
programmes, notamment le programme de maternité gratuite Linda Mama. Cependant, les
établissements de soins de santé primaires ne disposent pas toujours des fonds nécessaires
pour fournir des services, en particulier pendant une pandémie.
Buts et objectifs
Cette étude de méthodes mixtes a exploré la durabilité du nancement des établissements
publics de SSP dans le comté de Makueni. Nous avons analysé les données nancières de
toutes les sources de revenus entre l'année scale (FY) 2017/18 et l'année scale 2020/21 et
évalué comment la disponibilité des fonds a eu un impact sur la réponse COVID-19 des
établissements PHC.
Méthodes
Nous avons mené des entretiens approfondis avec les responsables des établissements et
l'équipe de gestion de la santé du comté de Makueni et analysé les dossiers nanciers de 40
des 60 établissements publics de SSP du comté. Nous avons sélectionné à dessein des
établissements sur la base des volumes de demandes et de services an de saisir 99% des
données de Linda Mama ; les 20 autres établissements PHC ne représentent que 1% du
nombre total de demandes Linda Mama dans le comté.
Principales conclusions
Les recettes de Linda Mama, les recettes propres les plus importantes pour les établissements
de SSP, ont été multipliées par plus de 10 entre l'exercice 2017/18 et l'exercice 2020/21. Cela
résulte des efforts déployés par les comtés et les établissements pour optimiser la soumission
des demandes au NHIF.
En revanche, le montant du nancement au niveau national, transféré annuellement, est
resté constant au cours de la même période. Les subventions du gouvernement du comté,
transférées trimestriellement, et les subventions de la DANIDA ont augmenté au cours des
trois premières années scales et ont diminué de 25 % et 50 % respectivement au cours de
l'année scale 2020/21. À partir de l'exercice 2021/22, la subvention nationale ne sera plus
disponible pour tous les établissements publics de soins de santé primaires au Kenya.
En raison des retards réguliers dans le versement des subventions aux établissements de SSP,
les gestionnaires se sont appuyés sur les recettes de Linda Mama pour soutenir les opérations
pendant la pandémie de COVID-19, pour acheter des équipements de protection individuelle
d'urgence, des médicaments et payer les factures des services publics.
Conclusion
Linda Mama s'est avéré être une source de revenus importante et able pour les
établissements de SSP de Makueni, en particulier en temps de crise. Tous les établissements
publics de soins de santé primaires du comté peuvent conserver et utiliser leurs propres
sources de revenus, ce qui leur a permis d'utiliser immédiatement les fonds de Linda Mama
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
lorsque la crise du COVID-19 a éclaté, contrairement aux autres sources de nancement qui
étaient retardées et seulement disponibles périodiquement. Cela a été crucial pour que les
établissements de SSP puissent fournir des services essentiels et COVID-19 et souligne
l'importance de continuer à augmenter les revenus propres et l'autonomie des
établissements.
Examen de l'impact social et économique de la pandémie de COVID-19 sur les personnes
déplacées internes et les communautés d'accueil au Nigeria : Travail pour le
renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables face aux futures
pandémies.
Amina S Adamu1, Sarah Martin2 et Hyeladzira Garnvwa1, (1) Partners for Health Equity (P4HE), Nigéria, (2) Partners
For Health Equity (P4HE), Nigéria
Contexte
On estime à 2 millions le nombre de personnes résidant dans des camps de personnes
déplacées à l'intérieur du pays (PDI) dans les États du nord-est du Nigéria, suite à
l'insurrection menée depuis dix ans par le groupe militant Boko Haram. Les effets de la
pandémie de COVID-19 ont exacerbé les besoins humanitaires, le nombre de personnes
estimées avoir un besoin urgent d'aide humanitaire ayant augmenté depuis le début de
l'épidémie. La pandémie a encore aggra les inégalités, ce qui a constitué une menace
sociale et économique majeure, avec un effet d'entraînement dévastateur pour les
populations les plus vulnérables vivant dans différents contextes subissant les effets variables
de la pandémie de COVID-19.
Objectif
Examiner l'impact social et économique de la pandémie de COVID-19 parmi les
communautés marginalisées au Nigeria et évaluer l'efcacité des interventions
communautaires dans la lutte contre les inégalités parmi les communautés déplacées an de
guider les efforts politiques futurs.
Méthodologie
Une approche mixte a été adoptée, comprenant des entretiens avec des informateurs clés et
une étude documentaire. Des entretiens semi-structurés ont été menés avec des femmes
vulnérables et marginalisées des camps de déplacés et des communautés d'accueil an de
comprendre les impacts directs et indirects du COVID-19 sur leurs vies.
Principales conclusions
Les principaux impacts de la pandémie de COVID-19 ont été identiés, notamment l'accès
limité aux thodes d'atténuation, les besoins sanitaires non satisfaits, les impacts sur les
moyens de subsistance, les perturbations de l'éducation, de la nourriture, des marchés et des
installations WASH.
Conclusion
Il est évident que le COVID-19 a eu un impact négatif sur le statut social et économique des
communautés d'accueil et des personnes déplacées à l'intérieur du Nigeria,
indépendamment de leur situation démographique et géographique. Il est nécessaire de
déclencher des investissements et des changements de comportement qui réduiront
l'impact des chocs futurs et augmenteront la sistance de la société à ces tragédies en se
concentrant sur les méthodes de prévention, de stabilisation, de transformation et de
durabilité pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables.
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Renforcement du soutien des donateurs au renforcement des capacités - Une analyse
systémique de l'aide mondiale à la santé.
Dyness Kasungami-Matoba1, Barbara Knittel1, Amanda Coile2, Annette Zou3 et Banny Banerjee3, (1) Institut de
Recherche et de Formation de JSI, Inc, Arlington, VA, (2) Institut de Recherche et de Formation de JSI, Inc
Washington, DC, (3) Global Change Labs, Stanford, CA
L'assistance technique (AT) dans l'aide internationale a longtemps été critiquée pour sa
mauvaise coordination, son manque d'autonomie, son manque de vision, son intérêt
personnel et son manque d'approche holistique ou systématique pour résoudre les
problèmes de santé publique. Si le renforcement des capacités est souvent un objectif
implicite ou explicite de l'AT, il est de plus en plus reconnu que l'AT ne contribue pas
intrinsèquement au renforcement des capacités et qu'elle peut en fait saper les capacités
existantes ou créer des dépendances vis-à-vis de l'aide extérieure. La pandémie de COVID-19 a
suscité un regain d'intérêt pour le renforcement des capacités et l'AT - en tant que principaux
mécanismes de l'aide mondiale à la santé - an de favoriser l'appropriation par les pays et
d'aider les institutions nationales à mener leur programme de santé. Cependant, en dépit de
la rhétorique croissante, l'opérationnalisation de nouvelles et meilleures approches pour
l'assistance technique est limitée.
L'objectif de cette recherche était d'interroger les obstacles systémiques à la réalisation de
modèles de renforcement des capacités plus durables et axés sur les pays pour l'aide
mondiale à la santé. Nous avons co-créé une vision pour améliorer le soutien des donateurs
au renforcement des capacités et utilisé un processus de cartographie du système pour
explorer l'écosystème interconnecté des partenaires et des comportements du système qui
entravent les progrès. Le processus s'est appuyé sur la méthodologie System Acupuncture®
de Global ChangeLabs - une approche utilisée pour identier les points de changement
critiques dans un système et développer des interventions et des actions innovantes pour
conduire la transformation du système. La cartographie du système s'est appuyée sur 1) des
travaux antérieurs de -imagination de l'assistance technique en RDC et au Nigeria, 2) des
analyses rapides de la littérature, notamment sur les inégalités entre les sexes dans les
systèmes de santé, 3) un atelier virtuel de co-création de la cartographie du système
réunissant 40 participants de 12 pays, 4) des entretiens semi-structurés avec 50 représentants
des donateurs et partenaires, et 5) des réunions mensuelles et des sessions de discussion avec
un groupe de travail inter-agences de donateurs.
Le processus de cocréation a mis en évidence un ensemble de neuf domaines de dés clés
("Dynamique du système critique") qui doivent être abordés an de remédier aux échecs
actuels de l'écosystème mondial de l'aide à la santé et de se rapprocher de la vision d'un
renforcement des capacités pour obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. Ce travail
fournit une nouvelle perspective sur les obstacles systémiques et offre des conseils aux
donateurs et aux décideurs des pays pour les aider à concevoir des stratégies et à prendre des
décisions programmatiques en vue d'adopter des approches de l'aide sanitaire plus adaptées
aux systèmes.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Un état d'esprit commercial bien ancré et l'engagement de faire en sorte que chaque
effort compte : Les messages de santé publique du gouvernement pendant la pandémie
de Covid-19 au Rwanda.
Jack Chola Bwalya, University College Dublin, Irlande et Mwata L Chisha, Université de Lusaka, Zambie
Alors qu'un nombre croissant de cas de coronavirus (Covid-19) a atteint la Communauté
d'Afrique de l'Est (CAE), les États membres ont redoublé d'efforts pour fournir des messages
de santé publique clairs et austères à leurs citoyens an de contenir le virus. En utilisant le
Rwanda comme étude de cas, cet article contient une analyse exploratoire de la stratégie de
messages politiques du gouvernement sur le Covid-19, et son efcacité dans l'adhésion aux
mesures préventives du Covid-19. En utilisant une approche méthodologique d'analyse de
texte qualitative, nous avons analysé sur une période de 3 mois (décembre 2020 - février 2021)
des documents publics et d'autres directives de la politique de messagerie du gouvernement
Covid-19 pour explorer la mesure dans laquelle la messagerie a eu un impact plus net sur
l'adhésion des personnes aux mesures préventives, y compris le port de masques faciaux, la
distanciation sociale, la réduction des employés sur les lieux de travail et la fermeture des lieux
publics tels que les écoles et les lieux de culte. Cette étude a montré que la rationalisation des
lignes de communication du gouvernement rwandais, de la présidence à la communauté en
passant par les ministères, était essentielle à la diffusion de messages de santé publique
ables, ce qui a joué un rôle clé dans l'adhésion de la population aux directives
gouvernementales Covid-19.
Mots-clés : Covid-19, EAC, Rwanda, Gestion des affaires, Conance publique.
Session parallèle 8-3
Reconstruire de meilleurs systèmes de santé
Examen du mécanisme de nancement COVID-19 de l'Ouganda, de la riposte et des
achats pour un système de santé résilient : Réexions des gouvernements sous-
nationaux et des personnelles de première ligne.
Aloysius Ssennyonjo, Département de politique, planication et gestion de la santé, École de santé publique de
l'Université de Makerere, Angellah Irene Nakyanzi, ThinkWell Ouganda, Kampala, Ouganda, Freddie Ssengooba,
École de santé publique, Collège des sciences de la santé, Université de Makerere, Kampala, Ouganda, Tapley
Jordanwood, ThinkWell USA, Michael Chaitkin, ThinkWell, Kampala, Ouganda et Nirmala Ravishankar, ThinkWell
USA, Mon Choisy, Maurice.
Contexte
Comme de nombreux pays, l'Ouganda a décentralisé la responsabilité de la prestation des
services de santé. La capacité des gouvernements locaux à résister aux chocs et à maintenir la
prestation des services de santé est essentielle. Dès le début de la pandémie de COVID-19, le
gouvernement ougandais (GoU) a mobilisé des fonds pour nancer les activités de réponse au
COVID-19 au niveau national et des districts. La mobilisation, l'allocation et l'utilisation
efcaces des ressources sont essentielles à la résilience du système de santé lors des urgences
sanitaires, et l'on peut tirer de nombreux enseignements des interactions entre la réponse à la
pandémie de COVID-19 et les systèmes de gestion des nances publiques (GFP).
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Buts et objectifs de l'étude
Cette étude évalue les mécanismes de nancement COVID-19 en Ouganda, en documentant
les accords d'achat de produits de santé et en comparant les niveaux d'autonomie de jure et
de facto pour la prise de décision scale et opérationnelle par les districts et les
établissements de santé. L'étude décrit l'évolution du nancement de COVID-19 pendant la
pandémie, en s'intéressant à la manière dont les fonds ont été mobilisés et utilisés pour payer
les prestataires, et à la manière dont ils ont été comptabilisés.
Méthodes
Une étude transversale a été menée dans 43 établissements de santé de 8 districts. Des
entretiens approfondis au niveau national ont permis de clarier les décisions de nancement
et d'achat au niveau macro pour COVID-19 et les programmes de santé en général. Des
statistiques descriptives et comparatives ont été calculées pour montrer les progrès de la
mise en œuvre, et les données qualitatives recueillies par le biais de questions ouvertes ont
été analysées à l'aide d'une analyse de contenu conventionnelle (CCA) pour déterminer le
schéma des ux nanciers et les priorités de dépenses pour les interventions COVID-19. Des
informations supplémentaires ont été extraites des lois, politiques et directives pertinentes
qui régissent le nancement des services de santé sous-nationaux en Ouganda.
Principaux résultats
Cette étude a déterminé l'autonomie scale et opérationnelle dont disposent les
gouvernements et les établissements infranationaux au sein du système de santé publique.
Les résultats ont mis en évidence (1) la manière dont le gouvernement ougandais et les
districts ont mobilisé les ressources pour répondre à la pandémie, (2) l'évolution des règles et
des pratiques d'achat stratégique pendant la pandémie et les opportunités qui ont été saisies
et manquées, et (3) les leçons sur les ajustements vitaux dans la PFM, en particulier pendant
les urgences comme COVID-19. Les leçons concernent également les tensions entre la
préparation et l'escalade des soins de santé du COVID-19 et entre les partenariats publics et
privés dans le nancement des programmes d'intervention d'urgence.
Principales conclusions
La pandémie de COVID-19 a suscité des efforts rapides de la part du gouvernement pour
mobiliser des fonds et les acheminer vers les prestataires de services. De nouvelles approches
d'achat sont apparues, ce qui a entraîné des ajustements des pratiques de GFP. L'expérience
de l'Ouganda permet de savoir si les urgences sanitaires peuvent inciter le gouvernement à
accorder une plus grande autonomie scale et opérationnelle aux collectivités locales et aux
établissements de première ligne.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Examen de la résilience du système de santé mentale, de l'accès et de la prestation des
services de santé mentale au Ghana.
Samuel George Anarwat1, Peter B. Yaro2 et Adam Dokurugu2, (1) Université es-Etudes du Développement, École
de santé publique, Département des services de santé, de la politique, de la planication, de la gestion et de
l'économie, Tamale, Ghana, (2) BasicNeeds International, Tamale, Ghana
Contexte :
Un système de santé mentale résilient est primordial pour fournir des services de santé
mentale de qualité à tout le monde, partout. Cependant, les ressources critiques et les
investissements nanciers nécessaires pour renforcer le système de santé mentale au Ghana
an d'obtenir de meilleurs résultats en matière de santé restent un mirage. De nombreuses
personnes vulnérables souffrant de troubles mentaux, neurologiques et de toxicomanie
(MNS) et nécessitant des soins n'obtiennent pas les soins dont elles ont besoin, au moment où
elles en ont besoin et à l'endroit où elles en ont besoin.
Objectif :
L'étude visait à examiner la résilience du système de santé mentale, l'accès, la prestation et les
mécanismes de nancement durable au niveau des soins primaires pour améliorer les
politiques et les programmes d'intervention pour de meilleurs résultats en matière de santé
mentale.
Méthodes :
Une conception d'étude qualitative exploratoire transversale a été utilisée pour l'étude. Les
données ont été collectées par le biais d'entretiens approfondis avec des informateurs clés,
complétés par des observations, dans quatre districts de trois régions de novembre à
décembre 2019. Au total, 44 entretiens avec des informateurs clés ont été menés : 4 directeurs
de district des services de santé, 4 coordinateurs régionaux des services de santé mentale, 16
inrmiers en santé mentale et 8 inrmiers généraux, et 12 soignants en santé mentale. Les
données qualitatives ont été codées et analysées à l'aide d'une approche d'analyse de
contenu thématique et de statistiques descriptives. Un examen documentaire de la littérature
publiée et grise a également été effectué et analysé pour compléter les données de terrain.
Les résultats ont été triangulés pour en assurer la cohérence et la validité.
Résultats :
Nous avons constaté que les services de santé mentale et de troubles neurologiques étaient
fortement stigmatisés, négligés en termes de nancement, d'infrastructure, de ressources
humaines et matérielles à tous les niveaux de soins, par rapport aux autres services du
système de santé. Le soutien nancier des services de santé mentale par les assemblées de
district, municipales et métropolitaines était très insigniant. Les organismes religieux et les
organisations non gouvernementales (ONG) ont joué un rôle très important dans le
nancement des services de santé mentale au niveau communautaire.
Conclusions :
Le système de santé mentale au Ghana est très faible en termes de nancement, de
ressources humaines, et les inégalités dans la distribution des ressources sont omniprésentes.
Les services de santé mentale sont presque négligés, et la stigmatisation de la maladie
mentale et du personnel de santé mentale est monnaie courante. Nous recommandons que
le gouvernement s'associe au secteur privé pour donner la priorité et renforcer les services de
santé mentale au Ghana, par la promotion de la santé, l'éducation et un nancement
adéquat.
Mots clés : Accès, Prestation, Ghana, Système de santé mentale, Financement,
Stigmatisation, Résilience.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Bâtir un système de santé résilient pour faire face aux épidémies au Nigeria : Les
lacunes du renforcement du système de santé et du nancement des urgences
sanitaires.
Rifkatu Nghargbu, Institut National d'Études Législatives et Démocratiques, Assemblée Nationale, Abuja, Nigeria.
Contexte
L'avènement de la pandémie de COVID-19 a mis les gouvernements africains sous pression au
regard du renforcement des mesures visant à contenir la propagation du COVID-19, dans la
crainte que les systèmes de santé en Afrique, déjà bien trop fragiles, ne se retrouve submergé
et ainsi incapable de freiner et contrôler la propagation de la maladie. Lavènement dune telle
situation dégraderait davantage la vie socio-économique des populations. Parmi les leçons
apprises au Nigéria, le renforcement du système de santé et le nancement d'urgence pour
les pandémies sest révélé essential pour atteindre la résilience du système de santé et
permettre au pays de se préparer à affronter les pandémies actuelles et futures. Bien que la
création du Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) en 2018 pour prévenir, détecter
et contrôler les maladies d'importance pour la santé publique soit un pas dans la bonne
direction, il est essentiel d'agir et de réaliser les investissements nécessaires à l'échelle
nationale dans le cadre de la mise en place dun système de santé solide et résilient, capable
de répondre efcacement aux futures urgences sanitaires, d'absorber les chocs et de
s'adapter à l'évolution des demandes en matière de santé.
Objectifs
L'objectif de ce document est d'identier et de discuter du renforcement du système de santé
et des lacunes en matière de nancement d'urgence qui doivent être prises en compte pour
atteindre une résilience du système de santé nigérian capable de faire face à la pandémie
actuelle et future. Plus précisément, l'article cherche à ;
1. Discuter de la résilience du système de santé dans le contexte du secteur de la santé du
Nigéria.
2. Identier et discuter des lacunes du système de santé nigérian en matière de
renforcement et de nancement d'urgence dans le contexte de la résilience du système
de santé.
3. Identier et discuter des étapes à franchir dans le cadre de la construction d'un système
de santé résilient au Nigeria.
Méthodologie
Le document adopte spéciquement l'analyse de contenu et l'examen systématique.
L'analyse de contenu et l'examen systématique impliquent également l'analyse de
l'expérience transnationale au regard des politiques visant à la fois le renforcement des
systèmes de santé et les sources de fonds d'urgence covid-19.
Principaux résultats
L'étude montre que les principales lacunes en matière de renforcement du système de santé
sont liées à l'incapacité du système de santé à se développer dans les six éléments constitutifs
typiques d'un système de santé résilient. Il s'agit de l'information sanitaire, du personnel de
santé, des médicaments essentiels, du nancement des systèmes de santé, du leadership et
de la gouvernance. Il existe un décit de fonds d'urgence, car les 5 % du Fonds pour la
fourniture de soins de santé de base (BHCPF) alloués aux urgences ne sont pas sufsants et
l'accès au fonds est un problème majeur en raison de la bureaucratie et au manque de mise
en œuvre du BHCPF.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Principale conclusion
L'étude conclut que l'investissement dans le développement des six éléments constitutifs du
système de santé permettra den combler le décit. Un nancement innovant de la santé
peut également s'appuyer sur les fonds d'urgence pour combler le décit de nancement du
système de santé.
Collaboration multisectorielle (secteur public et privé) pour la fourniture de services de
santé de qualité dans le contexte de COVID-19.
Suleiman Oshioke Yakubu, London School of Economics, Oxford, Royaume-Uni
Le contexte :
La pandémie de COVID-19 a provoqué une montée en èche de la demande en matière de
services de santé et la plupart des pays se débattent avec leur capacité à maintenir la
prestation des services de santé essentiels tout en essayant de répondre aux tests, à la
traçabilité, au traitement et aux nécessités vaccinales COVID-19. Le gouvernement ne peut
pas gérer cette crise à lui seul. Un éventail d'acteurs du système de santé, pleinement
mobilisés et organisés, tant dans le secteur public que dans le secteur privé, doit assurer le
fonctionnement des systèmes de santé.
Objectif :
Examiner le niveau de collaboration entre les secteurs public et privé pour maintenir un
système de santé fonctionnel en réponse à la pandémie du COVID-19.
Méthodologie :
Cette étude s'est concentrée sur le Nigéria et une méthode qualitative a été utilisée. Cette
méthode comprend : la réalisation d'une étude documentaire initiale pour comprendre les
mécanismes existants pour l'engagement des secteurs public et privé, l'examen des
publications scientiques, des rapports techniques des programmes et de la littérature grise,
qui a été complétée par des entretiens semi-structurés avec des informateurs clés travaillant
dans les secteurs public et privé. Les transcriptions des entretiens ont été analysées de
manière thématique à l'aide du logiciel d'analyse de données qualitatives Atlas ti.
Principaux résultats :
Au Nigeria, les secteurs public et privé ont collaboré de nombreuses manières dans le cadre
dune riposte robuste face à la pandémie du COVID-19, tant au niveau national que sous-
national. Les secteurs privés ont complété les programmes du gouvernement en menant des
activités clés pour lutter contre le COVID-19, notamment le développement de kits de
diagnostic rapide, la formation du personnel de santé, la surveillance de la maladie,
l'établissement de rapports, le soutien nancier, etc.
Conclusion :
La collaboration multisectorielle entre les acteurs publics et privés du secteur de la santé s'est
avérée très utile pour mobiliser les ressources nancières et humaines tout en répondant aux
effets soudains de la pandémie de COVID-19 sur les systèmes de santé et en maintenant la
prestation des services de santé essentiels. Cependant, un dialogue bien structuré entre les
secteurs public et privé et un mécanisme d'engagement doivent être institutionnalisés pour
permettre au gouvernement de fournir la supervision et la gestion nécessaires. Cela
permettra au secteur privé de fournir des services de santé qui seront non seulement de
qualité mais aussi abordables pour répondre aux futures urgences sanitaires et atteindre la
couverture universelle des soins de santé pour tous d'ici 2030.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Le Rôle des Modèles Novateurs de Prestation de Services dans l'Amélioration de l'Équité
au Ghana - Recherche sur la Mise en Œuvre des Réseaux de Prestataires de Soins
Primaires.
Cornelius Debpuur1, Ivy Osei1, Dr. Ama Pokuaa Fenny, PhD2, Tamara Chikhradze3, Alphonse Dzakpasu4 et Elizabeth
Hammah5, (1) Ghana Health Service, Accra, Ghana, (2) Institute of Statistical, Social and Economic Research,
Accra, Ghana, (3) Results for Development, Washington, DC, (4) Peki Government Hospital, Ghana, (5) Results for
Development, Accra, Ghana.
Le contexte :
L'équité est essentielle pour atteindre la couverture sanitaire universelle. Les réseaux de
prestataires de soins primaires (PCP) sont un modèle innovant de prestation de services
conçu pour promouvoir un accès équitable aux services de soins de santé primaires (SSP)
dans le cadre de la planication et des services de santé communautaires (CHPS) au Ghana.
Objectifs :
La recherche sur la mise en œuvre a exploré le rôle des réseaux PCP dans la promotion de
l'équité, en particulier au niveau des populations pauvres, les femmes et les résidents des
zones rurales ou difciles daccès.
Méthodes :
L'étude a utilisé des méthodes mixtes et a été menée dans les districts de South Dayi et South
Tongu. 500 ménages sélectionnés au hasard ont été interrogés. Les résultats ont été ventilés
en fonction de la richesse des ménages - mesurée par l'outil d'équité - du sexe du chef de
ménage et de la localisation du ménage. Les variables catégorielles ont été croisées et des
tests de Chi- carré ont été utilisés pour étudier les différences signicatives de toutes les
variables relatives aux caractéristiques des ménages. Une analyse de régression multivariée a
été effectuée pour estimer l'effet des différents facteurs sur le recours aux soins. La
méthodologie qualitative comprenait 14 discussions de groupe et 17 entretiens approfondis
avec des membres de la communauté, des praticiens et des responsables du réseau PCP. Une
analyse thématique a été utilisée.
Les résultats :
La majorité (88,4 %) des ménages dont un membre a déclaré être malade ou bles ont
cherché à se faire soigner dans un établissement, mais seulement 3,9 % d'entre eux ont visité
un CHPS. Les membres des ménages les plus riches étaient 1,4 fois plus susceptibles de se
rendre dans un établissement que les plus pauvres. 48% des ménages du quintile le plus
élevé parcouraient
<1km pour se rendre dans un établissement de santé, contre 20% des ménages du quintile le
plus bas. 45,3% des ménages urbains parcouraient moins d'un kilomètre, contre seulement
21,8% des ménages ruraux.
Ces conclusions ont été conrmées par les résultats qualitatifs, les personnes interrogées
ont noté une préférence pour les installations de niveau supérieur. Les praticiens et les
gestionnaires des réseaux ont noté des améliorations dans les pratiques de prestation de
services, principalement grâce au partage des ressources, à l'amélioration du travail d'équipe,
à la sensibilisation conjointe et à la collaboration en matière d'aiguillage entre les réseaux.
Mais les répondants ont également souligné des facteurs qui empêchent probablement les
réseaux de promouvoir l'équité, notamment certaines variables de qualité telles que la
Session parallèle 8-4
Innovations pour améliorer les systèmes de santé
Page 267
6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
disponibilité des médicaments, des fournitures, des infrastructures, de l'assurance au CHPS et
l'absence d'options de transport. Les réseaux devraient s'engager stratégiquement avec les
communautés, les administrations locales et le secteur privé pour atténuer certains de ces
obstacles.
Conclusions :
Les modèles et les préférences en matière de services de santé dans les districts sont
incompatibles avec les efforts de renforcement de l'équité déployés par les réseaux. Divers
facteurs liés à la demande et à l'offre empêchent les réseaux de PCP de mettre en œuvre
avec succès des pratiques de renforcement de l'équité. Les recherches futures devraient se
concentrer sur le rôle que les réseaux peuvent jouer dans l'amélioration de la disponibilité et
de la qualité des services, facteurs clés de leur capacité à promouvoir des SSP équitables.
Variation du traitement par le praticien : Une étude de cas sud-africaine sur la pathologie
rachidienne.
Pamela Halse, Université de Stellenbosch, Stellenbosch, Afrique du Sud
Le contexte :
La variation des traitements a des répercussions sur les résultats et les coûts pour les patients,
deux éléments essentiels à comprendre pour les bailleurs de fonds à mesure que les systèmes
de santé évoluent vers des contrats fondés sur la valeur. Le développement de contrats basés
sur la valeur est important en Afrique du Sud, car le pays prévoit de mettre en place une
assurance maladie nationale (NHI). Actuellement, les praticiens du secteur privé sud-africain
ont toute latitude pour traiter les patients souffrant de pathologies de la colonne vertébrale,
ce qui entraîne une variation importante des traitements. Il n'y a pas de suivi et de rapports
ofciels sur les résultats de santé qui sont nécessaires pour évaluer si les décisions de
traitement des différents praticiens améliorent les résultats des patients.
Objectif :
Évaluer la variation du traitement de diverses pathologies de la colonne vertébrale en Afrique
du Sud en étudiant les facteurs liés à l'offre, y compris les caractéristiques des chirurgiens qui
inuencent leurs décisions de traitement.
Méthodes :
Nous avons mené un sondage avec quatre vignettes de chirurgiens du rachis. Nous résumons
les caractéristiques des chirurgiens et calculons l'indice de variation qualitative (IQV) pour
déterminer le degré de variabilité dans chacune des quatre vignettes. Nous fournissons des
tableaux à deux voies avec la statistique du chi-deux de Pearson pour tester la signication.
Les variables statistiquement signicatives ont été incluses dans les analyses de régression.
Nous comparons les réponses du sondage aux recommandations d'un panel de chirurgiens
spécialistes de la colonne vertébrale. Ensuite, étant donné que les systèmes de santé évoluent
vers des contrats basés sur la valeur, nous introduisons une composante de coût pour illustrer
l'implication nancière de la variation du traitement.
Principaux résultats:
Les choix des chirurgiens quant aux options de traitement varient pour chacune des
vignettes. Les vignettes 1 et 4 présentent des niveaux élevés de variabilité avec des IQV
supérieurs à 0,75. Quatre caractéristiques des chirurgiens étaient signicatives dans au moins
une des vignettes : le nombre de chirurgies par mois, les fournisseurs de services désignés, la
durée de la pratique et l'université. Ces caractéristiques sont restées signicatives dans les
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
analyses de régression ultérieures. Les chirurgiens n'ont pas toujours choisi les options de
traitement préférées du panel et 19 % des chirurgiens ont choisi des options de traitement
que le panel n'a pas jugé appropriées pour l'une des quatre vignettes. L'analyse des coûts a
révélé des implications nancières importantes entre les traitements conservateurs et les
traitements procéduraux.
Conclusions :
La variation des résultats n'est pas surprenante étant donné l'absence de directives claires
pour la pathologie rachidienne. Elle constitue un argument de poids en faveur de
l'amélioration et de la mise en œuvre de rapports sur les résultats et de rapports fondés sur la
valeur. Cela permettra d'identier les soins les moins efcaces et d'orienter les chirurgiens
vers des traitements fondés sur des données probantes qui présentent un intérêt pour le
patient et le nanceur. Cela est cessaire au moment le gouvernement développe les
paquets NHI.
Comment Kampala a rapidement déployé un nouveau système d'information sanitaire
pour soutenir la surveillance et la réponse à la pandémie dans la plus grande zone
urbaine d'Ouganda..
Paul Kiggundu1, Cathbert Tumusiime2, Richard Ssemujju2, Dennis Senyonjo3 et Daniel Ayen Okello3, (1) Kampala
Capital City Authority, Uganda, City Hall, Uganda, (2) ThinkWell Uganda, Kampala, Uganda, (3) Kampala Capital
City Authority, Uganda
Contexte
Les gouvernements su nationaux de tout l'Ouganda reçoivent quotidiennement des alertes
de cas de COVID-19 du ministère de la Santé. L'autorité de la capitale de Kampala (KCCA) est
responsable de la santé de 4,5 millions de personnes qui résident dans la ville ou qui y font la
navette quotidiennement depuis les districts environnants. Pour gérer efcacement les
données d'alerte et les activités de réponse, la KCCA a développé un système d'information
sur la santé de la ville (CHIS) pour soutenir l'investigation des cas, la recherche des contacts et
le redéploiement stratégique des ressources limitées du système de santé.
Buts et objectifs de l'étude
Cette étude décrit le développement d'un nouveau système d'information sanitaire pour la
réponse à une pandémie dans la plus grande zone urbaine d'Ouganda. En se concentrant sur
les neuf premiers mois de la pandémie, elle analyse les motivations du déploiement du CHIS,
sa relation avec les systèmes en place (par exemple, DHIS2) et le processus de dénition des
indicateurs et des éléments de données. Il examine également le rôle joué par le CHIS dans la
gestion de la réponse et la prise de décision concernant l'allocation des ressources. Enn, elle
identie les leçons à tirer pour pondre aux futures urgences sanitaires dans les zones
urbaines.
Méthodes
Toutes les données proviennent de documents politiques ofciels et des souvenirs et dossiers
personnels des auteurs. Tous les auteurs ont été directement impliqués dans la conception, la
mise en œuvre et l'utilisation du CHIS en leur qualité de fonctionnaires et de partenaires du
gouvernement.
Principaux résultats
Le CHIS a été développé pour compléter les systèmes d'information de gestion de la santé
existants, dont les données n'étaient pas sufsamment granulaires pour permettre une
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
coordination efcace des activités de surveillance et de réponse dans la zone métropolitaine
de Kampala. Des consultations avec les parties prenantes du système de santé ont permis de
dénir les indicateurs clés, qui ont éalignés sur les plans de réponse à la pandémie de la
ville et du pays. La mise en œuvre a nécessité la formation des équipes de surveillance et des
évaluations régulières de la qualité des données. Au fur et à mesure que la pandémie
progressait, plusieurs organes de la KCCA en sont venus à s'appuyer sur le CHIS pour leurs
opérations et leurs prises de décision. Les données sur les cas liées aux districts et aux sites
ont permis d'identier en temps réel les zones les plus affectées et de redéployer les
ressources clés, telles que le personnel et les hicules, pour y faire face. Le CHIS est devenu
une plate-forme essentielle pour la coordination et le suivi des enquêtes, la recherche des
contacts et les activités dévacuation des patients.
Principales conclusions
Le CHIS a grandement amélioré l'accès et l'utilisation des données en temps réel an
d'éclairer la prise de décision pour la réponse au COVID-19 dans toute la zone métropolitaine
de Kampala. Les données recueillies par le CHIS ont permis d'orienter les opérations et de
dénir des politiques clés, telles que l'imposition puis l'assouplissement des mesures de
connement. Des efforts sont en cours pour harmoniser le CHIS avec les systèmes
d'information nationaux. D'autres zones urbaines couvrant plusieurs juridictions pourraient
également bénécier de systèmes d'information adaptés à la réponse à une pandémie.
La nécessité a motivé la collaboration public-privé dans la pandémie de COVID-19 :
L'approche multisectorielle de l'Ouganda dans la réponse au COVID-19.
Grace Ssali Kiwanuka1, Angellah Irene Nakyanzi2, Richard Ssemujju2, Ivan Onyutta1 et Michael Chaitkin3, (1)
Uganda Healthcare Federation, (2) ThinkWell Uganda, Kampala, Uganda, (3) ThinkWell, Kampala, Uganda
Contexte
Historiquement, l'engagement entre les secteurs public et privé de la santé en Ouganda a
généralement été modeste et informel. Bien qu'il existe des cadres politiques et des forums
pour les partenariats public-privé dans le domaine de la santé, ils n'ont pas toujours donné
lieu à une collaboration soutenue dans la planication, le nancement ou la prestation des
services de santé. Néanmoins, dès le début de la pandémie de COVID-19, les acteurs du
gouvernement et du secteur privé ont reconnu la valeur potentielle des partenariats pour la
réponse nationale. An de renforcer l'approche multisectorielle du pays en matière de
réponse à la pandémie, les secteurs public et privé ont développé de nouvelles modalités de
planication, d'élaboration de politiques et de mise en œuvre conjointes.
Buts et objectifs de l'étude
Cette étude examine et documente le rôle du secteur privé ougandais au sein de l'approche
multisectorielle du pays face au COVID-19. Elle décrit le processus d'engagement du secteur
privé par le gouvernement et les rôles clés des acteurs privés dans la mobilisation de leur
secteur et la mise en place de nouveaux cadres politiques pour renforcer les réponses futures.
Méthodes
Les rôles joués par les acteurs du système de santé du secteur privé dans la réponse à la
pandémie de COVID-19 ont été déterminés par un examen ciblé des politiques
gouvernementales et des rapports de réponse à la pandémie, complété par des consultations
avec des fonctionnaires du ministère de la Santé (MDS), des organismes éminents du secteur
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
privé et des membres des groupes de travail nationaux et de district sur la pandémie de
COVID- 19.
Principaux résultats
Depuis mars 2020, les acteurs du secteur privé ont répondu à l'appel du Bureau du Premier
ministre pour soutenir la réponse de l'Ouganda à la pandémie. En partenariat avec l'Autorité
de la capitale de Kampala (KCCA), la Fédération ougandaise des soins de santé (UHF), une
organisation faîtière du secteur privé, a mobilisé et renforcé les capacités des prestataires
privés an d'augmenter le système de santé publique mis à rude épreuve pour la gestion des
cas de COVID-19 dans la plus grande zone urbaine du pays. Plus récemment, en prévision de
la disponibilité du vaccin et pour formaliser la collaboration public-privé, le groupe de travail
national multipartite sur le COVID-19 a élaboré le cadre et les directives ougandais pour
l'inclusion du secteur privé dans la réponse nationale de vaccination contre le COVID-19. Des
consultations et des examens approfondis des politiques, menés par l'UHF et ThinkWell, ont
été essentiels à la conception du cadre. Son adoption a marqué un engagement sans
précédent en faveur de partenariats multisectoriels entre le ministère de la Santé, les sociétés
pharmaceutiques, les prestataires privés, les distributeurs, les associations, etc.
Principales conclusions
Les partenariats formés dans le cadre de la réponse COVID-19 ont favorisé la solidarité et la
collaboration pour les interventions de santé publique actuelles et prévues. Les contributions
du secteur privé sont particulièrement importantes pour élargir l'accès équitable aux vaccins,
maintenir l'intégrité de la chaîne du froid et assurer la surveillance. Reconnaissant la place du
secteur privé, le gouvernement devrait identier des mécanismes permettant de tirer parti
des acteurs du secteur privé à la fois pour assurer la continuité des services essentiels non
COVID- 19 et pour soutenir les réponses nationales aux futures pandémies.
Effets de la conception des tarifs d'assurance sur l'approvisionnement en oxygène dans
les hôpitaux publics.
Diana Kizza1, Hyacinthe Mushumbamwiza2, Siyabonga Ndwandwe2, Moyo Butholenkosi2, Regis Hitimana3, Jason
Houdek4, Damien Kirchhoffer4, Logan Brenzel5, Donatien Bajyanama6, Zuberi Muvunyi6 et Corneille Ntihabose6, (1)
Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), Nairobi, Kenya, (2)Clinton Health Access (CHAI), Kigali, Rwanda,
(3)Rwanda Social Security Board (RSSB), Kigali, Rwanda, (4)Clinton Health Access (CHAI), Boston, (5)Bill & Melinda
Gates Foundation, (6)Ministère de la santé, Kigali, Rwanda
L'oxygénothérapie médicale est au cœur du traitement des maladies respiratoires, y compris
le COVID-19 avancé. Dans les hôpitaux publics des pays à faible revenu, les systèmes
d'approvisionnement ne fonctionnent pas de manière optimale en raison d'une production
limitée, d'une maintenance irrégulière des installations et de prix de l'oxygène non optimaux.
Les hôpitaux rwandais sont remboursés par les régimes d'assurance maladie pour la
consommation d'oxygène de leurs patients, pour laquelle il existe un tarif unique. Bien que
l'approvisionnement se fasse en fonction du prix en volume, les demandes de
remboursement de l'oxygène par les hôpitaux sont calculées en fonction des heures
d'utilisation, et non des volumes utilisés (bouteilles ou litres). Pendant l'utilisation, la
consommation d'oxygène est enregistrée à un taux horaire pour reéter le tarif moyen payé
par heure. Cette étude a cherché à savoir si les tarifs actuels permettaient aux hôpitaux
d'atteindre le seuil de rentabilité, compte tenu des différents débits d'oxygène nécessaires
pour traiter diverses pathologies. Elle a également modélisé des scénarios tarifaires
susceptibles d'optimiser la fourniture d'oxygénothérapie.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Les dossiers de 37 809 patients non Covid dans 25 hôpitaux, entre juin 2019 et juin 2020, ont
été utilisés pour estimer l'utilisation de l'oxygénothérapie dans différents services (moyenne
de 9 services par hôpital). Il s'agissait de 20 hôpitaux de district, 4 hôpitaux de référence et 1
hôpital provincial. La durée du traitement et le débit moyen, tel que recommandé par les
directives cliniques, ont été utilisés pour estimer l'oxygène total consommé par patient, et les
implications nancières pour les hôpitaux ont été estimées sur la base de leurs revenus et des
coûts totaux d'approvisionnement en oxygène. L'analyse des dossiers a montré que le débit
médian était d'environ 10L/min, le quartile supérieur présentant une plus grande variation
des débits, et la durée moyenne de l'oxygénothérapie était de 50 heures par patient. Le
modèle développé prend en compte à la fois la durée de la thérapie et le volume d'oxygène
utilisé pendant la thérapie, minimisant le revenu marginal obtenu à des débits plus faibles et
la perte obtenue en utilisant des débits élevés. Cela garantit presque que les hôpitaux ne
fonctionneront
pas à perte tout en réduisant la responsabilité de la compagnie d'assurance pour les
thérapies nécessitant de faibles débits.
(1) Les tarifs d'oxygène devraient être inuencés par le volume d'oxygène administré à des
types de patients spéciques, dans un premier temps pour les harmoniser. (2) L'idéal serait de
passer à un tarif basé sur le volume. Cette analyse informe les décideurs sur le lien entre les
prix et l'utilisation de l'oxygénothérapie, ainsi que sur le lien important entre la consommation
et les besoins en débit d'oxygène des patients. L'administration précise du débit d'oxygène
(LPM) et l'utilisation d'oxymètres de pouls permettent de réguler le débit d'oxygène au fur et
à mesure que les patients se stabilisent ; des pratiques qui doivent être améliorées pour
contrôler l'utilisation effective et, en conséquence, les coûts.
Lutte contre la Covid-19 en RD Congo: Analyse des principales mesures de controle prises
au cours de trois premières vagues
(Control of Covid-19 in the DRC: Analysis of the main control measures taken during three
waves from March 2020 to August 2021 )
Joel Ekofo, Centre de Connaissances en Santé en RD. Congo, KINSHASA, Congo (The Democratic Republic of the)
Introduction
Depuis décembre 2019, le monde fait face à une maladie émergente, le Covid-19, déclaré
pandémie par lOMS le 30/01/2020. La RDC avait enregistré son premier cas en mars 2020.
Depuis, beaucoup de mesures ont été prises pour contrôler lépidémie.
Lobjectif de cette étude est didentier les principales mesures de riposte prises au cours de
cette pandémie en RDC et de les analyser en termes de qui les a prises, pourquoi, comment
et où.
Méthodologie
Il sagit dune étude de cas sur la lutte contre le Covid-19 en RDC. La revue documentaire et les
interviews semi-structurées des informateurs-clés (en face à face, par téléphone ou par visio-
conférence) ont permis la collecte de données.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Résultats
Une fois lépidémie déclarée, les autorités nationales ont pris des mesures pour contrôler
cette première vague : mise en quarantaine de 14 jours des voyageurs en provenance des
pays touchés par Covid-19 ; suspension des vols en provenance des pays touchés ; mise en
place des mesures de contrôle. Un secrétariat technique et une task force présidentelle
composés de scientiques ont été mis en place pour aider les autorités à prendre des
décisions informées par les évidences. Ainsi, pour limiter la propagation de lépidémie, le
Président de la République a crété létat d'urgence sanitaire : interdiction des voyages,
fermeture des écoles et universités, etc. (du 24 mars au 21 juillet 2020) associée à des mesures
de prévention individuelle (port correct de masques, lavage de mains, distanciation physique).
Pour sa part, le secrétariat technique a adopté, sur base des résultats de certaines études
dobservation, un protocole thérapeutique associant la Chloroquine à lAzithromycine. A
Kinshasa, épicentre initial de lépidémie, laugmentation des cas et leur concentration dans la
commune de la Gombe avaient conduit le gouverneur à décréter du 06 avril au 29 juin 2020,
le connement de cette commune pour limiter la propagation de lépidémie. En décembre
2020, au cours de la 2e vague, le Président a décrété un couvre-feu national encore en
vigueur. La mesure phare au cours de la 3e vague demeure la vaccination contre Covid-19
dans les villes les plus touchées.
Conclusion
Au cours des vagues successives, des mesures prises ont permis de contrôler lépidémie. Mais
certaines ont eu des effets collatéraux importants sur le vécu quotidien de la population. Leur
application à lavenir requiert un équilibre entre lefcacité recherchée et les effets collatéraux
indésirables sur la population.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Engager les parties prenantes au Nigeria pour identier les lacunes et développer des
stratégies pour améliorer l'utilisation des preuves dans la politique de santé.
Oluwafunmike Abiodun Ogwa1, Kasarachi Omitiran2, Okikiolu Badejo3, Achama Eluwa4, Felix Obi5, Adaobi
Ezeokoli6, Nneka Orji7, Ugochi Odu8, Chukwunonso Umeh9, Rosemary Nnabude5, Dr. Frances Ilika10, Adaeze Oreh5
et Ejemai Eboreime11, (1)Doctorkk Health International, Lagos, Nigeria, (2)Département des services de santé
communautaire, Agence nationale de développement des soins de santé primaires, Abuja, Nigeria, (3)
Département de santé publique, Institut de médecine tropicale, Anvers, Belgique, (4)Département de médecine
Nufeld, Université d'Oxford, Oxford, Royaume-Uni, (5)Initiative de développement des systèmes, Abuja, Nigeria,
(6)Nigeria Health Watch, Abuja, Nigeria, (7)Département de la planication sanitaire, de la recherche et des
statistiques, Ministère déral de la santé, Abuja, Nigeria, (8)Healthreach Limited, Abuja, Nigeria, (9)Centre de
ressources africain pour l'excellence en gestion de la chaîne d'approvisionnement, Abuja, Nigeria, (10)Projet USAID
Health Policy Plus (HP+) de Palladium International Development Company - Abuja, Abuja, Nigeria, (11)
Département de psychiatrie, Université d'Alberta, Edmonton, Canada
Le contexte :
La pratique de l'utilisation des preuves issues des résultats de la recherche dans la formulation
de la politique de santé par les parties prenantes au Nigeria est relativement minime. Cela
peut être attribué à une capacité relativement insufsante à nérer et à utiliser les résultats
de la recherche sur les politiques et les systèmes de santé (HPSR).
Objectif
Lobjectif du consortium de parties prenantes au Nigeria, soutenu par le forum africain Health
Systems Global, qui a organisé une réunion virtuelle pour les principales parties prenantes
locales, était d'inciter les parties prenantes à faire la synergie daction collective dans le cadre
de lidentication des lacunes, des opportunités, ainsi que le développement des stratégies et
des outils pour améliorer l'utilisation des preuves dans l'élaboration des politiques de santé.
Méthodes :
La convocation était une conférence virtuelle de deux jours dirigée par les participants qui
s'est tenue en août 2020. Les participants comprenaient des décideurs politiques et de santé,
des chercheurs, des philanthropes, des praticiens de la santé mondiale, les médias, la société
civile et d'autres groupes de parties prenantes. Différents formats ont été combinés pour une
participation et une délibération efcaces sur les questions, notamment des sessions
plénières, des discussions de groupe dirigées par des praticiens, des universitaires et des
décideurs politiques chevronnés dans le domaine de la RPSS, ainsi que des sessions de
questions et
réponses après chaque discussion de groupe. Les résultats ont été partagés avec les parties
prenantes par le biais de notes d'orientation, de séances de sensibilisation et de publications.
Principaux résultats :
Parmi les lacunes identiées, citons le faible nancement de la recherche sur les systèmes de
santé adaptés au contexte et du renforcement des capacités, l'inégalité entre les sexes dans la
production de données et la prise de décision, la faible collaboration multisectorielle, la
faiblesse des politiques de nancement de la santé, l'inefcacité des mécanismes
d'application des connaissances et la faible utilisation des résultats de la recherche par les
décideurs politiques. D'autres lacunes ont éconstatées, notamment la faiblesse des liens
entre les chercheurs, les décideurs, les responsables de la mise en œuvre et les
communautés/groupes bénéciaires. D'autres lacunes sont l'absence ou le minimum de co-
Session parallèle 8-5
Inciter les parties prenantes à utiliser des données probantes pour
l'élaboration des politiques
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
création ou de co- production dans la conception de la recherche, en particulier la non-
implication des bénéciaires. Les recommandations formulées comprennent une approche
multisectorielle de la résolution des problèmes, l'appropriation par le pays et l'élaboration
d'un programme de recherche concret qui s'inspire de la société, l'orientation des questions
de recherche vers les bons endroits et les bonnes personnes, l'inclusion d'une analyse de
genre dans la RPSS an de promouvoir l'équité entre les sexes et l'établissement de relations
interpersonnelles an de renforcer les relations entre les chercheurs, les décideurs et les
praticiens.
Principale conclusion
La union des parties prenantes a fourni un forum pour des discussions ouvertes sur les
principales lacunes et les stratégies d'atténuation potentielles dans l'élaboration de politiques
fondées sur des données probantes. La vaste approche ascendante utilisée a permis de tester
des opinions réalistes et de les utiliser pour améliorer la production et l'utilisation de données
probantes. Les leçons tirées de cet engagement peuvent être adoptées dans des contextes
similaires en Afrique sub-saharienne et au-delà.
Mesure et décomposition de l'inégalité d'accès aux services de santé essentiels dans le
contexte de la couverture sanitaire universelle dans la région Afrique.
Regina Titi-Ofei1, Brendan Kwesiga2, Doris Osei Afriyie3, Hillary Kipruto4 et Humphrey Karamagi1, (1) Bureau
régional de l'OMS pour l'Afrique, Brazzaville, Congo, (2) Bureau de pays de l'OMS au Kenya, Nairobi, Kenya, (3)
Département d'épidémiologie et de sanpublique, Institut tropical et de santé publique suisse, Bâle, Suisse, (4)
Organisation mondiale de la santé, Équipe d'appui interpays pour l'Afrique orientale et australe, Harare,
Zimbabwe.
Le contexte :
Alors que les pays africains se sont engagés à atteindre l'objectif de la couverture sanitaire
universelle, il est essentiel que les améliorations de la couverture et de la protection contre les
risques nanciers soient équitablement réparties au sein de la population. Les responsables
politiques de la région africaine doivent non seulement comprendre l'ampleur des inégalités,
mais aussi les facteurs qui expliquent les inégalités observées. Cette étude a pour but de
mesurer et d'expliquer l'ampleur des inégalités socio-économiques dans les services de santé
essentiels à la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Buts et objectifs :
Cette étude a pour but de mesurer et d'expliquer l'ampleur des inégalités socio-économiques
dans les services de santé essentiels à la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Méthodologie :
Les données utilisées pour l'analyse ont été obtenues à partir d'échantillons représentatifs au
niveau national issus des enquêtes mographiques et sanitaires des pays de la région. Le
statut socio-économique est mesuré à l'aide d'un indice de richesse généré par une analyse
en composantes principales. Les indicateurs de couverture des services CHU ont été adoptés
à partir de l'indice de couverture des services CHU de l'OMS. Les indicateurs couvrent les sous-
indices liés aux services de l'indice CHU, à savoir les services de santé reproductive et
maternelle, les maladies infectieuses et les maladies non transmissibles. Les indices de
concentration pour ces trois domaines de services ont été utilisés comme mesure primaire de
l'inégalité et ils ont été décomposés en leurs facteurs déterminants à l'aide d'un modèle
linéaire généralisé avec lien logit binomial.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Résultats :
Dans les 47 pays inclus dans l'analyse, la couverture des services de santé reproductive et
maternelle, des maladies infectieuses et des maladies non transmissibles a démontré une
inégalité pro-riche. Les contributions les plus importantes à l'inégalité sont dues à l'éducation,
à la couverture par l'assurance maladie et au statut socio-économique. Le clivage urbain/rural
a également contribué de manière importante à l'inégalité mesurée pour les quatre services.
Conclusion :
Les résultats indiquent que l'inégalité reste un dé important pour la réalisation de la CMU en
Afrique. Bien que des actions soient nécessaires au sein du secteur de la santé pour relever ce
dé, des investissements multisectoriels dépassant le cadre du secteur de la santé,
notamment le secteur de l'éducation, devront également être réalisés.
Des données pour soutenir les décisions : quelle est la qualité des évaluations
économiques et de leurs sources de données pour les maladies non transmissibles
réalisées en Afrique subsaharienne ? Une analyse transversale.
Samantha Hollingworth1, Glory-Anne Leaupepe2, Stephen Birch2, Francis Ruiz3, Emmanuel Ankrah Odame4 et
Justice Nonvignon5, (1) Université des sciences et de la technologie Kwame Nkrumah, Kumasi, Ghana, (2) Université
du Queensland, Brisbane, QLD, Australie, (3) London School of Hygiene & Tropical Medicine, London, United
Kingdom, (4) Ministry of Health Ghana, Accra, Ghana, (5) Department of Health Policy, Planning and
Management, School of Public Health, University of Ghana, Legon, Ghana.
Contexte
Les décideurs d'Afrique subsaharienne (ASS) ont été confrontés à des dés sans précédent
pendant la pandémie de Covid-19 pour prendre des décisions concernant l'allocation des
ressources de santé face à des ressources limitées ainsi qu'à une disponibilité et une qualité
de données restreintes. Bien que l'accent ait été mis sur la pandémie, la charge des maladies
non transmissibles (MNT) requiert de plus en plus d'attention. Les évaluations économiques
peuvent aider à déterminer quelles interventions sanitaires doivent être nancées ou incluses
dans tout ensemble de prestations de soins de santé universels (CSU). Les données et les
sources de ces analyses doivent être ables et pertinentes pour le pays concerné.
Objectif
Décrire les aspects des évaluations économiques et évaluer la qualité des sources de données
utilisées dans toutes les évaluations économiques publiées concernant deux MNT en Afrique
subsaharienne.
Méthodes
Nous avons effectué une recherche systématique dans des bases de données sélectionnées
(PubMed, EMBASE, CINAHL, Scopus) pour toutes les évaluations économiques publiées
concernant les maladies cardiovasculaires et le diabète en Afrique subsaharienne. Nous avons
sélectionné les études et extrait les données en utilisant le cas de référence iDSI avec 11
principes (par exemple, preuves, résultats de santé, coûts) pour mesurer l'adhésion des études
aux rapports (score de 21) et aux aspects méthodologiques (score de 19). Nous avons évalué et
décrit la qualité des sources de données en utilisant un système de notation hiérarchique.
Principaux résultats
Sur les 7 297 articles récupérés, nous avons sélectionné 35 études, la plupart portant sur les
médicaments. La moitié des études (51%) avaient des premiers auteurs basés en Afrique, la
plupart provenaient d'un seul pays (83%), avaient un résultat lié à l'utilité (par exemple DALY
ou QALY, 69%), étaient des analyses de coût-efcacité (ou d'utilité) (80%), avaient un modèle
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
analytique (71%), prenaient une perspective de système de soins de santé (60%), et utilisaient
une mesure de seuil liée au produit intérieur brut (57%). Le respect des aspects liés à
l'établissement de rapports était plus élevé (moyenne de 81%, moyenne de 17/21, cinq ont
obtenu des scores parfaits) que le respect des aspects méthodologiques (moyenne de 67%,
moyenne de 13/19). Les aspects les plus forts concernent la transparence, les comparateurs et
les preuves, tandis que les aspects les plus faibles sont l'incertitude, l'impact budgétaire et
l'équité. Les sources de données - et leur qualité - étaient variées et comprenaient à la fois des
sources locales et des bases de données internationales (par exemple, l'OMS).
Conclusions
Si de nombreuses évaluations économiques étaient de grande qualité, il est possible
d'améliorer les sources et la qualité des données qui font partie intégrante des analyses du
SSA. Nous avons besoin de plus d'informations sur l'impact budgétaire et les considérations
d'équité. Un soutien politique et une attention soutenue au veloppement et au maintien
de sources de données ables et pertinentes au niveau local (peut-être avec une approche
régionale) permettront d'obtenir de meilleures preuves pour soutenir la prise de décision en
ASS dans le contexte d'un CHU et de plans de prestations de santé et de systèmes de santé
résilients.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
COVID-19 et les inégalités de santé mentale liées au revenu en Afrique du Sud.
Trust Gangaidzo, Ronelle Burger et Marisa von Fintel, Département d'économie, Université de Stellenbosch,
Stellenbosch, Afrique du Sud.
Le contexte :
Suite à l'apparition du COVID-19 vers la n de l'année 2019, l'Afrique du Sud, comme la plupart
des pays, a été placée en connement national complet en mars 2020, et les activités
économiques, physiques et de divertissement ainsi que la mobilité ont été sévèrement
restreintes dans le but de contenir la pandémie. Compte tenu des différences de statut socio-
économique, les capacités d'adaptation des individus face à la menace d'exposition au virus et
à ses conséquences diffèrent. Les données actuelles suggèrent que la pandémie et les
mesures de santé publique connexes instituées pour ralentir la propagation du COVID-19 ont
aggravé les inégalités existantes, le fardeau de la pandémie étant supporté de manière
disproportionnée par les personnes vulnérables. Cependant, certains ouvrages suggèrent que
les chocs tels que les pandémies, les guerres et les conits civils réduisent les inégalités. Quoi
qu'il en soit, les répercussions économiques des mesures d'endiguement de la COVID-19
affecteront l'incidence, la prévalence et la répartition de la mauvaise santé mentale,
aujourd'hui et dans les années à venir.
Objectif :
La présente étude visait à déterminer l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les inégalités
de santé mentale liées au revenu en Afrique du Sud, un pays à revenu intermédiaire très
inégalitaire.
Méthodes :
Les données utilisées proviennent des trois derniers cycles du sondage nationale sud-africain
sur la dynamique des revenus (NIDS) et du cinquième cycle du sondage mobile rapide sur le
coronavirus (NIDS-CRAM). La méthode de décomposition par régression des fonctions
d'inuence récentes (RIF) a été utilisée pour vérier l'inuence de la pandémie de COVID-19
sur l'inégalité des symptômes dépressifs liés au revenu des ménages par habitant en Afrique
du Sud. Santé. Les symptômes dépressifs ont été dépistés à l'aide de l'échelle de dépression
en 10 points du Centre d'études épidémiologiques (CESD-10) (Radloff, 1977) dans le NIDS et du
questionnaire sur la santé des patients (PHQ-2) (Kroenke, Spitzer & Williams, 2003) dans le
NIDS-CRAM.
Les résultats :
Nous avons constaté que laccès à une bonne santé mentale était plus pour les plus aisées
avant et pendant la pandémie. Nous avons également constaté que la pandémie COVID-19 a
une inuence nettement moindre sur les inégalités de san mentale liées au revenu
lorsqu'elles sont mesurées à l'aide de l'indice de concentration relative du décit et de l'indice
de Wagstaff, mais
pas lorsqu'elles sont mesurées à l'aide de l'indice d'Erreygers ou de l'indice de concentration
relative du niveau de formation.
Conclusion :
Bien que l'association positive entre une bonne san mentale et la richesse demeure, la
pandémie de COVID-19 accroît les problèmes de santé mentale chez les personnes aisées. Les
effets de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale peuvent être compensés par des
mesures politiques réalisables visant à réduire les inégalités historiques.
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Equity and nancial risks protection in access to health care for all in Côte d'Ivoire.
Ange Baudelaire Bate, Université Felix Houphouet Boigny Abidjan Cocody boigny, ABIDJAN, Côte d'Ivoire
La couverture de santé universelle (CSU) est un élément clé de la politique de santé de la Côte
dIvoire. Bien que les résultats de santé se soient améliorés au cours des dix dernières années,
dimportantes inégalités demeurent. Cependant, certains de ses indicateurs sont parmi les
plus élevés dAfrique de lOuest et sa couverture de service de santé est plus forte que
beaucoup de pays à faible revenu. Le développement dune politique donnant accès aux soins
à tous les ivoiriens requiert lidentication des barrières à cet accès, ainsi que des
caractéristiques des non utilisateurs.
Létude explore les Enquêtes sur les Conditions de Vie des Ménages 2019 et 2020. Nous
utilisons lAnalyse dIncidence des Bénéces (AIB) pour déterminer lutilisation des différents
services de santé par groupe socioéconomique. Des régressions « logistiques » sont
également utilisées an didentier les corrélations liées à laccès aux soins et lincidence des
dépenses catastrophiques de santé (DCS). Lanalyse des régressions permet didentier les
déterminants de la vulnérabilité des ménages aux DCS par des variables géographiques et
socioéconomiques.
LAIB indique que seules les cliniques mobiles et les interventions des agents de santé
communautaire bénécient aux populations pauvres. Bien que typiquement en zone rurales,
les dispensaires ne protent pas aux pauvres.
La principale cause de la faible utilisation des services est quils sont peu abordables. En 2019,
27 pourcent des ménages déclaraient ne pas consulter bien quétant malades. Parmi ceux-ci,
48% déclaraient quils navaient pas consultés parce que le prix était trop élevé. Pour le
quintile de richesse le plus bas, cette proposition atteignait 67%.
Lutilisation des services varie par niveau déducation, de richesse et par département. Les
ménages du quintile le plus richesse utilisaient 2,6 fois plus les services de santé que ceux du
quintile le moins riche. Ces derniers font face à moins de DCS comparé au quintile le plus
riche puisquils renoncent aux soins.
Ce papier présente de nouveau éléments et opportunités pour que la Côte dIvoire atteigne la
CSU. La Côte dIvoire doit : 1) prioriser les politiques bénéciant aux populations pauvres, y
compris la mise à disposition dun paquet essentiel de services au niveau primaire, 2) renforce
les programmes bénéciant aux pauvres tels que les cliniques mobiles, et 3) cibler les
populations rurales. Ceci devrait être complété par des stratégies dexemptions ou de
réduction de frais pour les pauvres mais cela exige une forte coordination entre les
prestataires publics, privés et les ONG.
Session parallèle 8-6
UHC Policy processes and reforms
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Antenatal care utilization in Côte d'Ivoire from 2010 to 2020 and fee exemption policy.
Akissi Régine Attia Konan1, Kouame Kof2, Jerome Kouame2, Momine Felix Male3, Adama Sanogo Pongathie3
and Stéphane Serge Agbaya Oga2, (1)Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire, (2)UNIVERSITE F H
BOIGNY, ABIDJAN, Côte d'Ivoire, (3)Direction de l'informatique et de l'information sanitaire, Abidjan, Côte d'Ivoire
Contexte :
Les politiques de gratuité des soins ont été adoptées dans de nombreux pays en Afrique
subsaharienne pour éliminer les obstacles nanciers à laccès aux services de santé. Ces
politiques visent des populations vulnérables telles que les femmes enceintes et les enfants
de 0 à 5 ans. En Côte dIvoire, une politique de gratuité des soins chez la femme enceinte est
en vigueur depuis avril 2012 an daméliorer les indicateurs de mortalité maternelle. Cette
étude vise à documenter les effets de labolition des frais de soins sur lutilisation des services
de santé en Côte dIvoire. Elle a pour objectif dévaluer les effets de la gratuité des soins chez
les femmes enceintes de 2011 à 2020.
Matériel et Méthodes :
Il sagit dune étude longitudinale à visée descriptive sur 11 ans (2010 à 2020). Les données sont
issues du système national dinformation DHIS2 et du logiciel de gestion de la chaine
dapprovisionnement SIGL. Les données sur la disponibilité des médicaments traceurs de la
gratuité pour lannée 2020 et celles de lutilisation des services de consultation prénatale CPN
(1ère et 4ème CPN) ont été extraites des différentes bases de données ainsi que le nombre
détablissements de santé à moins de 5 km et les ratios de personnel de santé/ population.
Résultats :
Une augmentation du nombre de CPN1 et CPN4 a été observée sur la période en moyenne de
6,2% et 5,5% respectivement. La couverture en CPN1 et CPN4 a progressé en moyenne de
4,4% et 8,5% respectivement. Cependant, le taux dabandon en CPN est resté stable sur les 11
années avec une moyenne de 59,3%. Le nombre de femmes ayant alisé leur 1ère CPN au
cours du 1er trimestre de la grossesse représentait la moitié de lensemble des CPN1
enregistrés en 2010. La disponibilité en médicaments pour le programme mère-enfant a été
estimée en 2020 à 52,5% quand celle de lensemble des produits de santé était de 56%. Le
ratio en personnel soignant/ population était conforme à la norme OMS depuis 2017. En
moyenne, 70% de la population vivait à moins de 5 km dun établissement de santé.
Conclusion :
Malgré la mesure dexemption des frais de soins, les femmes ne suivent pas les
recommandations de CPN du programme mère-enfant. Les causes de non observance
doivent être documentées an daméliorer les niveaux dutilisation des services de santé
maternelle.
Mots clés : Femme enceinte, Consultations prénatales, Couverture sanitaire universelle, Côte
dIvoire
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6ème Conférence AfHEA. Vers des systèmes de santé résilients en Afrique :
Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Health nancing in South Kivu province in Democratic Republic of Congo : evidences
from an operational research.
Yann Tapsoba, Consultant indépendant, Ouagadougou, Burkina Faso, Jean-Claude Wema, Consultant
indépendant, Thomas Engels, Oeconomia-Expertise, Ed Vreeke, hera and Elisabeth Paul, Université Libre de
Bruxelles
Le système de nancement de la santé dans la province du Sud-Kivu reste caractérisé par une
insufsance de ressources assortie dune contribution quasi-absente et irrégulière de lÉtat. Ce
contexte reste défavorable à latteinte de la Couverture Sanitaire Universelle dans la province
(CSU).
A travers une recherche opérationnelle, la présente étude cartographie et évalue les
mécanismes existants de nancement de la santé en vue de dégager des leçons pour
réformer le nancement du système provincial de santé au Sud-Kivu et progresser vers la
CSU.
Les résultats indiquent que le nancement de la santé reste fragmenté et caractérisé par une
multitude dacteurs déployant des interventions insufsamment harmonisées et
coordonnées. Le recouvrement des coûts ainsi que les appuis extérieurs au titre du
renforcement du système de santé sont les approches de nancement les plus utilisées dans
la province. Le développement des mutuelles de santé peut contribuer à améliorer laccès aux
soins de santé pour la population même si leurs taux de couverture restent extrêmement
faibles. Le nancement basé sur les résultats (FBR) et la gratuité des soins, nancés
principalement par les partenaires techniques et nanciers sont irréguliers et insufsamment
pérennes.
Au regard de cette situation, il est suggéré dadopter un modèle intégré dachat stratégique :
i) ancré dans les institutions locales, ii) approprié par lensemble des parties prenantes et, iii)
axé sur une mise en œuvre conjointe des mutuelles de santé, de la gratuité des soins, du FBR
et du recouvrement des coûts pour les plus nantis. Il est aussi recommandé de mettre en
place un fonds dappui au système provincial de santé an de renforcer la mobilisation et la
mise en commun des appuis étrangers et des ressources budgétaires.
Enn, il est proposé dopérationnaliser linitiative du « Contrat Unique » en vue dharmoniser,
de mettre en commun et dassurer la pérennisation des programmes dappui des partenaires
en faveur de la province. Cette opérationnalisation impliquera : i) de renforcer le dialogue
politique, ii) délaborer un dossier dinvestissement à utiliser comme outil de plaidoyer lors de
la mobilisation des ressources et, iii) de créer une plateforme de suivi régulier et dévaluation
des engagements et des décaissements nanciers sous le leadership des autorités
provinciales de la santé.
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Theme: le rôle de la recherche sur l'économie et les politiques de la santé.
Magnitude and determinants of catastrophic out-of-pocket payments for health care in
Burkina Faso.
Madeleine Nadège Tiendrebeogo, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire
Contexte :
Depuis la crise sanitaire de la Covid 19 en 2020 suite à la déclaration d'Alma Ata de 1978,
l'équité dans l'accès aux services de soins de santé est devenue une préoccupation politique
importante pour tous les États-nations.
Objectifs :
Lobjectif est danalyser le nancement de la santé par les ménages. Plus spéciquement, il
sagit danalyser lampleur des paiements directs ainsi que leurs déterminants au regard des
dés à relever en matière de politique de nancement de la santé au Burkina Faso.
Méthodes :
Nous utilisons lapproche par la capacité de paiement aux seuils de 10 %, 25 % et 40 %
préconisés par les Objectifs du Développement Durable (ODD) et lOrganisation Mondiale de
la Santé (OMS). Les données proviennent de lEnquête Harmonisée sur les Conditions de Vie
des Ménages (EHCVM) de lUnion Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), édition 1
de 2018 du Burkina Faso ; et portent sur 7 010 ménages pour lanalyse statistique et 6 460
ménages pour la régression par le modèle probit.
Résultats :
Lampleur des dépenses catastrophiques des soins baisse au fur et à mesure que le seuil croit
de 5 % à 40 % avec une amplitude de 5 %. Elle varie respectivement de 10,29 % à 0,66 % en
incidence et 1,13 % à 0,28 % en intensité. Les ménages consacrent 15,98 % à 83,61 % de leur
capacité de paiement aux soins de santé. Ses déterminants sont : la richesse, lâge, le statut
matrimonial, la taille du ménage, le niveau dinstruction et la branche dactivité. Lapproche
par le genre des déterminants conrme presque les mêmes résultats. Elle soutient ladage
selon lequel « la pauvreté a un visage féminin ». Pour les quelques femmes exemptées de
dépenses exorbitantes, cela dépend essentiellement de leur propre pouvoir de négociation
auprès de leurs conjoints, du niveau déducation de leurs conjoints, de la région de résidence
et / ou voire la provenance ethnique de ces derniers.
Conclusion :
Un meilleur ciblage des politiques de nancement de la santé pour tous au Burkina Faso peut
être envisagé en débutant par la sensibilisation des ménages à lafliation à lAssurance
Maladie Universelle (AMU) ainsi que la conscientisation du maintien de leur cadre de vie sain.
Mots clés : équité, paiements directs, genre, Assurance Maladie Universelle.
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